Si la Turquie, les pays du Caucase et Chypre sont inclus, la population européenne est de 835 millions d'habitants en 2015.
La population de l'Union européenne uniquement est de 447,7 millions d'habitants en janvier 2020[1].
Du fait de la faible natalité et du vieillissement de la population, la population de l'Europe augmente par le solde migratoire. Le solde naturel devrait continuer à diminuer massivement dans les prochaines décennies, sans certitude que le solde migratoire le compense.
En 2020, selon la vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Démographie et de la Démocratie, Dubravka Suica, plusieurs tendances caractérisent la démographie européenne : « Les gens quittent les zones rurales pour rejoindre les centres urbains, ils migrent de l’est vers l’ouest du continent. La population vieillit, les villages et les petites villes se retrouvent vidés de leur population. »[5].
D’après les projections d’Eurostat de 2015, la population de l'Union européenne diminuerait de 108 millions d'habitants à l’horizon 2080 (507 millions en 2014, 399 millions en 2080) en l'absence de migrations[6].
D'ici 2050, l'Europe va perdre 49 millions de personnes rien que dans la tranche des actifs soit quasiment 7 % des personnes en âge de travailler[4]. C'est l'équivalent de la force de travail allemande en 2019 qui est appelée à disparaître[3].
Parallèlement à cette « implosion interne », une « explosion externe » a lieu en Afrique[2] et qui devrait se répercuter sur l'Europe. Selon des démographes, l'hypothèse de treize millions de migrants africains pour la seule France d'ici à 2050 est réaliste[4].
Les pays qui resteront fermés à l’immigration feront face à un déclin rapide de leur population comme en Hongrie[7],[8]. En l’absence d'immigration, la population de l'Italie, par exemple, devrait diminuer de seize millions, en raison de la faible natalité entre 2017 et 2050[9].
D'ici 2100, en l'absence d'immigration ou de rebond de la natalité, des pays comme l'Espagne pourraient voir leur population diminuer de moitié. La population de l'Espagne pourrait passer de 46 à 23 millions d'habitants, l'Italie de 61 à 31, le Portugal de 11 à 4,5[8]. La population de la France devrait par contre rester stable[8].
Les démographes et économistes Jean-Michel Boussemart et Michel Godet s’inquiètent du « silence assourdissant face au suicide démographique de l’Europe à l’horizon 2050 »[2]. Selon Catherine Chatignoux, chef de rubrique Europe aux Échos, l'Europe se dépeuple dans l'indifférence de sa classe politique[4].
Pour d'autres experts, une réduction de la population active n’est pas nécessairement une catastrophe et pourrait présenter des côtés positifs. Par exemple, cela pourrait être favorable aux salariés, devenus plus rares et donc plus chers la pression sur le logement devrait diminuer et enfin la diminution de la population est l’un des facteurs permettant de préserver l’environnement et la biodiversité[10],[11].
Part de l'Europe dans la population mondiale
Évolution démographique des pays européens (2009).
En raison des faibles taux de natalité en Europe comparé au reste du monde, la population de l'Europe devrait passer de 25 % en 1900 à 7 % d'ici 2050 de la population mondiale[13].
Les pays européens ont élaboré des politiques d'immigration et des accords avec les pays à la périphérie de l'Europe, qui rendent difficile l'entrée sur le territoire européen. L'Union européenne a établi que les demandeurs d'asile doivent déposer leur demande d'asile dans le premier pays européen où ils entrent, ce qui entraîne que la plupart des réfugiés déposent leur demande dans des pays comme la Grèce, la Pologne et la Slovénie, qui ont des politiques d'immigration et d'offre d'asile moins strictes que les autres pays européens[15].
Administrativement, l’allemand, l’anglais, le russe, le français, l'espagnol et l’italien dominent mais l’Europe est linguistiquement beaucoup plus riche puisque les 50 États européens (tous souverains, hormis Gibraltar) de la grande Europe géographique regroupent 35 langues officielles, enrichies de 225 langues secondaires non officielles. À tel point qu'Umberto Eco dit : « la langue de l'Europe, c'est la traduction ».