1916–1960
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Le Togo français[1] était la partie orientale de l'ancienne colonie allemande du Togoland (en allemand : Deutsche Kolonie Togo), administrée par la France de 1916 (de facto) ou 1919 (de jure) à 1960, d'abord comme « territoire sous mandat » de la Société des Nations (SdN), puis comme territoire sous tutelle de l'Organisation des Nations unies (ONU).
Le Togo français fut membre de l'Union française (1946-1958), d'abord en tant que « territoire associé » (1946-1956)[2] puis, sous le nom de « République autonome du Togo », en tant qu'État jouissant de l'autonomie interne (1956-1958)[3].
L'ancien Togo français forme désormais le territoire de l'actuel Togo. À côté de ce Togoland français a existé un Togoland britannique (1916-1956), partie est de l'actuel Ghana.
Le Togoland était un protectorat allemand entre 1884 et 1916. Dès le début de la Première Guerre mondiale, le 26 août 1914, il est envahi par la France et Royaume-Uni, il tombe en cinq jours.
Après le conflit, la Société des Nations attribue deux mandats de classe B :
En 1933 du fait de l'augmentation des taxes qui est l'une des conséquences de la Grande Dépression, la révolte des femmes de Lomé éclatent les 24 et 25 Janvier à l'initiative des vendeuses des marchés de Lomé.
Après la Seconde Guerre mondiale, le mandat devient un territoire sous tutelle des Nations unies, toujours administré par la France.
Par une loi en 1955, le Togo français devient une république autonome au sein de l'Union française, mais conserve son statut de tutelle des Nations unies. Une assemblée législative élue au suffrage universel a beaucoup de pouvoir sur les affaires intérieures, avec un organe exécutif élu dirigé par un Premier ministre responsable devant l'Assemblée législative. Ces modifications ont été incorporées dans une constitution approuvée par référendum en 1956. Le 10 septembre 1956, Nicolas Grunitzky devient Premier ministre de la "République autonome du Togo". Toutefois, en raison d'irrégularités dans le déroulement du vote, des élections ont lieu en 1958 et sont remportées par Sylvanus Olympio. Le 27 avril 1960, dans une transition sans heurt, le Togo rompt ses liens constitutionnels avec la France, débarrassé de son statut de tutelle des Nations unies. Le Togo devient pleinement indépendant dans le cadre d'une constitution provisoire avec Sylvanus Olympio comme président.