Il est le fils d'une mère amérindienne issue d'une tribu de Kaws et d'un père blanc d'ascendance européenne. Après la mort de sa mère, Curtis déménage chez ses grands-parents maternels – M. Papin et Julie Gonville (des métis franco-kaws) – sur une réserve de la nation kaw, qui peine alors à nourrir les siens. Le , une centaine de guerriers cheyennes attaque la zone. Un homme part quérir de l’aide auprès du gouverneur et parcourt près de cent kilomètres, à pieds, accompagné de Curtis, 8 ans, qui aimera plus tard raconter qu’il a fait le chemin tout seul. L’escarmouche se conclut sans blessés graves, mais les grands-parents paternels de Curtis demandent que leur petit fils viennent vivre avec eux, en ville, pour sa sécurité.
Les Curtis poursuivent l'éducation de leur petit-fils, qui apprend l’anglais et oublie vite ses langues maternelles : le kaw et le français. Plus tard, il entreprend des études de droit et rejoint le barreau en 1881[1]. Avocat de profession exerçant à Topeka, il entame une carrière politique sous les couleurs du Parti républicain et se fait élire à sept reprises à la Chambre des représentants des États-Unis entre 1893 et 1907 dans le quatrième district congressionnel.
En 1898, il propose et fait adopter la loi qui porte son nom (Curtis Act) et qui étend le pouvoir du gouvernement fédéral sur les affaires indiennes. En 1907, il rejoint le Sénat des États-Unis où il ne siège que jusqu'en , n'ayant pas réussi à se faire réélire. Il est cependant en 1911 par intérim président pro tempore de l'assemblée après le compromis interpartisan trouvé à la suite de la démission de William P. Frye.
En , il réussit à se faire élire[2] de nouveau sénateur sur le second siège de l'État (classe 3) et siège de 1915 à 1929 après plusieurs réélections. Entre 1925 et 1929, il est par ailleurs chef de la majorité au Sénat. Cette même année, il devient le 31evice-président des États-Unis après avoir été nommé sur le ticket républicain par Herbert Hoover.
En 1932, l'équipe fédérale exécutive sortante est battue par le démocrates menés par Franklin Delano Roosevelt.
Charles Curtis retourne à la vie civile et meurt à Washington, D.C. le . Il est enterré au cimetière de Topeka, dans le Kansas.
Notes et références
↑Thomas Andrei, « À jamais le premier », Society,
↑Il s'agissait des premières élections organisées après l'adoption du 17e amendement, qui exige que tous les sénateurs des États-Unis soient élus au suffrage populaire.