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Antoine Durafour, né le 12 août 1876 à Saint-Étienne (Loire) et mort le 25 avril 1932 dans la même ville, est un homme politique français.
Membre du Parti républicain, radical et radical-socialiste, maire de Saint-Étienne de 1930 à 1932, il est également ministre du Travail et de la Prévoyance sociale de 1925 à 1926.
Antoine Durafour est le fils de Michel Durafour (né en 1828-1908[1]), négociant, quincailler originaire de Nantua (Ain) habitant au rez-de-chaussée du 17 rue du Chambon à Saint-Étienne (actuelle rue Léon Nautin), et d'Antoinette Faure (née en 1840-1911[2]), originaire de Montbrison (Loire).
Antoine Durafour fait de brillantes études au lycée de Saint-Étienne puis à la faculté de droit de Lyon. Après ses études, il exerce la profession d'avocat et s'inscrit au barreau de Saint-Étienne en 1898. Malgré un certain talent oratoire qui lui laisse prévoir une brillante carrière juridique, il se sent attiré par la politique et quitte le prétoire pour la vie publique.
Il se marie le 10 juin 1919 à Gassin (Var) avec Olga Gaillard (née en 1899-1992), d'origine suisse. De ce mariage naîtra un enfant, Michel Durafour.
Antoine Durafour est élu conseiller général du canton de Saint-Étienne-Sud-Est le 6 août 1907, il est réélu à ce poste en 1919, 1925 et 1931. Il fut également vice-président du conseil général de la Loire de 1914 à 1919 et président de celui-ci de 1921 à 1931.
Il est élu conseiller municipal de Saint-Étienne le 10 mai 1908 et fut maire de sa ville natale du 2 août 1930 jusqu'à son décès.
Antoine Durafour fut élu député de la Loire le 8 mai 1910, et réélu à ce poste en 1914, 1919, 1924 et 1928. Sa grande connaissance des problèmes sociaux amène Paul Painlevé, puis Aristide Briand à le choisir comme ministre du Travail dans leurs gouvernements du 17 avril 1925 au 19 juillet 1926. Il fit voter de nombreuses lois sociales, soit comme député soit comme ministre. Pendant la guerre de 1914-1918, il obtient le vote de la loi des « 5 sous pour les poilus ». C'est aussi grâce à Antoine Durafour que l'on doit la loi de huit heures dans les mines et celle sur les assurances sociales. Il intervient fréquemment à la tribune pour défendre ses nombreuses propositions de loi. Il représenta la France à la Conférence Internationale de Genève puis le 8 juillet 1925, il fit adopter par la Chambre la Convention internationale des huit heures.
Il meurt le 25 avril 1932 à Saint-Étienne. Antoine Durafour est inhumé au cimetière du Crêt-de-Roc à Saint-Étienne[3].
Si la Chambre des députés ne peut rendre hommage à Antoine Durafour, dont le mandat de 1928 vient de prendre fin, il n'en est pas de même dans sa ville natale, où ses funérailles sont l'occasion d'une émouvante manifestation de reconnaissance de toute la population stéphanoise[4].
À Saint-Étienne, un monument lui rend hommage sur la place Anatole France et une rue de la ville porte son nom.
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