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Total (Selon Costs of War) : au moins 4,5 millions de morts (dont 3,6 à 3,7 millions de « causes indirectes »)[1] au moins 7,4 millions de réfugiés[1] au moins 30,4 millions de déplacés internes[1]
La « guerre contre le terrorisme » ou « guerre contre la terreur » (« War on Terrorism », « War on Terror » ou « Global War on Terror », GWOT) est le nom donné par l’administration américaine du président George W. Bush à ses campagnes militaires faites en réplique aux attentats du 11 septembre 2001. Ce terme n'est plus employé dans l'administration américaine depuis l'entrée en fonction de l'administration Obama en 2009[2].
La notion, déjà utilisée au début de la présidence Reagan[3], refait surface dès la présidence de Bill Clinton confrontée à la montée du terrorisme international[4],[5],[6] et sous forme de recommandations alarmantes émises dès le mois de juin 2000 qui évoquent déjà les menaces et le scénario qui devaient se concrétiser l'année suivante[7].
Le terme de « Guerre contre le terrorisme » est cependant critiqué pour son non-sens sémantique ; le terrorisme n'étant pas une entité mais un mode d'action[8].
Cette campagne se démarque de la lutte antiterroriste traditionnelle par des actions militaires de grande ampleur à l’étranger, un interventionnisme actif, le fait qu'elle s'oppose non à un État (définition d'une guerre en droit international public) mais à des groupes non étatiques (Al-Qaïda en premier lieu), et qu'elle n'ait pas de terme défini, ce qui a conduit un certain nombre de commentateurs à critiquer la mise en place d'un « état d'exception permanent »[Qui ?]. Elle débouche sur la théorisation du concept de « guerres préventives » contre les États accusés d’abriter des groupes terroristes ou susceptibles de leur fournir des « armes de destruction massive », cause de l'invasion de l'Irak en 2003 qui s'est juxtaposée à la guerre d'Afghanistan entamée dès . Outre une lutte directe (démantèlement des cellules terroristes, la destruction des camps d’entraînement, etc.), la guerre contre le terrorisme signifie aussi des enquêtes et les pressions sur les gouvernements, organisations et personnes soutenant les organisations terroristes, et le gel des avoirs soupçonnés d’appartenir ou de servir à des groupes terroristes. Elle comprend aussi les aides financières aux pays participant à la lutte contre le terrorisme, l’accroissement de la coopération policière internationale ainsi que de la coopération entre services de renseignement (mise en place d'Alliance Base, dont le siège est à Paris), les tentatives de réorganisation politique du Moyen-Orient décidée par l'administration Bush (projet du « Grand Moyen-Orient » porté par les néoconservateurs)[10].
Dans le premier mois suivant les attentats du 11 septembre 2001, le président George W. Bush avait commencé à parler de « croisade contre le terrorisme » (employant nommément le mot crusade) ; la formule fut abandonnée à l'instigation de ses conseillers, craignant qu’elle ne rappelle excessivement l’époque historique des Croisades en Terre sainte, alimentant ainsi une guerre des religions.
En juillet 2005, des membres de l’administration américaine ont tenté d’imposer le terme global struggle against violent extremism (« combat mondial contre l'extrémisme violent ») pour mieux prendre en compte les dimensions politique et idéologique de ce conflit. Les néoconservateurs préfèrent souvent parler de Quatrième Guerre mondiale (World War III, World War IV), la troisième guerre mondiale étant censée être la guerre froide.
Les attentats du créèrent une demande immédiate de la part des États-Unis pour une réponse décisive, menant à l’invasion de l’Afghanistan, au motif que le régime taliban abritait les camps d'entraînement de Ben Laden. L'invasion eut lieu d'abord sous le nom de code « opération Enduring Freedom », conduisant à la chute des talibans.
En 2001, les Nations unies ont adopté la résolution 1373, sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ce qui lui donne une force obligatoire pour tout État signataire. Cette résolution, première dans le droit international par son caractère impératif (le Conseil de sécurité se faisant pour l'occasion un quasi-organe législatif mondial) oblige tout États à pénaliser l’assistance aux activités terroristes et à mettre fin à leurs supports financiers, et exige le partage obligatoire des informations sur des groupes planifiant des actes terroristes. La résolution 1373 exige aussi des États qu'ils mettent en place un contrôle strict des migrations, notamment en « sécurisant » les frontières, etc. Dans cette mesure, elle a joué un rôle non négligeable dans la mise en place de passeports biométriques, ou de bases de données telles que, dans l'Union européenne (UE), EURODAC.
Dans les déclarations des terroristes islamistes, les États-Unis sont souvent considérés comme « le Grand Satan » ou l’« empire du mal » (terme utilisé par Reagan pour stigmatiser l'URSS). En effet, tout oppose la société américaine telle qu’elle est perçue dans ses productions culturelles (films, musique populaire, avec des femmes dénudées, par exemple) à la société souhaitée par les islamistes radicaux. Des problèmes géopolitiques récurrents comme le conflit israélo-palestinien font que les États-Unis sont perçus comme l’allié indéfectible d’Israël, dont l’existence est refusée par ces mêmes mouvements. Ainsi, super-puissance alliée aux ennemis « intimes », les États-Unis sont la cible principale (bien que souvent indirectement) des terroristes islamistes.
Mobilisation
Ces agressions sont vécues comme un véritable traumatisme par une très grande partie de la population, qui les associe à l’attaque de Pearl Harbor par les Japonais en 1941, sans déclaration de guerre préalable. Les États-Unis se sentent en guerre, et l'administration Bush décrète la mobilisation nationale, suivie en cela par les médias américains. En France, Le Monde titre dans son édition datée du : « Nous sommes tous Américains »[19]. Le choc est transmis à l'ensemble de la planète, les images de l'effondrement des deux tours inlassablement diffusées sur les écrans, tandis que le Conseil de sécurité de l'ONU apporte son soutien immédiat (résolution 1373 précitée).
Washington met immédiatement en place toute une série de mesures visant à détruire les groupes terroristes et à protéger la population, le territoire, le mode de vie, les valeurs et les intérêts des États-Unis.
La première mesure[réf. nécessaire], le , fut de faire atterrir tous les avions civils survolant l’espace aérien des États-Unis, quelques heures après les attentats, et d’empêcher les autres avions d’y pénétrer ; avec plusieurs exceptions pour quelques avions privés, dont un avion saoudien qui a permis à des membres de la famille Ben Laden de sortir du pays — détail que relèvent certains opposants à George W. Bush (dont le cinéaste Michael Moore)[20].
Perspectives
Dans son discours sur l'état de l'Union de 2002, George W. Bush utilisa l’expression « axe du Mal » pour désigner des pays accusés de supporter le terrorisme comme l’Irak, l’Iran ou la Corée du Nord. Cette expression marqua un élargissement considérable des visées de la dite « guerre contre le terrorisme », dans la mesure où elle n'englobait plus seulement la lutte contre al-Qaïda, mais, en principe du moins, contre toute forme de terrorisme, ou du moins contre ce que Washington appelait « États voyous » (expression d'abord utilisée par Reagan, à propos de la Libye, dans les années 1980).
L'amalgame entre la Corée du Nord et l'Irak se justifiait, aux yeux de la Maison-Blanche, par la présence alléguée d'un programme d'armes de destruction massive (essentiellement d'un programme nucléaire) dans les deux pays. La suite des événements montra que l'Irak ne possédait pas de tel programme, suscitant un tollé international : il ne s'agissait là que d'un prétexte pour justifier l'invasion de l'Irak, déclenchée le avec l'opération liberté irakienne[21]. Paris s'était pour l'occasion opposée à Washington, le président Chirac envoyant le ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin à la tribune de l'ONU pour dissuader les Nations unies de donner leur blanc-seing à l'opération, ce qui permit le rejet de la résolution américaine présenté par Colin Powell. L'opération marqua un succès dans l'opinion publique internationale, tandis qu'elle suscita un boycott aux États-Unis à propos des produits français (par exemple, les frites étant rebaptisées Freedom fries).
Quant à l'Iran, sa présence aux côtés de la Corée du Nord et de l'Irak se justifiait, aux yeux de Bush, à la fois par ses velléités de nucléarisation, et par son caractère de régime islamiste. Toutefois, le régime des mollahs est chiite, et donc peu tendre avec les sunnites radicaux qui forment les troupes d'Al-Qaïda. L'Arabie saoudite, véritable bastion du wahhabisme et du salafisme, idéologies sunnites radicales sur lesquelles Al-Qaïda a prospéré, n'a pas été inquiétée ni citée dans ce discours. Riyad demeurait en effet, au moins en surface, un fidèle allié de Washington et un acteur important dans le pétrole. En outre, l'accueil sur le territoire saoudien, hébergeant des sites sacrés de l'islam (La Mecque, Médine, etc.), de soldats américains lors de la première guerre du Golfe, avait exposé le roi Fahd à des accusations d'« infidélité » de la part de Ben Laden.
Le régime de Saddam Hussein tombe en avril 2003, mais l'opération liberté irakienne est le prélude d'une guérilla contre l'occupant américain, doublée d'une guerre civile opposant en particulier sunnites, chiites et Kurdes, qui perdure jusqu'en 2015 (au moins). Occupé par ce conflit, les États-Unis délaissent quelque peu le terrain afghan après les accords de Bonn () qui préparent la mise en place d'un gouvernement post-taliban, présidé par Hamid Karzai. Mais alors que le conflit en Irak s'envenime, l'Afghanistan ne parvient pas à se stabiliser. Progressivement, la situation empire, les attentats-suicides, jusqu'alors très peu répandus en Afghanistan, y font leur apparition (25 en 2005; 136 en 2006[22]), ainsi que les prises d'otages, techniques massivement utilisées en Irak. Lorsque Bush passe le relais au nouveau président Barack Obama en 2009, la situation s'est gravement détériorée : les talibans ont repris une influence préoccupante, conduisant notamment à l'ouverture d'un nouveau front au Waziristan, zones frontalières entre le Pakistan et l'Afghanistan, qui met ainsi en péril la stabilité toute relative du régime pakistanais.
Outre l'Irak, Washington se focalise alors essentiellement sur la Syrie et l’Iran. Bush considère en effet qu'ils soutiennent les filières terroristes en Irak (notamment en accusant Damas de laisser passer des « djihadistes » à travers ses frontières), ainsi qu'en Palestine: la visée de la guerre contre le terrorisme dépasse une nouvelle fois la cible précise d'Al-Qaïda, pour englober l'islamisme en général, et en particulier le Hamas (sunnite) et le Hezbollah (chiite). Bien plus: le projet néoconservateur de « remodelage » du Grand Moyen-Orient inclut, outre le Moyen-Orient et l'Iran, la péninsule arabique, le Maghreb, le Machrek, la Turquie et le Pakistan, voire aussi la Mauritanie (en Algérie, affecté par une guerre civile sanglante dans les années 1990 à la suite de la victoire électorale du Front islamique du salut et à l'interruption du processus électoral par les généraux algériens, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC, surfant sur la popularité de Ben Laden, se rebaptise Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique en janvier 2007). Cette vision globale a été critiquée par plusieurs observateurs: d'une part, elle concurrençait en partie le partenariat Euro-Méditerranéen déjà à l'œuvre depuis une dizaine d'années, suscitant des crispations en Europe[23]; d'autre part, sa pertinence géopolitique et stratégique était mise en doute. En effet, cette zone ne coïncide ni avec le monde musulman, excluant notamment l'Indonésie, ni avec le monde arabe, incluant l'Iran (Perse) ou la Turquie.
Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, déclarait ainsi que « les Américains ont prôné le modèle du coup de pied dans la fourmilière, y compris par la guerre. Le bilan de celle d’Irak apparaît largement et globalement négatif. Les adversaires de cette politique estiment qu'ils peuvent être de l’extérieur un mouvement démocratique mais que celui-ci doit avant tout être le fruit d’un processus interne », tandis que Diaa Rachwane, chercheur égyptien, rappelait que partout où des élections s'étaient tenues dans les pays du « Grand Moyen-Orient », les mouvements islamistes avaient progressé de façon phénoménale, du Maroc au Pakistan en passant par l’Égypte, l’Irak mais aussi la Palestine[24].
Outre l'Iran, la Syrie et le conflit israélo-palestinien, sur lequel l'administration Bush n'avance guère, la question libanaise suscite des inquiétudes, en particulier après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le . Celui-ci conduit à la création d'une Commission d'enquête internationale, ainsi qu'au retrait des troupes syriennes, qui occupaient le Liban depuis la guerre civile libanaise (occupation institutionnalisée par les accords de Taëf de 1989). Ce retrait est perçu à Washington comme une victoire décisive.
L'assassinat de Hariri fut toutefois suivie par une longue période de tension, marquée par une vague d'assassinats. La Commission internationale publie en octobre 2005 le rapport Mehlis(en), du nom de son président. Celui-ci suggère une responsabilité syrienne dans l'attentat d'Hariri. Toutefois, si quatre généraux libanais ont été arrêtés, soupçonnés d'avoir commandité l'assassinat d'Hariri en liaison avec Damas, ils ont été libérés à la suite d'une nouvelle enquête de Serge Brammertz, le successeur de Detlev Mehlis(en), créant la surprise générale[25],[26].
En ce qui concerne l’Iran, c’est la question de la prolifération nucléaire qui est en cause. À l’été 2005, notamment après l’accession à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, un ultra-conservateur, à la présidence iranienne, la situation empira. Le nouveau président décide la reprise du fonctionnement de la centrale d'Ispahan le , conduisant à un jeu diplomatique tendu entre Téhéran, l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique), Bruxelles, Moscou et Washington, au sujet du programme nucléaire iranien. Les États-Unis, ainsi qu'Israël, n'écartent pas la possibilité d'une intervention militaire en Iran, explicitement évoquée par Bush le [réf. nécessaire].
Quant au régime syrien de Bachar el-Assad, si l'administration Bush accusait directement ce dernier de soutenir le passage des « djihadistes » à travers son territoire, la nouvelle administration Obama se montre plus circonspecte[27]. Selon des sources du Pentagone (2009), de 80 à 100 djihadistes traversaient la Syrie à la mi-2007, chiffre qui est tombé à moins d'une dizaine en [27].
Théâtres d’opération
Afrique
Des unités militaires des États-Unis apportent un soutien logistique, aident à la formation des forces locales et offrent des renseignements à plusieurs pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest (Tchad, Tunisie, Mauritanie, Maroc, Mali entre autres) pour lutter contre divers groupes armés (terrorisme et grand banditisme) qui se trouvent dans le Sahel dans le cadre de la Trans Sahara counter Terrorism Initiative (TSCT) (anciennement Initiative Pan-Sahel, lancée en 2002).
1 400 soldats américains sont installés dans la corne de l'Afrique dans le cadre de la Force mixte dans la corne de l'Afrique du Commandement Central (Combined Joint Task Force-Horn of Africa)[28]. Leur mission consiste à mener des opérations et à organiser des entraînements visant à « combattre le terrorisme, à sécuriser la zone et à établir la stabilité régionale ». Afin de s’acquitter de cette mission, ils organisent des opérations civilo-militaires, des opérations relevant des affaires civiles, et des cycles de formation en collaboration avec l’Union africaine. La zone d’opération de cette force combinée comprend les Comores, Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie, l’Ouganda et le Yémen.
Les États du Sahel et du Maghreb sont confrontés à divers niveaux au terrorisme. La guerre civile algérienne a fait des dizaines de milliers de victimes pendant les années 1990 et le Sahara est une zone peu contrôlée, favorable aux trafics en tout genres, et peut servir de refuge à des groupes illégaux. Le Trans-Sahara Counterterrorism Partnership a été initié en 2004 par les États-Unis avec la Mauritanie, le Mali, le Tchad, le Niger, Nigeria et le Sénégal afin d’affronter le défi posé par les organisations terroristes dans la région[29].
En avril 2010, Les chefs d’états major des pays du Sahel, regroupant l’Algérie, la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad ont décidé d’augmenter l'effectif des forces chargées de la lutte contre le terrorisme de 25 à 75 000 éléments, dans les 18 mois à venir. Un plan sécuritaire permettant aux pays du Sahel cités de bénéficier d’aides militaires de l'armée algérienne. Le bureau de coordination sécuritaire entre les armées des pays du Sahel, installé dans la wilaya de Tamanrasset, a été promu à une antenne de commandement habilitée à émettre des ordres et faire le suivi des opérations militaires sur zone[30].
L'opération Barkhane lancée par la France le est destiné lutter contre le terrorisme dans toute la région du Sahel[31],[32],[33] Elle prend la suite des opérations Serval et Épervier[31]. 3 000 militaires français réparti sur quatre pays y participent.
Début août 2014, une journaliste pour Le Figaro écrit que selon « un proche des mouvements islamistes », Ansar Dine compte encore 800 hommes au Mali et AQMI, 700[37]. Quant à Al-Mourabitoune, il compte 300 hommes au moment de sa création[38]. Cependant le mouvement subit ensuite des pertes et d'après les services français de renseignements, il comptait plus qu'une centaine d'hommes en mai 2014[39].
Europe
À la suite des événements du , la coopération policière, judiciaire entre les États-Unis et l’Europe fut renforcée, de même que la coopération policière et judiciaire infra-européenne. Les services spéciaux du continent échangent quasiment toutes leurs informations sur les menaces terroristes en temps réel entre autres par la mise en place d'Alliance Base, un service de coopération des services de renseignements, à Paris.
L'opération d’interdiction maritime Active Endeavour a été mise en place. La force navale permanente en mer Méditerranée (Stanavformed(en)) de l’OTAN a été déployée pour participer à la lutte anti-terroriste en escortant des navires dans le détroit de Gibraltar (1 200 militaires concernés)[40].
En France, le plan Vigipirate incluant le renfort de militaires pour patrouiller dans les lieux public a été renforcé[41]. Des batteries de missile sol-airCrotale ont été installées pour protéger l'usine de retraitement de la Hague[42] et un « dispositif particulier de sûreté aérienne » incluant des éléments de défense antiaérienne (chasseurs, hélicoptères et radars) est mis en place lors de grands événements[43].
Bilan des actes de terrorisme
Bilan des actes de terrorisme et des activités policières et de justice dans l'Union européenne
Le rapport annuel d'Europol de 2009 sur le terrorisme (European Union Terrorism Situation and Trend Report) indique :
En 2006 : 472 attaques et tentatives d'attaques terroriste, 706 arrestations de personnes pour terrorisme.
En 2007 : 583 attaques et tentatives d'attaques terroriste, 1 044 arrestations.
En 2008 : 515 attaques, dont 90 % ont réussi, menées dans sept états membres de l’Union européenne, 1 009 arrestations, 359 individus ont été jugés sur des charges de terrorisme dans 187 procédures. 384 verdicts ont été prononcés en 2008, 50 % étaient liées au terrorisme islamiste, et 39 % terrorisme séparatiste. Les accusés ont été acquittés dans 29 % des verdicts[44].
Activités hors du cadre judiciaire
camp de Guantanamo et création du statut de « combattant ennemi » permettant la détention sans inculpation pour une durée indéfinie de simples suspects
enlèvement de l'imam Abu Omar dans des circonstances suspectes à Milan, en 2003, avec la participation d'agents du SISMI italien et de la CIA, et l'utilisation de la base de l'OTANAviano Air Base, ce qui conduit à l'émission de mandats d'arrêts contre des agents de la CIA ;
vols clandestins de la CIA, dans le cadre des extraordinary rendition, donnant lieu à une enquête du sénateur suisse Dick Marty, commanditée par le Conseil de l'Europe, et qui s'intéresse en particulier chargé aux black sites (les centres de détention clandestins de la CIA) sur le territoire européen; le rapport Marty (2006) indique que « de nombreux indices convergents permettent de conclure à l'existence d'un système de 'délocalisation' ou de 'sous-traitance' de la torture »[45]. Le , il publie un autre rapport accablant envers 14 pays européens[46];
« les Law Lords ont jugé à bon droit que les mesures litigieuses ne pouvaient être considérées comme ressortissant au droit des étrangers, où une distinction entre ces derniers et les nationaux aurait pu se justifier, mais bien plutôt comme ressortissant à la sécurité nationale. Le chapitre 4 de la loi de 2001 avait pour objectif de parer à une menace réelle et imminente d'attentats terroristes qui, à l'évidence, émanait aussi bien de ressortissants britanniques que d'étrangers. En choisissant de recourir à une mesure relevant du droit des étrangers pour traiter un problème d'ordre essentiellement sécuritaire, l'exécutif et le Parlement lui ont apporté une réponse inadaptée et ont exposé un groupe particulier de terroristes présumés au risque disproportionné et discriminatoire d'une détention à durée indéterminée[48]. »
Les États-Unis font maintenant pression sur leurs alliés notamment au Moyen-Orient afin d’engager des réformes démocratiques. Ce fut il y a longtemps le cas du Koweït après sa libération en 1991. C’est la pression du gouvernement américain qui a conduit l’Égypte à réformer son mode d’élection du président et qui a amené l’Arabie saoudite à organiser en début d’année 2005 ses premières élections municipales en attendant d’étendre le droit de vote aux femmes aux prochaines élections.
Enfin, l’administration américaine appelle directement au retrait de la Syrie hors des frontières du Liban et apporte dans ce sens son soutien aux mouvements libanais par le biais de ses ONG.
Des actes de terrorisme sont apparus en Irak à la suite de l’intervention américaine. Des citoyens de tous les continents et de toutes les religions ont ainsi été pris en otage par des mouvements terroristes ou des groupes mafieux.
D’autres actes de terrorisme liés directement à Al-Qaeda sont apparus en Arabie saoudite.
Des membres de l’administration Bush, en particulier les « néo-conservateurs », avaient appelé au renversement par la force de Saddam Hussein dès 1997. C’est pourquoi il est parfois reproché aux États-Unis d’avoir cherché avant tout à s’affranchir de la dépendance du pétrolesaoudien en ayant accès à d’autres sources d’approvisionnement[réf. nécessaire].
Cependant, les néo-conservateurs ont réussi à présenter leur stratégie de grand Moyen-Orient (doctrine Bush) comme une composante essentielle de la guerre contre le terrorisme. Postulant que le terrorisme islamiste est causé par l’absence de perspectives démocratiques des pays du Golfe, ils préconisent une politique active pour faire évoluer les régimes de la région. Le renversement du régime de Saddam Hussein permettrait d’établir la démocratie en Irak et par une sorte d’effet de « contagion », dans les pays voisins (théorie des dominos). De nombreuses personnes et gouvernements critiquent cette stratégie qu’ils jugent utopique. Pour eux, notamment en France, la démocratie ne peut être exportée par les armes : il faudrait que la population soit en faveur de ce changement et s’engage durablement à maintenir un tel système pour que celui-ci soit durable.
Que ce soit une stratégie volontaire, ou à la suite d'une erreur d’appréciation de leurs services secrets, les dirigeants des États-Unis ont motivé leur action par un lien beaucoup plus direct entre le régime irakien et le terrorisme international. Ils ont ainsi déclaré posséder la preuve d’une association entre Al-Qaïda et l’Irak, mais surtout que cet État possédait encore des armes de destruction massive qui pourraient être utilisées par un groupe terroriste ; ils ont également avancé que Saddam Hussein, le dictateur irakien, avait l’intention d’agresser ses voisins à l’aide d’ADM. Après l’invasion, et devant l’absence d’éléments probants, le gouvernement a progressivement reconnu que ces allégations étaient inexactes. C’est ainsi que le , le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a officiellement reconnu ne posséder aucune preuve du lien entre Al-Qaïda et l’Irak, contredisant ainsi ses affirmations de . Il rejette la responsabilité de ce changement de position sur le manque de fiabilité des renseignements fournis par la CIA.
Selon les critiques, le chaos qui a suivi la chute du régime est essentiellement consécutif au :
manque de préparation des soldats à l’intervention au sein d’une population arabe (manque de traducteurs, non-compréhension des coutumes, etc.) ;
manque de préparation des soldats à effectuer un travail de police durant l’occupation ;
manque de protection, voire à la destruction volontaire (durant les années 1990) des infrastructures stratégiques (hôpitaux, centrale électrique, usines de traitement des eaux, etc.).
Malgré la capture de Saddam Hussein et le succès des élections en , la situation n'est pas encore stabilisée en Irak et les attaques terroristes sont quotidiennes.
Dès le , l’OTAN déclara officiellement que les attentats étaient une des plus grandes attaques contre les dix-neuf pays de l’alliance. C’était la première fois que cette organisation invoquait ainsi la clause de solidarité de l’article 5 du traité de l'Atlantique nord.
Rapidement l’organisation Al-Qaïda est reconnue comme responsable des attentats. Son représentant Oussama ben Laden était alors protégé, avec de nombreux fondamentalistes, par le régime des Talibans en Afghanistan. À la suite du refus des Talibans de livrer leur hôte sans preuve formelle de sa culpabilité, une coalition internationale décide de soutenir l’opposition qui lutte contre le régime afghan. Celui-ci tombe rapidement devant l’attaque de l’OTAN fin 2001, mais Ben Laden et beaucoup de ses comparses parviennent à prendre la fuite.
En , lors de la fin de la seconde guerre de Tchétchénie, 1 500 combattants tchétchènes et 3 000 mercenaires arabes djihadistes fuient le sol tchétchène pour se réfugier dans les montagnes géorgiennes. Les Russes déployèrent par conséquent 1 500 soldats des forces spéciales afin de sécuriser la frontière[50].
Le , l'armée géorgienne neutralise une douzaine d'islamistes d'origine arabe[51]. Une voiture transportant des combattants tchétchènes est également interceptée par les Géorgiens après avoir tué le chauffeur du véhicule.
Les Géorgiens et les Américains mènent de vastes opérations dans la région, capturant plusieurs djihadistes. Le , le président géorgien Edouard Chevardnadze affirme que les forces de sécurité géorgiennes ont repris le contrôle de vallée du Pankissi. 1 000 officiers de police et d'autres forces de sécurité sont envoyées sur place en afin de mettre sur pied des checkpoints et maintenir l'ordre dans la vallée[52].
Le , un commando héliporté d'une vingtaine de SEAL venu d'Afghanistan a effectué un raid sur la luxueuse résidence fortifié d'Oussama Ben Laden à Abbottabad au Pakistan et réussit à l'abattre ainsi que deux autres membres de sa famille et deux collaborateurs. L'un des deux hélicoptères utilisé n'a pu repartir, et le commando emportant le corps de Ben Laden a quitté les lieux à bord de l'hélicoptère restant[53].
L’aide économique et militaire aux Philippines fut accrue pour lutter plus efficacement contre une activité terroriste dans le Sud de l’archipel.
Conséquences aux États-Unis
Les États-Unis ont mis en place une série de mesures pour faire face à la menace terroriste. Nombre d’entre elles sont des pratiques dérogatoires au droit commun, légitimé auprès de la population par l’état d’urgence induit par la guerre contre le terrorisme. Outre le USA Patriot Act et de nombreuses autres lois similaires, l'administration Bush pris diverses mesures exécutives d'exception (création par Paul Wolfowitz du Threat and Local Observation Notice recensant les manifestants pacifistes et antimilitaristes, etc.). Appliquant de façon enthousiaste la résolution 1373 du Conseil de sécurité, les États-Unis prirent aussi plusieurs mesures visant à renforcer le contrôle aux frontières et à durcir les lois concernant l'immigration.
Actions judiciaires
De 2001 à 2008, 512 personnes ont été accusées de crimes liés au terrorisme par le département de la Justice, et à cette date, l'accusation a gagné 319 condamnations. La plupart des autres cas n'ayant pas encore été jugés à cette date[54].
Human Rights First estime qu'en , 195 de ces condamnations ont été prononcées dans les cas où le défendeur a proclamé des liens avec Al-Qaïda ou des groupes terroristes djihadistes.
Seuls trois ont été condamnés par des tribunaux militaires, et deux d'entre eux ont été renvoyés dans leurs pays d'origine, où ils ont été libérés[55].
Arrestations massives post-11 septembre
Immédiatement après les attentats, le gouvernement lança un vaste programme d'arrestation, culminant, fin , en la détention incommunicado (sans droit de communiquer avec l'extérieur, les proches des personnes arrêtées n'ayant aucune nouvelle concernant leur disparition) de plus de 1 200 personnes, pour la plupart des étrangers, arabes ou provenant de pays musulmans. Les associations de défense des droits de l'homme parlèrent de profilage ethnique. Le , le département de la Justice émit un mémorandum, connu sous le nom d’Absconder Apprehension Initiative, qui demandait l'arrestation et l'expulsion des personnes faisant l'objet de mesures d'expulsion, auxquelles elles s'opposaient. L’Immigration and Naturalization Service transmis une liste de noms aux forces de police, mettant l'accent en particulier sur les immigrés en situation irrégulière provenant de pays arabes ou/et musulmans (bien que la plupart des immigrés en situation irrégulière faisant l'objet de mesures d'expulsion provenaient d'Amérique latine). Le département de la Justice annonça alors qu'il mettait les noms de 314 000 immigrés en situation irrégulière sur les bases de données criminelles du FBI, visant en particulier 6 000 personnes venant de pays arabes ou/et musulmans[56],[57]. Plusieurs personnes arrêtées et expulsées l'ont été en dehors du cadre légal ainsi, ces réfugiés syriens, détenus pendant neuf mois dans le cadre de l’Absconder Apprehension Initiative, forçant leur enfant, citoyen américain, à vivre seul, tandis que leur le droit de prouver le fait qu'ils aient été soumis à des actes de torture en Syrie est refusé[58].
Alors que traditionnellement la sécurité locale est de la responsabilité des États fédérés, l’administration crée une nouvelle agence chargée de protéger les frontières, les ports et le trafic aérien. Au , le département de la Sécurité intérieure (Department of Homeland Security) réunissait 22 services fédéraux, employant 180 000 fonctionnaires, et disposait d’un budget de 32 milliards de dollars. En 2003, le département lança le programme Operation Liberty Shield, une politique, fondée sur des critères de nationalité, qui encadrait les règles de détention concernant les demandeurs de droit d'asile provenant de pays arabes ou musulmans, en isolant en particulier une trentaine d'États. Ce programme souleva l'opposition des associations des droits de l'homme, l'accusant de racisme[59].
Patriot Act et mesures législatives prises après le 11 septembre
Un mois et demi après les attentats du , le Congrès vota à la quasi-unanimité le USA Patriot Act, loi d'exception englobant un large éventail de mesures officiellement destinées à améliorer l'efficacité des services de renseignement ainsi que des agences fédérales de maintien de l'ordre (FBI) dans la prévention et la répression du terrorisme.
La loi a notamment créé le statut de « combattant ennemi » et de « combattant illégal », qui a permis à l'administration Bush d'ignorer l’habeas corpus afin de détenir sans inculper des personnes soupçonnées par l'administration de projeter des actes terroristes : les détenus de Guantanamo étaient tous incarcérés sous ce statut juridique non reconnu par le droit international. Elle a aussi élargi de façon importante l'usage des « lettres de sécurité nationale » permettant aux agences fédérales d'obtenir des informations nominatives concernant à peu près n'importe qui, ce sans supervision judiciaire (ce sont ces lettres qui permettent par exemple au FBI d'obtenir d'une bibliothèque qu'elle lui livre la liste des livres empruntés par quelqu'un).
La loi a été critiquée par nombre d'observateurs, dont l’American Civil Liberties Union (ACLU), comme liberticide. La plupart des dispositions votées expiraient au , mais ont été prorogées en (USA Patriot Act Improvement and Reauthorization Act) de façon permanente pour 14 des 16 dispositions du Patriot Act et de 10 ans pour les deux autres (sur les écoutes téléphoniques et l’accès au fichier personnel) [réf. nécessaire] .
Il instaurait aussi les Sneak and peek warrant(en) (section 213), c'est-à-dire des perquisitions menées en l'absence de la personne perquisitionnée, qui peuvent être utilisés dans le cadre de toute enquête judiciaire (y compris pour des simples délits, ou misdemeanor(en)). Ces mandats ont dû être amendés à la suite de la décision d'un juge les déclarant anticonstitutionnels, en raison de la violation du 4e amendement de la Constitution, dans l'affaire Brandon Mayfield(en), un avocat de Portland victime d'une telle perquisition et accusé de terrorisme parce que le FBI prétendait avoir identifié ses empreintes digitales sur des explosifs trouvés à Madrid après les attentats du 11 mars 2004 — Mayfield a été par la suite innocenté, le FBI s'étant trompé.
763 mandats de ce genre avaient été accordés en 2008, dont seulement trois concernaient des affaires de terrorisme : les deux tiers (65 %) concernaient des affaires de stupéfiants[60].
La prorogation du Patriot Act en 2005 conduit aussi à augmenter le pouvoir de l'exécutif vis-à-vis des nominations des procureurs fédéraux, ce qui a suscité un scandale important(en) en 2006-2007 concernant le manque de respect pour l'indépendance de la justice, à la suite de la démission forcée de sept procureurs généraux remplacés par des procureurs intérimaires nommés par le département de la Justice (et non par le président, cas où les nominations sont alors confirmées par le Sénat). Le scandale aboutit finalement à la démission de neuf membres importants de l'administration, dont le procureur général des États-Unis (ministre de la Justice) Alberto Gonzales lui-même, en , et au vote de la loi Preserving United States Attorney Independence Act en qui annula ces dispositions dérogatoires.
Centre de détention de Guantánamo et black sites (CIA)
Après avoir annoncé la fermeture du camp de Guantanamo et de la suspension provisoire des procès en cours, l'administration Obama est revenue sur sa décision.
Les services de renseignements sont accusés d’avoir transféré vers des pays étrangers des prisonniers suspectés de terrorisme. Il s’agit officiellement de coopération avec les services secrets du pays d’origine des suspects, ceux-ci étant supposés plus à même d’obtenir des aveux. Pourtant nombre de ces pays pratiquent toujours la torture, cette action est donc contraire à la Convention contre la torture que les États-Unis ont signée en 1994 (cf. États-Unis et torture). Cependant, les États-Unis ont refusé d’extrader des Ouïgours vers la Chine car celle-ci pratiquait la peine de mort sur une large échelle.
Aujourd’hui[Quand ?], grâce à des journalistes du International Herald Tribune[réf. nécessaire], il est su que cette pratique n’est pas nouvelle et date probablement de la présidence de Ronald Reagan. Mais les premières affaires n’ont filtré dans la presse américaine qu’après le , et la pratique a été massivement utilisée par l'administration Bush. Plus de 54 pays ont ainsi participé à ce programme [61], et le Parlement européen a recensé 1 245 vols dans l'espace aérien européen visant à transférer des personnes capturées vers des pays tiers comme l'Égypte ou la Syrie [61].
Quelques mois après le , le directeur du FBIRobert Mueller, nommé trois jours avant les attentats, appela à une réforme du mode de fonctionnement de l'agence. À la suite de ces attentats, un tiers des agents du FBI (soit plus de 1 800 personnes) ont été ré-affectées au renseignement et au contre-terrorisme[62]. Du coup, l'agence manque de personnel pour la lutte contre la délinquance en col blanc, ayant du mal à assurer les enquêtes dans les milieux financiers à la suite de la crise des subprimes et de la crise financière de 2008[62].
En , l'administration Bush créé le Terrorist Screening Center, une agence fédérale dépendante du FBI, consacré à l'identification et au stockage des données concernant les personnes suspectées d’être terroristes par une ou plusieurs agences gouvernementales américaines, ou par des organisations alliées étrangères. L'agence, dotée d'une base de données informatisée (Terrorist Screening Database - TSDB), est chargée de centraliser les informations issues des différents organismes publics, fédéraux ou locaux. En 2005, son budget s'élevait à 30 millions de dollars, tandis que le Centre employait environ 180 agents[63][source insuffisante]. Le TSDB comportait des fiches sur à peu près 700 000 personnes en , avec une progression mensuelle moyenne de 20 000 personnes fichées[64].
Outre la base de données TSDB, le FBI maintient une « watchlist » des personnes soupçonnées d'implication éventuelle dans le terrorisme, qui comportait 400 000 noms en . Selon un rapport du département de la Justice des États-Unis de , 24 000 d'entre eux n'auraient pas dû être inscrits sur cette liste[65].
Le FBI reste cependant complaisant vis-à-vis des activités des groupes anticastristes présents sur le sol américain. Ces groupes étant infiltrés, le FBI est rapidement averti des actions terroristes en préparation, ce qui lui permet de les interrompre. Les terroristes arrêtés sont cependant relâchés au bout de 24 ou 48 heures. Il n’y a jamais de poursuites judiciaires[66].
Fin , l'administration Obama a indiqué ne plus vouloir se référer au terme de War on Terror (guerre contre le terrorisme), hérité de l'administration précédente ; au profit de la désignation de Overseas contingency operations[71].
En 2013, le camp de Guantánamo est resté ouvert à la suite de l'opposition du Congrès américain à sa fermeture. L'administration Obama a commencé en 2011 à interroger des terroristes importants à bord de navires de guerre de la United States Navy, cette détention en mer peut durer quelques mois avant qu'ils ne soient livré à la justice[72]. Ils sont interrogés par la High-Value Detainee Interrogation Group créé en 2009 et composé de membres des services de renseignement, des forces armées et du département de la Justice[73].
Conséquences dans le monde
Bilan du terrorisme
Selon les statistiques recueillies par le Centre national du contreterrorisme des États-Unis (NCTC), il y a eu 14 506 attentats terroristes dans le monde en 2007 et 11 770 en 2008. Le nombre de décès causés par des attaques terroristes en 2007 était de 15 765 dont 33 citoyens américains et en 2008 de 22 508 morts dont 19 américains (Ces chiffres ne prennent pas en compte les pertes militaires américaines)[74].
Un centre de l’OTAN compte en 2010 10 337 actes terroristes, en 2011 12 122 actes terroristes dans 96 pays. Le bilan pour 2011 est de 17 403 morts, 25 700 blessés et de 2 059 personnes enlevées[75].
Bilan de la guerre au terrorisme
Selon le directeur de recherche à l'IRIS, interviewé par Atlantico en 2016, donc 15 ans après les attentats à New-York, la guerre au terrorisme a été un échec, créant même plus de terroristes qu'elle n'en a éliminés. Il déclare par exemple qu'Al-Qaïda n'a pas disparu, malgré la mort de ben Laden, et que de nouveaux groupes terroristes sont apparus : Daech, AQMI, AQPA, Front al-Nosra, etc. Il affirme par ailleurs qu'il existe des études montrant « qu'il n'y a quasiment aucun cas où le terrorisme a été vaincu par des méthodes uniquement militaires »[21].
Pour Alia Al Jiboury, du site irenees.net, il semble que la guerre au terrorisme ne peut aboutir, pour la simple raison que les terroristes ne peuvent affronter directement les armées américaines, trop puissantes, et sont donc contraintes à des modes d'intervention asymétriques. De plus, selon elle, cette guerre au terrorisme va même accroître le désir de revanche de certains « groupes victimes » et étendre ce type de moyen d'action à des acteurs pour le moment non concernés. Pour elle, l'exemple le plus probant de l'échec de la guerre au terrorisme est la guerre américaine en Irak, déclenchée notamment pour les liens supposés entre Irak et terrorisme. Le résultat de cette guerre est, selon elle, que l'Irak « qui avait été préservée de l’implantation de groupes islamistes trans-étatiques de type mafieux est aujourd’hui le terrain mondial de prédilection des actes de violences terroristes »[76].
L'universitaire Gilles Andreani estime que dans un premier temps, la guerre au terrorisme a été un succès, avec un affaiblissement indiscutable d'Al-Quaïda notamment grâce l'intervention américaine en Afghanistan. Néanmoins, le succès de la guerre au terrorisme est selon lui « incertain et coûteux », et difficile à mesurer dans la mesure où certaines actions, comme la guerre en Irak, ne sont pas forcément à classer dans la lutte contre le terrorisme : certains observateurs « en doutent et estiment même qu’[elles] ont pu contribuer à aggraver le problème ». De plus, le fait que, par exemple, il n'y a pas eu de nouveaux attentats comme ceux du 11 septembre, n'est pas forcément imputable à la lutte directe contre les terroristes, mais peut-être une conséquence des mesures préventives prises dans le transport aérien. Par ailleurs, il estime malaisé d'établir un rapport entre la guerre d’Irak de 2003 ou bien la poursuite de la guerre en Afghanistan après l'exil d'Oussama Ben Laden et ses complices et « les résultats somme toute positifs obtenus au niveau global dans la répression du terrorisme ». Il affirme de plus que ces résultats, par exemple des attentats déjoués grâce aux renseignements obtenus sous la torture, ne sont pas analysables car les documents, à supposer qu'ils existent, ne sont pas publiés[78].
Pour l'universitaire Mathieu Guidère, la guerre au terrorisme a effectivement permis un affaiblissement très important du point de vue militaire d'« Al-Qaïda central », le noyau formé par Ben Laden en Afghanistan et au Pakistan, celui-ci n'étant donc « plus véritablement une menace ». Mais, selon lui, ce « n'est pas le cas de ses trois branches officielles – Irak, Yémen, Maghreb », ce qui lui fait dire que, schématiquement, « les Américains ont, avec la guerre contre le terrorisme, affaibli le centre mais ils ont renforcé la périphérie »[79].
Coopération internationale renforcée
Le Conseil de sécurité des Nations unies renforce la coordination entre les trois Comités créés pour lutter contre le terrorisme et chargés de surveiller l’application de ses résolutions par les États membres. Les trois comités concernés sont : le Comité des sanctions contre Al-Qaïda et les Taliban (créé par la résolution 1267 en 1999 appelé aussi Comité 1267)[80], le Comité contre le terrorisme (créé par la résolution 1373 en 2001), et le Comité sur la non-prolifération des armes de destruction massive (créé par la résolution 1540 en 2004). La résolution 1624 en 2005 ouvrent la voie à l’adoption de mesures anti-terroristes au niveau mondial[81].
En 2005, Interpol crée la Notice spéciale Interpol – Conseil de sécurité des Nations unies concernant des personnes associées à Al-Qaïda et aux Taliban qui figurent sur la liste du Comité 1267 du Conseil de sécurité des Nations unies et font l’objet de sanctions telles que le gel de leurs avoirs, une interdiction de voyager et un embargo sur les armes.
Les services de sécurité américains multiplient les contacts et les centres de coordination de lutte antiterroriste avec leurs homologues à travers le monde tel l’Alliance Base à Paris.
Autres États appliquant cette doctrine
D’autres États ont déclaré que leurs propres actions relevaient de la guerre contre le terrorisme.
République populaire de Chine
Le gouvernement de Pékin a engagé une politique de répression et de discrimination à l’encontre des populations ouïgoures musulmanes de l’Ouest de la Chine[84]. Pékin a réprimé plusieurs émeutes dans la province à majorité musulmane du Xinjiang. Plusieurs meneurs séparatistes ouïgours ont été exécutés dans les années 1990 et au début des années 2000. Après les attentats du , 22 Ouïgours ont été arrêtés par les Américains[85] dans les camps de ben Laden en Afghanistan. Ils ont été envoyés sur la base américaine de Guantánamo, avant d'être finalement tous innocentés[85], le processus de blanchiment ayant pris 12 ans pour les trois derniers[86]. Washington a refusé de les rendre à la république populaire de Chine[86], estimant qu'ils risquaient d'y être persécutés[87]. Selon Le Monde, fin 2013 et début 2014, des attentats ouïgours « spectaculaires », font entrer la Chine dans « l'ère du terrorisme de masse », et montrent les failles de son système de surveillance. Mais, même si la menace est réelle, la Chine fait, selon Le Monde, une utilisation exagérée de l'étiquette du « terrorisme », qui peut correspondre en réalité à des manifestations de protestation face « aux décisions les plus dictatoriales », cette région chinoise ne bénéficiant pas, contrairement à d'autres, de certains contrepoids citoyens comme l'Internet[88].
Russie (Tchétchénie)
La guerre contre le terrorisme de George W. Bush renforce le gouvernement russe dans la seconde guerre de Tchétchénie. Entraînés dans les camps existants en Tchétchénie et en Afghanistan dans les années 1990, et financés par les capitaux terroristes internationaux, de nombreux groupes djihadistes tchétchènes ont eu régulièrement recours aux actes terroristes dans le cadre de leur lutte armée contre la domination russe.
Les autorités russes affirment disposer de preuves de liens des groupes djihadistes tchétchènes (surtout de ceux de l’[[
Ibn al-Khattab|émir Al-Khattab]] ou de Chamil Bassaïev) avec des réseaux terroristes étrangers, notamment Al-Qaïda. Le Rapport d’information de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française sur la coopération internationale pour lutter contre le terrorisme affirme également qu’« en termes de formation des terroristes, à l’abri du sanctuaire afghan, s’est développée une nébuleuse (Al-Qaïda) avec des relais dans le monde entier (Algérie, Tchétchénie, Balkans…). Vers ce sanctuaire ont convergé des centaines de djihadistes. Ainsi, pendant cinq à sept ans, des centaines de combattants ont été formés dans les camps afghans, avant de retourner en Europe, aux États-Unis ou dans leurs pays d’origine où ils avaient à la fois la légitimité et la compétence pour diriger des cellules terroristes, n’ayant d’ailleurs plus nécessairement de liens directs avec Al-Qaïda[89]. »
L’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe affirme que dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, devenue une importante priorité internationale, il est constaté qu'une concordance de vues entre les États-Unis d’une part, et la Russie et la Géorgie d’autre part, sur la lutte contre les combattants tchétchènes et leurs alliés mercenaires, dits « les arabes du Pankissi », cachés de l’autre côté de la frontière russe et soupçonnés d’être liés au réseau Al-Qaïda. En , le parquet de Paris ouvrit une instruction sur la préparation d’un attentat contre l’ambassade russe dans la capitale française. Cette enquête a été présentée par les médias sous le nom générique de l’« affaire des filières tchétchènes ». En effet, le dénominateur commun des présumés terroristes consistait dans le fait qu’ils étaient tous passés par la Tchétchénie, en 1999-2000 et étaient liés à l’imam Benchelali, lui-même proche des combattants d’Al-Qaïda[90].
Selon la déclaration le chef du FSB russe, Nikolaï Patrouchev, en novembre 2005 fut « liquidé » en Tchétchénie le représentant d’Al-Qaïda pour le Caucase du Nord, le cheïkh Abou Omar as-Seif, le grand trésorier des combattants indépendantistes. Selon les documents saisis par les forces spéciales russes, il aurait été désigné pour développer les stratégies d’implantation de l’« Internationale verte » fondamentaliste dans le Caucase par ben Laden en personne, dix ans auparavant.
Israël
Israël mène depuis longtemps une politique armée controversée contre les mouvements Hamas et Hezbollah.
France
L'expression de « guerre contre le terrorisme » est employée pour la première fois par le président François Mitterrand le , peu avant son intervention télévisée à la suite de l'attentat de la rue des Rosiers, dans le cadre d'une réunion à l’Élysée avec ses collaborateurs, des patrons des services de police et la DGSE[91]. Le terme est par la suite largement employé par le président François Hollande et les autorités françaises lors de l'opération Serval au Mali, et fait l'objet de débats[92],[93],[94]. C'est ce même terme qui est employé par le Premier ministre Manuel Valls le mardi à la tribune de l'Assemblée nationale, juste après les attentats de janvier 2015[95], et qui motive la loi relative au renseignement promulguée le .
Débats
Controverses
Des auteurs très critiques à l’égard de la politique étrangère des États-Unis, mais ne représentant pas l'opinion majoritaire, comme Noam Chomsky, affirment que les Américains pratiquent eux-mêmes le terrorisme à l’échelle internationale[96]. Noam Chomsky donne pour exemple le cas de la condamnation des États-Unis par la Cour internationale de justice pour « usage illicite de la force » contre le Nicaragua. Pour Noam Chomsky, cet « usage illicite de la force » est un autre nom pour « terrorisme international ». Les États-Unis ont rejeté le jugement et annoncé qu'ils n'accepteraient plus désormais la compétence de la cour[97]. « On ne saurait oublier que si les États-Unis condamnent [après le 11 septembre] le terrorisme d’État, c’est après l’avoir appuyé en Indonésie, au Cambodge, en Iran ou en Afrique du Sud » déclare de son côté l’historien Jean-Michel Lacroix[98].
Selon RFI, l'administration Obama a fait usage de frappes par drones qui ont tué de nombreux dirigeants islamistes, mais « cette nouvelle forme de la guerre antiterroriste fait surtout de nombreuses victimes civiles et suscite de vives critiques dans le monde entier »[99]. Néanmoins, selon Philip Alston, rapporteur spécial des Nations unies de 2004 à 2010 sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, il est presque impossible d'enquêter sur les attaques de drones, les autorités américaines ne divulguant aucune information sur le sujet[100].
De plus pour le politologue Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, directeur de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire en France : « l’utilisation des drones armés est un moindre mal, c’est-à-dire qu’il est préférable à ses alternatives [...]. Une certaine critique des drones, comme celle de Grégoire Chamayou, s’abstrait du contexte en dénonçant les dommages causés par les drones. Mais par quoi seraient-ils remplacés ? La plupart du temps, les avions habités ne présentent pas les mêmes garanties de précision et de discrimination. Par sa permanence, le drone armé permet le choix du moment et le choix du lieu. Il n’a pas que des avantages opérationnels : il y a aussi un argument humanitaire [...] c’est une démarche qui vise à éviter les dommages collatéraux - ce qui ne signifie pas qu’elle y parvient toujours. »[8].
Un rapport publié par l'IPPNW, une association de médecins lauréate du prix Nobel de la paix, comptabilise le nombre de civils ayant péri lors du combat mené par les États-Unis et leurs alliés contre « la terreur» : un million d'Irakiens, 220 000 Afghans et 80 000 Pakistanais. Ces chiffres incluent les morts causées par les massacres entre chiites et sunnites, en germe avant l'intervention américaine. De plus, ces chiffres ne sont pas corroborés par l’une des références en la matière, l’Iraq Body Count, qui comptabilise les morts civils confirmés par au moins deux sources journalistiques, et indique pour l'Irak un nombre de 100 000 morts. Ils sont néanmoins dans la tendance donnée par la revue médicale The Lancet : 655 000 morts irakiens entre 2003 et 2006. Selon l’ex-coordinateur humanitaire pour l’ONU en Irak Hans von Sponeck, la comptabilité des civils décédés a été volontairement ignorée par les forces occidentales, car elle pouvait remettre en question la légitimité de la guerre au terrorisme. En outre, d'après L'Humanité, si l'on rajoute au décompte de ce rapport de l'IPPNW le nombre de morts dus à la première guerre en Irak (200 000) et ceux de l'embargo imposé par les États-Unis à l'Irak (entre 500 000 et 1,7 million de morts), le total avoisine les 3 millions[100].
Une expression contestée
L’expression « guerre contre le terrorisme » peut être considérée comme un jeu de mots sur le sens du mot guerre, qui est pris ici à mi-chemin entre son sens figuré (comme dans guerre contre l’illettrisme) et son sens propre. Le ministre français Dominique de Villepin a récusé cette appellation en septembre 2004 : selon lui, le mot de guerre s’applique à un contexte précis, qui est celui où deux entités d’existence internationale reconnues se battent dans le respect de règles établies, respect dont ils devront répondre à la fin de la guerre (voir Tribunal de Nuremberg, Tribunal pénal international). Cette extension de sens galvauderait le mot. Il n’y voit pas non plus de simple maintien de l’ordre face à de la délinquance ou du crime organisé, mais bien un phénomène spécifique (ennemi non défini géographiquement), et qui a besoin pour cette raison de garder une désignation spécifique.
En 2006, Terry Jones publie Ma guerre contre la guerre au terrorisme, recueil de textes où il critique le détournement syntaxique et sémantique de l’expression et où il développe un ensemble d’argument pour démontrer l’absurdité de cette « non-guerre »[101].
Selon Jean-Pierre Steinhofer(en), l'utilisation de cette expression fausse les raisonnements : « Le problème de cette conception stratégique occidentale est qu’elle repose sur une aberration intellectuelle. Car le terrorisme n’est pas un ennemi, c’est une méthode de combat. »[102] À noter néanmoins que, si l'administration Obama a renoncé à l'expression « guerre au terrorisme », elle parle de « guerre à Al-Qaïda »[103] dans « Stratégie nationale de contre-terrorisme »[104] de .
Pour l’académicien français Jean-François Revel, il s'agit bien d'une guerre d’un genre nouveau :
« Mais ce sont là pourtant des guerres, puisque nous avons affaire à des actions coordonnées par une organisation au service d’objectifs politiques précis et qui paraissent tels à ceux qui les poursuivent[105]. »
↑Comme le rappelle Noam Chomsky dans (en) Carl Boggs (dir), Masters of war: militarism and blowback in the era of American empire, Routledge, 2003, p. 133.
↑« Michael Moore : le vrai monde selon bush », Les Inrocks, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« Guerre contre le terrorisme, 15 ans après : pourquoi l’Occident n’en a pas eu pour les milliards de dollars injectés dans la lutte contre le djihadisme global », Atlantico.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« AFFAIRE A. ET AUTRES c. ROYAUME-UNI », arrêt de la CEDH du 19 février 2009 ; II. Sur la violation alléguée de l'article 5§ 1 de la Convention B. Appréciation de la Cour b) Sur la validité de la dérogation du Royaume-Uni aux obligations découlant de l'article 5§ 1 de la Convention iii. Sur la question de savoir si les mesures litigieuses étaient strictement exigées par la situation.
↑ a et b(en-US) Eric Lichtblau, David Johnston et Ron Nixon, « F.B.I. Struggles to Handle Financial Fraud Cases », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
↑« Ouverture à New York du procès d'un Afghan accusé de "complot visant à provoquer des destructions massives" », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« « Guerre contre le terrorisme », acte III », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gilles Andréani, « La guerre contre le terrorisme : un succès incertain et coûteux, Gilles Andréani, The War Against Terrorism: Uncertain and Costly Successes », Politique étrangère, vol. Été, no 2, , p. 253–266 (ISSN0032-342X, DOI10.3917/pe.112.0253, lire en ligne, consulté le ).
↑« 11-Septembre : la guerre contre le terrorisme a-t-elle été utile ? », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« Etats-Unis: fin de la saga des Ouïgours de Guantanamo », leparisien.fr, 2013-12-31cet14:16:00+01:00 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Les trois derniers prisonniers ouïgours de Guantanamo libérés et transférés en Slovaquie », RFI, (lire en ligne, consulté le ).
↑Brice Pedroletti (Pékin correspondant), « Attentats ouïgours : la Chine confrontée au terrorisme de masse », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
↑« On peut parier sans grand risque que “la guerre contre le terrorisme” servira une nouvelle fois dans les années à venir de prétexte à des interventions et des atrocités, et pas seulement de la part des États-Unis » a déclaré notamment Noam Chomsky en janvier 2002 au Forum social mondial : « Un monde sans guerre », Actuel Marx 2003/1 - no 33, p. 62. [lire en ligne].
↑(en-US) « The New War Against Terror », www.counterpunch.org, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, PUF, coll. « Quadrige », 2006, p. 533.
↑« De Ben Laden à Guantanamo, le bilan de la guerre contre le terrorisme d'Obama », RFI, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« La « guerre mondiale contre le terrorisme » a tué au moins 1,3 million de civils », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
(en) Joseph G. Peschek(en) (dir.), New Political Science, Carfax Publishing Taylor & Francis, vol. 26, no 3 « The Politics of Empire: War, Terror and Hegemony », 2004.
(fr) Terry Jones (trad. de l'anglais par Marie-Blanche et Damien-Guillaume Audollent), Ma guerre contre la guerre au terrorisme [« Terry Jones's War on the War on Terror »], Paris, Flammarion, , 229 p. (ISBN2082105628, OCLC1280763048)
(fr) Marc Hecker et Élie Tenenbaum, La Guerre de vingt ans : Djihadisme et contre-terrorisme au XXIe siècle, Paris, Robert Laffont, coll. « Arion », , 2e éd. (1re éd. 2021), 461 p. (ISBN978-2-221-26419-5, OCLC1347231434)
Alliance des Civilisations, groupe de l’ONU mis sur pied par l’Espagne (gouvernement Zapatero) et la Turquie en tant qu’alternative à la « Guerre contre le terrorisme »