Le diocèse est mentionné pour la première fois dans une acte daté des environs de où il est indiqué comme suffragant de la province d'Arles. Il est ensuite dépendant de l'archidiocèse de Vienne, bien qu'élevé au rang d'« archidiocèse métropolitain » en . Il n'obtient son indépendance vis-à-vis de Vienne qu'en . Indépendant, il passe totalement sous contrôle de la maison de Savoie à la fin du XVIIIe siècle.
Le nom du diocèse est « Tarentaise »[1],[2], comme retranscrit en latin Tarantasiensis, notamment lors de l'union des diocèses de Savoie, en [3]. L'intitulé peut surprendre puisque selon la tradition diocèse porte le nom de la ville où réside l’évêque et où se trouve la cathédrale, pour ce diocèse la ville de Moûtiers avec la cathédrale Saint-Pierre. On trouve donc parfois aussi la forme « diocèse de Moûtiers ».
Il faut souligner qu'avant de prendre le nom de « Moûtiers », la ville portait le nom de Darantasia qui dérivera en Tarantasia[1],[4]. En , un document indique « vicus qui dicitur Monasterium, quia est sedes archiepiscopatus Tarentasie[5] » (preuve no 11 par Besson)[6]. Le chanoine Adolphe Gros mentionne que « la ville de Moûtiers a reçu le nom de Monasterium, monastère, parce qu'elle était le siège d'un église archiépiscopale »[5].
Le pouillé, réalisé en , indique que le diocèse possède environ 77 paroisses[10].
Histoire
Fondé probablement aux environs du Ve siècle, le diocèse de Tarentaise est érigé en archevêché entre et . Au cours des Xe et XIVe siècles, le pouvoir temporel des archevêques est remis en cause par les seigneurs locaux, et les comtes de Savoie en profitent pour imposer leur pouvoir sur la vallée. Le siège demeure sede vacante entre et , au cours de la période révolutionnaire, date de sa suppression par le pape Pie VII. Le territoire dépendait alors du diocèse de Chambéry. Recréé en , le diocèse de Tarentaise est définitivement uni à celui de Chambéry et à celui de Saint-Jean-de-Maurienne, en .
Naissance du diocèse et premiers évêques (Ve au VIe siècle)
L'apparition du christianisme dans la vallée de la Tarentaise n'est pas connue précisément, les historiens considèrent qu'il s'est diffusé le long des principaux axes de communication par les marchandes ou encore les soldats[11]. La voie romaine secondaire, reliant les cités de Mediolanum (Milan) à Vienna (Vienne), et passant par Darantasia (Moûtiers), a très probablement dû jouer ce rôle[11]. La présence d'un évêque révèle cependant l'organisation d'une petite communauté et la volonté de diffuser cette croyance dans les environs[11]. Une tradition affirme l'arrivée vers des premiers pasteurs chrétiens sans que cela n'ait pu être confirmé. Cette christianisation a pu être antérieure.
La naissance d'une circonscriptions dite diocèse n'est pas non plus précisément connue. D'une part, la tradition donne pour premier évêque un Jacques, vers le début du Ve siècle, de l'autre, l'historiographie se limite à affirmer l'existence d'un évêque seulement à partir de . La fondation du diocèse remonterait ainsi, selon la tradition, vers [8] ou 427[12] (Besson donne vers [13]), avec la consécration du premier évêque Jacques d’Assyrie, par Honorat, archevêque d'Arles. Jacques dit d'Assyrie, moine de l'abbaye de Lérins[Note 1] était le secrétaire de l'archevêque d'Honorat (Honorus). Il est considéré comme le premier évangélisateur de la province de Tarentaise[14] avec saint Maxime de Riez. L'existence de Jacques d'Assyrie à cette période est toutefois nuancée[8]. Selon son hagiographie, l'évêque aurait reçu d'un prince burgonde la concession du roc Pupim dit Saint-Jacques (sur le territoire de Saint-Marcel), sur lequel il aurait fait édifier son château, et des possessions dans la Basse-Tarentaise[15]. Toutefois l'archiviste paléographe, Jacqueline Roubert, observe qu'à l'année donnée de la mort de saint Jacques, en , les Burgondes ne sont pas encore arrivés dans la région[15]. Leur implantation remonterait à l'année [16],[17]. Par ailleurs, la vie de saint Honorat par son disciple et successeur Hilaire d'Arles, ne mentionne pas non plus de Jacques[15].
Le premier document mentionnant l'existence du diocèse est une lettre du pape Léon Ier, vers , dans laquelle il dit qu'il est suffragant de l'archevêché de Vienne[14]. Auparavant, il relevait de celui d'Arles[18]. Ainsi Jacqueline Roubert, tout comme les historiens, peut « affirmer qu'en 450 la Tarentaise avait un évêque. Elle dépendit de l'église d'Arles […] jusqu'en où le pape saint Léon, par une décision que le pape Symnaque ratifia en , la rattacha à la province plus voisine de Vienne avec les diocèses de Genève, Grenoble et Valence[15]. » Moûtiers à cette date est bien le centre de cette communauté primitive avec l'existence de deux églises, Saint-Étienne et Sainte-Marie, et un baptistère, Saint-Jean-Baptiste[19].
Le premier évêque connu est Sanctius (ou Sanctus), présent au concile d'Épaone (), à qui l’on attribue la construction de la cathédrale Saint-Pierre[19],[14],[8]. Saint Avit, évêque de Vienne, prononce une homélie, vers , « Dicta in basilica sancti Petri quam Sanctus episcopus Tarantasiae condidit » (« dans la basilique de Saint-Pierre que Sanctus évêque de Tarentasia consacra[20] »)
Des pièces mérovingiennes comportant le nom de la cité de Darantasia[1],[20]. Le nom sur ces pièces indique que l'évêque frappait monnaie[1],[20].
Le développement du diocèse (794-XIIe siècle)
Il semble que dès le dernier tiers du VIIIe siècle, l'évêque de Tarentaise sacre ceux de Maurienne, d'Aoste et de Sion[21]. Les archevêques de Vienne protestent face à la privation de leur prérogative[21]. Le synode de Francfort, en , ne se prononce pas, laissant au pape le soin d'apporter une solution[21]. Le pape Léon III semble avoir donné une réponse favorable[18], puisque la Tarentaise devient une province ecclésiastique[14], mentionnée dans le testament de Charlemagne comme la « dix-septième des vingt et une métropoles légataires[21]. » Elle reste cependant suffragante de Vienne, il faut attendre la fin du XIIe siècle pour échapper à la tutelle de Vienne[18]. La nouvelle province comprend la Tarentaise et le diocèse de Sion (Valais), auxquels sont associés celui d'Aoste, et pendant une courte période celui de Maurienne[14], entre 794 et 887[22]. Cette province correspond en partie aux anciennes provinces romaines des Alpes graies et des Alpes pennines[14]. Le premier archevêque à porter le titre semble être Possessor[23].
Le pouvoir de l'archevêque s'amplifie. Ainsi l'évêque Aymon Ier (Amizon) reçoit de Rodolphe III, roi de Bourgogne, le comitatus, c'est-à-dire les droits comtaux (voir comtes du Saint-Empire), par une charte datée de , dite « charte de Rodolphe III ». L'acte est rédigé à l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune[24],[25]. L'archiviste paléographe, Jacqueline Roubert, à propos de cette donation, interprète, après d'autres, qu'il s'agissait pour le roi Rodolphe III de relever l'Église dans cette vallée après les invasions sarrasines qui avaient notamment menée à sa perte d'influence et à son dépeuplement, « voyant l'archevêché profondément dépeuplé par les invasions sarrasines[26],[27] ». Cette première mention d'un comté de Tarentaise ne permet pas d'indiquer s'il existait auparavant, toutefois Jacqueline Roubert souligne que son rôle dans l'Antiquité ou le fait même que Moûtiers soit érigé en métropole indique qu'elle « ne pouvait être qu'un comté »[26]. Cette obtention du titre marque une politique royale en faveur de l'institution religieuse, permettant de contrebalancer dans cette société féodale les pouvoirs des seigneurs laïcs[27]. Sans être associé aux comtes carolingiens, ce titre amène cependant à recevoir « la cession de droits réels : non seulement des domaines, des redevances, des droits de péage et justice, mais encore un droit supérieur sur le fiscus royal[28] ». Cela implique également que l'archevêque-comte est astreint aux mêmes devoirs qu'un seigneur laïc[28]. Il faut attendre cependant la fin du XIVe siècle pour voir l'archevêque Rodolphe de Chissé utiliser le premier ce titre dans un acte[28].
Affirmation et contestation du pouvoir temporel des évêques (fin du XIIe – XIVe siècles)
Le pouvoir temporel des archevêques-comtes de Tarentaise est de plus en plus mis à mal par la puissante famille de Savoie qui tente de s'implanter en Tarentaise, mais surtout la famille vicomtale de Briançon. Ces derniers contrôlent la haute vallée, ainsi que les seigneuries situées en aval de La Léchère.
Les Chroniques de Savoie du XVe siècle relatent, sans preuves historiques, qu'en , un archevêque dit Héraclius avait dû faire appel à l'Empereur et au comte de Savoie, pour régler les différends qui l'opposent au vicomte Aymon ou Emeric[30]. Ce dernier aurait été vaincu par le comte Humbert II de Savoie, que l'empereur Henri IV du Saint-Empire a fait envoyer en et aurait permis à la maison de Savoie de s'imposer en Tarentaise[30]. Le siège du château de Briançon — et le contrôle de la vallée — par le comte de Savoie ne se déroulera, en réalité, que deux siècles plus tard[30]. Ce récit n'est qu'une construction par les chroniqueurs de Savoie afin de légitimer leur intervention dans la vallée[30].
Dans le conflit opposant l'empereur Frédéric Barberousse au pape, l'archevêque Pierre II soutient le pape Alexandre III[31]. Afin de remercier Pierre II de son soutien, Alexandre III soustrait, dans une bulle pontificale du , l'Église de Tarentaise à l'autorité du Saint-Empire pour ne relever désormais plus que du Saint-Siège[31]. C'est également par cette bulle que Moûtiers est métropole(en) indépendante[31], « à part entière »[18]. En effet, l'archevêché de Tarentaise était toujours suffragant de l'archidiocèse de Vienne[18],[31],[7]. Une nouvelle confirmation aura lieu en . L'archevêque de Tarentaise a donc la juridiction complète sur le diocèse d'Aoste et de Sion[31]. Cette bulle reconnaît par ailleurs la mense épiscopale, ainsi que les dîmes et dépendances, provenant du domaine constitué par « Moûtiers avec ses dépendances, les domaines de Bozel, Les Allues, Saint-Jean-de-Belleville, ceux de La Flachère et de Bellecombe, tous avec leurs dîmes et dépendances, la vallée de La Bâthie avec ses églises, le château Saint-Jacques avec l'église du lieu, une partie du castrum de Conflans et ses églises, ainsi que les églises de Champagny, Saint-Martin-de-Belleville, Montpont, Saint-Maurice, Césarches, Aime, Villette, Venthon, celles de la vallée de Beaufort et celle de Cléry avec celles qui en dépendaient. Toutes ces églises comportaient, sauf une ou deux, les dîmes et dépendances[31] ». Enfin le pape confirme les « droits de justice, de juridiction, ainsi que les fiefs, biens ou droits qui lui appartenaient en tant que comte ou au nom de son Église[31] ».
Le nouvel archevêque Aymon de Briançon, sur le siège de l'évêché entre et , entame une réaffirmation de son pouvoir temporel. Il obtient du pape Alexandre III une nouvelle bulle, le , confirmant les droits et possessions — églises, châteaux, paroisses — pour l'Église de Tarentaise[32],[33]. Pour Joseph Garin et l'archiviste paléographe Jacqueline Roubert le document, bien que très similaire à la bulle de , est plus complet[32],[33]. « Le texte s'étend davantage sur le dénombrement des paroisses et des possessions de l'archevêque[32],[33]. » Par exemple, les églises de Longefoy, de Bozel, de Notre-Dame-du-Pré, de Celliers, de Tours (« de Longafoi, de Bozellis, de Pralo, de Celariis, de Turonis ») sont mentionnées dans la bulle de , mais sont absentes dans celle de [32],[33]. De même, en val d'Aoste, les églises de Saint-Jaquème (Aoste), de Saint-Georges (Pollein) et de Saint-Jaquème (Châtel-Argent) sont placées sous la juridiction temporelle de l'archevêque[32],[33].
Il obtient par la suite une bulle impériale du , édictée par Frédéric Barberousse[34],[35]. L'acte d'investiture, donné en preuve no 38 par Besson[36], permet de connaître les possessions de l'archevêque à cette période : « la cité de Moutiers ; les châteaux de Saint-Jacques, de Briançon et une partie de celui de Conflans ; Villette ; les vallées de Bozel, des Allues, de Saint-Jean de Belleville, avec les villages de la Flachère et de la Combe, les vallées de Saint-Didier (La Bâthie), de Luce (Beaufort), avec toutes leurs dépendances[37] ».
Au XIIIe siècle, la situation est à nouveau problématique. En , alors que la branche principale des Briançon s'éteint, leur successeur, la branche cadette des Aigueblanche-Briançon s'empare du château de Briançon, dont il ne reste plus qu'un fragment de mur en opus spicatum au sommet du rocher[38]. La forteresse, ancienne possession des vicomtes, contrôle le défilé qui mène à Aigueblanche, puis à Moûtiers. Cependant, cette reprise de possessions est mal perçue car elle remet en cause une reconnaissance de suzeraineté qu'a contractée par Aymeric IV de Briançon à l'archevêque-comte de Tarentaise, au moment où son frère Aymon de Briançon est archevêque, puis qu'il confirmera avec son successeur Bernard de Chignin (vers )[39]. Les seigneurs d'Aigueblanche-Briançon arguent que la vacance du trône impérial empêche la protection de leurs terres et qu'il leur faut récupérer ce bastion pour assurer leur propre protection[40]. Le , Grossi du Châtelard proteste et menace le vicomte d'excommunication si la forteresse n'est pas rendue. Toutefois, quatre ans plus tard, il renonce à ses exigences et obtient le paiement de 1 700 livres viennoises[38]. À la mort de l'archevêque Grossi du Châtelard, le comte Philippe Ier de Savoie, devient garant des terres du comté[40].
En , un bailli de Savoie, par ordres du comte, Philippe Ier de Savoie, enquête sur les revenus et droits appartenant à la famille d'Aigueblanche-Briançon, et notamment sur le droit de péage de Briançon. Le , il est décidé que le château de Briançon et le droit sur la vicomté reviennent au comte de Savoie[41]. En 1279, le comte de Savoie rachète le titre de vicomte[41],[40]. Les archevêques sont débarrassés de la menace, mais ont dû pour cela céder à la toute nouvelle puissance régionale qu'est la maison de Savoie.
Au XIVe siècle, des nouvelles tensions éclatent entre les vassaux des comtes de Savoie et les archevêques. Au cours de l'épiscopat de Jacques de Verloz de Salins, la ville de Moûtiers est assiégée par les troupes comtales et prise en , les fortifications sont démantelées[42],[43],[44]. À partir de ce siècle, les comtes, puis ducs de Savoie interviennent régulièrement dans la nomination des évêques, obtenant ainsi le contrôle complet de la vallée. En effet, l'indult de (cf. section « Liste des évêques »), permet au duc de désigner les archevêques[45].
L'archevêque de Tarentaise, un prince au pouvoir limité (XVe – XVIIIe siècles)
Claude-Humbert de Rolland signe avec Charles-Emmanuel III de Sardaigne, le un traité[47] mettant fin au pouvoir temporel de l'archevêque sur la province de Tarentaise — quatorze paroisses qui formaient le comté — et la perte du titre comtal. En réalité, il s'agit de la vente de quelques droits que les archevêques possédaient encore, et qui étaient plus honorifiques que lucratifs, sans compter que la maison de Savoie avait déjà la mainmise sur la province[48]. Cependant, il reçut une rente de 3 000 livres, payable tous les trois mois et le titre honorifique de « Prince de Conflans et de Saint-Sigismond », que porteront ses successeurs[48],[49].
La Tarentaise sous la domination française (1792-1814)
La bulle de Pie VII, Qui Christi Domini, prise en exécution du concordat de 1801, supprime le siège de Tarentaise et crée le siège archiépiscopal de Chambéry dont le diocèse comprend les deux départements savoisiens et Genève ; il est confié provisoirement à Joseph-Marie Paget, l'évêque de Genève. Cela met fin à l’archevêché de Moûtiers-Tarentaise[51].
Le siège et l'Église[Note 2] de Tarentaise existent donc encore. La Maison diocésaine de Tarentaise s'est installée dans l'ancien grand séminaire. Elle accueille notamment les services du diocèse, une bibliothèque, ainsi que des logements sociaux depuis [53].
La liste des évêques et archevêques est relativement connue, même si les dates ou noms des évêques avant le XIIe siècle restent parfois hypothétiques, à l'exception des évêques ayant participé à des conciles[54]. Jean-Paul Bergerie, auteur d'une Histoire de Moûtiers (), relève que « Jacques de Tarentaise à Pierre Ier (1123), on connaît 39 noms en 700 ans, tandis que de saint Pierre Ier à aujourd'hui, on en connaît 60 en 820, si l'on déduit les périodes où le siège était vacant[54] ».
Du milieu du XIIe siècle jusqu’au milieu du XIVe siècle, les évêques sont traditionnellement élus par le chapitre cathédral[55]. Vers , les papes successifs se réservent le droit de la nomination[55]. À partir de , le duc de Savoie obtient du Pape l'indult, c'est-à-dire la possibilité de désigner, en accord avec le Saint-Siège, les futurs évêques dans ses États — Maurienne, Genève et Tarentaise —, mais aussi les abbés[55],[45]. Ces derniers devront être obligatoirement sujets piémontais[45]. Ce principe est confirmé par le concordat de et se maintient jusqu’à l'occupation du duché, à partir de , par les troupes révolutionnaires françaises[45].
Titre et possessions
Les archevêques de Tarentaise, en tant que comte depuis la charte de Rodolphe III, possédaient en nom propre ou en fief des seigneuries ou des châteaux. La bulle papale de [56], puis la bulle impériale de , listent les possessions relevant directement du pouvoir temporel[37].
Les résidences épiscopales
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent de Histoire féodale des seigneurs de Briançon, Savoie (996-1530)[56],[37].
Les châteaux, maison-fortes, « villa » (domaine avec maison seigneuriale)
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent de Histoire féodale des seigneurs de Briançon, Savoie (996-1530)[56],[37].
les « villa » dans la vallée des Belleville (Saint-Jean-de-Belleville, au hameau La Combe à Saint-Jean-de-Belleville, au hameau de la Flachère/Fléchère, Saint-Martin-de-Belleville) ;
Jacqueline Roubert indique deux châteaux de Briançon : « le premier, le château de Briançon, le second, non seulement le château de Briançon »[56], à Notre-Dame-de-Briançon (-avant ). Elle précise « Il est fort possible qu'il y ait eu d'abord un château de Briançon près de Villette (bien qu'on n'en trouve pas de trace) et que celui de Briançon ait été construit par la suite pour une branche de la famille vicomtale, sans doute pas avant le XIIe siècle[61]. »
Notes et références
Notes
↑L’étude du culte de Jacques d’Assyrie est particulièrement intéressante. Elle s’appuie sur un texte du XIIe siècle relatant la Vie du saint et ses miracles qui a été retrouvé au XVIIe siècle. De ce document, aujourd’hui disparu, on conserve au moins quatre copies partielles ou des résumés, dont celle du père Jésuite Pierre-François Chifflet, d'avant 1643. Selon ce dernier
saint Jacques est Syrien, au service du roi. Il n’accepte pas la persécution dont sont victimes les chrétiens et se convertit. Il vient de recevoir le baptême lorsqu’il rencontre saint Honorat, qu’il suit à Lérins, ce dernier lui confère les ordres majeurs et l’envoie évangéliser le pays des Ceutrons, vers 420.
↑Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliothèque cantonale et universitaire de lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 347-349, preuve n°11 « Union du prieuré de St. Martin de Moutiers au Monastère de Nantua, faite par Boson, Archevêque de Tarentaise ».
↑Beneficia et taxatio decime civitatis et diocesis Tarantasiensis, Bibliothèque nationale de France, Ms 10031, mentionné dans Fabrice Mouthon, « Circonscriptions religieuses, territoire et communautés dans les Alpes médiévales (XIIe – XVe siècles) : une spécificité montagnarde ? », Reti Medievali Rivista, no VII-2, , p. 24 (lire en ligne).
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↑Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliothèque cantonale et universitaire de lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 370-371, preuve n°38 « Investiture donnée par l'Empereur Frederic à Aymon Archevêque de Tarentais du temporel de son Eglise ».
↑ abc et dJoseph Garin, Histoire féodale des seigneurs de Briançon, Savoie (996-1530), t. XII, Besançon, Imprimerie de l'Est, coll. « Recueil des mémoires et documents de l'Académie de la Val d'Isère », (lire en ligne), p. 74
↑Félix Bernard, Les Origines féodales en Savoie-Dauphiné : la vie et les rapports sociaux d'alors, Impr. Guirimand, , 396 p. (ISBN978-2-7171-0159-1), p. 313.
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↑Corinne Townley et Christian Sorrel, La Savoie, la France et la Révolution. Repères et échos 1789-1799, Chambéry, Éditions Curandera, (ISBN2-86677-053-6), p. 217.
Une bibliographie plus générale est présentée dans l'article Histoire de Savoie.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean-Paul Bergeri, Histoire de Moûtiers. Capitale de la Tarentaise, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 503 p. (ISBN978-2-84206-341-2, lire en ligne)..
Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastiques des diocèses de Genève, Tarantaise, Aoste et Maurienne, et du décanat de Savoye, Nancy, S. Henault, , 506 p. (lire en ligne)..
Patrick Braun, Brigitte Degler-Spengler, Elsanne Gilomen-Schenkel, Helvetia Sacra Section I : Archevêchés et Évêchés. Volume 5 : Archidiocèses et diocèses V. Le diocèse de Sion. L'archidiocèse de Tarentaise, rédaction , Bâle, 2001.
Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN978-2-7171-0263-5).
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Isabelle Parron-Kontis, Bénédicte Palazzo-Bertholon, Gabrielle Michaux, La cathédrale Saint-Pierre en Tarentaise et le groupe épiscopal de Maurienne, Lyon, Documents d'archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne - DARA, (ISBN978-2-916125-38-1, lire en ligne), « Volume 22 »..