Au 1er janvier 2017, la Tchéquie comptait 10 578 820 habitants[13].
La population totale du territoire qui est aujourd'hui la République tchèque a peu varié du début du vingtième siècle (9,3 millions) à 1939 (11,2 millions). Après la perte d'environ trois millions d'habitants pendant et juste après la Seconde Guerre mondiale (8,8 millions en 1947), la croissance démographique a repris, mais de plus en plus faible puis quasi nulle. Avec la fin du régime communiste, la population baissait légèrement de 10,36 millions en 1990 à 10,19 millions en 2003, avant de reprendre modérément.
Depuis l'expulsion des Allemands des Sudètes en 1945 et la partition, en 1993 de la République fédérale tchécoslovaque en deux pays indépendants, la population de la Tchéquie est dans sa grande majorité (94 %) ethniquement ou linguistiquement tchèque.
Le pays, avec près de 70 % de la population ne se déclarant d'aucune religion, est l'un des plus athée d'Europe. Le phénomène est ancien, lié au rejet de l'Église catholique perçue comme la religion d'État de l'Empire austro-hongrois. La population juive, autrefois importante, a été exterminée ou assimilée.
(au 1er janvier)
(enfants par femme)
Au début de la 2e guerre mondiale, la population résidant dans ce qui est aujourd'hui la Tchéquie atteint son plus haut niveau (11,2 millions). En raison des persécutions des slaves et des juifs et l'expulsion des résidents allemands après la guerre, la population diminua d'environ trois millions, s'était réduite à 8,8 millions en 1947. La croissance de la population reprit de plus en plus lentement (0,7 % par an de 1947 à 1960, 0,3 % par an de 1960 à 1980) pour rester pratiquement stationnaire de 1980 à 1994 (0,01 % par an), avec un maximum à 10,36 millions en 1990.
Comme la plupart des pays de l'ex-bloc communiste, la population a d'abord connu un déclin depuis 1990, du fait d'une baisse de la natalité due, entre autres, à la suppression des politiques natalistes généreuses d'une part et aux incertitudes liées à la transition économique d'une économie étatisée à une économie capitaliste d'autre part. Ce déclin est resté très faible, avec une baisse de 170 000 résidents en treize ans, jusqu'en 2003 (10,19 millions). La croissance démographique a ensuite repris.
Les chiffres suivants sont à prendre avec précaution. La loi reconnait la citoyenneté (par définition tchèque) et la nationalité : tchèque (mais pas morave qui sont considérés comme tchèques par le législateur en particulier et les ethno-linguistes en général), slovaque, polonaise, hongroise, allemande, rom, etc.
Si l'indication de la nationalité est obligatoire sur la plupart des papiers d'identité, les chiffres ci-dessous sont issus du recensement de 2001 au cours duquel les habitants pouvaient librement se déclarer membre de telle ou telle nationalité.
En termes d'évolution (entre le recensement de 1991, non indiqué ici, et celui de 2001), on notera les faits suivants: