Le siège épiscopal de Bayonne, peut-être érigé au Ve siècle, semble exister au VIe siècle[réf. nécessaire]. Mais le premier évêque de Bayonne connu est un certain Sedulius, au milieu du IXe siècle.
Au XIe siècle, le diocèse de Bayonne est réuni à celui de Dax[réf. nécessaire], mais ils sont de nouveau séparés à partir de la seconde moitié du XIIe siècle.
Territoire du diocèse de Bayonne (en rose) entre 1567 et 1789.
Territoire
À la veille de la Révolution française, le diocèse de Bayonne confinait : au nord et à l'est, avec celui de Dax ; au sud-est, avec celui d'Oloron ; et, au sud avec celui de Pampelune.
Boucau et deux quartiers de Bayonne, Saint-Esprit et Saint-Étienne-d'Arrive Labourd, faisaient partie du diocèse de Dax.
L'actuel diocèse
Lors de la création des départements, le diocèse de Bayonne est compris dans le département des Basses-Pyrénées. Celui-ci comprend, en outre, le diocèse de Lescar, à l'exception de quelques paroisses[2], le diocèse d'Oloron ainsi que quelques paroisses des diocèses d'Aire[3], de Dax[4] et de Tarbes[5].
Le siège épiscopal de Bayonne est rétabli en 1801 et son premier évêque est Joseph-Jacques Loison. Le diocèse de Bayonne couvre alors les trois départements des Landes, des Basses-Pyrénées et des Hautes-Pyrénées.
En 1822, les sièges épiscopaux d'Aire et de Tarbes sont rétablis : le premier pour le département des Landes ; le second pour celui des Hautes-Pyrénées. Depuis, le diocèse de Bayonne ne couvre plus que le département des Basses-Pyrénées qui devient, en 1969, celui des Pyrénées-Atlantiques.
Une partie de ce diocèse a la particularité d'offrir une liturgie en langue basque.
Les paroisses du diocèse ont été entièrement refondues au début du XXIe siècle, passant de 523 en 2001 à 89 en 2002 et regroupant plusieurs anciennes paroisses. Aujourd'hui, elles sont au nombre de 69. Le nombre de prêtres a été divisé par deux depuis 1970, passant de 861 à 402 en 2012. Mais c'est surtout le nombre de religieuses qui s'est effondré, passant de 1 816 en 1970 à 471 en 2012. Ces chiffres n'englobent cependant pas la participation de plus en plus importante des laïcs à diverses œuvres sociales ou caritatives.
Marc Aillet a rouvert le séminaire de Bayonne en 2011 dans de nouveaux locaux. Il forme désormais (en 2016) une trentaine de séminaristes au cours d'un cursus de six ans. C'est le seul séminaire situé entre Toulouse et Bordeaux, le séminaire de Bordeaux ayant fermé en 2019. Il met l'accent sur la culture basco-béarnaise du diocèse, indispensable à la formation des futurs prêtres appelés à servir dans la région[6]. En juin 2019, le diocèse de Bayonne enregistre trois ordinations sacerdotales[7], alors que ni celui de Bordeaux, ni celui de Toulouse n'en connaissent cette année-là.
À l'occasion des révélations faites par Libération et Wikileaks le sur les écoutes par la NSA de trois présidents français[8], le diocèse de Bayonne rebondit avec humour sur l'occasion pour communiquer autour du secret de la confession[9].
Demande par Rome d'une visite fraternelle du diocèse sur fond de dérives sectaires
Le diocèse de Marc Aillet fait l'objet d'une « visite fraternelle », à l'initiative du Saint-Siège début juin 2024[10]. Cette visite vise à identifier d'éventuels problèmes de gouvernance, à la suite de critiques qui mettent en cause l'évêque. L'un des points soulevés est la gestion du dossier de l'Alliance des cœurs-unis par Marc Aillet. Elle est confiée à Antoine Hérouard, archevêque de Dijon, qui indique ne pas être là « pour dire ce qu’il faut penser de l’Alliance [mais] comprendre comment l’évêque s’est situé par rapport à cette question »[11],[12]. « Des médias ont rapidement rappelé le lien entre Mgr Marc Aillet et l’Alliance des cœurs unis », ce que l'intéressé rejette en invoquant que « cette visite n’a rien à voir avec ce sujet, qui n’a pas de lien avec le diocèse ». Antoine Hérouard indique que « ce n’est pas l’objet de cette visite [mais qu'] en revanche, si ce sujet a un impact sur la gouvernance du diocèse, [il s]’y intéressera »[13]. À France Bleu, il déclare : « que cette association fait l'objet de critiques, il s'agit de savoir s'il n'y a pas de dérives sectaires et est-ce que (sic) dans l'accompagnement de cette association l'évêque se situe bien. »[14] La vice-présidente de l'UNADFI dit suivre de près cette visite fraternelle afin d'obtenir une réponse de la hiérarchie catholique sur l'Alliance des cœurs unis qui inquiète l'association anti-sectes. Pour elle « le fait que les fidèles ou anciens fidèles aient peur de nous parler, c’est déjà un très mauvais signe. »[15].
Statistiques
Le diocèse comptait 620 763 habitants[réf. nécessaire], 401 prêtres, 5 diacres permanents en 2008. Selon l'annuaire pontifical de 2014, il comptait au 31 décembre 2012 les effectifs suivants : 570 000 baptisés sur 669 300 habitants (85,2 %), 402 prêtres (dont 279 diocésains et 123 réguliers, soit un prêtre pour 1 417 baptisés), 8 diacres permanents, 163 religieux, 471 religieuses et 69 paroisses.
En 2019, le diocèse compte 664.677 habitants, servis par 234 prêtres diocésains (c'est-à-dire non réguliers) incardinés dans le diocèse (dont 168 en activité dans le diocèse) et 10 diacres permanents[16].
Abus sexuels
L'affaire Jean-François Sarramagnan est une affaire judiciaire de mœurs mettant en cause Jean-François Sarramagnan, un prêtre du diocèse de Bayonne, condamné, en septembre 2018, à six mois de prison avec sursis pour attentat à la pudeur sur un mineur de moins de 15 ans.
En janvier 2024, Gilles Bonnin, ancien prêtre de Lescar, est condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis probatoire, pour l'agression sexuelle de deux enfants entre 2000 et 2008[19],[20].
À la suite des plaintes d’anciens élèves de l'institution Notre-Dame de Bétharram pour des faits de violence et des agressions sexuelles dans les années 1980, Marc Aillet, évêque du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, indique en février 2024 être « terriblement choqué » par ces révélations[21].
Communautés contemplatives et apostoliques
En 2019, le diocèse compte plusieurs implantations de communautés religieuses, contemplatives ou apostoliques :
↑AFP, « Diocèse de Bayonne : l’audit demandé par le Vatican a débuté, Mgr Aillet au cœur des critiques », Sud Ouest, (lire en ligne)
↑Alix Champlon, « Diocèse de Bayonne : une « visite fraternelle » à la demande de Rome », La Croix, (lire en ligne)
↑Didier Deniel, « Un audit diocésain qui concerne l’Alliance des cœurs unis », Le Télégramme, (lire en ligne)
↑Cyriac Zeller, « "Je n’ai rien à cacher" : une visite fraternelle lancée sur la gouvernance de Mgr Marc Aillet », Famille chrétienne, (lire en ligne)
↑Julien Penot, « Une "visite fraternelle" au diocèse de Bayonne sur fond de soupçons de dérives sectaires », France Bleu, (lire en ligne)
↑Martin Lom, « Diocèse de Bayonne : le plus réac des évêques dans le viseur du Vatican », Charlie Hebdo, (lire en ligne)
↑Fanny Narvarte, « Abus sexuels à Notre-Dame de Bétharram : l'évêque Marc Aillet se dit « terriblement choqué ». », France Bleu, (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Bibliographie
Hugues Du Tems, « Oléron », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 1, Paris, Chez Delalain, (lire en ligne), p. 539-546
Hugues Du Tems, « Lescar », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 1, Paris, Chez Delalain, (lire en ligne), p. 546-555
Hugues Du Tems, « Bayonne », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 1, Paris, Chez Delalain, (lire en ligne), p. 555-563
César Duvoisin, La vie de M. Daguerre, fondateur du séminaire Larresore, avec l'histoire du diocèse de Bayonne, du début du siècle dernier à la Révolution française, Bayonne, impr. de Vve Lamaignère, (BNF30392465)