La gare est totalement refaite et inaugurée le par le général Pendezec, représentant le ministre de la Guerre.
Les bâtiments sont endommagés par les bombardements allemands en 14-18[3]. Dotée de trois voies à quai au début du XXe siècle, elle a eu un quai supplémentaire visible sur une photographie aérienne datant d'après la Seconde Guerre mondiale[4].
Le , la gare a accueilli son premier TGV commercial. Ce TGV est arrivé à 16 h 36 et était en provenance de Paris Est. Pour cette occasion, la gare a été entièrement rénovée et modernisée.
La gare est officiellement dénommée « gare de Saint-Dié-des-Vosges »[5]
En 2014, c'est une gare voyageurs d'intérêt régional (catégorie B : la fréquentation est supérieure ou égale à 100 000 voyageurs par an de 2010 à 2011), qui dispose de deux quais (dont un central), deux abris et une traversée de voie à niveau par le public (TVP)[6].
Le , en raison de l'état vieillissant de l'infrastructure entre Saint-Dié et Saales, la vitesse d'exploitation de la ligne entre ces deux gares est réduite à 40 km/h, entraînant une augmentation du temps de trajet de plus de 20 minutes. Le nombre de trains entre Saint-Dié et Strasbourg est aussi fortement réduit : en semaine, seul un aller retour par jour est proposé[7], le reste étant assuré par autocar via Saales, Rothau ou Molsheim. Compte tenu de la situation, la région Grand Est et SNCF Réseau organisent des travaux de réfection de la voie et du tunnel de Colroy au cours de l'année 2017[8].
Le 14 mai 2018, le trafic ferroviaire entre Saint-Dié et Saales est totalement suspendu. La rénovation du pont sur la Magel, la sécurisation du tunnel de Colroy et le remplacement de traverses sont prévus, la région, l'état et SNCF Réseau investissant 13 millions d'euros pour ces travaux[8]. Le 1er septembre 2018, la ligne rénovée est remise en exploitation, proposant ainsi un trajet entre Saint-Dié et Strasbourg de 1h30 environ. À partir de cette date, ce sont 7 allers et 6 retours qui sont proposés entre ces deux villes, en semaine.
Le trafic ferroviaire sur la ligne de Saint-Dié à Épinal est suspendu à compter de , en raison d'un manque d'entretien de l'infrastructure[9]. Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est toutefois engagé à la réouverture de la ligne lors de son déplacement dans la commune le . Le , la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne, confirme cet engagement et annonce un investissement de 21 millions d'euros financés à 60 % par la région Grand Est et à 40 % par l'État[10]. Cette ligne devrait ainsi être l'une des premières dans cette région à bénéficier de l'ouverture à la concurrence[11]. La ligne rouvre en [12], tandis que l'arrivée de la concurrence est reportée à fin 2023[13].
En 2023[14], les terrains à l'ouest du bâtiment de la gare deviennent un pôle d'échanges associant des offres multiples de mobilités douces (TGV inOui, TER Grand Est, réseau Fluo Grand Est, Sylvia, vélos, covoiturage, etc.). Ce projet implique également un réaménagement des environs de la gare, avec la création de 150 places de stationnement, un remodelage des voies de circulation privilégiant les circulations douces et une piétonisation de la place Pierre-Semard[15]. Dans le cadre de ces travaux, les anciens entrepôts utilisés par la SNCF et la société de transport Gondrand sont démolis[16], tout comme la passerelle de la Meurthe qui permettait aux riverains de traverser les voies[17],[18].
Fréquentation
De 2015 à 2023, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous.
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
Voyageurs
405 652
383 617
377 920
330 696
363 148
247 485
330 108
471 486
514 458
Voyageurs et non voyageurs
471 688
446 066
439 442
384 530
422 265
287 773
383 847
548 240
598 207
Service des voyageurs
Accueil
Gare[19] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare « Accès TER Grand Est » disposant d'aménagements, d'équipements et services pour les personnes à la mobilité réduite.
En 2022, 471 486 voyageurs ont fréquenté la gare[20].
Un parking est aménagé aux abords de la gare[19]. Elle dispose également d'un parking à vélos sécurisé, accessible avec une carte Simplicités[21].
La gare est desservie par les lignes 1, 2, 3, 4, 5, 11 et 12 du réseau Sylvia, réseau de transport en commun de l'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges. Les lignes scolaires A et B y passent aussi, en raison de la proximité avec un établissement scolaire. Enfin, la gare est desservie par le service de transport à la demande SylVousPlait proposé par Sylvia.
Cette gare est ouverte au service du fret[23] (train massif seulement).
Patrimoine ferroviaire
Le bâtiment voyageurs, massif et d'inspiration baroque, est l'œuvre de l'architecte Paul-Adrien Gouny. Il s'articule autour d'un corps central servant de salle des pas perdus éclairée par trois grandes ouvertures à arc en plein cintre. Longues de six travées, les deux ailes de largeur différente sont dotées d'ouvertures rectangulaires ; celle de gauche se termine par un petit pavillon jouxté par le bâtiment dévolu aux agents de trains[3]. Son style reflète la prospérité de la ville au moment de son développement industriel, comme en témoignent les cornes d'abondance encadrant l'horloge. Les armoiries de la ville, surmontées d'une tour crénelée, occupent le centre d'un fronton coupé à enroulements. Des chutes de fruits ornent les chapiteaux des pilastres de la façade, sur lesquels se répètent les armoiries[24].
Il remplace une construction de style néoclassique constituée d'un petit pavillon central à étage de trois travées à la toiture mansardé encadrée par deux ailes basses d'au-moins six travées à arc en plein cintre[25].
Lors des travaux de reconstruction de la gare achevés en 1904, une gare provisoire a été bâtie. Disposé perpendiculairement aux quais, ce baraquement sans étage[26],[4] de 11 travées à la structure métallique est toujours visible sur la place de la gare. Elle a été amputée de quatre travées à l'occasion de la construction d'une route d'accès au pôle multimodal à la fin des années 2010[16].
↑François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 3 : 1864-1870, Paris, Palau, , 239 p. (ISBN2-9509421-3-X, BNF39191508), « 7.20 Raon l'Étape-Saint Dié », p. 32.
André Schontz, Arsène Felten et Marcel Gourlot, Le chemin de fer en Lorraine, Metz, Éditions Serpinoise, , 316 p. (ISBN2-87692-414-5, BNF37056352, lire en ligne), « Lunéville - Saint-Dié », p. 56-60.
Georges Baumont, Saint-Dié des Vosges. Origines et développement, Paris, Le Livre d’histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », 2006 (1re éd. 1961), 460 p. (ISBN2-84373-873-3).