La commune culmine à 300 mètres d’altitude surplombant une plaine vallonnée[1]. Seul, émerge son clocher panoramique en terrasse à l'Italienne avec son belvédère. Le bourg est situé sur un promontoire de schiste bitumineux daté du Toarcien (I5a) qui s'étend également plus au sud, en passant par Creveney où il est exploité pour son huile de schiste dans les années 1930[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 105 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Statistiques 1991-2020 et records SAULX-DE-VESOUL (70) - alt : 312m, lat : 47°41'48"N, lon : 6°17'12"E Records établis sur la période du 01-05-1986 au 31-12-2021
Au , Saulx est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vesoul, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (33,3 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), terres arables (21,1 %), forêts (16,4 %), zones urbanisées (5,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie du bâti
Saulx est un bourg dont l'habitat est concentré autour du centre-ville et le long des départementales qui traversent la commune[1].
La commune totalisait 309 maisons et 76 appartements. La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 91,7 %, en 2016[A 1]. Il existe 34 logements HLM sur la commune soit 9,5 % des logements[A 2].
La date de fondation de Saulx est inconnue, mais une pierre du portail de l’ancienne église porte l'année 1101 en inscription. Un ancien tombeau datant d'avant le XIIe siècle est découvert à proximité. Au XIIe siècle, Saulx est le siège d'une prévôté domaniale. La famille de Saulx dirigeait le secteur jusqu'au XVIe siècle avant que la seigneurie deviennet la propriété de Jean de Vy puis à la famille de Saint-Mauris-en-Montagne du XVIIe siècle à la Révolution française. L'abbaye de Bithaine, la famille Vuilleret et le chapitre de Vesoul y avait des droits de perception[B 1].
Dans le cadre des dispositions de la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales[24], qui prévoit toutefois d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants, le schéma départemental de coopération intercommunale de 2011 a prévu la fusion des communautés de communes : - du Pays de Saulx, - des grands bois - des Franches Communes (sauf Amblans et Genevreuille), et en y rajoutant la commune isolée de Velorcey, afin de former une nouvelle structure regroupant 42 communes et environ 11 200 habitants[25].
Cette fusion est effective depuis le et a permis la création, à la place des intercommunalités supprimées, de la Communauté de communes du Triangle Vert, dont Saulx est le siège.
Au référendum sur le traité constitutionnel pour l'Europe du , le pourcentage d'habitants de Saulx qui ont voté contre la Constitution européenne est de 54,02 %[26], soit un résultat similaire à la moyenne nationale de 54,67 %[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[41].
En 2022, la commune comptait 875 habitants[Note 3], en évolution de −3,63 % par rapport à 2016 (Haute-Saône : −1,4 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2016, la commune compte 317 foyers fiscaux. Le revenu fiscal médian par ménage était alors de 19 469 €[A 3] légèrement en dessous de la moyenne départementale de 19 747 €[I 2].
Emploi
En 2016, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 525 personnes, parmi lesquelles on comptait 72,8 % d'actifs dont 63,4 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs contre 10,4 % en 2011[A 4].
On comptait 212 emplois dans la zone d'emploi, chiffre en progression à la baisse depuis 2011. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 335, l'indicateur de concentration d'emploi est de 63,2[A 5].
Le taux d'activité parmi les 15 ans ou plus a atteint 51,7 % en 2016[A 5].
Au , Saulx comptait 89 établissements dont 4 dans l'agriculture, 5 dans l'industrie, 13 dans la construction, 41 dans le commerce-transports-services divers et 26 relatifs au secteur administratif[A 6]. En 2018, quatre entreprises ont été créées à Saulx[A 7] dont trois sous le régime auto-entrepreneur[A 8].
L'ancienne église Saint-Martin est construite au début du XIIe siècle. Le clocher est construit en 1760[B 1]. L'ensemble, délabré au début du XIXe siècle est reconstruit de 1860 à 1885 dans un style néo-gothique par l’architecte de Lure (Haute-Saône) référant en ce style, Jean-Baptiste Colard mais aussi par Félix Grandmougin de Luxeuil. Dans le clocher, trois cloches fondues en 1877 par l'entreprise Paintandre de Vitry-le-François. Le clocher comtois est remplacé par un clocher tour de style Renaissance par soucie d'économie. Ce clocher est rénové en 2000[M 10] puis tout le reste de l'édifice en 2016[53].
Onze puits citernes communaux caractéristiques ont été rénovés en 2000[M 10].
Puits sur la place centrale.
Puits de la Charrière.
Puits de la Grande Rue.
Le château de Saulx du XVIIIe ayant conservé son intérieur d'époque, ses communs du XVIIe et son magnifique colombier rond. Il est classé au titre des monuments historiques en 1991[56].
Alexandre Marie Frédéric Henry Moll dit Henri Moll (1871-1910) : explorateur, lieutenant-colonel de l'armée coloniale et ancien élève du collège de Vitry-le-François mort au Tchad.
Jean-Baptiste Feuvrier dit Joannes (1842-1926) : médecin militaire, écrivain, né et mort à Saulx. Ancien médecin de Nicolas 1er de Monténégro et du chah de Perse, Nasseredin Shah. Il a publié de nombreux travaux scientifiques et littéraires, dont en 1877 Grammaire de la langue serbo-croate et en 1900 Trois ans à la cour du chah de Perse (ouvrage couronné par l'Académie française, première éd. en 1900, second éd. en 1906).
Jean Michel dit Eugène (1819-1883) : professeur de médecine opératoire, maire, conseiller général, né et mort à Saulx. Il lègue à la commune son bâtiment XVIIIe siècle pour en faire une maison de retraite qui porte désormais son nom.
Claude-Étienne Robert (1770-1848) : médecin en chef des hôpitaux de Vesoul, maire de Saulx, mort sur la commune dans son château[B 2].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Marcel Lanoir, Carburants rhodaniens : les schistes bitumineux, notamment dans la Haute-Saône, vol. 7, coll. « Les Études rhodaniennes », (lire en ligne), p. 328.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑François Pernot, La Franche-Comté espagnole : à travers les archives de Simancas, une autre histoire des Franc-Comtois et de leurs relations avec l'Espagne, de 1493 à 1678, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, , 457 p. (ISBN978-2-84867-032-4 et 2-84867-032-0, présentation en ligne).
↑Christian Rénet, Aventure pétrolière en Haute-Saône : Les schistes bitumeux de Creveney, C. Rénet, (ISBN2-9510839-0-X (édité erroné), BNF37004781).
↑Marcel Lanoir, Carburants rhodaniens : les schistes bitumineux, notamment dans la Haute-Saône, vol. 7, coll. « Les Études rhodaniennes », (lire en ligne), p. 14.