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Le Transport est-ouest rouennais (TEOR) est un réseau de transport collectif circulant dans la ville de Rouen et dans son agglomération. Il fait partie de l'offre commerciale du réseau Astuce.
Issu d'un projet principalement porté par Yvon Robert au cours de son premier mandat à la mairie de Rouen (1995-2001), ce réseau est composé de bus à haut niveau de service. Chacun d'entre eux bénéficie d'une voie réservée sur environ 60 % du parcours[2]. Cette spécificité permet au véhicule de ne pas être mélangé à la circulation routière afin de favoriser une régularité de passage moins sujette aux perturbations.
Les lignes T1, T2 et T3 desservent une zone commune s'étendant sur onze arrêts (environ quatre kilomètres) en centre-ville de Rouen, tandis que la ligne T4 dessert un axe nord-sud en correspondance avec les trois autres lignes aux stations Belges et CHU Charles Nicolle.
TEOR a été un projet qui a été contesté en raison de son coût et d'abandons successifs[6].
En théorie (dans la déclaration d'utilité publique), le coût du matériel roulant était estimé à 150 millions de francs (bus articulés et équipements de l'atelier-dépôt). La commande finale à Irisbus a atteint les 193 millions de francs.
Chiffres exprimés en millions d'euros, hors taxes[7].
Total des subventions : 80,9
Le réseau TEOR circule tous les jours de l'année dès 4 h 50 (sauf les dimanches et jours de fêtes, concernés par des horaires particuliers). Seule la ligne T1 est concernée par des horaires de nuit, puisque le dernier véhicule part aux alentours de 1 h 45 du matin pour un service s'achevant vers 2 h 30.
En semaine, la circulation du TEOR commence avec le premier départ du T2 vers 4 h 30. Suivent le T3 qui commence son parcours à 4 h 50, le T1 qui part à 5 h 30 et le T4 qui transporte ses premiers voyageurs aux environs de 5 h 40.
Les samedis, dimanches et jours fériés font l'objet d'horaires aménagés.
En heure de pointe, il passe un bus environ toutes les deux minutes aux arrêts du tronc commun. En dehors du tronc commun, il passe un bus environ toutes les six à huit minutes.
Le système de tarification se fait sans distinction de zone. La politique tarifaire est déterminée par la Métropole Rouen Normandie, l'autorité organisatrice de la mobilité.
Depuis août 2008, la carte à puce Astuce permet de charger un ou plusieurs titres de transport (quatre par carte au maximum) sur un seul support. Des valideurs sont placés à bord des bus (un valideur à chaque porte) ; pour valider une carte Astuce, il suffit d’approcher la carte à moins de quinze centimètres des bornes, même dans un sac ou une poche. Les titres de transport peuvent également être chargés sur une carte Atoumod, le système billettique régional de la Haute-Normandie.
Il existe également une gamme de dix titres de transport sur support papier pour les voyageurs occasionnels.
Un titre de transport (tickets sous forme papier ou carte à puce Astuce) permet de voyager pendant une heure à partir de la première validation, quelle que soit la distance avec une à six correspondances[9] avec les lignes d'autobus et de tramway.
Deux autres systèmes de titre de transport dématérialisés existent sur le réseau[10] : l'un sous la forme d'un titre SMS (qui fût une première en France[11]) fonctionnant avec l'envoi d'un SMS à un numéro dédié, le montant étant directement débité sur la facture d’opérateur mobile ou décompté de la carte mobile pré-payée de l'usager; l'autre dénommé M-Ticket via l'application mobile My Astuce.
Depuis le 5 septembre 2020, l'usage des transports en commun de l'agglomération rouennaise est gratuit tous les samedis sur l'ensemble du réseau Astuce, conformément à l'une des promesses du maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol. Tout voyageur doit toutefois être muni d’un titre de transport et le valider, sans cependant qu'aucun décompte ne soit opéré[12].
Le réseau totalise 93 arrêts de 20 ou 35 mètres de long[14]. La hauteur des quais, de 31 cm, permet une meilleure accessibilité aux véhicules. Les quais sont équipés de bordures biaises pour servir de chasse-roue en cas de perte de guidage. En mode nominal, les roues ne touchent pas le trottoir.
Chaque arrêt est équipé :
Les rampes d'accès aux quais sont aménagées pour les personnes à mobilité réduite, elles sont présentes à tous les arrêts, tout comme les bandes podotactiles.
L'arrêt Cathédrale a été inauguré le 19 décembre 2008. Il possède un design différent des autres : modélisé par Jean-Pierre Vaysse et Alain Crenon du cabinet d’architecture « Ar. Thème », il évoque l'architecture de la cathédrale Notre-Dame, monument emblématique de la ville.
Sorti de terre en février 2001, le pôle d'échange du Mont-Riboudet se situe à l'entrée de l'A150 (Barentin - Le Havre), au pied du pont Flaubert. Il permet une correspondance entre les trois lignes TEOR et trois autres lignes régulières (F4, 26, 35, 529 et 530).
Cet arrêt est le plus proche du centre-commercial Docks 76 et du Kindarena, le palais des sports de Rouen.
De par sa proximité avec l'autoroute, le parc relais du Mont-Riboudet permet de garer sa voiture facilement pour prendre l'une des trois lignes TEOR présentes. Constitué de 950 places, le parking est équipé de distributeurs de pass In'Cité. Ce titre de transport à 4 €[15] permet de garer sa voiture au parking et sert de titre de transport pour un aller-retour pour tous les occupants d'une voiture.
Le 8 septembre 2012, cet arrêt a été renommé Mont-Riboudet Kindarena.
Il existe trois types de circulation possibles pour les véhicules du réseau TEOR.
Les voies à double sens sont réservées exclusivement aux véhicules TEOR, aux véhicules d'intérêt général et aux véhicules du réseau Astuce. Elles sont isolées de la circulation routière par des séparateurs physiques et mesurent 6,20 m de largeur[16]. Ces voies sont prioritaires aux carrefours grâce à un système similaire à la signalisation des tramways et sont interdites d'accès aux cyclistes[17].
Les voies à double sens ou à sens unique sont réservées aux véhicules TEOR et mesurent 6,20 m de largeur[16]. Elles sont séparées de la circulation routière par une séparation franchissable par les autres véhicules, il est d'ailleurs fréquent que ces derniers croisent la voie TEOR. Cependant les véhicules TEOR sont prioritaires aux carrefours grâce à un système similaire à la signalisation des tramways. Ces voies sont interdites d'accès aux cyclistes[17]. Par exception et depuis le 25 février 2019, les vélos sont autorisés sur une partie de la plateforme TEOR en hyper-centre de Rouen (entre la rue Saint-Eloi à l’angle du quai du Havre jusqu’au bout de la rue Martainville à l’angle du boulevard Gambetta)[18]..
Les véhicules TEOR circulent sur la chaussée, mêlés à la circulation routière. L'aménagement des arrêts est identique à celui des arrêts en site propre.
À l'origine du projet, des Irisbus Civis devaient être équipés d'un poste de commande (ou cabine de conduite) central et d'un système de rétrovision par caméra, ce qui pose encore aujourd’hui des problèmes d’homologation[19]. Les tests ne furent pas concluants à cause de multiples problèmes techniques et d'une consommation excessive de carburant (100 L aux 100 km pour le Civis contre 70 L aux 100 km pour un Agora[19]), la Communauté de l'agglomération rouennaise se sépara[Comment ?] des deux prototypes Civis en 2004 et passa commande de 28 Irisbus Crealis 18.
Au total, 58 véhicules parcourent les trois lignes TEOR actuellement en service. Ils sont tous équipés du système de guidage optique Optiguide de Siemens. Chaque véhicule est équipé d'un système de climatisation, d'un dispositif de vidéoprotection et de deux panneaux à messages variables (bornes de système d'aide à l'exploitation et à l'information voyageurs). Tous les véhicules sont à plancher bas intégral pour permettre une meilleure accessibilité aux arrêts.
Jusqu'à la mise en service des Irisbus Crealis en septembre 2012, les véhicules du TEOR se distinguaient des autres lignes de bus par une sérigraphie différente.
Depuis 2018, des Heuliez GX 437 BHNS circulent également sur le réseau.
En septembre 2021, la Métropole Rouen Normandie annonce que l'ensemble de la flotte sera remplacé d'ici 2026 par 76 bus articulés électriques.
Aujourd'hui, les véhicules roulant sur TEOR sont :
Depuis septembre 2012, 38 Irisbus Crealis Neo 18 circulent sur les trois lignes TEOR en remplacement des Renault Agora L. L'Irisbus Crealis Neo 18 est un autobus articulé de 18,2 mètres de longueur, de 2,50 mètres de largeur et d’une capacité de 135 personnes, dont 35 assises et 2 places pour fauteuils roulants. Il dispose de quatre portes coulissantes extérieures dont l'accès s'effectue en libre-service.
En plus des deux panneaux à messages variables, ces bus sont équipés de quatre écrans LCD intérieurs diffusant des informations pratiques et des messages commerciaux de Métropole Rouen Normandie et de ses partenaires. Tous les bus sont alimentés en biogazole, sont équipés de filtres à particules et de pots catalytiques de la nouvelle génération (CTR) conformément à la norme environnementale Euro 5. La caméra du système de guidage optique est située dans l'habitacle du véhicule, à la base du pare-brise.
Un exemplaire de ces autobus est équipé d'une motorisation hybride.
Le réseau TEOR comporte, depuis 2006, 28 Irisbus Citelis18. L'Irisbus Citelis18 est un autobus articulé de 18 mètres de longueur, de 2,50 mètres de largeur et d'une capacité de 110 personnes, dont 43 assises. Il dispose de quatre portes louvoyantes intérieures dont l'accès s'effectue en libre-service.
Tous les autobus sont alimentés en biogazole, sont équipés de filtres à particules et de pots catalytiques conformément à la norme environnementale Euro 3. La caméra du système de guidage optique est située hors de l'habitacle, au-dessus du pare-brise.
Depuis leur mise en service en 2006, 2 unités de la série ont été victime d'incendies accidentels et ont été réformés.
De 2001 à 2012, 38 Renault Agora L parcouraient les trois lignes TEOR. En 2008, quatre autobus ont été affectés à d'autres lignes régulières nécessitant des bus articulés, réduisant ainsi, l'effectif des Agora sur TEOR à 34 unités. En 2012, les Renault Agora L ont été affectés à d'autres lignes de bus et ont été remplacés par les Irisbus Crealis Neo 18. Depuis 2015, seuls trois Agora circulent encore sur TEOR. À l'été 2018, ils ne sont plus que deux. Aujourd'hui ils ne roulent plus sur le réseau.
Le Renault Agora L est un autobus articulé de 17,8 mètres de longueur, de 2,5 mètres de largeur et d'une capacité de 115 personnes (dont 40 places assises)[20]. Tous les véhicules sont alimentés en biogazole, conformément à la norme environnementale Euro 2. Il dispose de quatre portes louvoyantes intérieures dont l'accès s'effectue en libre-service. La caméra du système de guidage optique est située dans l'habitacle du véhicule, à la base du pare-brise.
Entre mai et aout 2018, 15 Heuliez GX 437 BHNS sont livrés pour l'exploitation de la ligne T4, cependant ils circulent sur toutes les lignes TEOR.
En plus des deux panneaux à messages variables, ces bus sont équipés de quatre écrans LCD intérieurs diffusant des informations pratiques et des messages commerciaux de Métropole Rouen Normandie et de ses partenaires. Tous les bus sont alimentés en biogazole, sont équipés de filtres à particules et de pots catalytiques de la nouvelle génération (CTR) conformément à la norme environnementale Euro 6. La caméra du système de guidage optique est située dans l'habitacle du véhicule, à la base du pare-brise.
Le système de guidage optique Optiguide conçu par Matra (aujourd'hui Siemens) a pour rôle d'optimiser l'accessibilité aux arrêts en faisant suivre au véhicule une trajectoire matérialisée par un marquage au sol. Il assure la précision et surtout la régularité de l'accostage pour une bonne accessibilité des voyageurs et des personnes à mobilité réduite.
En 2005, la Communauté de l'agglomération rouennaise a lancé un appel d'offres afin de renouveler le système d'aide à l'exploitation et à l'information voyageurs (SAEIV) pour un montant d'environ 10 millions d'euros[24].
Chaque autobus est équipé d'une borne de SAEIV du fabricant Ineo. Un panneau à messages variables est située à l'avant du véhicule, au milieu du couloir ; le second se situe derrière le soufflet du véhicule. Ces bandeaux SAEIV indiquent : le prochain arrêt, la destination de la ligne, le temps de trajet estimé avant d'atteindre le terminus, l'heure ainsi que des messages d'information en cas de perturbation sur la ligne. À cette borne SAEIV, est ajoutée des haut-parleurs diffusant des annonces vocales (prochain arrêt, destination et messages d'information en cas de perturbation).
L'installation de ce nouveau SAEIV a débuté en 2006 pour s'achever en septembre 2008. Ce système équipe également tous les autres véhicules (tramway et bus) depuis septembre 2008.
Les véhicules circulant sur le réseau TEOR sont remisés et entretenus au centre des Deux Rivières à Rouen (à la limite de Darnétal), avec les autres autobus de Métropole Rouen Normandie. Le site accueille également le siège social de TCAR.
En mars 2023, la Métropole Rouen Normandie annonce le prolongement de la ligne T4 vers la zone Aubette - Martainville[25], avec une mise en service prévue pour septembre 2023. Cette seconde phase du prolongement du T4 est estimée à 3 millions d'euros, la première phase consistait à prolonger la ligne du Boulingrin vers le CHU Charles Nicolle.
La Métropole Rouen Normandie a lancé en octobre 2021 un dialogue citoyen sur le projet de Nouvelle Ligne de TEOR T5[5], reliant le Mont-aux-Malades de Mont-Saint-Aignan à la future gare Saint-Sever de Rouen via le Mont-Riboudet et l'écoquartier Flaubert.
Il est prévu à terme d'avoir deux autres lignes T6 et T7 qui seront réalisées d'ici 2030[26]
Dans le même temps, il est prévu de reconvertir une ligne TEOR ou deux lignes en tramway[26],[27]
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