Il ajoute que la position défensive est presque entièrement entourée par le Doubs et que la partie restante est barrée par un éperon rocheux. De plus, au-delà du Doubs, s'élèvent des collines de « hauteur moyenne » mais aux pentes escarpées[1].
En 68, la bataille de Vesontio (68) a lieu aux portes de la cité : Vindex, gouverneur de la province de Gaule lyonnaise, se rend à Vesontio pour empêcher Lucius Verginius Rufus, gouverneur de Germanie, de s'emparer de la capitale des Séquanes. La ville apporte son soutien à Vindex mais Rufus gagne et pille la ville. Cependant, l'empereur Galba (successeur de Néron) récompense ses partisans en promouvant Vesontio en colonie romaine, en souvenir de son appui à Vindex.
L'urbanisme de Vesontio est organisé selon le statut de la ville de caput civitatis (capitale de province) donné lors de la réorganisation politique des Gaules[5], avec des édifices de pouvoir politique (basilique civile), religieux (temple) et économique (forum romain) au centre de la cité, le long de sa Grande Ruecardo maximus.
L'urbanisme de la cité romaine, qui remplace celui de la cité gauloise préexistant, suit un schéma classique de quadrillage orthogonal, adapté à la situation des lieux[6]. La seule rue antique identifiée dans son intégralité est le cardo maximus, sur l'emplacement de l'actuelle Grande Rue de Besançon[7]. Cette voie rectiligne selon un axe sud-est / nord-ouest reliait les hauteurs de l'actuelle citadelle de Besançon (d'où arrivait la route venant de Rome, via Genève en Suisse gallo-romaine) au pont Battant du Doubs. D'autres cardo, dont la Rue des Granges, ont été identifiées de manière parcellaire lors de diverses fouilles, laissant place à de nombreuses hypothèses pour les parties non fouillées[7]. Plusieurs decumanus sont également identifiés de manière parcellaire (rue Moncey, rue Megévand), dont un pouvant être le decumanus maximus à l'emplacement des rues de la préfecture et Bersot[7]. Seul le quartier artisanal, au nord-est de la cité antique, conserve, à l'époque romaine, l'orientation non orthogonale des rues[5].
Fouilles
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Besançon compte environ 200 sites ayant fait l’objet de découvertes archéologiques[8].
Des découvertes archéologiques sont mentionnées dès le XVIIe siècle. Au fil du temps de nombreuses campagnes de fouilles ont été menées à divers endroits de La Boucle et ses abords. Ces campagnes de fouilles ont été rendues possibles par la mise en place des directions des Antiquités ainsi que la mise en place de l'archéologie de sauvetage et l'archéologie préventive[8]. Les campagnes de fouille menées par l’archéologue-historien Auguste Castan à la fin du XIXe siècle restent parmi les plus notables.
Vestiges
La ville de Besançon présente encore de nombreux vestiges de l'époque gallo-romaine, dont :
Arènes de Besançon, amphithéâtre romain construit au Ier siècle, situé en dehors de la boucle de Besançon à cause de ses dimensions. Les arènes pouvaient accueillir 18 000 à 20 000 spectateurs. Les vestiges des arènes romaines sont classées en 1927, 1947 et inscrites en 1947[10].
le Square Castan est un ensemble de vestiges archéologiques, cet ensemble, non identifié et semi-circulaire date probablement du IIe ou du IIIe siècle En 1870, Auguste Castan y entreprit des fouilles, et découvrit huit colonnes corinthiennes que l'on fit remonter, les vestiges du bassin de distribution des eaux de l'aqueduc d'Arcier, et ceux d'un hémicycle d'un diamètre intérieur proche de 54 mètres. Les fragments antiques du square sont classés en 1886 et le jardin inscrit en 1945[11].
Aqueduc de Besançon, ou Aqueduc d'Arcier, aqueducgallo-romain de 12 km qui relie les sources d'Arcier et la ville de Vesontio, pour son alimentation en eau potable, Construit vers 70, il aboutissait dans un bassin de 5 mètres2 dans l'actuel square Castan. L'aqueduc fonctionne jusqu'au Ve siècle et la chute de l'Empire romain, avant de subir une dégradation progressive.
Domus du collège Lumière, importante et luxueuse domusgallo-romaine de 6 000 m2, mise au jour lors de fouilles menées en 1973 et 2003-2004. Datant du IIe siècle, elle a permis de situer l'endroit comme étant résidentiel et a livré des mosaïques remarquables[13].
↑Lors de la conquête romaine, la ville se nomme Vesontio, nom celtique latinisé au IVe siècle en Bisontium, d’où le nom de Bisontins donné aux habitants.