Carte de la Guyane en 1952 ; l'arrondissement de l'Inini est la partie en vert, au sud de l'arrondissement de Cayenne (bande côtière de la Guyane française).
Dans un avis du , le Conseil d'État considéra qu'aux termes du décret précité, le territoire de l’Inini, créé « à l'intérieur de la Guyane française », était « doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière » et « administrée par le gouverneur de la Guyane (française) », simplement « assisté d'un conseil d'administration », et « à l'exception de toute intervention du conseil général (de la Guyane française) ».
Philatélie
Les timbres de Guyane française furent surchargés Territoire de l’Inini, ou Inini entre 1931 et 1944. [réf. nécessaire]L'objectif était de complaisance, pour étendre les ventes de timbres coloniaux aux collectionneurs, et apporter des devises. La population, massivement analphabète à l'époque : en 1940, les moins de 3 000 habitants, principalement composés d’Amérindiens, de businengue ou de pionniers isolés (orpailleurs, travailleurs du bois, etc.), étaient peu portés à écrire des missives. Les rares courriers avaient principalement pour destination Cayenne, ou les villes de la côte. De plus, les timbres de Guyane (sans surcharge) y étaient encore utilisés. Les timbres surchargés de l'Inini étaient aussi vendus dans le reste de la Guyane française, surtout à Cayenne, sans distinction avec les timbres de Guyane.
Le retour des timbres de Guyane est effectif dès 1944. Le très important stock restant sera ensuite progressivement vendu aux collectionneurs. De fait, le courrier traité sur le "Territoire de l'Inini" entre 1931 et 1946 fut très marginal.
Le décret n° 47-2252 du [3] y introduisit la loi du , relative aux conseils généraux[4].
Dans l'avis précité, le Conseil d'État considéra que « l'existence au sein d'un département d'un territoire ayant la personnalité civile et échappant à la compétence du conseil général est contraire à la loi du » et que « le décret (précité) du , qui n'entre pas dans la catégorie des règlements maintenus en vigueur en vertu de l'article 3 du décret du , doit être regardé comme abrogé par ledit décret ».
Restauration provisoire comme arrondissement de l'Inini
La loi n° 51-1098 du [5] restaura le « Territoire de l'Inini » sous le nom d'« arrondissement de l'Inini ».
Son article 1er de la loi disposait, en effet, que « Le département de la Guyane française se compose de : 1° L'arrondissement de Cayenne que comprend les communes existant actuellement en Guyane ; 2° L'arrondissement de l'Inini » ; mais il précisait que : « Cet arrondissement, qui a la personnalité morale, est doté provisoirement et pendant une période qui ne pourra excéder dix ans, d'un statut particulier ».
↑Décret n° 69-261 du 17 mars 1969, portant réorganisation administrative du département de la Guyane, publié au Journal officiel de la République française du 26 mars 1969, p. 2995