Il siège à partir de 1995 en tant qu'élu du personnel à la commission administrative paritaire pour le corps de commandement de la police nationale. En 1998, il est nommé membre du Conseil supérieur de la Fonction publique de l'État[7].
De novembre 1998 jusqu'au printemps 2010, il est secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers[8].
Parcours politique
2010 à 2013
Il est choisi par Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse pour être tête de liste UMP pour la Seine-Saint-Denis à l'élection régionale de 2010 en Île-de-France[9]. Il est élu conseiller régional d'opposition le . Au regard du code électoral qui dispose que « ne sont pas éligibles »[10]« les fonctionnaires des corps actifs de police dans les cantons où ils exercent ou ont exercé leur fonction depuis moins de six mois[11] » et Bruno Beschizza n'ayant jamais travaillé en Seine-Saint-Denis, il aurait dû être déchu de son mandat.
Ayant refusé le statut d'attaché d'administration centrale qui lui est proposé, il est nommé sous-préfet hors cadre, le code électoral disposant également que les sous-préfets ne peuvent être élus « dans le département où ils exercent ou ont exercé leur fonction depuis moins d'une année[12]. » Il est nommé sous-préfet hors-cadre par décret du président de la République Française, Nicolas Sarkozy en date du [13],[14],[15],[16], et est titularisé conformément à la loi le [17]. Cela lui permet de continuer à exercer un mandat politique tout en ne subissant pas d'incompatibilité avec son statut de fonctionnaire. Bruno Beschizza est promu par Manuel Valls au grade à accès fonctionnel d'administrateur général[18].
Fin 2010, avec l'arrivée de Jean-François Copé à la tête de l'UMP, Bruno Beschizza est nommé secrétaire national à l'emploi des forces de sécurité. Il est membre de la « cellule riposte » dirigée par Brice Hortefeux et joue le rôle de « porte-parole officieux » pour l'UMP avec Valérie Rosso-Debord, Sébastien Huyghe et Franck Riester[19]. Il se distingue notamment lorsque Jean-François Copé le charge à l'été 2011 de questionner le Parti socialiste sur l'affaire Guérini, lui donnant même la parole en pleine conférence de presse[20].
En mai 2013[21], il est investi par son parti comme tête de liste UMP pour l'élection municipale de 2014 dans la ville d'Aulnay-sous-Bois, tenue jusqu'alors par le socialiste Gérard Ségura. Ce dernier avait conquis la ville en 2008 après 25 ans de gestion de la ville par des maires de droite. Il déménage alors de Rosny-sous-Bois[22] pour s'installer dans cette ville dont il convoite la mairie. Le , Bruno Beschizza est élu maire d'Aulnay-sous-Bois en obtenant un score de 60,70 % des suffrages exprimés lors du second tour des élections, contre 39,30 % pour son rival socialiste[23]. Durant sa campagne, il reçut le soutien de nombreux politiques de son camp comme le député-maire de Meaux et président de l'UMP Jean-François Copé[24], le sénateur-maire des Pavillons-sous-BoisPhilippe Dallier[25], ou encore le sénateur et ancien Premier ministreJean-Pierre Raffarin[26].
Bien que la droite soit minoritaire en voix, il est élu président du syndicat intercommunal SEAPFA par 27 voix contre 10 au maire EELV de Sevran, Stéphane Gatignon, car ayant reçu le soutien du député-maire Front de gauche François Asensi[30].
Le 12 décembre 2014, élu président de l'UMP, Nicolas Sarkozy le nomme secrétaire national aux relations à la sécurité[31].
Après son élection, il garde son mandat[34],[35]. Arguant d'un recours concernant son élection au conseil départemental, il ne démissionne du conseil régional que fin novembre 2015, quelques jours avant le renouvellement de cette assemblée[36]. Tête de liste départementale Les Républicains-UDI-MoDem en Seine-Saint-Denis, dans le cadre de l'élection régionale de 2015 en Île-de-France conduite par Valérie Pécresse, il est réélu et annonce cette fois vouloir démissionner de son mandat au département[36].
S'opposant en novembre 2016 à une campagne d'affichage de prévention de la transmission du SIDA entre personnes du même sexe, il prend un arrêté demandant le retrait des affiches représentant deux hommes qui s'embrassent. Il est critiqué par son opposant le député Daniel Goldberg : « Une affiche d'une femme embrassant un homme n'aurait pas déclenché cet arrêté. Cela porte un nom : l'homophobie[41]. » Alors que le maire d'Aulnay-sous-Bois considère cet affichage « contraire aux bonnes mœurs et à la moralité (...) et [risquant de] heurter la sensibilité de l’enfance et de la jeunesse », le préfet de la Seine-Saint-Denis estime cet arrêté illégal et saisit le tribunal administratif pour obtenir son annulation[42]. Qualifié d’arrêté homophobe par huit élus d'opposition, Bruno Beschizza les poursuivra par une plainte en diffamation. Mais le maire d'Aulnay-sous-Bois sera définitivement débouté quatre ans plus tard par la Cour de cassation et devra verser aux élus 2500 € au titre des frais de procédure administratifs[43].
Après la requalification de « viol en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique » en « violences volontaires en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique » contre les quatre policiers soupçonnés d’avoir violemment interpellé un jeune homme de 22 ans à Aulnay-sous-Bois le , l'ancien syndicaliste policier Bruno Beschizza conteste cette incrimination moins grave envers les policiers mis en cause. La jeune victime présente une section du sphincter anal et une lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur et des blessures au visage lui valant un premier arrêt de 60 jours d’interruption totale de travail[44].
Au printemps 2018, il soutient l'ouverture de l'école musulmane hors contratPhilippe Grenier par l'association Espérance musulmane de la jeunesse française. En septembre 2018, un dirigeant de cette association accuse l'Éducation nationale« d'apprendre la masturbation » aux enfants, et « les laïcistes » d'avoir « enlevé le hijab de l’école », « lancé une vendetta contre les bandanas, les jupes longues, les sorties scolaires », « mis en application les ABCD » de l’égalité et de vouloir mettre en place « des sorties scolaires dans les Gay pride »[45],[46].
Le , la liste qu'il conduit pour les élections municipales remporte le scrutin avec 59,33 % des voix[47] mais avec seulement 32,92% de taux de participation[48].
Franc-maçon depuis 2000 en étant d'abord initié au Grand Orient de France, il devient vénérable de sa loge en 2004, il a fait partie de deux loges en Île-de-France. En 2008, il quitte le Grand Orient pour rejoindre la Grande loge de France, une obédience moins progressiste et plus spiritualiste. Jusqu'en 2010, il niait son appartenance maçonnique[49].
↑« Communiqué de presse: Valérie Pécresse, Présidente du Conseil Régional d’Ile-de-France, Élue à l’unanimité,
Présidente du Conseil d’Administration de l’EPF Ile-de-France », EPF Île-de-France (EPFIF), (lire en ligne, consulté le )
↑Delphine Dyèvre et François Koch, « Dans le 93, débuts laborieux pour Beschizza, policier et franc-maçon », L'Express, (ISSN0014-5270, lire en ligne)