À Bruxelles, publication de La Terre n'est pas une vallée de larmes à l'initiative de Christian Dotremont et Marcel Mariën, anthologie regroupant des ]textes écrits entre 1942 et 1945[3].
Avril
Publication à New York d'une nouvelle édition actualisée de l'essai d'André BretonLe Surréalisme et la peinture aux éditions Brentano's. À cette occasion, la vitrine du libraire est décorée par Marcel Duchamp et Enrico Donati[4]. Jugée scandaleuse par Brentano, la vitrine est remontée dans une autre librairie[5].
André Breton arrive à Port-au-Prince (Haïti). Par l'entremise de Pierre Mabille, conseiller culturel de l'Ambassade de France, il assiste à plusieurs cérémonies vaudou[9].
Exposition Surréalisme organisée par René Magritte, à Bruxelles, à la galerie des Éditions La Boétie[10]: Conférences de Marcel Mariën : Le Surréalisme en 1945 et d'Achille Chavée : Points de repères. Quelques œuvres jugées « provocantes » tel un sapin de Noël garni de croix gammées (L'Arbre du Bien et du Mal de Christian Dotremont), des fragments de miroir encadrés et intitulés Portrait de l'artiste (réalisés par Magritte) et quelques tracts anonymes intitulés L'Imbécile, L'Emmerdeur et L'Enculeur[11] causent des réactions hostiles de la critique qui désire « tourner la page du surréalisme ». Même au sein du groupe, Chavée désapprouve ces tracts. Ce qui lui vaut la réplique de Mariën et Magritte : « […] il est visible que pour emmerder les charognes on ne saurait jamais exagérer » et de Jacques Denis, l'un des auteurs des tracts : « Mais nous connaissons l'humour et nous ne sommes pas des gens sérieux. Nous espérons jamais le devenir. »[12]
Première exposition d'Arshile Gorky à New York dont la préface du catalogue est d'André Breton : « Le ressort de l'œil […] Arshile Gorki est pour moi le premier peintre à qui se soit entièrement dévoilé ce secret. L'œil […] est fait pour jeter un linéament, pour faire passer un fil conducteur entre les choses d'aspect le plus hétérogène. »[réf. nécessaire]
En Belgique, Paul Bourgoignie et Achille Chavée publient un numéro spécial de l'hebdomadaire Salut public consacré au surréalisme et tente de rassembler « tous ceux dont il était permis de considérer qu'étant acquis à certains principes, il n'est pas exclus d'envisager entre eux un travail commun. »[13]
Arcane 17, récit, Éditions du Sagittaire[16]. « C'est la révolte même, la révolte seule qui est créatrice de lumière. Et cette lumière ne peut se connaître que trois voies : la poésie, la liberté et l'amour qui doivent inspirer le même zèle et converger, à en faire la coupe même de la jeunesse éternelle, sur le point le moins découvert et le plus illuminable du cœur humain. »
Rose pour Elisa, décalcomanie, encre sur papier[17]
↑Réédition en fac-similé en 1996 à Bruxelles, Didier Devillez éditeur. Xavier Canonne, Le Surréalisme en Belgique. 1924-2000, éditions Actes Sud, Arles, 2007, p. 45.
↑Franca Franchi (dir.), Les Portes du rêve : 1924-2024, le surréalisme à travers ses revues, 2024, éditions Albert Skira (ISBN978-2-37074-258-2), p. 218.
↑L'affiche de l'exposition est reproduite dans Xavier Canonne (dir.), Histoire de ne pas rire : le surréalisme en Belgique, Fonds Mercator & Bozar books, Bruxelles 2024, p. 81.
↑28,3 × 21,3 cm. Dédicacé à Élisa Claro le 16 février 1944. Collection André Breton, avant sa dispersion en 2003. [1]
↑Reproduction dans Surréalisme un siècle d'avance, Télérama, HS no 249, septembre 2024, p. 25.
↑« Le tableau qui indique officiellement la fin de sa période surréaliste », citation et commentaire dans Sarane Alexandrian, L'Art surréaliste, Éditions Hazan, Paris, 1969, p. 105.
↑Reproduction dans Didier Ottinger (sous la direction de), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Gallimard & Centre Pompidou, Paris, 2013, catalogue de l'exposition le Surréalisme et l'objet présentée au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou du 30 octobre 2013 au 3 mars 2014 (ISBN978-2-07-014181-4), p. 268.
↑39 × 51 cm. Collection particulière. Reproduction dans (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ? (catalogue de l'exposition présentée du 31 mars au 10 septembre 2023 au Musée de Montmartre-Jardins Renoir), In fine/Musée de Montmartre, (ISBN978-2-38203-116-2), p. 104.