L'équipe du Danemark de football est quart de finaliste de la Coupe du monde 1998, organisée en France du au . En dehors du titre de champion d'Europe en 1992, c'est la meilleure performance d'une sélection danoise dans un tournoi majeur au cours du XXe siècle.
Le Danemark est versé dans le groupe C avec la France pays organisateur, suivi de l'Arabie Saoudite, et de l'Afrique du Sud.
Le à Lens au stade Felix-Bollaert, l'équipe du Danemark fait son entrée dans la compétition contre l'Arabie Saoudite. À cette occasion, le capitaine Michael Laudrup reçoit de la part de son gardien Peter Schmeichel un bouquet de cents roses pour sa centième sélection[4]. Les supporters danois sont nombreux à avoir fait le déplacement pour encourager leur équipe. Le seul but de la partie est inscrit par le défendeur Marc Rieper à la 69e minute, ce dernier reprenant un centre du frère du
Le , l'Afrique du Sud est le deuxième adversaire, ce match sera le théâtre de nombreuses fautes de part et d'autre, l'arbitre Toro Rendon sortira 3 cartons rouges et sept cartons jaunes. Les nordiques seront réduits à 9 contre 10 joueurs sud africains en fin de rencontre. Sur le plan comptable, les Danois accrochent le nul (1-1) une réalisation de Allan Nielsen précédant celle de Bénédict Mc Carthy. La domination sera légèrement nord européenne, les deux formations trouveront une fois chacune le poteau par Laudrup et Fortune.
La sélection de Bo Johansson ne peut contester le statut de favori de ce groupe au onze tricolore futur vainqueur de la compétition. Subissant le jeu, les partenaires de Michael Laudrup s'inclinent assez logiquement, ce dernier transformera d'ailleurs un pénalty à la 42e répondant ainsi à Youri Djorkaeff qui a ouvert la marque en début de rencontre de la même manière. C'est Emanuel Petit qui fera la décision en début de seconde période sur un tir contré par la défense[5].
Cette rencontre est l'une des plus ouvertes de ces huitièmes de finale. Les bookmakers de Londres ont toutefois désignés le Nigéria comme favori, en lui attribuant une meilleure cote. Certains surnomme la formation nigériane "le Brésil de l'Afrique". Le Danemark va pour cette rencontre pratiquer l'un de ses meilleurs footballs de son histoire et mettre à distance son adversaire en un quart d'heure, Moeller (3e) et Brian Laudrup (12e) concluent la domination de leur équipe qui a voulu prendre le jeu à son compte d'entrée.
En seconde période, Ebbe Sand (59e) et Thomas Helveg (76e) trouveront à leur tour le chemin des filets. Babandiga (77e) réduira l'écart pour les "super eagels". À la fin de la rencontre, l'entraineur Johansson déclarera « c'est impossible à expliquer, nous avons retrouvé le fameux style danois du mondial 1986 ». Brian Laudrup quant à lui, « c'est inattendu, incroyable, jamais dans l'histoire de notre sélection nous n'avions aussi bien joué »[6]. En atteignant les quarts de finale, la sélection nord européenne réalise sa meilleure performance pour sa deuxième participation à une phase finale de Coupe du monde.
La sélection nordique ouvre le score très tôt, dès la troisième minute par Martin Jorgensen, la sélection de Johansson sera d'ailleurs la première à marquer avant les champions du monde en titre brésiliens dans ce tournoi (la sélection sud américaine avait jusqu'ici toujours ouvert la marque face à son adversaire). Tout le long de la rencontre, les Danois vont se montrer accrocheurs faisant jeu égal avec leur adversaire, en étant même par moments supérieurs. Bebeto égalisera d'un tir croisé de 20 mètres (11e). Rivaldo d'une balle piquée et croisée trompera Peter Schmeichel donnant un avantage à la mi-temps pour la "Séléçao".
En seconde période, Roberto Carlos en voulant écarter le danger dans sa surface de réparation, tente une retournée acrobatique, ce dernier manque son geste, ce qui permet à Brian Laudrup de profiter de la situation et d'égaliser (2-2). C'est une frappe de Rivaldo de 25 mètres qui permettra au Brésil de prendre définitivement l'avantage (59e).
Helveg seul devant Taffarel (78e), et Rieper d'une tête sur la transversale manqueront de peu de remettre leur sélection en selle.
Le Danemark quitte ce mondial 1998 en ayant fourni un match de très haut niveau. Le défenseur brésilien Léonardo dira à la fin de la rencontre : « les Danois pratiquent un beau football, vif, rapide, technique, grâce à eux le spectacle fut vraiment réussi »[7].