Fils de James Black et de Margaret Black, née Moreton, Henry Black est baptisé le 10 janvier1799 au sein de l'église presbytérienne[1]. Il étudia à Québec dans une école de confession presbytérienne dirigée par Daniel Wilkie[2], situé à ce qui était autrefois le 3 rue des Jardins[3]. Il poursuit son parcours en étudiant le droit, toujours à Québec, et obtient sa licence en droit en mars 1820. Black était réputé être un très grand connaisseur du droit maritime[2].
Black devint éventuellement partenaire avec Andrew Stuart, un autre avocat de la ville de Québec, et ils pratiquèrent ensemble leur profession pendant « de nombreuses années »[4]. Il acquiert entre-temps la seigneurie de Deschambault en 1831[1].
Le 21 septembre 1836, il est fait juge de la Cour de vice-amirauté du Bas-Canada en remplacement du juge James Kerr. Le 27 octobre 1838, cette décision sera officiellement ratifiée et entérinée à la suite d'une commission tenue par la Haute Cour d'amirauté de l'Angleterre. La lettre patente, dont la destinatrice est la reine Victoria, lui donne les pleins pouvoirs pour prendre connaissance, et légiférer en sa qualité de juge, de l'ensemble des causes civiles et maritimes ayant cours dans la province, notamment les plaintes officielles, offenses, crimes, et de réglements de litiges entre marchands, propriétaires et citoyens, toujours en lien avec le droit maritime[5]. Cette lettre reconnaît aussi officiellement à Black le titre honorifique d'Esquire. Black deviendra par la suite président de la Cour de vice-amirauté du Bas-Canada, et le restera jusqu'à sa mort.
En 1849, Henry Black est devenu le premier bâtonnier de l'histoire du droit au Québec[6], à la suite de l'incorporation des différents barreaux du Bas-Canada: Montréal, Québec et Trois-Rivières[7]. Lors de la même année, on lui connaît une lettre envoyée à Louis-Hippolyte La Fontaine, alors le premier ministre du Canada-Est, dans laquelle il refuse un poste qu'on lui a offert en ce qui a trait à une réforme du système judiciaire[8].
En 1860, Black a suggéré à la Haute Cour d'amirauté de l'Angleterre d'étendre les frontières de sa juridiction jusqu'aux Grands Lacs, ce qui lui a été refusé[9].
En avril 1873, Black embauche les services de George Okill Stuart, dont il était l'oncle par alliance, à titre d'adjoint. Okill Stuart, issue de la même famille qu'Andrew Stuart, l'ancien associé de Black, et lui aussi expert en droit maritime, succéda éventuellement à Black à la Cour de vice-amirauté le 27 octobre 1873 à la suite de son décès et fut officiellement assermenté à son poste le 2 janvier1874.
Requête de Henry Black de Québec, adressée à la commission responsable de l'administration des biens des Jésuites, afin de se faire concéder deux lots de terre sur la rive nord-est de la rivière Jacques-Cartier, entre les terres d'Andrew Stuart et John Neilson et la ligne seigneuriale de Saint-Gabriel ).
p. 1.
p. 2.
p. 3.
Fragment d'acte de déclaration par Henry Black, écuyer et avocat, comme procurateur d'Andrew Stuart (André), écuyer, en faveur d'Alexander Buchanan, probablement relatif à la possession de terres dans la seigneurie Saint-Gabriel ).
p. 1.
p. 2.
p. 3.
p. 4.
Lettre de Henry Black à Robert Christie, écuyer, afin d'obtenir ses titres de propriété et ceux de McKay (Maquay), James Black et John Black pour des terres situées dans la sixième concession de la seigneurie Saint-Gabriel ).
↑ abc et d(en) George Okill Stuart, Cases selected from those heard and determined in the Vice-Admiralty Court for Lower Canada relating chiefly to the jurisdiction and practice of the Court, or involving questions of Maritime Law of frequent occurrence in the trade and navigation of the river and gulf of St. Lawrence, V. & R. Stevens and G.S. Norton, , 432 p., p. 376.
↑ a et bLe Barreau du Québec, « Bâtonnier du Québec », sur Le Barreau du Québec (consulté le ).
↑« Historique », sur Barreau de Québec (consulté le ).