La liste des évêques d'Eauze (localité de l'actuel département français du Gers) débute au IIIe siècle et prend fin au IXe siècle, lorsque le diocèse d'Eauze est absorbé par le diocèse d'Auch.
Sous le règne de l'empereur persécuteurDioclétien (de 284 à 305), Eauze devient le chef-lieu de la province nouvelle de Novempopulanie (Aquitaine troisième), de sorte que l'évêque d'Eauze devient évêque métropolitain (archevêque) de cette province.
Le titre d'archevêque est transféré à Auch après la destruction d'Eauze au début du IXe siècle.
Saint Taurin[1] : il quitte Eauze pour se réfugier à Auch vers 290 à la suite d'une attaque des Alamans ou des Francs (ou peut-être de bagaudes) ; il crée l'évêché d'Auch, puis rentre à Eauze, où il est martyrisé en 313.
Le Ve siècle est marqué par l'installation de différents royaumes germaniques en Gaule, notamment le royaume wisigoth de Toulouse (418) en Aquitaine et le royaume des Burgondes (437) dans le nord de la Narbonnaise (Lyon, Genève). À noter que ces deux peuples germains sont chrétiens, mais de tendance arienne, alors que les chrétiens romains sont nicéens.
Saint Cérat, évêque de Grenoble, chassé de son pays par l'invasion burgonde
Saint N(...), martyrisé en 469 par Euric, roi des Wisigoths.
Période du royaume franc mérovingien (507-751)
Après la fin de l'Empire d'Occident (476), la Gaule est conquise par Clovis, roi des Francs, qui, jusque là païen, se convertit au christianisme nicéen en 496 (baptême de Clovis à Reims). Les Wisigoths, battus en 507, sont refoulés en Hispanie.
Saint Clair (mort en 510) : rétabli sur le siège d'Eauze vers 500, il assiste en 506 au concile d'Agde. Il meurt en 510.
Léonce (en latin Leontius) : il assiste, en 511, au concile d'Orléans, où il lit la lettre adressée par Clovis aux évêques présents au concile.
il est remplacé par Palladius assisté par son fils Sidocus (ils sont cités en 626 dans la chronique de Frédégaire) ; Sidocus assiste en 627 au concile de Clichy.
Senoc est rétabli par la suite.
Scupilio assiste en 675 au concile de Saint-Pierre de Granon.
Paterne II est évêque d'Eauze jusqu'à la destruction de la ville en 722.
La fin de l'évêché d'Eauze
Il n'y a plus d'évêque d'Eauze connu après Paterne II.
La disparition de l'évêché d'Eauze pourrait être liée à l'incursion des musulmans Omeyyades en Aquitaine en 721-722, après qu'ils ont conquis la péninsule Ibérique et même pris Narbonne en 719. Ils sont attus à Toulouse en 721, par le duc d'Aquitaine Eudes, vainqueur du chef musulman Al-Samh. On a pu dater des destructions à Séviac entre la fin du VIIe et le début du VIIIe siècle[pas clair]. En 732, Abd al-Rahman bat le duc Eudes à Bordeaux, mais est finalement vaincu à Poitiers par les troupes franques de Charles Martel, maire du palais d'Austrasie. L'abandon de l'évêché d'Eauze dès cette époque est soutenue par P. Sentetz[2].
Mais ce n'est qu'au début du IXe siècle que l'évêché d'Eauze disparait formellement, lorsque Taurin II réunit le siège d'Eauze à celui d'Auch, conformément à une décision probablement prise au concile de Toulouse en 829.
↑Françoise Bagnéris, La Cathédrale d'Auch et son quartier des chanoines, pp. 29, Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1986, 303p. (ISBN2-7233-0321-7) Google Livres
P. Sentetz, Notice descriptive et historique de l'église de Sainte-Marie d'Auch ancienne cathédrale, Auch, Duprat, 1818 Google Livres
Georges Courtès (dir.), Le Gers. Dictionnaire biographique de l'Antiquité à nos jours, Auch, Société Archéologique et Historique du Gers, 1999 (ISBN2-9505900-1-2), p. 356.