D'une famille originaire de Saintonge, il était le fils de Paul Pérodeau et de Modeste Arpin[2]. Il fit des études classiques au collège de Saint-Hyacinthe puis étudia le droit à l'université McGill de Montréal. Il devint notaire en 1876. De 1880 à 1912, il fut le secrétaire puis, de 1912 à 1915, le président de la Chambre des notaires du Québec. Le , il épousa Marie-Louise Buckley, à Saint-Hyacinthe. Ils eurent six enfants[3]. De 1897 à 1930, il fut professeur de droit notarial et de droit commercial à l'université Laval de Montréal. Il fut membre du bureau d'administration de cette université de 1902 à 1920, puis de son sénat académique de 1920 à 1930.
Affaires
Il fut un des administrateurs de la compagnie d'électricité Montreal Light, Heat and Power. Il siégea à plusieurs postes au sein de compagnies d'assurances et d'institutions financières, notamment au Crédit foncier et à la Banque provinciale du Canada. Il fut membre de la direction de la Mount Royal Assurance Company, de la Trans-Canada Insurance Company et de la Société générale d'administration et fut vice-président de La Sauvegarde[4].
Carrière politique
En politique, il appuyait le Parti libéral. Le , il fut nommé membre du conseil législatif du Québec, pour la division de Sorel. Le , il devint ministre sans portefeuille dans le gouvernement Lomer Gouin et il conserva ce poste de ministre dans le gouvernement Louis-Alexandre Taschereau (assermenté le ). Il fut le leader du gouvernement au conseil législatif du au [5]. Le , il devint lieutenant-gouverneur du Québec et exerça cette fonction jusqu'au . Le , il fut de nouveau nommé membre du conseil législatif, pour la division de Montarville. Le , il redevint également ministre sans portefeuille dans le gouvernement Taschereau et le leader du gouvernement au conseil législatif, postes qu'il occupa jusqu'à son décès le . George Bryson (fils) lui succéda comme ministre et leader au conseil législatif.
↑Assemblée nationale du Québec, Narcisse Pérodeau (notice biographique), 1992.
↑En ce qui concerne la date de son départ du conseil législatif, le site de l'Assemblée nationale indique le 8 janvier 1924 à un endroit et le 10 janvier 1924 à un autre endroit. La première date (8 janvier) paraît mieux documentée. La seconde correspond à la date d'assermentation comme lieutenant-gouverneur. Quant au greffier Turcotte (op. cit.), il indique le 24 janvier 1924, à la fois comme date de départ du conseil législatif et d'entrée en fonction comme lieutenant-gouverneur.