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Sa discographie, commencée dès 11 ans, comptait en 2021 23 albums studio, trois albums de musique de film, quatre albums live, onze compilations et 101 singles. Aux États-Unis, 49 de ses chansons ont figuré dans le Top 40 et 10 à la première place du Billboard Hot 100. Dans le monde, 32 singles ont été no 1 des ventes de disques[2].
Il est le troisième d'une famille de six enfants. Son père, Calvin Judkins, est marchand de rue et vit d'une petite pension militaire[4], et sa mère Lula Mae Hardaway, née Lula May Pitts le 11 janvier 1932, est serveuse. Elle a eu précédemment deux fils avec Paul Hardaway. Auteure-compositrice, elle co-écrira plusieurs chansons de son fils[5]. Né prématurément, Stevie Wonder est placé dans une couveuse , mais perd la vue à la suite d'une oxygénothérapie à niveau excessif d'oxygène[6] , qui provoque une rétinopathie du prématuré[7]. Parce qu'il a survécu, Stevie Wonder se croira toujours porté par la chance[8].
À l'âge de quatre ans, il déménage à Détroit avec sa mère qui a quitté Calvin pour retrouver Paul Hardaway. Il sera rebaptisé Steveland Morris après le second mariage de sa mère. Sa famille est pauvre.
Il maîtrise de nombreux instruments dès son enfance : le piano, l'harmonica ainsi que divers instruments de percussion. À 8 ans, il chante dans la chorale de l’Église baptiste de Whitestone[9]. Il enregistre également. Son mentor Clarence Paul le forme au piano et à la composition après ses cours à l'école. Ronnie White, compositeur du groupe The Miracles aux côtés de Smokey Robinson, le découvre. Stevie signe pour le label Tamla dès onze ans, et son premier album est édité sous le nom de Little Stevie Wonder en 1962. Le producteur Clarence Paul lui donne ce surnom de « Little Stevie Wonder » (« Stevie la Petite Merveille ») après avoir reconnu que : « Nous ne pouvons pas l’appeler indéfiniment la huitième merveille du monde » (We can't keep calling him the eighth wonder of the world). Il obtient son premier succès avec la chanson numéro un au hit-parade Fingertips. Ses compositions apparaissent sur ses propres disques ainsi que sur ceux d'autres artistes du label Motown. Berry Gordy, le fondateur de la Motown, en fait un enfant star, les premiers disques de Little Stevie générant un chiffre d'affaires de 30 millions de dollars[8]. Son contrat se termine en 1966 et Gordy hésite à le refaire signer car les ventes du chanteur baissent, et sa voix mue, mais la compositrice et productriceSylvia Moy convainc la Motown de lui donner une dernière chance[10]. Voulant son indépendance financière, après de longues tractations avec Berry Gordy, il produit lui-même l'album Signed, Sealed and Delivered sorti en 1970[11]. Durant l'été 1969, il se produit au Harlem Cultural Festival[12].
L'album Music of My Mind sorti en 1972 est réalisé par l'artiste : composition, chant, instruments, production (seuls un solo de trombone de Art Baron dans Love Havin' You Around, un solo de guitare de Buzz Feiton dans Superwoman ne sont pas de Stevie Wonder), qui commence à utiliser des synthétiseursMoog et ARP que lui ont fait découvrir les pionniers de la musique électroniqueRobert Margouleff(en) et Malcolm Cecil(en)[13]. Music of My Mind n'est pas composé d'une suite de singles, comme ses albums précédents, mais conçu comme un tout cohérent. Dans les albums suivants, Talking Book et Innervisions (placé par le magazine Rolling Stone à la 23e place de sa liste des « 500 meilleurs albums de tous les temps » en 2003[14]), Wonder aborde des thèmes sociaux dans des chansons comme Big Brother ou Living for the City, mais rencontre toujours le succès avec Superstition, premier des hit parades pop et rhythm and blues, ou encore avec la ballade You Are the Sunshine of My Life[15]. Il se produit le 4 octobre 1975 à Kingston en Jamaïque, aux côtés de Bob Marley pour le Wonder Dream Concert, dont les bénéfices sont reversés à l'Institut jamaïcain pour les aveugles[16]. Le double album Songs in the Key of Life, sorti en 1976, contient les hits I Wish et Sir Duke — enregistré en hommage à Duke Ellington — et se classe en tête des ventes aux États-Unis[17]. Le magazine Rolling Stone le place à la 3e place de sa liste des « 500 meilleurs albums de tous les temps » en 2020.
En 1977, il participe au FESTAC 77, un festival des cultures et arts noirs et africains à Lagos, au Nigeria, qui réunit 60 pays[18].
Toujours en 1980, il participe à l'album Let's Get Serious[19] de Jermaine Jackson qui obtiendra son premier no 1 dans les charts R&B avec la chanson titre de l'album avec des participations percutantes, la présence artistique de Stevie ayant été déterminante pour son ami et ex-chanteur des Jackson 5 dans la suite de sa carrière. En 1982, il chante Ebony and Ivory avec l'ex-Beatle Paul McCartney. La chanson figure sur l'album Tug of War de McCartney et se classe première des charts britanniques. Avec I Just Called to Say I Love You, composée pour le film La Fille en rouge (The Woman in Red), Stevie Wonder remporte l'Oscar de la meilleure chanson originale[20] ; il obtient également son premier numéro un au Royaume-Uni en tant qu'artiste solo, le titre se classant en tête des charts durant six semaines d'affilée en 1984. et constitue une des vingt meilleures ventes de l'histoire au Royaume-Uni.
En 85, Stevie Wonder fait partie des quarante-quatre artistes de USA for Africa qui interprètent la chanson caritative We Are the World. Il réalise l'album In Square Circle avec le hit Part-Time Lover.
En 1987, son album Characters remporte un grand succès notamment grâce à la chanson Free. Cet album contient notamment un duo avec le chanteur Michael Jackson, pour la chanson Get It.
La même année, il chante en duo avec Michael Jackson sur l'album Bad, dans le titre Just Good Friends.
Un Grammy Hall of Fame award est décerné au single Superstition en 1998, les albums Talking Book et Innervisions sont primés l'année suivante, ainsi que Songs In The Key Of Life et le single You Are the Sunshine of My Life en 2002. Au cours de l'année 2006, il collabore avec des rappeurs, Busta Rhymes ou Snoop Doggy Dogg.
L'album A Time to Love sort en 2005, 10 ans après le précédent album studio.
Il participe à la campagne de Barack Obama en se produisant à ses meetings. il y adapte I Wish et Sir Duke en modifiant les paroles, et enregistre un clip politique en sa faveur.
Le 19 janvier 2009, il interprète aux côtés de la chanteuse colombienne Shakira et d'UsherHigher Ground, devant 300 000 personnes, au concert suivant la victoire de Barack Obama[21].
Le 30 juin 2009, il est invité pour ouvrir le festival de jazz de Montréal devant 200 000 personnes[23].
Le 7 juillet 2009, il chante à la cérémonie d'hommage à Michael Jackson.
Lors des concerts du 25e anniversaire en l'honneur du Rock and Roll Hall of Fame se déroulant le 29 et 30 octobre 2009, Stevie interprète The way you make me feel de son défunt ami Michael Jackson, et fond en larmes durant son interprétation.
Sur Youtube, un internaute réunit la même année les deux artistes dans un morceau intitulé You Make Me Feel Lovely, mélange de The Way You Make Me Feel de Michael Jackson et d'Isn't She Lovely de Stevie Wonder[24].
Le 3 décembre 2009, lors de la Journée internationale des personnes handicapées, il est nommé « Messager de la paix » au siège de l'ONU[25].
Le 4 juillet 2010, Stevie Wonder, dans le cadre de sa venue en France (seulement 3 concerts) se produit aux arènes de Nîmes[27].
Le 29 septembre 2011, il se produit sur scène, à l'occasion du festival « Rock in Rio 4 ».
Le 18 février 2012, lors de la cérémonie d'adieu à Whitney Houston, Stevie a rendu un hommage vibrant à cette amie proche. Il a interprété avec émotion la chanson Ribbon in the Sky, en adaptant les paroles. Ils s'étaient produits ensemble plusieurs fois, notamment pour Love is in Need for Love[28].
Il participe au concert donné à Londres lors du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II le .
Il participe au Festival d'été de Québec le . Ce spectacle, dédié aux victimes de la tragédie de Lac-Mégantic, est la conclusion de la 46e édition du festival. Il affirme lors de ce concert qu'il avait pris la décision qu'il ne jouerait plus jamais en Floride ou dans une autre partie du monde où une loi « Stand Your Ground » existe[29].
Stevie Wonder chante sur l'album de Céline Dion Loved Me Back to Life, sorti en 2013, où ils reprennent ensemble le tube Overjoyed.
Il a été marié à la chanteuse Syreeta Wright, puis à Kai Millard Morris. Il est actuellement marié à Tomeeka Robyn Bracy[30],[31].
Il a neuf enfants[32] : deux avec Kai Millard Morris (Mandla et Kailand), deux avec Yolande Simmons (Keita et Aisha), un fils avec Melody McCulley (Mumtaz) deux autres (Kwame et Sophia), issus de relations précédentes et dont le nom des mères n'a jamais été dévoilé, et deux enfants également avec Tomeeka Robyn Bracy (Izaiah et Nia)[32]
Le 13 mai 2024, au 74e anniversaire de Wonder, le président ghanéenNana Akufo-Addo lui a conféré la citoyenneté ghanéenne. Stevie Wonder a prêté le serment d'allégeance et a reçu son certificat de citoyenneté à Jubilee House à Accra[33].
Stevie Wonder était présent à l'hommage public à son ami, Michael Jackson, il a déclaré : « Le plus important est l’héritage musical qu’il nous a laissé. Nous devons le célébrer et pas le pleurer. Il ne faut pas tomber dans la négativité ». Lors de l'hommage rendu au roi de la Pop le 7 juillet 2009 au Staples Center de Los Angeles, Stevie Wonder a interprété les chansons Never dreamed you'd leave in summer et They Won't Go When I Go, précédées d'un arrangement pour piano de I Can't Help It, chanson présente sur l'album Off the Wall de Michael et composée par Stevie. Tous deux avaient fait partie de l'écurie Motown de Berry Gordy dans les années 1960/1970.
↑ ab et cDocumentaire d’Hannes Rossacher « Stevie Wonder, Soul Genius », Kobalt Productions, 2013, 52 min.
↑Giles Smith, « The Enduring Otherworldliness of Stevie Wonder », The New Yorker, (lire en ligne)
↑(en) Tenley Williams et James S. Brady, Stevie Wonder, Infobase Publishing, , p. 30.
↑(en) Bob Gulla, Icons of R&B and Soul : Smokey Robinson and the Miracles ; The Temptations ; The Supremes ; Stevie Wonder, Greenwood Publishing Group, (lire en ligne), p. 311-312.