La démographie de l'Islande est l'ensemble des données et études concernant la population de l'Islande à toutes les époques.
Le 25 janvier 2006, l'Althing a officiellement dénombré 300 000 habitants sur le territoire islandais (ne comptant pas les 10 800 Islandais vivant principalement dans le reste de l'Europe, au Canada et aux États-Unis). Au , on dénombre 345 400 habitants[13].
Évolution de la population
Avant 1900
L'Islande est une île peuplée par la colonisation. En 930, la population était estimée entre 30 000 et 40 000 habitants. À deux reprises, la population disparaît d'un tiers avec les épidémies de peste noire en 1402 et de peste bubonique en 1707. Le premier recensement date de 1703.
La plupart des Islandais habitent la côte sud, au climat plus clément que les rivages septentrionaux. Près de 60% d'entre eux sont regroupés dans la région de Reykjavik. Seule véritable exception, Akureyri, avec ses 17 754 habitants en 2011, est située au nord du pays, au bord de l'Eyjafjörður ; bien que proche du cercle polaire, Akureyri bénéficie d'un climat d'abri, ce qui lui vaut une végétation arbustive unique en Islande (nombreux sorbiers des oiseleurs). Le reste du pays est peu urbanisé et ne comprend que de rares petites villes.
C'est un pays faiblement peuplé. La densité de population y est particulièrement faible (3,1 hab/km2 en 2011), la plus faible de toute l'Europe et l'une des plus faibles du monde.
Une étude menée en 2017 sur des personnes se rendant dans la région de la capitale pour faire des études supérieures a révélé que « seulement environ un étudiant [de l'Université d'Islande] sur trois venant de régions situées à une distance de plus en plus éloignée du lieu de travail retourne après l'obtention du diplôme, tandis que la moitié environ reste dans la région de la capitale et que la plupart émigrent. »[18].
Composition ethnique et migration
Carte des pays dont viennent les résidents islandais nés à l'étranger.
Parmi les immigrants, la minorité la plus forte est la minorité polonaise, au nombre d'environ 13 000 personnes[19]. D'ailleurs, certains portails web islandais ont une version polonaise[20]. Les autres communautés proviennent essentiellement des pays d'Europe du Nord, d'Asie et des pays Baltes.
Langue germanique parlée en Islande, l'islandais a pour racine historique le norrois, qui était pratiqué depuis le Moyen Âge dans les pays scandinaves. L'isolement de l'Islande et son importante culture de l'écrit ont permis une conservation exceptionnelle de la langue originelle notamment dans sa version écrite mais également sous sa version orale.
L'anglais et le danois sont aussi largement parlés et compris. Le français et l'allemand sont aussi enseignés dans des écoles de grammaire et à la fin de l'enseignement secondaire[22]. Probablement pour cette même raison d'isolement, les Islandais peuvent communiquer avec les habitants des îles Féroé et du nord de la Norvège puisque leur langue s'apparente toujours d'assez près au vieux norrois.
En Islande, il n'existe pas de séparation entre l'Église et l'État. L'Église d'Islande ou Église évangélique-luthérienne d'Islande est l'Église nationale. L'État recense l'affiliation religieuse de tous les citoyens islandais. En 2005, les Islandais étaient divisés entre ces différents groupes religieux :
le reste (2,7 %) se divise entre d'autres dénominations ou sectes chrétiennes, et moins de 1% de la population est de confession non chrétienne (0,7 % de musulmans : Turcs, Somaliens, Afghans, etc.)
↑Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.