Après avoir reçu son fanion en janvier 1941, le bataillon rejoint Brazzaville au Congo, où ses effectifs sont complétés.
La majorité des hommes de troupe viennent de l'Oubangui-Chari mais également de Fort-Archambault (actuelle Sarh, sud du Tchad), du bas Congo et de quelques Camerounais[1]. La plupart des hommes ne parlant pas ou peu français, la langue utilisée est le sango[1] que la plupart des officiers français connaissent[1].
Campagnes de la Seconde Guerre mondiale
Le 26 mai 1941, le bataillon est passé en revue par le général de Gaulle.
En novembre 1941, le BM2 participe aux manœuvres organisées par le général Marie-Pierre Kœnig, commandant la 1re Brigade française libre (1re BFL) et part avec cette dernière pour l'Égypte et pour la Libye.
Le 15 janvier 1942, participation à la prise de la position forte de Halfaya, défendue par 5000 Italo-Allemands.
De février à avril 1942, le BM2 et la 1re BFL aménagent le nord de la position de Bir-Hakeim.
Fin mai à début juin 1942, le BM2 tient bon face à l'offensive, mais déplore de nombreux blessés et tués dans ses rangs à la suite du siège et de l'évacuation de Bir-Hakeim.
À Beyrouth, le général de Gaulle remet la croix de la Libération au fanion du bataillon.
Fin 1942 à début 1943, le bataillon est présent à Madagascar.
« Belle unité indigène constituée en Oubangui-Chari par le chef de bataillon de Roux dès le ralliement aux combats des troupes de l'AEF. Sous le commandement de cet officier supérieur, puis du chef de bataillon Amiel, encadrée par des militaires, fonctionnaires et colons de l'Oubangui animés d'un esprit magnifique, a pris une part glorieuse à toutes les actions militaires des Forces françaises libres dans le Moyen-Orient de mai 1941 à juin 1942. À Bir Hakeim, du 26 mai au 11 juin 1942, a défendu avec acharnement un des secteurs les plus violemment attaqués, a maintenu ses positions malgré des pertes très lourdes et a réussi finalement à percer les lignes ennemies et à ramener 60 % de ses effectifs, lorsque l'ordre de repli a été donné. Blancs et Noirs de l'Oubangui, étroitement unis, ont donné dans la campagne 1941-1942 un bel exemple de patriotisme et de valeur militaire. »
— Citation à l'ordre de l'Armée du BM2 après la bataille de Bir Hakeim, Charles de Gaulle
Personnalités ayant servi au Bataillon de marche no 2
Georges Koudoukou (1894-1942), officier centrafricain, mort pour la France le 15 juin 1942 à Alexandrie des suites des blessures reçues le 10 juin 1942 à Bir-Hakeim.