Maintenant la tradition des unités de parachutistesSAS de la France libre et d'Indochine, ce régiment est la seule unité en métropole à utiliser la devise « Qui ose gagne » traduite de la devise des SAS britanniques « Who Dares Wins »[2].
Création et différentes dénominations
Fait rare dans l'armée française, la filiation du 1er RPIMa est multiple. Le régiment hérite à la fois de formations des forces aériennes de la France Libre, des troupes coloniales puis des troupes de marine.
Seconde Guerre mondiale
, création en Angleterre de la 1re compagnie d'infanterie de l’air (1re CIA) par le capitaine Georges Bergé[3].
, rattachée à l’armée de terre et renommée 1re compagnie parachutiste.
, la compagnie devient le peloton parachutiste du Levant et est à nouveau rattachée à l'armée de l'air[4].
à Damas, l'unité devient par changement d'appellation la 1re compagnie de chasseurs parachutistes des FAFL (1re CCP).
, l'unité devient le French Squadron de la brigade britannique SAS du major Stirling.
: devient le 1er bataillon d’infanterie de l’air (1er BIA).
: nommé 4e bataillon d’infanterie de l’air (4e BIA).
: les régiments de chasseurs parachutistes passent définitivement dans l’Armée de terre. Le 3e RCP est dissous et ses effectifs rejoignent le nouveau 2e RCP.
Guerre d'Indochine
Les bataillons coloniaux
: création à partir des 1er RCP et 2e RCP du 1er bataillon de choc SAS
: le bataillon devient 1er bataillon parachutiste SAS
: création à partir des 1er RCP et 1er RICAP du 2e bataillon parachutiste SAS
: les deux bataillons para SAS sont regroupés et forment la 1re Brigade parachutiste SAS
: devient le 1er bataillon colonial de commandos parachutistes
: dissolution du 1er BCCP
: création d'un nouveau 1er bataillon colonial de commandos parachutistes
: devient 1er groupe colonial de commandos parachutistes
: devient 1er bataillon de parachutistes coloniaux
: dissolution du 1er BPC
: création d'un nouveau 1er bataillon de parachutistes coloniaux (1er BPC)
: dissolution du 1er BPC
Les brigades coloniales
: création en Indochine de la 1re demi-brigade de parachutistes SAS à partir des 1er et 2e bataillons parachutistes SAS
: création en Bretagne de la demi-brigade coloniale de commandos parachutistes
: la 1re demi-brigade de parachutistes SAS devient 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes SAS
, les deux demi-brigades deviennent en Bretagne la 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes (1re DBCCP) et en Indochine la 2e DBCCP
: la 1re DBCCP devient brigade de parachutistes coloniaux (BPC).
Après l'Indochine
La brigade
: la BPC devient brigade école des parachutistes coloniaux (BEPC)
: la BEPC devient brigade de parachutistes d'outre-mer (BPOM)
: la BPOM devient Brigade parachutiste d'infanterie de marine (BPIMa)
: dissolution de la BPIMa
Le régiment
: création du Centre d'Instruction du 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine à Bayonne
: 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine, régiment affecté aux missions spéciales.
janvier 1943 : harcèlement des arrières allemands en Tunisie.
Printemps 1943 : repos et entraînement à Camberley (Angleterre).
Début 1944 : entraînement des SAS français en Écosse.
Nuit du 5 au : parachutage en Bretagne, 36 parachutistes FFL en 4 groupes (deux sur Plumelec, deux sur Duault). Un mort au combat à Plumelec le à 0 h 40, le caporal Emile Bouétard, probable 1er mort du Débarquement.
: combats du maquis de Saint-Marcel, Morbihan et du maquis de Duault, Côtes-d'Armor ; le bataillon (450parachutés), avec les FFI (3 000 hommes au total), retient 85 000 Allemands en Bretagne (qui ne peuvent rejoindre la Normandie), et opère sa jonction avec deux divisions de l'armée de George Patton le .
: raids jusqu’à Bordeaux, Périgueux (équipé de jeeps avec mitrailleuses Vickers montée sur affût-pied), sur la rive droite de la Loire. Des SAS participent aussi à la libération de Paris.
: une compagnie fait 3 000 prisonniers allemands.
Automne : repos en Champagne.
: les deux régiments de SAS français défilent sur les Champs-Élysées à Paris devant le général de Gaulle, après que le 2e RCP a été fait Compagnon de la Libération, et le Premier ministre britannique Winston Churchill.
Après un premier séjour de deux ans, le 1er BCCP devenu en 1951 le 1er BPC quitte l'Indochine le .
Le 1er BPC revient en Indochine en août 1953. En , il participe à l'opération Castor (occupation de Diên Biên Phù). En , il est envoyé à Seno au Moyen Laos pour contrer l'offensive Việt Minh dans la région. Début mai 1954, la situation à Diên Biên Phù semble désespérée. Le bataillon est largué sur le camp retranché par petits détachements de la taille d'une compagnie : une compagnie dans la nuit du 1er au , 94 hommes dans la nuit du 5 au . Ce seront les derniers renforts envoyés à Diên Biên Phù avant la fin de la résistance du camp le .
Guerre d'Algérie
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Depuis 1960
Le , le 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine (CI/1er RPIMa) est créé à Bayonne. Il est l'unité d'instruction des engagés parachutistes. Avec la professionnalisation des régiments parachutistes, ceux-ci prennent en main la formation de leur personnel. Le 1er RPIMa mute en s'orientant vers le renseignement et l'action.
Le 1er RPIMa se recentre sur des missions moins secrètes, en regroupant les détachements d'assistance opérationnelle (DAO) qui assistent des forces alliées notamment en Afrique. Il se spécialise par ailleurs comme unité de recherche humaine (reconnaissance) en fournissant des unités de recherche de corps d'armée (URCA) aux corps d'armée (le 13e RDP ayant le même rôle au niveau de la 1re armée). Il assure également l'entraînement tactique des commandos de recherche et d'action dans la profondeur (CRAP) de la 11e division parachutiste. Le 1er RPIMa participe à l'opération Manta au Tchad à partir de 1983 et à l'opération Oside aux Comores en 1989[7].
Pendant la guerre du Golfe (1991), trois détachements du 1er RPIMa sont engagés indépendamment dans la division Daguet :
un détachement de liaison et de protection rapprochée auprès du général Michel Roquejeoffre à Riyad ;
le 1er groupement commando parachutiste (GCP) formé d'un élément de commandement et de quatre équipes du 1er RPIMa et de six équipes CRAP fournies par les autres régiments de la 11e division parachutiste. Deux parachutistes du 1er RPIMa sont tués et une dizaine blessés - dont le commandant du régiment - par l'explosion de sous-munitions non-détonées dans le fort d'As Salman le ;
un second groupement formé de trois équipes du 1er RPIMa et cinq équipes CRAP d'autres régiments parachutistes pour la reprise de l'ambassade de France à Koweït City le .
Depuis cette date, le régiment participera aux différentes opérations menées par le COS et l'armée française. Parmi elles, on peut citer les interventions dans les Balkans (en 1995 et 1999 pour capturer des criminels de guerre), l'Afghanistan (opération Arès) ou encore le Sahel avec en point d'orgue l'opération Serval au Mali. Durant ces actions, le 1er RPIMa mettra en œuvre bon nombre de ses compétences : libération d'otages, évacuation de ressortissants, patrouille longue distance....
Morts du régiment en missions et opérations extérieures depuis 1981
La liste débute en 1981, année de restructuration du 1er RPIMa où il cesse de dépendre pour emploi du SDECE[9].
Saint Michel : régiment parachutiste, le 1er RPIMa célèbre chaque année, le , le saint patron des parachutistes. Cette célébration donne lieu à des manifestations diverses (messe, prise d'armes, repas de corps, etc.) avec la présence des anciens.
: l'infanterie de marine commémore les combats de Bazeilles. Cette bataille est le symbole de commémoration des troupes de marine. L'anniversaire de Bazeilles est commémoré chaque année dans tous les corps de troupe de France et d'Outre-mer et au le lieu de la bataille.
Devise
« Qui ose gagne », traduction de la devise anglaise des SAS britanniques « Who Dares Wins »
Insigne et béret
Insigne
« Cercle d’argent de centre bleu ciel à un parachute blanc soutenant la pointe d’une flèche rouge, le tout brochant sur une épée basse gardée d’or. L’inscription « S.A.S. » et « Qui ose gagne » sur le cercle et le chiffre 1 sur le parachute.
Béret
Depuis le , sur décision du général commandant les Forces Spéciales Terre et accord du CEMAT, le 1er RPIMa a repris le béret amarante des SAS de la Seconde Guerre mondiale avec l'insigne SAS avec la devise en français.
Insignes
Insigne de la 1re compagnie de chasseurs parachutistes.
Insigne du 2e RCP, des 1er BCCP SAS et 1er BPC.
Insigne du 1er BCCP.
Brevet parachutiste.
Insigne de béret parachutiste des TDM, porté de 1957 à 1962 et de 1971 à 2017.
Insigne de béret parachutiste des TDM porté de 1963 à 1971.
Insigne de béret du 1er RPIMa « Qui ose gagne », depuis le .
Insigne d'épaule droite de la Brigade des Forces spéciales.
Ordre de la Libération en tant qu'héritier des traditions du 2e Régiment de chasseurs parachutistes de l'Armée de l'air, il porte la décoration remise le des mains du général de Gaulle, sous l'Arc de Triomphe à Paris au 2e Régiment de chasseurs parachutistes de l' Armée de l' Air[14].
Croix de la Valeur militaire avec quatre palmes. Une première palme remise le au titre de l'opération Pamir en Afghanistan. Une deuxième palme remise le toujours au titre de l'Afghanistan. Le régiment ainsi titulaire de deux citations avec palmes pour le même théâtre d'Afghanistan se voit recevoir à cette occasion la fourragère aux couleurs de la Croix de la Valeur militaire. Une troisième palme remise le au titre de l'opération Serval au Mali. Par arrêté du ministre des armées en date du , le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine, titulaire de deux citations à l’ordre de l’armée comportant l’attribution de la croix de la Valeur militaire au titre de ses missions accomplies au Sahel de 2013 à 2015, est autorisé à porter l’agrafe « Sahel » sur la croix de la Valeur militaire de son drapeau. Une quatrième palme décernée par décision du ministre des armées en date du .
(*) Officier qui devint par la suite député.
(**) Officier qui devint par la suite ambassadeur.
(***) Officier qui devint par la suite général de brigade.
(****) Officier qui devint par la suite général de division.
(#) Officier qui devint par la suite général d'armée.
Personnalités ayant servi au sein du régiment
Compagnons de la Libération
Georges Bergé (1909-1997), commandant de la 1re CIA en 1940.
Paul Mélis (1921-1982), membre de la 1re CCP en 1942.
Autres personnalités
Benoît Saint-Denis (né en 1995), combattant professionnel de MMA, membre du 1er RPIMa de 2014 à 2019.
Le régiment aujourd'hui
Pour rejoindre le prestigieux régiment du 1er RPIMA, les candidats devront se plier à une longue et exigeante sélection. Peu importe leur origine, civil, ou militaire, ils devront suivre et réussir une formation commune, sur plusieurs mois, voire plus d’une année.
Un bon niveau sportif est également attendu des candidats : un palier 10 au Luc léger, et un minimum de 15 tractions sont attendus en moyenne.
Par la suite, les participants devront effectuer obligatoirement une PMPFS, ou Préparation Militaire des Forces Spéciales, se tenant sur 15 jours à Pau.
Cette préparation donne lieu à un classement permettant au recruteur de sélectionner les candidats qui rejoindront la prochaine incorporation au régiment.
Chacun des engagés sera également convoqué au DEI - ou Département Evaluation Information, afin de passer un entretien avec la cellule recrutement du 1er RPIMA.
A l’issue de cette première phase de sélection, les volontaires rejoindront, ou non, le régiment à Bayonne, pour entamer leur formation.
La formation de base est la formation « SAS » (pour « stick action spéciale[16] », anciennement RAPAS pour « recherche aéroportée et action spéciale ») qui dure 22 semaines et démarre traditionnellement au début du mois de février. Cette formation leur donne la qualification de base du régiment.
Après une période probatoire, les personnels brevetés SAS suivent des formations de spécialité complémentaire en fonction des postes à pourvoir et de leurs capacités :
« CTLO » (Contre-terrorisme et libération d'otages),
«THP» (Tireurs de haute précision),
« GDC » (gardes du corps),
« PATSAS » (patrouilles SAS, spécialisées dans le combat motorisé tout-terrain),
La citadelleGénéral Bergé de Bayonne, du nom de l'officier créateur des parachutistes de la France Libre et des SAS français, accueille aussi régulièrement des unités étrangères des forces spéciales dans le cadre d'échanges de compétences.
L'effectif théorique du régiment en 2020 est de 900 militaires répartis en 6 sticks actions spéciales (SAS) regroupant une douzaine de personnes chacun et sécables en deux équipes SAS.[réf. nécessaire]
Les capacités de la 1re compagnie SAS sont particulièrement tournées vers « les techniques rares de la 3e dimension et les actions subaquatiques ou de surface en eaux intérieures ».
La 2e compagnie SAS est spécialisée dans « les milieux extrêmes comme la jungle, la montagne, le grand froid ainsi que dans le sabotage et le franchissement vertical ».
La 3e compagnie SAS met en œuvre des « patrouilles motorisées SAS (PATSAS) spécialisées dans les actions de reconnaissance et de destruction dans la profondeur combinant autonomie et puissance de feu ».
La 4e compagnie SAS est spécialisée dans « la reconnaissance, l'acquisition et l'action autonome dans le milieu urbain avec du renseignement à fin d'action et opérations banalisées à très faible empreinte ».
La compagnie d’instruction assure la formation initiale ainsi que les cursus de formation SAS. La cellule instruction spécialisée dispense les stages de perfectionnement, tireur d’élite, contre-terrorisme, protection rapprochée, etc.
La compagnie de commandement et de logistique est l’unité de soutien du régiment. Son personnel est formé spécifiquement pour soutenir les sticks action en opération.
Chaque compagnie a sa spécialité. Ainsi la 1re compagnie regroupe les plongeurs offensifs et chuteurs opérationnels à très grande hauteur. Quant à la 2e compagnie, son pôle d'excellence se situe dans les combats en milieux extrêmes comme la forêt équatoriale ou les zones de hautes montagnes. La 3e compagnie de combat est quant à elle spécialisée dans les patrouilles SAS sur véhicules légers armés (tradition des jeeps armées SAS 1942-1945). Enfin, la 4e compagnie de combat est quant à elle spécialisée dans les Actions Spéciales en Milieu Urbain (ASMU) et comprend les GDC, CTLO, THP (Tireurs Haute Précision) et opérateurs drones.
Missions
Les missions accomplies par le 1er RPIMa sont semblables aux missions accomplies par toutes unités de forces spéciales type « armée de terre »
Reconnaissance profonde
Destruction d'objectifs stratégiques
Entraînement de forces armées étrangères, guerilla / contre guerilla
Protection de personnalités en environnement de conflit « haute intensité ».
Libération d'otages
Contre-terrorisme
Capture ou neutralisation de HVT (high value target)
↑Le 2e RPIMa, régiment outre-mer de Forces armées de la Zone Sud de l'océan Indien (FAZSOI) basé sur l'ile de la Réunion, dispose aussi de cette devise inscrite sur son insigne régimentaire.
↑« Ordre du jour de la Saint-Michel 2008 », Bulletin de liaison des Parachutistes Coloniaux et d'Infanterie de Marine, no 30, , p. 23-24 (lire en ligne).
↑Jean-Pierre Chastenet, « La 31e Brigade Parachutiste Zaïroise », Bulletin de liaison des Parachutistes Coloniaux et d'Infanterie de Marine, no 28, , p. 31 (lire en ligne).
↑Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
↑Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.
↑"Édition Chronologique no 45 du 29 octobre 2010". Le Ministère de la Défense instruction no 1515/DEF/EMA/OL/2 du 23 septembre 1983, modifiée, sur les filiations et l'héritage des traditions des unités; décision no 010318/DEF/CAB/SDBG/CPAG du 15 juillet 2008 portant création d'une commission des emblèmes. Art 1er. L'inscription « Koweït 1990-1991 » est attribuée aux drapeaux et étendards des formations des armées énumérées ci-dessous. 2e R.E.I, 1er R.E.C, 6e R.E.G, 3e R.I.Ma, 1er R.P.I.Ma, 11e R.A.Ma, 4e Régiment de dragon, 1er Régiment de Spahis, 6e Régiment de Commandement et de Soutien, 1er R.H.C, 3e R.H.C, puis les formations de l'Armée de l'Air les 5e, 7e, 11e escadre de chasse, la 33e escadre de reconnaissance et les 61e et 64e escadre de transport. Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel des armées, Hervé Morin.
Henry Corta (préf. Martial Valin), Les Bérets rouges, Amicale des Anciens parachutistes SAS (Impr. Louvre), (OCLC458923566).
Jacques Rosier (dir.) et Étienne Leclère (dir.) (photogr. Bernard Sidler), Les Forces spéciales françaises dans la guerre du Golfe 1991, Paris, Éditions LBM, , 256 p. (ISBN978-2-915347-85-2, lire en ligne).
Patrick Manificat, Les centurions d'Alexandre : carnet de route du bras armé des services spéciaux français, 1975-1981, Paris, Histoire & Collections, , 276 p. (ISBN978-2-35250-507-5)