Antoine Durafour est le fils de Michel Durafour (né en 1828-1908[1]), négociant, quincailler originaire de Nantua (Ain) habitant au rez-de-chaussée du 17 rue du Chambon à Saint-Étienne (actuelle rue Léon Nautin), et d'Antoinette Faure (née en 1840-1911[2]), originaire de Montbrison (Loire).
Antoine Durafour fait de brillantes études au lycée de Saint-Étienne puis à la faculté de droit de Lyon. Après ses études, il exerce la profession d'avocat et s'inscrit au barreau de Saint-Étienne en 1898. Malgré un certain talent oratoire qui lui laisse prévoir une brillante carrière juridique, il se sent attiré par la politique et quitte le prétoire pour la vie publique.
Il se marie le à Gassin (Var) avec Olga Gaillard (née en 1899-1992), d'origine suisse. De ce mariage naîtra un enfant, Michel Durafour.
Il est élu conseiller municipal de Saint-Étienne le et fut maire de sa ville natale du jusqu'à son décès.
Antoine Durafour fut élu député de la Loire le 8 mai 1910, et réélu à ce poste en 1914, 1919, 1924 et 1928. Sa grande connaissance des problèmes sociaux amène Paul Painlevé, puis Aristide Briand à le choisir comme ministre du Travail dans leurs gouvernements du au . Il fit voter de nombreuses lois sociales, soit comme député soit comme ministre. Pendant la guerre de 1914-1918, il obtient le vote de la loi des « 5 sous pour les poilus ». C'est aussi grâce à Antoine Durafour que l'on doit la loi de huit heures dans les mines et celle sur les assurances sociales. Il intervient fréquemment à la tribune pour défendre ses nombreuses propositions de loi. Il représenta la France à la Conférence Internationale de Genève puis le , il fit adopter par la Chambre la Convention internationale des huit heures.
Il meurt le à Saint-Étienne. Antoine Durafour est inhumé au cimetière du Crêt-de-Roc à Saint-Étienne[3].
Si la Chambre des députés ne peut rendre hommage à Antoine Durafour, dont le mandat de 1928 vient de prendre fin, il n'en est pas de même dans sa ville natale, où ses funérailles sont l'occasion d'une émouvante manifestation de reconnaissance de toute la population stéphanoise[4].
À Saint-Étienne, un monument lui rend hommage sur la place Anatole France et une rue de la ville porte son nom.
Références
↑Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, (lire en ligne)
↑Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, (lire en ligne)
↑« Antoine Durafour », sur noms.rues.st.etienne.free.fr (consulté le )
↑Eugène Reboul et Office du Cinéma scolaire et Éducateur de Saint-Étienne, Funérailles de M. Antoine Durafour (lire en ligne)
Un grand serviteur de la démocratie sociale, Antoine Durafour, maire de Saint-Étienne, président du conseil général, député de la Loire, ministre républicain, Imprimerie A. Peyronnet, 1932, 64 p.
« Antoine Durafour », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
François Ménard, Antoine Durafour : 1876-1932, maire de Saint-Étienne, Comité pour la commémoration du centenaire de la naissance d'Antoine Durafour, Saint-Étienne, 1976, 119 p.