Né à Québec en 1943, il est le fils unique de Josaphat Doyon et Cécile Gingras. Diplômé en histoire de l'Université Laurentienne de Sudbury en 1964, il retourne ensuite à Québec et s'inscrit à l'Université Laval, où il obtient une maîtrise en histoire deux ans plus tard, une licence en droit, en 1970, et un doctorat en histoire, en 1978. Sa thèse porte sur le Parti progressiste-conservateur du Canada dans les années 1940. Durant ses études, il milite au sein de ce parti[1]. De 1975 à 1988, il est professeur en droit des compagnies à l'École du Barreau. Il sera ensuite chargé de cours à l'Université Laval jusqu'en 1993. En 1984, il termine des études doctorales en philosophie sans remettre de thèse. La même année, il rejoint le cabinet d'avocat Gagné Letarte[2].
Vie professionnelle
De 1988 à 1998, il est membre du conseil d'administration de la Société Radio-Canada où il travaille dans différents comités. Il est également membre du comité exécutif du Barreau de 2002 à 2004 et de 2006 à 2009. Il occupe le poste de bâtonnier du Québec de 2007 à 2008 durant ces deux mandats. En 2009, il devient président du comité du Barreau dans le dossier Mourir dans la dignité. Il crée également l'émission Le droit de savoir, diffusée sur Canal Savoir. De 2010 à 2015, il est membre consultatif sur les nominations à la magistrature fédérale pour le Québec. Il est également membre de la commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales au Québec et du conseil d’administration de l'Orchestre symphonique de Québec.
Lieutenant-gouverneur du Québec
Le , le premier ministre Stephen Harper annonce sa nomination au poste de lieutenant-gouverneur du Québec pour succéder à Pierre Duchesne[3]. Il est assermenté officiellement le suivant. Opposés à ce poste symbolique, le Parti québécois boycotte la cérémonie d'assermentation et la Coalition avenir Québec n'y envoie qu'un seul de ses députés[4]. Le , en réponse aux détracteurs de sa fonction, il défend ses prérogatives en affirmant que son rôle est « essentiel au bon fonctionnement de l'État » et exprime son désir d'améliorer la perception que la population a de sa fonction[5].
Comme son prédécesseur, il choisit de limiter ses activités à des événements protocolaires tout en évitant de trop attirer l'attention médiatique comme l'avait fait l'ex-lieutenante-gouverneure Lise Thibault dans les dernières années[6].
Son mandat est renouvelé en 2020.
Quelques semaines après l'ajournement des travaux de l'Assemblée nationale et l'adoption de mesures de confinement en raison de la pandémie de Covid-19, il prend publiquement position en mettant en garde contre d'éventuels « abus de pouvoir des gouvernements et des forces de l'ordre » dans une société démocratique comme le Québec[7].
Parti d’azur et d’or semé d’annelets de l’un à l’autre et de l’un en l’autre, au chef d’argent chargé d’une fleur de lis accostée de deux rameaux d’olivier, le tout d’azur;
« Les anneaux et la division symétrique du champ illustrent le principe de l’équité, concept que Son Honneur a longuement étudié et qui lui est cher. Le cercle, symbole de perfection, d’unité et d’infini, est aussi un signe d’alliance, en l’occurrence entre Son Honneur et ses concitoyens. La fleur de lis met à l’honneur le Québec. Les rameaux symbolisent la paix, la non-violence, la force et la sagesse; faits d’olivier, dont l’huile a longtemps servi de combustible à lampe, ils désignent aussi la connaissance et l’avancement de l’humanité grâce à l’éducation. »[12]