Il est l’auteur, entre autres ouvrages, de L’Amibe et l’Étudiant, ainsi que de livres et d'articles de recherche en chimie.
Parcours politique
Débuts
Il entre au RPR en 1977, où il est rapidement chargé de la recherche et de l'énergie. Il succède à Jérôme Monod comme secrétaire général du mouvement en 1978, avant d'être remplacé l'année suivante par Bernard Pons.
Député et élu local
Il est député, élu à Paris, de 1978 à 1981 puis de 1988 à 1997, maire du 11e arrondissement de Paris de 1983 à 1995, et conseiller régional d'Ile-de-France de 1986 à 1992.
Alain Devaquet doit cependant faire face aux libéraux de la majorité, qui souhaitent une réforme plus profonde du système. Il résiste à la plupart de leurs requêtes, au prix de quelques concessions, notamment en matière de sélection : il regrettera dans son livre L’Amibe et l’Étudiant publié en 1988[4] qu'« au cours des discussions à Matignon, le principe de libre entrée fût sauvé au premier alinéa de l’article 31 et assassiné au second ». Il espère encore pouvoir adoucir la loi lors de la publication des décrets d’application.
Le projet est mal accueilli par de nombreux lycéens et étudiants qui craignent le développement de la sélection, l’augmentation des frais d’inscription, la fin des diplômes nationaux, une université à deux vitesses. Fin novembre et début décembre 1986, le ministre doit faire face à un large mouvement de contestation. Des centaines de milliers d'étudiants et de lycéens manifestent contre son projet.
Le , son ministre de tutelle, René Monory, décide de reprendre le dossier en main et propose de supprimer plusieurs des articles contestés. Cette décision affaiblit la position politique d’Alain Devaquet. À la suite de la mort le d'un étudiant, Malik Oussekine, par des frappes de deux policiers déchaînés, il présente sa démission. Le , Jacques Chirac annonce qu’il retire le projet de loi et qu’il accepte la démission du ministre délégué.
L'après-gouvernement
En 1988, il retrouve un siège à l'Assemblée nationale, comme député de Paris, mandat qu'il conserve jusqu'en 1997. L'année suivante, tête de la liste chiraquienne dans son arrondissement, il est réélu maire du 11e arrondissement. Mais, au renouvellement suivant, en 1995, il est battu par Georges Sarre et abandonne le terrain électoral.
Retrait de la vie politique
De 1997 à 2007, il est chargé de mission auprès du président de la République, Jacques Chirac, ainsi que son conseiller scientifique.
Il a animé le cercle de réflexion science et société[5].
↑Devaquet, Alain. – L’Amibe et l’Étudiant : université et recherche, l’état d’urgence. – Paris : Odile Jacob, 1988
↑Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC197696295, lire en ligne), p. 52.