L'objectif principal de cette année 2021 est d'atteindre la finale du Championnat d'Europe, 40 ans après la finale perdue en 1980, avec l'ambition de gagner le titre. L'objectif minimum fixé par la fédération est une demi-finale[1]. Tenter de remporter la Ligue des nations mais aussi se qualifier pour la Coupe du monde qui se dispute au Qatar l'année suivante sont également des objectifs.
Cette année, l'équipe belge fait face à un programme chargé : elle entame la phase éliminatoire de la Coupe du monde 2022, participe à la phase finale de l'Euro 2020 et dispute la phase finale de la Ligue des nations. À l'occasion du premier rassemblement de l'année, Roberto Martínez sélectionne pas moins de 33 joueurs pour les trois rencontres de qualifications pour le Qatar. Du côté des absents, on compte Axel Witsel, blessé au tendon d'Achille, et Eden Hazard, toujours taraudé par les blessures au Real Madrid, alors que deux petits nouveaux font leur première apparition, Albert Sambi Lokonga et Orel Mangala, bien que ceux-ci soient aussi légèrement indisposés. Vu que la République tchèque est alors particulièrement touchée par la pandémie de Covid-19, les clubs de Bundesliga ne sont pas favorables à ce que les joueurs évoluant en Allemagne s'y rendent, ce qui pourrait avoir comme conséquence que certains Diables Rouges se voient obligés de faire l'impasse sur le troisième duel[2]. Romelu Lukaku, incertain après que quatre coéquipiers de l'Inter Milan aient été testés positifs au coronavirus, est finalement autorisé à rejoindre la Belgique le lundi alors qu'Orel Mangala, qui n'a pas été jugé suffisamment apte, quitte le groupe[3].
Alignant deux victoires, face au pays de Galles (3-1) et à la Biélorussie (8-0), ainsi qu'un partage en Tchéquie (1-1), l'équipe belge prend d'emblée la tête de son groupe qualificatif. Alors que la rencontre face aux Gallois revêt un parfum de revanche après l'élimination en quarts de finale de l'Euro 2016, les Belges se font surprendre dès l'entame de la partie avant de revenir, puis prendre l'avantage avant la demi-heure et sceller le score à vingt minutes du terme[4]. Comme attendu, le déplacement à Prague trois jours plus tard se fait sans les « germains » Thorgan Hazard, Koen Casteels et Thomas Meunier, règles sanitaires obligent, mais à ces absents s'ajoutent également Yannick Carrasco et Thomas Vermaelen, légèrement touchés face au pays de Galles. Si le premier devrait être en principe en mesure de reprendre sa place dans l'effectif lors du dernier face-à-face, Thomas Vermaelen retourne lui au Japon, officiellement pour raisons sanitaires[5]. Bousculés, les joueurs belges doivent se contenter d'un partage face à des Tchèques qui se profilent clairement comme leur adversaire principal dans la course à la qualification. À nouveau menés au score dans une partie très disputée ou chacune des deux équipes aurait pu prétendre à la victoire au vu des occasions de but de part et d'autre, les Diables Rouges finissent par égaliser à l'heure de jeu par l'inévitable Romelu Lukaku qui inscrit son 59e but en sélection[6]. Roberto Martínez, qui constate avec soulagement l'arrêt de l'hémorragie des absents, avait promis d'injecter du sang neuf à l'occasion de la première rencontre officielle entre la Belgique et la Biélorussie, il tient parole en effectuant au total huit changements dans l'équipe, ne conservant que sa ligne défensive. Supérieure dans tous les compartiments du jeu, l'équipe belge fondamentalement remaniée affole les compteurs et s'impose très largement face à la 88e nation au classement mondial de la FIFA. Hans Vanaken, Leandro Trossard et Dennis Praet en profitent tous les trois pour inscrire leurs premiers buts en sélection[7].
Peu après ce premier triptyque de rencontres qualificatives, la fédération belge annonce deux rencontres amicales pour préparer l'Euro, face à la Grèce, le jeudi , et contre la Croatie, le dimanche , qui devraient se dérouler cette fois au stade Roi Baudouin et, peut-être, saluer le retour du public, dépendant de l'évolution de la situation sanitaire[8].
Le , Roberto Martínez annonce sa sélection de 26 joueurs pour l'Euro[9], l'UEFA ayant en effet officialisé au début du mois l'élargissement des listes de joueurs retenus de 23 à 26 afin d'atténuer les conséquences d'éventuelles contaminations au coronavirus[10]. Une sélection sans réelle surprise, si ce n'est Matz Sels, dont la présence s'explique par le forfait de Koen Casteels qui doit subir une intervention chirurgicale à l'issue de la saison, Hans Vanaken et Jérémy Doku qui, s'ils participent à leur premier grand tournoi, font toutefois partie du groupe élargi depuis longtemps[11]. La seule interrogation qu'évoquent les choix du sélectionneur espagnol est l'état de forme du taulier Axel Witsel, opéré pour une rupture d'un tendon d'Achille en janvier et qui n'apporte aucunes garanties d'être apte à temps mais Martínez se veut confiant et se repose, en cas de défection, sur une liste de onze réservistes, parmi lesquels figure Bryan Heynen récompensé pour sa remarquable saison avec le KRC Genk. Un moment évoqué pour pallier l'absence potentielle d'Axel Witsel, Marouane Fellaini ne sortira pas de sa retraite internationale et ne fait pas partie des appelés, ni des réserves[12].
Fin mai, la fédération belge officialise le retour de Thierry Henry dans le staff de l'équipe nationale. Déjà assistant de Martínez entre 2016 et 2018, il réintègre l'encadrement afin d'apporter toute son expérience et son vécu de compétiteur au groupe des joueurs et de tenter de couronner avec succès une histoire inachevée lors du Mondial russe[13].
Les Belges jouent ensuite leur deux parties amicales de préparation à domicile contre la Grèce (1-1) et face à la Croatie (1-0)[14], avec de fortunes diverses. Pour le premier duel, les Diables Rouges retrouvent « leur » stade Roi Baudouin après huit mois d'exil mais toutefois sans supporters, le huis clos est en effet encore de mise malgré de multiples appels du pied de la fédération aux autorités nationales[15]. La première sortie n'est pas très convaincante et la Belgique ne parvient pas à s'imposer devant des Grecs entreprenants offensivement et solides en défense. Si cette fois les joueurs belges ouvrent la marque par Thorgan Hazard, à la suite d'un joli une-deux avec Yannick Carrasco, ils se font rejoindre peu après l'heure de jeu sur phase arrêtée, confirmant ainsi la nécessité de peaufiner de nombreux détails, notamment défensifs, avant d'entamer le tournoi européen. Le seul fait de match à retenir de la partie est la montée au jeu de Matz Sels pour Simon Mignolet dans les derniers instants de la rencontre, qui fête ainsi sa première cape[16]. Face à la Croatie, finaliste de la dernière Coupe du monde, l'équipe belge se rassure et s'impose en retrouvant son allant offensif et sa maîtrise tout en conservant ses filets inviolés grâce, entre autres, aux retours conjugués de Thibaut Courtois et Jan Vertonghen. Invités par la fédération, quelques dizaines d'enfants autistes assistent, dans une arène dénuée de tout autre spectateur, à une partie où les meilleures occasions sont belges malgré une possession de balle largement à l'avantage des Croates, dirigés par leur virtuose de capitaine, Luka Modrić, auteur de plusieurs gestes techniques de grande classe. Peu avant le terme, le score aurait pu évoluer dans les deux sens, les Diables Rouges sont à deux doigts de doubler la marque par Romelu Lukaku avant que Thibaut Courtois ne sorte avec brio une reprise de Josip Brekalo. La Belgique est ainsi prête à s'en aller disputer la phase finale de l'Euro où l'objectif minimum fixé par la fédération est une demi-finale[1].
L'équipe belge réussit parfaitement son entrée en matière et initie son tournoi par une victoire aisée face à la Russie (3-0). Lancée sur les rails par Romelu Lukaku dès la 10e minute, qui dédie son but à son coéquipier de club Christian Eriksen, victime d'un arrêt cardiaque lors du match qui opposait le Danemark à la Finlande plus tôt dans la journée, la Belgique n'est jamais inquiétée et double la mise par Thomas Meunier, monté au jeu remplacement de Timothy Castagne victime d'une fracture de la pommette et qui doit déclarer forfait pour la suite de la compétition, avant de sceller le score via Lukaku qui signe son 17e (!) doublé en sélection et prend d'emblée la tête du classement des buteurs de l'Euro[17],
Les Danois, galvanisés par le malheur de leur maître à jouer, dans un Parken Stadium de Copenhague entièrement acquis à la cause de ses protégés, débutent pied au plancher la deuxième rencontre des deux équipes respectives. Les Belges sont pris à la gorge et Jason Denayer, titularisé à la place de Dedryck Boyata, pourtant auteur d'une prestation aboutie face aux Russes, permet à Yussuf Poulsen de porter le Danemark aux commandes dès la 2e minute à la suite d'une relance malheureuse dans l'axe. Imprécise et fébrile, toute la formation belge est à l'image de son défenseur central, peinant à s'installer dans la rencontre et c'est une petit miracle lorsqu'elle rejoint les vestiaires sans que l'avance des Danish Dynamites ne soit aggravée. Martínez fait alors entrer ses « revalidants », d'abord Kevin De Bruyne à la mi-temps, puis Eden Hazard et Axel Witsel à l'heure de jeu, et l'impact est décisif : De Bruyne est à la fois passeur et buteur pour permettre aux Belges de revenir au score puis de prendre les devants ; l'aîné des frères Hazard apporte le danger là où Lukaku fut muselé toute la première période par Simon Kjær, capitaine courage et acteur majeur dans la réanimation rapide d'Eriksen lors du match précédent ; et Axel Witsel, de retour cinq mois à peine après sa grave blessure, permet à l'entrejeu noir-jaune-rouge de retrouver une certaine sérennité. Refusant d'abdiquer, les joueurs danois tentent une dernière série d'offensives mais les Diables Rouges assurent leur victoire et la qualification pour les huitièmes de finale (2-1)[18].
La Belgique ponctue ensuite un parcours parfait face à la Finlande (2-0)[19] et termine en tête de sa poule en signant un 9 points sur 9 pour la troisième fois sur les quatre dernières grandes compétitions. C'est une formation largement remaniée qui se présente au coup d'envoi avec Eden Hazard, Kevin De Bruyne et Axel Witsel comme titulaires pour la première fois après leurs différents soucis physiques respectifs. Le retour de ces trois valeurs sûres a d'ailleurs largement contribué à la physionomie de la rencontre, entièrement à l'avantage de Belges qui auraient pu alourdir le score si le portier finlandais, Lukáš Hrádecký, n'avait été l'auteur d'une belle performance, malgré un but contre son camp sur un infortuné rebond lors de l'ouverture du score à la 74e minute. Romelu Lukaku entérine le résultat moins de dix minutes plus tard sur une nouvelle passe décisive de De Bruyne avant de céder sa place à Christian Benteke qui dispute ses premières minutes d'un grand tournoi depuis le quart de finale malheureux de l'Euro 2016.
Cette position enviable de vainqueur de groupe ne favorise toutefois pas les Diables Rouges qui font face au Portugal lors des huitièmes de finale. Tenants du titre, troisièmes du « groupe de la mort » comptant les deux derniers champions du monde en titre, l'Allemagne et la France, et cités parmi les favoris à la victoire finale, les Lusitaniens font en effet figure d'épouvantail. Les Belges s'imposent néanmoins (1-0) dans une partie tendue et physique grâce à une très belle réalisation de Thorgan Hazard juste avant le repos mais perdent, coup sur coup, Kevin De Bruyne et leur capitaine Eden Hazard sur blessure dans l'aventure en seconde période[20]. Blessé au genou lors de l'échauffement du match, Simon Mignolet quitte le groupe le lendemain et est remplacé dans le noyau par Thomas Kaminski[21], comme le permet le règlement de l'UEFA : « Les nouvelles dispositions autoriseront aussi le remplacement des gardiens avant chaque match du tournoi en cas d’incapacité physique, même si un ou deux gardiens de la liste de joueurs sont encore disponibles. »[22].
L'Italie, en pleine reconstruction, révélation et futur vainqueur du tournoi, se dresse ensuite sur la route de la Belgique au stade des quarts de finale. Les Azzuri sont des adversaires récurrents des joueurs belges dans le cadre du Championnat d'Europe, c'est en effet la 6e fois que les deux nations s'y retrouvent opposées et les deux dernières confrontations lors des Euros de 2000 et 2016 ont tourné à l'avantage des italiens. Il n'en sera pas autrement cette fois, orpheline d'Eden Hazard mais avec Kevin De Bruyne, néanmoins diminué, la Belgique est défaite logiquement (2-1) car, manquant de tranchant sur le plan offensif malgré quelques belles opportunités et une excellente prestation de son ailierfeu follet Jérémy Doku, elle ne trouve l'ouverture qu'à une seule reprise sur coup de pied de réparation[23]. Au vu des ambitions initiales de la fédération et des joueurs, ce résultat est synonyme d'échec mais il faut bien reconnaître que la Belgique ne s'est pas présentée munie de toutes ses armes : une multitude de blessures et le manque de rythme ou la méforme, notamment parmi les éléments incontournables, alliés à une longueur de banc insuffisante n'ont pas permis à l'équipe de développer le jeu qui avait attiré la sympathie du monde entier lors du Mondial russe[24].
Après la trève estivale, et selon la réorganisation du calendrier décidée par l'UEFA l'année précédente à la suite du déplacement de l'Euro de 2020 à 2021, c'est un second triptyque de rencontres qualificatives pour la Coupe du monde qui attend les Diables Rouges[25]. Martínez convoque dès lors 31 joueurs, dont il assure qu'aucun ne disputera l'entièreté des 270 minutes, parmi lesquels des membres du groupe élargi qui ne comptent pas encore beaucoup de sélections ou qui n'ont plus été appelés depuis un moment et ce pour faire face, une nouvelle fois, à de multiples absences : Thomas Vermaelen ne peut quitter le Japon, la période des Jeux olympiques coïncidant avec une nouvelle vague de contaminations au coronavirus dans le pays ; Dries Mertens, Nacer Chadli, Kevin De Bruyne et Jérémy Doku sont pour leur part blessés ; et Simon Mignolet et Hendrik Van Crombrugge sont encore en revalidation[26]. Parmi les revenants, l'on peut noter Koen Casteels, opéré durant l'été, et Thomas Kaminski chez les gardiens ; en défense, Hannes Delcroix, grâce à un bon début de saison au Sporting d'Anderlecht mais qui doit malheureusement renoncer par la suite à cause d'une blessure au genou[27], et Zinho Vanheusden, qui retrouve du temps de jeu du côté de la Genoa CFC, prêté par l'Inter Milan ; Thomas Foket et Alexis Saelemaekers sur les flancs ; Albert Sambi Lokonga au cœur du jeu et, dans le secteur offensif, Dodi Lukebakio, annoncé récemment en prêt du côté de VfL Wolfsburg où il rejoint une véritable colonie belge[28], qui est probablement le joueur qui bénéficie le plus des blessures de nombreux attaquants pour réintégrer la sélection car, après avoir satisfait le sélectionneur catalan face à la Suisse en novembre l'année précédente, il a, selon l'Espagnol, ensuite manqué de régularité dans sa saison. Charles De Ketelaere et Yari Verschaeren évoluent quant à eux d'abord avec les Espoirs avant de se joindre au groupe pour le dernier match face à la Biélorussie. Lors du rassemblement à Tubize, Thorgan Hazard est jugé inapte par le staff médical et quitte l'équipe, taraudé par des soucis à la cheville[29].
Le duel face à l'Estonie (2-5) se révèle une formalité car, si les Baltes ouvrent la marque très rapidement, l'équipe belge déroule ensuite en multipliant les offensives et, malgré la réduction de l'écart par Erik Sorga à dix minutes du terme, s'impose largement[30]. La Tchéquie vient ensuite en visite dans un stade Roi Baudouin qui retrouve son public mais l'adversaire principal des Belges dans ces qualifications peine à reproduire la qualité démontrée lors du match aller et s'incline (3-0) dans une partie où Hans Vanaken se montre enfin aussi décisif qu'au Club de Bruges avec deux passes décisives, dont une pour Romelu Lukaku qui fête sa 100e sélection[31]. À l'issue du match, la Belgique compte six unités de plus que son adversaire du soir mais perd Jan Vertonghen et Romelu Lukaku, tous les deux avertis, et qui sont dès lors suspendus pour la prochaine rencontre[32]. Thibaut Courtois, gêné par son tendon d'Achille, et Thomas Meunier, insuffisamment rétabli, ne sont pas non plus du voyage à Kazan car, si cette rencontre était censée se dérouler à Minsk, la situation politique a poussé l'UEFA à délocaliser en Russie deux des matchs de la Biélorussie, les équipes de l'Union européenne et du Royaume-Uni ne pouvant se rendre en Biélorussie par avion à cette époque en raison de sanctions imposées par leurs gouvernements respectifs[33]. La liste des forfaits s'allonge encore de Yannick Carrasco et Axel Witsel à la veille de la rencontre[34] tant et si bien que c'est avec une équipe largement remaniée que les Diables Rouges se présentent au coup d'envoi. Une équipe à la fois, selon les sources, fraîche[35], expérimentale[36] ou faite « de bric et de broc »[37] qui assure le service minimum (0-1)[38] malgré une domination outrancière mais manquant toutefois d'un peu de folie et d'insouciance. Ces trois victoires permettent néanmoins aux Diables Rouges d'entrevoir la qualification pour le Qatar avec sérénité et de faire le plein de confiance en vue du Final Four de la Ligue des nations.
Roberto Martínez dévoile sa sélection de 24 joueurs pour ce carré final le , sans surprise celle-ci est orpheline de Jérémy Doku et Dennis Praet, blessés, de Dries Mertens et Zinho Vanheusden, convalescents, et de Thomas Vermaelen, toujours bloqué au Japon et, parmi les plus jeunes, on note les présences de Charles De Ketelaere, Hans Vanaken, Dodi Lukebakio et Alexis Saelemaekers, déjà sélectionnés lors du dernier rassemblement[39]. Blessé avec Dortmund en championnat le week-end suivant l'annonce de la liste, Thomas Meunier est remplacé dans le groupe par Thomas Foket[40]. Deux jours plus tard, c'est le jeune défenseur Arthur Theate, impressionant avec les Espoirs et dans son nouveau club de Bologne, qui rejoint la sélection pour remplacer numériquement Thorgan Hazard qui, jugé trop court, ne fait finalement pas partie du voyage, et pour renforcer la défense centrale où Martínez n'avait au départ désigné que quatre joueurs : Toby Alderweireld, Jan Vertonghen, Dedryck Boyata et Jason Denayer[41].
Quatre des jeunes joueurs appelés sans doute à succéder à la « génération dorée », à l'échauffement avant la rencontre de Ligue des nations face à l'Italie, le à Turin.
La première rencontre en demi-finales face à la France est synonyme de revanche pour les Belges, après la demi-finale perdue en 2018 en Russie, et ceux-ci mènent au repos (2-0) après un match quasi parfait en première mi-temps. Au retour des vestiaires, la partie va prendre une tout autre tournure, un but de Karim Benzema redonne l'espoir aux Bleus qui reprennent les commandes du match, inscrivent un deuxième but peu après l'heure de jeu et finissent par s'imposer (2-3)[42] à l'ultime minute. Un scénario qui n'est pas sans rappeler le retournement de situation incroyable opéré par les Belges face au Japon lors de cette même Coupe du monde 2018. La Belgique retrouve ensuite l'Italie pour la troisième place avec la possibilité d'effacer l'élimination précoce lors de l'Euro mais c'est une équipe meurtrie et amputée de titulaires importants, notamment Eden Hazard[43] et Romelu Lukaku[44], qui s'incline à nouveau (1-2)[45] face aux champions d'Europe Azzuri.
La volonté affichée par certains, dont Romelu Lukaku, d'absolument remporter ce trophée alliée à la déception profonde de s'être incliné une nouvelle fois face aux Français au même stade des demi-finales fait pleuvoir les critiques sur le sélectionneur et remettent en cause sa position et ses choix en vue de la Coupe du monde au Qatar[46]. Les Diables Rouges peuvent toutefois se consoler en se disant qu'ils ont été éliminés pour la troisième fois consécutive par les futurs vainqueurs de la compétition.
Les Belges doivent digérer cet échec rapidement car il leur reste encore à valider leur ticket pour le Qatar à l'occasion d'un ultime diptyque, face à l'Estonie et au pays de Galles en novembre. Fidèle à son habitude, le stratège catalan et sélectionneur national convoque un large groupe de 29 joueurs parmi lesquels deux nouveaux font leur apparition, Dante Vanzeir et Wout Faes, ainsi qu'un joueur « oublié » lors des derniers rassemblement, Divock Origi, appelé à compenser, en compagnie de Christian Benteke, les absences conjuguées de Romelu Lukaku et Michy Batshuayi, tous deux blessés[47]. Youri Tielemans doit lui déclarer forfait, souffrant d'une blessure à la cheville et au mollet[48], tout comme Toby Alderweireld qui n'a pas récupéré suffisamment d'une blessure encourue avec son club d'Al-Duhail[49]. Grâce à une victoire éclatante face aux Baltes (3-1)[50],[51], alors qu'un partage leur suffisait, dans un match parfaitement maîtrisé et dont le score final ne reflète pas leur domination, les joueurs belges confirment leur participation à un cinquième tournoi de rang, une performance historique pour le pays[52]. Un dernier partage insignifiant dans les faits face aux Gallois (1-1)[53], leur bête noire, avec une équipe à deux visages largement remaniée, qui aura permis à Martínez de déjà faire quelques essais, conclut le parcours qualificatif de la Belgique qui finit en tête de son groupe en comptant cinq points d'avance sur son dauphin, leur adversaire du soir, et une différence de buts largement positive.
L'objectif principal est un échec, la Belgique est éliminée en quarts de finale de l'Euro 2020 par l'Italie (1-2) après avoir toutefois sorti les tenants du titre (1-0), le Portugal, en huitièmes de finale. Les Diables Rouges passent ensuite complètement à côté de leur sujet lors du Final Four de la Ligue des nations et s'inclinent par deux fois face à la France (2-3) et l'Italie (1-2) pour terminer quatrièmes alors que certains cadors de l'équipe, dont Romelu Lukaku, avaient clairement affiché leur volonté de remporter ce trophée. La qualification pour le Qatar est quant à elle définitivement acquise le après une victoire (3-1) sur l'Estonie pour permettre aux Belges d'accéder à leur 14e phase finale de Coupe du monde, soit le 5e tournoi de rang, une première dans leur histoire. Le tirage au sort de celle-ci aura lieu le à Doha. D'autre part, malgré une partage au pays de Galles (1-1) en fin de parcours des éliminatoires de la Coupe du monde pour leur dernière rencontre de l'année, la Belgique est assurée de terminer en tête du classement de la FIFA pour la 4e année consécutive.
Équipes directement qualifiées ; Équipe qualifiée en tant que meilleure 3e ; Pts : points ; J : matchs joués ; G : matchs gagnés ; N : matchs nuls ; P : matchs perdus ; Bp : buts pour ; Bc : buts contre ; Diff : différence de buts.
Note : Cette rencontre était censée se dérouler à Minsk mais la situation politique a poussé l'UEFA à délocaliser deux rencontres de la Biélorussie à Kazan en Russie, le face au pays de Galles et le contre la Belgique, car les équipes de l'Union européenne et du Royaume-Uni ne pouvaient se rendre en Biélorussie par avion à l'époque en raison des sanctions imposées par leurs gouvernements respectifs[33].