Mouv’ est un réseau de radio de Radio France à destination des publics jeunes.
La station Mouv', anciennement Le Mouv' jusqu'au , applique la stratégie arrêtée par le président de Radio France, Mathieu Gallet, dans le cadre de son projet global. Mouv' est désormais centré sur les cultures urbaines, le hip-hop et la musique électronique[1].
Historique
1995-1997 : conception et naissance du Mouv'
Nommé en , Michel Boyon, président de Radio France, décide de créer un programme à destination des jeunes auditeurs, constatant le vieillissement de l'auditoire des stations publiques. En , il met en place une cellule de réflexion nommée Mission Alpha[2]. Réunis autour d’Olivier Nanteau (producteur à France Inter), Marc Garcia, Joël Pons, Gilles Carretero, Jean-Charles Aknin, Romain Beignon, Sophie Coudreuse collaborent à la conception d’une radio dédiée aux publics jeunes. Joël Pons proposera le nom de cette radio : Le Mouv'.
À la suite de cette phase de conception, les travaux de maquettage débutent en , au studio 109 de la Maison de la radio notamment. Le pool de reporters et de journalistes est composé de Matthieu Culleron, Marie Dalquié, Carine Fillot, Hervé Gardette, Manu Gouache, Élodie Maillot, Rebecca Manzoni, Christine Moncla, Omar Ouahmane, Tristan Pantalacci, Laurence Peuron, Gregory Philipps, Cécile Queguiner, Jérôme Sandlarz, Sophie Simonot, Pierre Wolf, …[3]
Le , est créé Le Mouv' à Toulouse, sur la fréquence de la station locale de Radio France à Toulouse (ex FR 3), qui disparaît en laissant ses locaux à la nouvelle station. La naissance de cette station est alors contestée par de nombreuses personnes, qui doutent de la cohérence du projet et des moyens de le financer.
1997-1999 : développement difficile
Basée à Toulouse du jusqu'en où elle s'installe à la Maison de la Radio à Paris pour laisser ses locaux à France Bleu Toulouse[4], elle diffuse ses programmes dans la plupart des grandes métropoles régionales y compris Paris, depuis décembre 2001.
Première station entièrement numérique du service public, elle propose à ses débuts un programme musical éclectique, offrant une grande place aux musiques électroniques, et entrecoupé de rubriques d'information pratique. Rapidement, le CSA dégage 16 nouvelles fréquences au Mouv’ dans des villes de taille moyenne (Agen, Angoulême, Chartres, Évreux, Gap, Moulins, Niort, Poitiers...).
À partir de 1998, elle obtient cinq nouvelles fréquences : Angers, Nevers, Oyonnax, Troyes, Chalon-sur-Saône, Valence. Des débuts difficiles en 1998, dans les villes où elle émet, la station ne semble pas rencontrer son public. De plus, sa couverture est limitée à quelques villes en milieu rural pour la plupart ; la station ne peut faire le poids face aux grandes radios privées destinées aux jeunes. Les dirigeants de Radio France s'interrogent sur la viabilité de la station.
1999-2005 : changement de stratégie, Le Mouv' trouve son public
En 1999, le Mouv' change de stratégie. Sous l'influence de Marc Garcia, la station se dote d'un nouveau logo et adopte une programmation rock, format abandonné par les réseaux jeunes, notamment Fun Radio qui en a fait son fonds de commerce, quelques années plus tôt. Elle adopte également une grille plus stable, avec des rendez-vous à heure fixe. Ce renouveau semble porter ses fruits puisque, rapidement, le Mouv' dépasse les quatre points d'audience cumulée dans son fief, Toulouse.
En 2000, Jean-Marie Cavada, président de Radio France, lance le « Plan Bleu », un vaste programme de réorganisation des fréquences du service public. Constatant que le public potentiel du Mouv’ se trouve dans les grandes villes universitaires, Radio France réattribue au Mouv’ la plupart des fréquences du réseau FIP, qui conserve une audience faible dans les grandes villes. Par ailleurs, le Mouv' perd ses fréquences dans les zones rurales, au profit du réseau de stations locales de Radio France, qui est renommé France Bleu à cette occasion. Le Mouv' est finalement présente à Ajaccio, Angers, Brest, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Rennes, Toulouse et Valence. Sa couverture est ainsi doublée.
Le Radio France obtient pour le Mouv' une fréquence à Paris. Cette fréquence, qui diffuse France Musique, représente un « doublon » avec le 91.7 MHz. Des tests techniques ont permis de la dégager pour un autre programme. Cette arrivée est contestée par des stations privées qui voient arriver un concurrent potentiel, notamment la radio parisienne Ouï FM. Elles dénoncent la possibilité de préemption donnée par la loi à la radio publique. Les radios privées mettent en cause les programmes du Mouv' qui, selon eux, ne remplissent pas une mission de service public, tant au niveau de la musique que des programmes parlés.
Marc Garcia devient la même année directeur et met en place une nouvelle stratégie et une nouvelle démarche éditoriale, symbolisées par un slogan, « L'esprit Rock ».
Frédéric Schlesinger est recruté par Radio France et nommé directeur fin 2003, sur la proposition de Marc Garcia à Jean-Marie Cavada alors président de Radio France. Malgré un réseau limité à 17 fréquences, le Mouv'[5] rencontrera alors rapidement un public exigeant et apparaîtra dans les sondages nationaux pour la première fois de son histoire en 2004, avec plus de 1 % d'audience cumulée. La même année et à la demande de la direction du Mouv' Radio France décide d'installer une antenne de la radio à « l'esprit rock », à Paris.
En 2005, le réseau à destination des publics « jeunes » dépassera 1,3 % d'audience cumulée nationale, près de 700 000 auditeurs[6]. Après seulement deux ans de présence dans la capitale, Le Mouv' rencontre également son public à Paris[7].
2008-2013 : audiences en dents de scie et incertitudes
Fin 2008, Hervé Riesen, ancien animateur du Mouv’ devenu responsable de Couleur 3 en Suisse, est nommé directeur de la radio. Il annonce une diminution de la part de musique dans la programmation, passant de 90 % à 70 % du temps d'antenne. Il déclare également que la cible de la radio est désormais les 18-30 ans et qu'elle va diversifier sa programmation musicale[9].
L'audience en dents de scie de la radio retrouve momentanément 1 % d'audience cumulée sur la période de janvier à avant de disparaître durablement du sondage de l'institut de référence Médiamétrie. En , Jean-Luc Hees, PDG de Radio France, annonce le déménagement de la radio à Paris, à cause d'une part de marché trop faible de 0,7 %. Cet événement marque la fin d'une radio publique décentralisée[10].
Le , la station accueille l'équipe de Groland.con pour une journée Groland. La station prend le nom de « Gromouv' » à l'occasion de cette journée[11].
Pour la rentrée 2013, le Laura Leishman Project et la Morinade seront programmés uniquement une fois en fin de semaine. Les deux animateurs seront en parallèle à France Inter[12].
Les audiences du Mouv’ de l'année 2012 étaient de 215 000 auditeurs, soit 0,4 % d'audience cumulée, avec 31 émetteurs couvrant une population potentielle de 22 millions d'habitants.
Dans son rapport annuel de l'année 2012[13], publié en , le CSA considère le Mouv' comme une radio « généraliste à dominante musicale » et estime que le changement fréquent de ligne éditoriale nuit à son audience, tout en préconisant à Radio France de déterminer et de stabiliser une ligne éditoriale pour permettre à la radio de regagner des parts de marché.
Selon Radio Actu[14] et Les Échos[15],[16], l'audience du Mouv' au 1er trimestre 2013 serait de 0,3 % en cumulé, soit 160 000 auditeurs, pourcentage proche de la marge d'erreur de Médiamétrie, l'audience a diminué de 0,1 % par rapport à 2012. La réorganisation des programmes en n'a pas encore été prise en compte. La meilleure audience de la radio fut en 2004 avec 1,3 % d'audience cumulée et depuis 2009, le Mouv' n'a pas eu d'audience égale à 1 % et diminue depuis.
D'après les Échos[17], le budget du Mouv’, en 2013, est de 17 millions d'euros, représentant 2,6 % du budget de Radio France et la radio emploie 30 permanentes et 70 cachetiers.
2013-2015 : redéfinition de la ligne éditoriale
En , Arthur, le patron de OÜI FM, propose à Radio France de fusionner Le Mouv' avec sa station. Toutefois, Joël Ronez refuse cette proposition en annonçant que « le service public n’est pas à vendre ni à brader. Il n'est pas un réservoir de fréquences à destination des entreprises privées désireuses de progresser »[18],[19].
En , dans le cadre d'une nouvelle redéfinition de sa ligne éditoriale, voulue plus musicale, la direction du Mouv', afin de retrouver des auditeurs, décide de se séparer de Daniel Morin, de Frédéric Bonnaud et de Philippe Dana.
Bruno Laforestrie dirige l'antenne depuis le [20] avec l'objectif de porter son audience cumulée à 1 % avant la fin de l'année 2016.
Entre le 1er janvier et le , l'antenne n'a diffusé que de la musique, sans la moindre intervention d'animateur ou chroniqueur. Il n’y a eu que quelques flashs d'actualités et une seule émission spéciale de 35 minutes, diffusée le vendredi concernant l'attentat contre Charlie Hebdo[21].
Depuis 2015 : changement de nom, nouveau départ
Radio France dépose les marques « Mouv' » et son nouveau slogan « Mouv' on it » à l'INPI le [22],[23].
Le , Le Mouv' change de nom pour devenir « Mouv' »[24],[25], avec l'objectif de réunir plus de 500 000 auditeurs avant [26]. Par la même occasion, la radio propose une nouvelle grille de programmes centrée sur le hip-hop et la culture urbaine et lance une nouvelle version de son application sur IOS et Android[27].
Dans le rapport de la Cour des comptes publié en à la suite du mouvement social de Radio France de mars - , en pointant les informations suivantes[28] :
la radio n'a jamais atteint sa cible, c'est-à-dire une audience de 1,5 % en 2009 ;
l'âge médian est passé de 28 ans en 2009 à 34 ans en 2013, probablement les mêmes auditeurs de 2009 qu'en 2013, et la radio est destinée à un public de 20-35 ans ;
les coûts directement affectés aux programmes ont presque doublé, passant de 4,5 millions en 2004 à 8,7 millions en 2013 (soit une augmentation de 93 %) ;
la masse salariale entre 2004 et 2013 est stable en CDI et CDD en ETP (Équivalent Temps Plein), mais les dépenses relatives aux cachets et piges (2,7 millions d'euros) ont été multipliées par 3,7 entre 2004 et 2013, il y a douze rédacteurs en 2013 ;
en 2013, il y a eu 820 000 visiteurs mensuels sur le site web de la radio, et près de 4 millions de téléchargements de podcasts ;
la Cour des Comptes considère qu'essayer de faire un « France Inter des jeunes » fut une des causes de l'échec de la radio ;
elle préconise de statuer sur le sort du Mouv' avant la signature du COM (Contrat d'Objectifs et de Moyens) de 2015 à 2019 ;
elle critique le changement fréquent des stratégies au fil des années faisant perdre des auditeurs tout en augmentant les coûts ;
elle préconise, en cas de non-évolution de l'audience, de transformer la radio FM en webradio ou bouquet de webradios.
Alors que les audiences du 1er trimestre 2015 montrent une légère amélioration, passant de 0,4 % à 0,6 %, le nombre de consultations du site internet de la radio a chuté de 22 % pour la même période et de plus de 50 % entre et , d'après OJD[29],[30].
Lors de l'audition de Mathieu Gallet au Sénat par la commission de la Culture le , le directeur souhaite maintenir cette radio même si les fréquences ont un coût non négligeable et confirme qu'il laisse 18 mois au Mouv' pour trouver son public. Dans le cas où l'audience ne décollerait pas, il n'exclut pas de transformer la radio en tout numérique, soit en faisant une webradio, soit en utilisant la RNT[31].
Alors que Radio France n’a aucune fréquence en RNT et que l'audience nationale en RNT est estimée à peine à 2 %, en [32] (rappel : l'objectif est de 1 % en FM pour fin 2016) et est disponible que dans trois villes françaises (Paris, Marseille et Nice sont déjà couvertes ; Lyon, Nantes et Saint-Nazaire sont en démarrage pré-commercial). Si cette transformation a lieu, cela risque d'être qu'une fuite en avant concernant l'avenir de la radio.
Dans une interview accordée en à CB News, Bruno Laforestrie donne l'évolution de l'âge des auditeurs (passant de 33 ans à 30 ans) et précise que l'audience de la radio est stable sur les trois dernières années (2015 compris)[33].
Fin , Mathieu Gallet estime que le nouveau positionnement de la radio est le bon et donne jusqu'à fin 2017 pour que la radio fasse ses preuves[35].
Fin octobre 2016, Radio France annonce le rattachement de la rédaction de Mouv' à France Info. Nour-Eddine Zidane qui est le rédacteur en chef de Mouv' entre 2017 et 2020 affichait sur Linkedin être rattaché à France Info[36] et un article du SNJ Radio France indique que petit à petit la rédaction de Mouv' n'existera plus[37].
Les audiences du 1er trimestre 2017 affichent une progression sensible à 0,7 % soit 380 000 auditeurs. La progression s'illustre particulièrement en Île-de-France, Mouv' doublant son audience pour atteindre 1 %. L'audience progresse particulièrement sur le cœur de cible 13-25 ans pour atteindre 2 %. Les audiences du 2e trimestre 2017 confirment cette progression. Mouv' totalise 396 000 auditeurs soit une progression de 186 000 auditeurs en un an. L'audience en Île-de-France atteint quant à elle 1,4 %, son meilleur résultat depuis 2007.
En , Mouv' réalise sa meilleure rentrée depuis 2008 avec 441 000 auditeurs soit une progression de 45 % de l'audience sur un an[39]. L’objectif de rajeunissement de la cible est atteint : 80 % des auditeurs ont moins de 34 ans[40]. Ces résultats s'accompagnent d'une forte hausse des indicateurs digitaux illustrant la complémentarité de l'offre jeune du service public. La grille 2017-2018 est par ailleurs enrichie par l'arrivée du DJ Quentin Margot (émission Quotidien, TMC)[41] et d'une nouvelle émission de débat sur l'actualité du rap français animée par Emmy avec des intervenants de médias extérieurs : Fif (Booska-P), Mehdi Maïzi (OKLM Radio), Genono (Noisey, Mouv'), Yérim Sar (Noisey, Mouv') et Paoline[41].
Les audiences de septembre à octobre 2019 démontrent une augmentation de l'audience avec une part de marché à 0,8 %. Durant cette période, le nombre d'auditeurs quotidien s'élève à 434 000 par jour, dont 150 000 en Île-de-France. De plus, la part d'auditeurs de 13-24 ans qui écoutent Mouv' a augmenté de 0,4 point en 1 an pour atteindre 1,8 %[42].
Durant le confinement en France, Mouv' propose pour deux weekends des sessions de mix ininterrompues pendant 48 heures d'affilée, avec la participation de plus 40 DJs différents sur chaque weekend. La première édition a lieu du vendredi 27 à 20 h au dimanche 29 mars 2020 à 21 h[43], la deuxième du vendredi 1er à 20 h au dimanche 3 mai 2020, en collaboration avec BBC Radio 1Xtra[44].
Sous son impulsion, la grille des programmes est totalement refondée en septembre 2022 et la majorité des animateurs sont remplacés. Seule la matinale est conservée, bien que remaniée et rebaptisée "On n'est pas fatigué!".
Un traitement plus poussé de l'actualité est proposé quotidiennement à la fois dans "On n'est pas fatigué" [46] et en journée avec un magazine quotidien d'information de 15 minutes (Quinze) axé sur le reportage et le décryptage ainsi qu'avec une émission de 30 minutes (Rezo) analysant les tendances et phénomènes des réseaux sociaux.
Chaque soir pendant 2h, des nouveaux rendez-vous sont mis en place afin de débattre sur des questions de société ou l'actualité culturelle au sens large (prescription musicale, artistes émergents, univers du manga).
Ainsi, la rentrée de septembre 2022 est marquée par l'arrivée sur l'antenne de personnalités venues d'Internet, telles que Loris Giuliano et Anis Rhali, puis d'Anna Toumazof en 2023, dans l'objectif de « marier » la radio à (la création) Internet[47],[48]. L'émission Yatta! auparavant diffusée sur Twitch passe désormais en FM. Avec ces nouveaux programmes, Mouv' a l'ambition de créer un lien fort avec la jeunesse grâce à des figures de leur génération et de leur univers et de leur proposer des expériences interactives et créatives.
Jehanne Ndzouba, lauréate du 1er concours Pod'casting organisé par Radio France, est remarquée pour sa série Capillotracté et reflète la volonté de la chaîne de s'ouvrir à de nouveaux talents.
Mouv' multiplie également les collaborations avec les créateurs de contenu les plus en vue sur les réseaux à travers des émissions spéciales (Loris Giuliano, Jubterter et Ben, Tahnee, Ibé), des évènements sportifs (GP Explorer) ou à l'occasion de la refonte de son habillage antenne en direct live par le collectif ZCCMXTP.
Alors que depuis 2015 l'ensemble des playlists en journée étaient animées, la nouvelle grille amène la radio à diffuser de la musique sans animateurs pendant la majorité de la journée, soit de 9 h à 16 h 30 pour se rapprocher de l'expérience sonore proposée par les plateformes de streaming.
Dès le mois de juillet 2022, la playlist musicale de la chaîne s'élargit, se diversifie et s'accompagne du parti pris de faire plus de place à la curation, à l’émergence et au développement d’artistes. Yamê, Houdi, Merveille, Aupinard ont fait leur première radio chez Mouv' dans l'émission "Moins de 10K" animée par Anis Rhali et Salif Cissé.
Ainsi, Mouv' diffuse 78 % de nouveautés musicales et 63 % de titres exclusifs[49].
Grâce à une stratégie de publication d'extraits d'antenne partagés sur les réseaux sociaux Mouv', "connait une très forte croissance des vues des vidéos", affirme Mathieu Marmouget lors d'une interview diffusée en juillet 2024.
La station est diffusée en DAB+ sur le réseau métropolitain n°2 en cours de déploiement depuis Octobre 2021. Elle côtoie sur ce multiplexe l'ensembles des radios nationales de Radio France (France Bleu étant diffusée sur les réseaux DAB+ locaux et régionaux)[56].
Audiences
Les audiences (de 2005 à 2014) sont tirées du rapport publié par la Cour des comptes en [28]. Audience cumulée en pourcentage.
↑Brulhatour, « Mouv’ a réalisé sa meilleure rentrée depuis 2008 », La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radio, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« Mouv’ : tous les programmes et nouveautés 2017-2018 », mouv', (lire en ligne, consulté le ).