La haine ancestrale existant entre les deux familles les plus puissantes de Vérone, les Montaigu et les Capulet, se transforme le plus souvent en violence entre les deux parties. N’en pouvant plus, le Prince de Vérone décrète, sous peine de mort, l’interdiction absolue de tout combat dans la ville entre les deux factions (Vérone). De leurs côtés, alors que Lady Capulet et Lady Montaigu dénoncent la violence des deux clans (La Haine), Roméo (le fils unique des Montaigu) et Juliette (la fille unique des Capulet) sont à la recherche du véritable amour (Un jour). Chez les Capulet, un bal est organisé afin que Juliette puisse rencontrer le Comte Pâris, qui vient de demander sa main (La Demande en mariage, Tu dois te marier). Pendant ce temps, Roméo et ses deux meilleurs amis, Benvolio et Mercutio, traînent dans les rues de Vérone et chantent à tue-tête leur envie de plaisirs simples (Les Rois du monde, La Reine Mab). Plus tard, Roméo confie qu’il a peur. De quoi ? Il ne le sait pas vraiment (J’ai peur). Alors, dans l’espoir de le distraire, Benvolio et Mercutio le persuadent de les accompagner, déguisés, au bal qui se tient chez les Capulet (Le Bal). Là, dès le premier regard que pose Juliette sur lui, Roméo tombe amoureux d’elle, sans toutefois savoir qui elle est exactement (L’Amour heureux). Tybalt reconnaît Roméo,et en informe les Capulet. C’est alors que Roméo et Juliette apprennent par la Nourrice qui ils sont l’un pour l’autre, à savoir l’enfant de leur pire ennemi (Le Bal 2). Dévasté car il aime secrètement Juliette, Tybalt reconnaît qu’il n’est nourri que de haine et de mépris (C’est pas ma faute). Après le bal, Juliette trouve refuge dans sa chambre et rêve de Roméo (Le Poète), qui finalement vient la courtiser en prenant de grands risques, dans le jardin des Capulet. Ils échangent des vœux d’amour, et décident de se marier le plus rapidement possible (Le Balcon). Sachant que leurs deux familles ne seront jamais d’accord sur cette union, Roméo se rend chez le Frère Laurent, et le prie de les unir. Ce dernier accepte, espérant que ce mariage scellera la réconciliation entre les deux familles (Par amour). Le lendemain, Roméo rejoint ses amis, et dit à la Nourrice, dont tout le monde se moque (Les Beaux, les Laids), que le Frère Laurent est d’accord pour célébrer le mariage l’après-midi même. La Nourrice, qui aime Juliette comme sa propre fille, lui annonce la bonne nouvelle (Et voilà qu’elle aime). Finalement, Roméo et Juliette deviennent mari et femme devant Dieu (Aimer).
Acte II
Le lendemain, Benvolio et Mercutio retrouvent Roméo et l’accusent de les avoir trahis (On dit dans la rue). Dans les rues de Vérone, Tybalt cherche Roméo afin de le tuer (C’est le jour). Cependant, il croise d’abord Mercutio, qui le provoque. Refusant de se faire insulter en public, Tybalt le provoque à son tour en duel (Le Duel). Roméo, arrivant soudainement s’interpose entre les deux hommes, et tente de les calmer. Malheureusement, en plein combat, Tybalt blesse mortellement Mercutio. Guidé par la culpabilité, la vengeance et l’insouciance de la jeunesse, Roméo tue Tybalt (Mort de Mercutio). Les deux familles, plongées dans le deuil, réclament vengeance auprès du Prince (La vengeance). Finalement, il bannit Roméo de Vérone et réfléchit à ce que représente le pouvoir (Le Pouvoir). Dans sa chambre, Juliette apprend les deux mauvaises nouvelles par sa Nourrice. Elle se retrouve partagée entre l’amour pour son cousin et celui qu’elle éprouve pour son époux. De son côté, Roméo se réfugie chez le Frère Laurent. Il estime que le bannissement est pire que la mort (Duo du désespoir). Plus tard, Roméo et Juliette passent leur nuit de noces ensemble puis, au petit matin, Roméo quitte sa bien-aimée pour se rendre à Mantoue (Le Chant de l’alouette). À peine son mari parti, Juliette apprend par ses parents qu’elle épousera le Comte Pâris le lendemain matin (Demain). Malgré tout, elle refuse de se plier à leur volonté. Déçu par l’attitude de Juliette, le Comte Capulet chante néanmoins son amour profond pour sa fille (Avoir une fille). Dans sa chambre, Juliette se demande pourquoi elle doit obligatoirement obéir à ses parents (Pourquoi). Alors qu’à Mantoue, Roméo se languit de Juliette, cette dernière rend visite au Frère Laurent, lequel imagine un plan qui, espère-t-il, apportera une fin heureuse pour les deux amoureux et leurs familles (Sans elle). Juliette fait mine d’accepter le mariage avec Pâris, mais, la nuit précédente, elle boit un poison préparé par le Frère Laurent qui lui donnera l’apparence de la mort (Le Poison). Le lendemain, Juliette est déposée dans le caveau familial, espérant trouver Roméo auprès d’elle à son réveil. Malheureusement, le message du Frère Laurent informant le jeune homme de la tromperie ne lui parvient pas, et il apprend, à la place, la mort de Juliette par Benvolio (Comment lui dire ?). Dévasté, il se rend dans le caveau familial des Capulet, trouve ce qu’il croit être la dépouille de son épouse, et la Mort tue Roméo (La Mort de Roméo). Peu après, Juliette se réveille et ne peut que constater le suicide de son époux. Elle s’empare de la dague de Roméo, et s’en sert pour se poignarder (La Mort de Juliette). Le Frère Laurent fait alors irruption dans le caveau, et découvre les cadavres des deux amoureux. Il ne comprend pas pourquoi Dieu a accepté que l’histoire se termine de cette façon et en vient à douter de sa foi (Je ne sais plus). *
Finalement, en mémoire de l’amour de Roméo Montaigu et de Juliette Capulet, les deux familles, se sentant responsables de la mort de leurs enfants, se réconcilient pour dorénavant vivre en paix (Coupables).
En , les chiffres de vente d'albums atteignent 500 000 exemplaires, les autres comédies musicales de l'époque Les Mille et Une Vies d'Ali Baba et Les Dix Commandements affichent respectivement 200 000 et 700 000 albums vendus[3]. Le show a rassemblé en France près de 2 millions de spectateurs. Selon Gérard Presgurvic « au total, près de 5 millions de personnes ont vu le spectacle dans le monde »[4].
Réception
Si le public réserve un triomphe au spectacle, les retours spécialisés sont plus mitigés. La grandiloquence de la musique, la pauvreté des paroles et le casting inégal constituent les principales critiques.
Pour Jean-François Brieu, Cécilia Cara campe « une remarquable Juliette » et Damien Sargue est parfaitement à l'aise dans son rôle, pourvu d'un « visage si romantique qu'il ne pouvait qu'éclater dans une histoire tragique ». A son sens, Roméo et Juliette répond à un besoin très actuel : « entre l'amour et la mort, la jeunesse romantique du XXIe siècle prouve qu'elle ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de la guerre, à celle de Saint-Germain-des-Prés, à celle de Mai 68 : elle redoute d'aimer trop, elle souffre d'aimer mal ». Pour l'auteur, le spectacle traduit aussi la scission entre la presse et les spectateurs. Il provoque un « engouement incontestable du show-biz » et un « scepticisme plus ou moins général de la presse », ce qui n'entache en rien son éclat auprès du public : « c'est un succès qui se moque des critiques »[5].
François Brunet, docteur ès lettres, est beaucoup plus intransigeant envers le spectacle et les libertés prises vis-à-vis de la pièce shakespearienne. A son sens, l'évolution entourant Tybalt n'est pas un choix pertinent : « Tout comme chez Bellini (créateur de l'opéraI Capuleti e i Montecchi), [il] est amoureux de Juliette, ce qui rend l'intrigue banale ». Il loue cependant « les décors avec de beaux effets de changements à vue, et les éclairages, à la fois brutaux et sophistiqués, selon la tradition des concerts de rock ». Il sauve aussi la prestation de Grégori Baquet, seule exception d'un casting qui ne sait « ni jouer, ni parler, ni même se tenir sur scène »[6].
Journaliste et collaborateur de l'AICOM, Alexandre Raveleau s'interroge sur le certain élitisme de la presse et souligne une fois encore la scission entre les chroniqueurs et le public : « La critique n'a été tendre ni avec Les Dix Commandements, ni avec Roméo et Juliette. Appartiennent-ils vraiment au genre de la comédie musicale ? Sont-ce des shows formatés pour vendre du disque, voire carrément des concerts ? A regarder les groupies s'amassant devant la scène et applaudissant à la moindre apparition des artistes-vedettes, le doute s'installait chez les puristes. Certains ont préféré parler de spectacle musical, comme pour mettre de côté la veine la plus populaire du nouveau musical à la française »[7].
Danseurs : Karim Anqouch, Lydia Bouchard, Michael Bridge-Dickson, David Bushman, Kahlil Calder, Liza Kovacs, Mijanou Lalonde, Benoît Leduc, Nicholas Peel, Luciane Pinto, Anne Plamondon, Peter Trosztmer, Elise Vanderborght, Nadine Vernon
Les doublures sont indiquées entre parenthèses[10]
Roméo (Romeo) : Davy Gilles (Rob Pelzer)
Juliette (Julia) : Veerle Casteleyn (Jennifer Van Brenk)
Benvolio : Mark Tijsmans (Paul Walthaus)
Mercutio : Dieter Verhaegen (Roel Lauwens)
Tybalt : Chris van Tongelen (Roel Lauwens)
Lady Montaigu (Vrouwe Montecchi) : Daisy Thys (Goele De Raedt)
Lady Capulet (Vrouwe Capuletti) : Iris Vandenkerckhove (Mieke Laureys)
La Nourrice (De voedster) : Jeannine Geerts (Katrijn Van Geenhoven)
Comte Capulet (Graaf Capuletti) : Paul Vaes (Richard Spijkers)
Comte Montaigu : n'apparaît pas dans cette production
Frère Laurent (Broeder Lorenzo) : Eric Baranyanka (Rory Six)
Le Prince de Vérone (De prins) : Jeroen Maes (Richard Spijkers)
Paris : Filip D'Haeze (Rory Six)
Le Poète : n'apparaît pas dans cette production
La Mort (De dood) : Beatrice Warrand (Christine Hassid)
Danseurs : Kim Arts, Florian Boutonnier, Mélodie Caillieret, Kylian Campbell, Christian Celini, Anne Chantraine, Stéphane Corcel, Saskia Duerinck, Laurent Flament, Damien Gajda, Maïté Gheur, Gregory Gonel, Flavie Hennion, Cyril Journet, Rémy Lailavoix, David Maes, Thao Nguyen, Sophy Ribrault, Noi Pakon Schuiffel, Yvana Verbecq
Calendrier des représentations
22/09/02-05/01/03 Stadsschouwburg, Anvers (les spectacles prévus à Gand du 05/12/02 au 05/01/03 ont été transférés à Anvers à cause de la petitesse de la scène ; le repos prévu du 25/11 au 04/12/02 a été annulé) – prolongations jusqu'au 19/01/03 puis du 26/02 au 16/03/03.
Chansons du spectacle
Acte 1
Ouverture (instrumentaal) (Ouverture)
Verona (Vérone)
De haat (La haine)
Ooit komt (Un jour)
Het huwelijksaanzoek (La demande en mariage)
Straks ben je getrouwd (Tu dois te marier)
De koningen (Les rois du monde)
'k Ben bang (J'ai peur)
Het bal (Le bal)
De gelukkige liefde (L'amour heureux)
Het bal 2 (Le bal 2)
Het is mijn schuld niet (C'est pas ma faute)
Het balkon (Le balcon)
Mooi zijn of lelijk zijn (Les beaux, les laids)
Ze houdt zo van hem (Et voilà qu'elle aime)
Liefde (Aimer)
Acte 2
Roddels in de straat (On dit dans la rue)
't Is de dag (C'est le jour)
Het duel (Le duel)
De dood van Mercutio (Mort de Mercutio)
De wraak (La vengeance)
Het duo van de wanhoop (Duo du désespoir)
Het lied van de leeuwerik (Le chant de l'alouette)
Je hand (Demain)
Verona (reprise) (PV)
Dochter van mij (Avoir une fille)
Voor haar (Sans elle)
Het vergif (Le poison)
Hoe zeg je dan (Comment lui dire)
De dood van Romeo (Mort de Roméo)
De dood van Julia (La mort de Juliette)
Zo moe (J'sais plus)
Schuldig (Coupables)
Rappel : De Koningen
Romeo and Juliet, the musical - version anglaise (18 octobre 2002 - 8 février 2003)
Lady Capulet : Michele Hooper (Louise Davidson, Melanie Tate)
La Nourrice (The Nurse) : Jane Mcdonald (Melanie Tate, Susie Fenwick)
Comte Capulet (Lord Capulet) : David Bardsley (James Graeme, Chris Middlebrook)
Comte Montaigu (Lord Montague) : James Graeme (Chris Middlebrook, Lez Dwight)
Frère Laurent (Friar Lawrence) : Sévan Stephan (Hadrian Delacey, Chris Midlebrook)
Le Prince de Vérone (The Prince) : Michael Cormick (Lez Dwight, Hadrian Delacey)
Paris : Tim Walton (Magnus Engqvist, Matthew Wolfenden)
Le Poète : n'apparaît pas dans cette production
La Mort : n'apparaît pas dans cette production
Danseurs : Simon Bailey, Chloë Bell, Jo Cavanagh, David Christopher, Amy Creighton, Stuart Dawes, Zara Dawson, Hadrian Delacey, Lez Dwight, Magnus Engqvist-James, Susie Fenwick, Nic Ineson, Martin Matthias, Chris Midlebrook, Ebony Molina, Tamsin Stewart, Carly Tancredi, Melanie Tate, Gary Tushaw, Tamara Wall, Matthew Wolfenden
Autres dates : 18/10/2002-08/02/2003 Piccadilly Theatre, Londres. Les trois "previews" programmées les 15, 16 et 17/10 ont été annulées pour des raisons techniques
Chansons du spectacle
Acte 1
Ouverture (instrumental) (Ouverture)
Verona (Vérone)
Born to Hate (La haine)
All Days Are the Same without You (Un jour)
The Marriage Proposal (La demande en mariage)
You Must Marry (Tu dois te marier)
Kings of the World (Les rois du monde)
The Ball 1 (Le bal)
Born to Love (L'amour heureux)
Tha Ball 2 (Le bal 2)
She Cant See Me (C'est pas ma faute)
Two Different Worlds (Le balcon)
All for Love (Par amour)
Ugly and Beautiful (Les beaux, les laids)
And Now She Is in Love (Et voilà qu'elle aime)
These Are my Rivers (Aimer)
Acte 2
Word Is on the Street (On dit dans la rue)
It's Today (C'est le jour)
Live (Le duel)
Dying in the Dust (Mort de Mercutio)
Revenge (La vengeance)
Verona (reprise)
Fools (Duo du désespoir)
No Place too Far (Le chant de l'alouette)
He's Yours (Demain)
She Came from Me) (Avoir une fille)
All Days Are the Same without You (reprise)
Ugly and Beautiful (reprise)
I Can't Do This (Comment lui dire)
God Knows Why (Mort de Roméo)
Where Rivers Keep Flowing (La mort de Juliette)
Empty Sky (J'sais plus)
Guilty (Coupables)
Remarques
She Can't See Me est une nouvelle chanson chanté sur la mélodie de The Ball 2.
Guilty est chantée sur la mélodie de Fools.
Les rappels étaient These Are my Rivers et Kings of the World (musique seulement).
Róméó és Júlia - version hongroise (23 janvier 2004 – aujourd'hui)
Fiche technique
Textes, musique : Gérard Presgruvic
Adaptation des textes : Galambos Attila
Arrangements musicaux : Makláry László
Mise en scène : Kerényi Miklós Gábor
Chorégraphie : Duda Éva
Consultant artistique : Redha
Assistant à la chorégraphie : Rogács László
Assistant à la mise en scène : Somogyi Szilárd
Costumes : Velich Rita
Coiffures : Augyecz Ágnes, Böhm Katalin
Décors : Götz Béla
Lumières : Somfai Péter
Direction vocale : Kéringer László
Production : City Lights
Distribution
Dans cette version, il n'y a pas de casting phare mais plusieurs chanteurs principaux jouant en alternance
[12]. Les premiers mentionnés sont ceux à avoir enregistré le CD officiel.
Roméo (Rómeó): Dolhai Attila (01/2004-), György Rózsa Sándor (01/2004-06/2005, 09/2006-06/2007), Bálint Ádám (09/2004-), Száraz Tamás (09/2006-), Szerényi László (09/2008-)
La Nourrice (Dada): Náray Erika (01-2004-), Benedkffy Katalin (09/2004-06-2006), Nádasi Veronika (09/2006-)
Comte Capulet (Capulet): Csuha Lajos (01/2004-)
Comte Montaigu (Montaigu):PAS DANS CETTE PRODUCTION
Frère Laurent (Lõrinc barát): Földes Tamás (01/2004-), Pálfalvy Attila (09/2004-)
Le Prince de Vérone (Escalus, Verona hercege): Németh Attila (01/2004-), Imre Sebastian (01/2004-)
Paris: Homonnay Zsolt (01/2004-), Miklós Attila (01/2004-06/2005), Egyházi Géza (09/2006-)
Le Poète: PAS DANS CETTE PRODUCTION
La Mort: PAS DANS CETTE PRODUCTION
Acteurs : Sz. Nagy Ildikó (01/2004-), G. Szabó Sándor (01/2004-), Langer Soma (01/2004), Makay Andrea (01/2004-06/2004), Ullman Zsuzsa (01/2004-06/2004), Nagy Bea (09/2004-)
Danseurs : A Musical Ensemble (Bartha László, Ferencz Szilvia, Fóldesi Anita, Godó Gabriella, Heiter Agnes, Hódács János, Imre Sebastian, Kelemen Zsolt, Kocsis Tamás, Kóvacs Péter, Kővári László, Miklós Attila, Molnár Andrea, Radics Bernadett, Sárkány Gabriella, Szentirmai Zsolt, Szűts Rita, Tihanyi Lívia, Tucsek Edit), A Pesti Broadway Stúdió növendékei (Csórics Balázs, Dankó Zsolt, Deák Csongar, Muhani Tamás, Pirgel Dávid)
12-14, 18-21/8/05 Szegedi SzabadtériJátékok (Dóm Tér)
2-3/12/05 Főnix Csarnok, Debrecen
19/8/06 Nepstadion, Budapest
1-2-3/9/06 Expo center, Pécs
Chansons du spectacle
1. felvonás
Nyitány (Prológus) (FL) (Ouverture)
Verekédés / Verona (Vérone)
Gondolj házasságra ! (Tu dois te marier)
Egy nap (Un jour)
Lehetsz király (Les rois du monde)
Miért fáj? (J'ai peur)
Lánykérés (La demande en mariage)
Bál (Le bal)
Vár reánk a mindenség (A teljesség) (L'amour heureux)
Bál 2 (Le bal 2)
Ez a kéz utolér (C'est le jour)
Erkély duett (Le balcon)
Minden szerelem vak (A szerelem) (Par amour)
Hahaha (Van szép és csúnya) (Les beaux, les laids)
Szeme tűzben ég (Et voilà qu'elle aime)
Lehetetlen (T, LM et LC) (On dit dans la rue)
Gyűlölet (La haine)
Szívből szeretni (Aimer)
2. felvonás
Azt beszélik itt (On dit dans la rue)
Belém égett (C'est pas ma faute)
Párbaj (Le duel)
Mercutio halála (Mort de Mercutio)
A bosszú (La vengeance)
Oh magas eg ! (A két reményvesztett) (Duo du désespoir)
Pacsirta szól (Le chant de l'alouette)
Holnap (Demain)
Angyal (Sans elle)
A méreg (Le poison)
A téboly (P) (litt. La folie)
Hogy mondjam el? (Comment lui dire)
Párisz halála (A párbaj [ismétlés]) (R et P) (Le duel)
Úgy fáj (Miért fáj? [ismétlés]) (Mort de Roméo)
Júlia halála (La mort de Juliette)
Mit ér a hit? (J'sais plus)
Bűnösők (Coupables)
Remarques
Lehetetlen et A téboly sont de nouvelles chansons. Lehetetlen est entonnée par les Capulet sur la mélodie de On dit dans la rue, vite rejoints par Lady Montaigu. Elle signe les prémices de Gyűlölet (La haine), déclenchant les hostilités entre les mères de Roméo et Juliette.
A téboly est chantée sur la mélodie de La folie par Paris et les Capulet à la découverte du corps inanimé de Juliette.
Párisz halála (La mort de Paris) est également une nouvelle chanson. Elle a été instauré pour suivre la trame shakespearienne, reprenant la confrontation finale entre Roméo et Paris. Elle est chantée sur la mélodie de Le duel.
Úgy fáj est une reprise de Miért fáj? : elle est la chanson du trépas de Roméo.
Pour les représentations sur scène, Makláry László a opté pour des arrangements rapprochant davantage le spectacle d'un opéra rock. La version live diffère donc largement de l'album officiel, où la musique de Presgurvic est restée inchangée.
Les paroles n'insistent pas sur la nature juvénile de Roméo et Juliette. Leur âge n'est jamais mentionné. Il est même dit par Lady Capulet que sa fille est "déjà presque trop vieille" et doit s'empresser de se marier. En effet, Dolhai Attila et Szinetár Dóra avaient 27 ans lorsqu'ils ont été choisis pour incarner le couple phare : ils campent des jeunes gens passionnés et non des adolescents en plein éveil. D'une façon générale, la mise en scène est plus adulte, plus violente et plus graphique.
Romeo en Julia, van Haat tot Liefde - version néerlandaise (27 janvier 2004 - 25 avril 2004)
Fiche technique
Textes, musique : Gérard Presgurvic
Adaptation des textes : Johan Verminnen
Arrangements musicaux : Jaap Dielerman
Mise en scène : Redha
Chorégraphie : Redha
Assistants à la chorégraphie : Christine Hassid, Cyril Journet
Assistant la mise en scène : Pierre Boisserie
Costumes : Dominique Borg
Coiffures : Linde de Muynck
Maquillages : Linde de Muynck
Décors : Redha
Lumières : Jurgen de Nul
Son : Patrick van Cauwenberghe
Production : Music Hall, GLEM
Distribution
Les doublures sont indiquées entre parenthèses[13]
Roméo (Romeo): Davy Gilles (Rob Pelzer)
Juliette (Julia): Jennifer Van Brenk (Sasha Rosen)
Benvolio: Mark Tijsmans (Gertjan Heuvelmans)
Mercutio: Dieter Verhaegen (Arnan Samson)
Tybalt: Chris van Tongelen (Roel Lauwens)
Lady Montaigu (Vrouwe Montecchi): Goele De Raedt (Juta Bolsius)
Lady Capulet (Vrouwe Capuletti): Tanja De Nijs (Juta Bolsius)
La Nourrice (De voedster): Pauline Du Bois (Katrien Verheijden)
Comte Capulet (Graaf Capuletti): Paul Vaes (Gertjan Heuvelmans, Richard Spijkers)
Comte Montaigu:PAS DANS CETTE PRODUCTION
Frère Laurent (Broeder Lorenzo): Ben Cramer (Rory Six)
Le Prince de Vérone (De prins): Jeroen Maes (Rory Six, Richard Spijkers)
Paris: Filip D'Haeze (Rory Six)
Le Poète: PAS DANS CETTE PRODUCTION
La Mort (De dood): Daniele Cohen (Beatrice Warrand)
Danseurs : Marcella Dijjers (Rosalina), Kylian Campbell (Angelo), Christian Celini (Diabolo), York Ting Chen (Chiara), Nicholas Fishleigh (Piero), Alison Jaques (Eva), Rémy Lailavoix (Tazio), Marcella Morelli (Caterina), Thao Nguyen (Angelina), Noi Pakon Schuiffel (Sandra), Martin Zanotti (Luciano), Merlijn de Vries (Cristiano), Kim Arts (Elisa), Florian Boutonnier (Archi), Kai Guzowski (Rocco), Natasha Henry (Valentina), Elisabeth Lambeck (Rossana), Isabelle Massé (Liliana), Thomas Puskalier (Raffaello), Sophy Ribrault (Mortisia), Leo Van Emden (Leonardo)
Calendrier des représentations
27/1-8/2/04 Nieuwe Luxor Theater, Rotterdam
11/2-15/2/04 Grenslandhallen, Hasselt
26/2-7/3/04 Heineken Music Hall, Amsterdam
24/3-4/4/04 Chassé Theater, Breda
8/4-25/4/04 Stadsschouwburg, Antwerpen
Chansons du spectacle
Voir la version flamande
Le rappel était Liefde
Ромео и Джульетта, От ненависти до любви - version russe (20 mai 2004 - 12 juin 2006)
Fiche technique
Textes, musique: Gérard Presgurvic
Adaptation des textes: Irina Golubouyskaia, Natalia Makuni, Susanna Tsiruk
Lady Capulet : Annette Wimmer (Sabrina Harper, Natascha Hill, Sabine Mayer)
La Nourrice (Die Amme) : Carin Filipcic (Natascha Hill, Felicitas Morawitz)
Comte Capulet (Lord Capulet) 1 : Paul Vaes (Reinwald Kranner, Kai Peterson)
Comte Capulet (Lord Capulet) 2 : Reinwald Kranner (Kai Peterson) (du 30 mars au 8 juillet 2006)
Comte Montaigu : PAS DANS CETTE PRODUCTION
Frère Laurent (Pater Lorenzo) : Charlie Serrano (Reinwald Kranner, Kai Peterson)
Le Prince de Vérone (Der Fürst) : Boris Pfeifer (Norman Stehr, Kai Peterson, Andreas Björkman)
Paris : Thomas Mülner (Sean Gerard, Brian Carmack, Florian Theiler, Andreas Björkman, Ivo Giacomozzi)
Le Poète : PAS DANS CETTE PRODUCTION
La Mort : PAS DANS CETTE PRODUCTION
Danseurs 1 : Michael Bernhard, Alice Van Den Beucken, Jacquie Biggs, Sanne Buskermolen, Brian Carmack, Rachel Colley, Lorna Dawson, Simon Eichenberger, Laura Fernandez, Sean Gerard, Niklas-Philipp Gertl, Ivo Giacomozzi, Christoph Goetten, Daniela Harbauer, Sabrina Harper, Natascha Henry, Natascha Hill, Adrian Hochstrasser, Kevin Hudson, Jerome Knols, Peter Lesiak, Martin Matthias, Marcella Morelli, Lilian N’Guyen, Zoltan Roman, Sanny James Roumimper, Patrick Schenk, Norman Stehr, Jana Stelley, Florian Theiler, Lynsey Thurgar (du 24 février 2005 au 8 janvier 2006)
Danseurs 2 : Nivaldo Allves, Joao Paulo de Almeida, Michael Bernhard, Alice Van Den Beucken, Jacquie Biggs, Andreas Björkman, Danilo Brunetti, Sanne Buskermolen, Brian Carmack, Lorna Dawson, Simon Eichenberger, Laura Fernandez, Daniella Foligno, Sean Gerard, Niklas-Philipp Gertl, Ivo Giacomozzi, Kenia Bernal Gonzales, Daniela Harbauer, Sabrina Harper, Christine Hassid, Kevin Hudson, Peter Lesiak, Martin Matthias, Sabrina Mayer, Lilian N’Guyen, Oliver Rey, Zoltan Roman, Federica Rosati, Steven Seale, Lynsey Thurgar, Katarina Trinkewitzova (du 9 janvier 2006 au 8 juillet 2006)
Calendrier des représentations
24/2-16/7/05, 3/9/05-8/1/06, 9/1-8/7/06 au Raimund Theater, Vienne
Chansons du spectacle
1. Akt
Ouvertüre (instrumental) (Ouverture)
Verona (Vérone)
Der Hass (La haine)
Einmal (Un jour)
Der Heiratsantrag (La demande en mariage)
Freu dich auf die Hochzeit (Tu dois te marier)
Einmal (reprise)
Herrscher der Welt (Les rois du monde)
Die Angst (J'ai peur)
Der Ball 1 (Le bal)
Liebesglück (L'amour heureux)
Der Ball 2 (Le bal 2)
Ich bin schuldlos (C'est pas ma faute)
Der Balkon (Le balcon)
Wir sind aus Fleisch und Blut (Les beaux, les laids)
Siehe da, sie liebt (Et voilà qu'elle aime)
Liebe (Aimer)
2. Akt
Habt ihr schon gehört (On dit dans la rue)
Es wird Zeit (C'est le jour)
Das Duell (Le duel)
Mercutios Tod (Mort de Mercutio)
Die Rache (CC, LC, LN, PV, LM, R et B) (La vengeance)
Die Verzweiflung (FL, CC, LN, LC, B et LM) (Duo du désespoir)
Der Gesang der Lerche (Le chant de l'alouette)
Nicht lang (CC, LC, P, LN et J) (Demain)
Mein liebes Kind (Avoir une fille)
Ohne Sie (Sans elle)
Das Gift (Le poison)
Verona 2 (PV)
Wie sag ich's ihm (Comment lui dire)
Romeos Tod (Mort de Roméo)
Julias Tod (La mort de Juliette)
Warum (J'sais plus)
Schuldig (Coupables)
Rappel : Herrscher der Welt
Romeo y Julieta, el musical - version mexicaine (28 août 2008 - 19 octobre 2008)
Fiche technique
Textes, musique : Gérard Presgurvic
Production : Gerardo Elizondo, Teló
Mise en scène : Marcelo Gonzalez
Chorégraphie : Miguel Sahagún
Arrangements musicaux : Guillermo Palacios
Adaptation des textes : Hector King
Assistant à la chorégraphie : Hugo Serna et Armando Fausti
Costumes : Luis Gerardo Tamez
Coiffures : Ronal Trejo
Décors : Ronal Trejo
Conception graphique : Ramon Balart
Lumières : Jesús Perea
Son : José Luis Garza
Direction vocale : Raymundo Lobo
Direction artistique : Diego Cantu
Distribution
Roméo (Romeo) : Ángelo Saláis
Juliette (Julieta) : Melissa Barrera
Benvolio : Luis Carlos Villarreal
Mercutio (Mercucio) : Pedroluiz Ibarra
Tybalt (Tybaldo) : Carlos Algara
Lady Montaigu (Sra. Montesco) : Liliana Escobar
Lady Capulet (Sra. Capuleto) : Daniela Rico
La Nourrice (La Nana) : Anabel Valdes
Comte Capulet (Sr. Capuleto) : Raymundo Lobo
Comte Montaigu (Sr.Montesco) : n'apparaît pas dans cette production
Frère Laurent (Fraile Lorenzo) : Ricardo Leal
Le Prince de Vérone (El Principe) : Julio Granados
Paris : Héctor Chapa
Le Poète : n'apparaît pas dans cette production
La Mort (La Muerte) : Hugo Serna
Ensemble : Adria de la Parra, Sara Marroquin, Adrian Gonzalez, Evelyn Villareal, Pilar Gonzalez, Alfonso Carlo, Lorena Vignau, Martha King, Jorge Rodriguez, Rebeca Gonzalez, Vanessa Soto, Oscar Trevino
Danseurs : Ricky Rojas, Fabiana Margain, Laura Vázquez, Armando Fausti, Alejandra Lozano, Andrea Vázquez, Georgina de la Fuente, Ponko Javalera, Gerardo Vázquez, Ruby Chavez, Tania Zertuche, Zaida Rios, Ale Merino, Miriam Mesa
La demande en mariage (Paris et Le Comte Capulet) est désormais un court texte.
La folie, Le poète, Le pouvoir, Le Chant de l'alouette, Pourquoi et Sans elle ne font pas partie de cette version du spectacle.
Le revival : Les Enfants de Vérone
Développement
En 2010, du au le spectacle revient sur scène pour une nouvelle série de représentations au Palais des Congrès de Paris. Cette nouvelle version s'intitule : Roméo et Juliette, les enfants de Vérone.
Presgurvic voit dans Les enfants de Vérone « l’alchimie de la création originale et l’expérience des diverses versions à travers le monde ». Deux comédiens sont de retour dans leurs rôles originaux : « Damien Sargue, irremplaçable Roméo, et Tom Ross, Tybalt inspiré »[16].
Si Damien Sargue est de retour, Cécilia Cara ne fait plus partie du casting. Le personnage féminin phare est dévolu à Joy Esther, découverte dans la comédie musicale Belles belles belles en 2003. Esther est plus âgée que ne l'était Cara, Presgurvic voulant une Juliette « plus femme pour dramatiser l'histoire »[4].
Un album est enregistré, contenant neuf titres inédits : une nouvelle version de Tu dois te marier, les inédits Grosse, A la vie à la mort, Tybalt, La reine Mab, Je veux l'aimer, une reprise de Vérone ainsi que les singles Avoir 20 ans et On prie[17],[18].
Distribution
Roméo : Damien Sargue (Regis Olivier puis Jules Grison)
Les Montaigu : la couleur de la famille est le bleu. On retrouve dans leurs costumes de la dentelle et de la crystallized[pas clair]. Les Montaigu se distinguent par des vêtements assez bohèmes, tziganes, dénudés ou encore baroques. Comme signe de ralliement, la famille arbore un foulard.
Les Capulet : la couleur des Capulet est le rouge avec des touches de noir et d'or. Les Capulet sont des nobles arrogants et froids, ce qui est reflété par le côté militaire de leurs costumes. Chacun porte une coudière, laquelle représente leur blason.
Roméo ne porte pas le signe des Montaigu car il espère encore la paix entre les deux familles. Son romantisme est représenté par sa chemise à jabots. La couleur de Roméo est le bleu clair. Il portera un costume aux couleurs délavées à partir du moment où il se trouvera à Mantoue.
Juliette n'arbore pas de blason puisqu'elle se refuse à prendre part aux conflits. Elle porte le rouge Hermès, couleur de la passion. Pour son mariage, elle portera une robe violette, représentation de l'union des Montaigu et des Capulet. À sa mort, elle portera une robe grise.
Benvolio est un homme de caractère, très jovial et sympathique. Cependant, il reste discret d'où son costume bleu marine.
Mercutio est le neveu du prince. Par son statut, il ne peut ouvertement prendre partie : s'il a clairement choisi son camp, son costume est violet (mélange symbolique de bleu et de rouge). Étant un homme relativement tourmenté voire violent, on retrouve des pointes sur le col de son manteau. Son côté provocateur, arrogant ou encore sarcastique, est représenté par le mélange de couleurs de sa chemise.
Tybalt est à la fois sexy et violent, séduisant mais inquiétant. De ce fait, son costume est sombre et son col pointu.
La Nurse se rêve en Capulet mais elle n'en porte que la couleur, d'où sa mise très simple.
Lady Montaigu est une femme riche et élégante. Elle porte une robe qui représente de par sa couleur ou ses attributs tous les costumes de la famille Montaigu.
Lady Capulet est plus jeune que son mari, belle et arrogante. Sa robe lui confère une silhouette très allongée et renforce cet aspect hautain. Elle porte un corset qui représente le carcan de sa classe sociale.
Le Comte Capulet est un homme riche et de pouvoir, chef de famille. Il est très renfermé sur lui-même et semble hors d'atteinte, d'où les différentes couches de son manteau.
Frère Laurent est un homme pieux. Il porte donc une robe noire avec une croix de velours comme signe de sa foi.
Le Prince est l'âme de Vérone. De ce fait son costume reprend les couleurs de la ville, à savoir terre de Sienne, ocre et marron clair.
Costumes du Bal : la couleur du bal est le blanc, tous les personnages sont donc habillés de tenues immaculées et argentées, sans distinction de famille. On y trouve également des inspirations mythologiques, notamment le masque de chacal de Tybalt (référence à Anubis, la divinité funéraire égyptienne) ou bien le costume du Comte Capulet, clin d’œil au dieu grec Dionysos.
Réception française
Public
Après une tournée à succès en Asie, le spectacle Les enfants de Vérone est annoncé au Palais des Sports de Paris, du 2 février au 4 avril 2010[17].
La première est triomphante[20] mais, dès la mi-février, l'intérêt des spectateurs s'émousse. La comédie musicale succède à Cléopâtre et se joue en même temps que Mozart, l'opéra rock ; à nouveau, elle affronte des concurrents de taille mais sans parvenir cette fois à se démarquer. Platine magazine évoque des représentations devant une salle à moitié vide. Face au manque d'engouement du public, Les enfants de Vérone ne se joue plus qu'en soirée, les jeudis, vendredis, samedis et dimanches. La tournée française, qui devait avoir lieu dès octobre 2010, est annulée[21].
Critique
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Plutôt séduit, le site spécialisé Charts in France pointe néanmoins un second « acte qui traîne en longueur » ; cette deuxième partie, jugée plus faible, est contrebalancée par « l'incroyable solo Avoir une fille d'Arié Itah ». L'article souligne la prestation du nouveau Mercutio : « la vraie révélation de ce spectacle est John Eyzen [...]. Comme lui a glissé Julie Piétri à l'oreille, lors du cocktail after-show, ce garçon a l'œil du tigre »[20].
Autre site spécialisé sur le spectacle vivant, Regard en coulisse est plutôt hermétique à cette proposition : « Les inconditionnels du spectacle ne seront pas déçus, en revanche les autres, en particulier ceux qui pouvaient espérer que le show se bonifierait avec le temps, risquent d’être moins enthousiastes [...] : entre un son exécrable et une qualité de jeu très moyenne et inégale, ces intermèdes parlés alourdissent le spectacle au lieu de le fluidifier. Cette impression de lourdeur est renforcée par l’ajout de quatre nouvelles chansons qui n’apportent rien à l’action et lui font faire du surplace. Si le premier acte n’en pâtit pas encore trop, hormis l’interminable scène de bal, la lenteur du deuxième acte le rend soporifique.
Sans tomber forcément dans le c’était mieux avant, on ne peut s’empêcher de regretter la présence scénique, le charisme pour certains et la fraîcheur pour d’autres, des interprètes de la version de 2001 »[22].
Le Figaro n'est pas convaincu par cette nouvelle mouture : « Ce revival n'apporte pas grand-chose de nouveau sous le ciel de Vérone. Son assourdissant, chorégraphies inutilement brutales, décors un peu kitsch ? On retiendra le talentueux Arié Itah, qui remplace avantageusement El Chato dans le rôle du comte Capulet »[23].
Les différentes productions
Roméo et Juliette, les enfants de Vérone (로미오 앤 줄리엣) - version sud-coréenne (20 janvier 2007 - 21 mars 2007)
Fiche technique
Textes, musique : Gérard Presgurvic
Arrangements musicaux : Gérard Presgurvic, Carolin Petit
Mise en scène : Redha
Chorégraphie : Redha
Assistants à la chorégraphie: Christine Hassid, Martin Yaebaert
Assistant à la mise en scène: Pierre Boisserie
Costumes : Frédéric Delliaux, Laurent Déjardin
Coiffures : Laurent Falcon
Décors : Dominique Lebourges
Conception graphique : Akimandré, Mstar
Lumières : Ton Irthum
Son : Philippe Parmentier
Direction vocale : Guillaume Coignard
Direction artistique : Evelyne Presgurvic
Production : Erum-ENT
Distribution
Les doublures sont indiquées entre parenthèses[24]. Le nom des personnages est indiqué en coréen.
Le Prince de Vérone (영주) : Stéphane Métro (Yoni Amar)
Paris : PAS DANS CETTE PRODUCTION
Le Poète : PAS DANS CETTE PRODUCTION
La Mort (죽음) : Christine Hassid (Natasha Henry)
Danseurs : Esther Giacalone, Zalina Dzutseva, Daniella Foligno, Svetlana Isaeva, Francesca Lavecchia, Frédéric Jean-Baptiste, Anthony Cazaux, Fly Corcel, Rémy Lailavoix, Khalid Ghajji, François Doppia, Emmanuelle Bouariz, Lauren Filip, Natasha Henry, Marlène Wirth, Mélodie Cailleret, Jérome Piel, Paolo Provenzano, Oliver Rey, Alexandr Malafeev, Dimitry Lotkov, Allal Mouradoudi, Brian Carmack, Anne-Sophie Léonhard
Note
En 2006, Mélanie Cohl reçoit la proposition d’incarner Juliette Capulet lors de la deuxième saison de Roméo et Juliette, de la haine à l'amour. « Mon fils venait d’avoir un an. Je devais partir en tournée en Asie. On m’a dit soit tu viens sans ton fils, soit tu ne viens pas. […] Cela m’a coupé l’envie de chanter. J’ai été déçue, mais avec le recul, je ne regrette pas. Je n’aurais voulu rater pour rien au monde les premiers pas de mon fils[25]. »
Calendrier des représentations
20/1-27/2/07 Sejong Center, Séoul
10-21/3/07 Citizen's Hall, Busan
29/1-27/2/09 Sejong Center, Séoul
Chansons du spectacle
막 1
Prologue 프롤로그
Vérone 베로나
La haine 증오
Grosse 뚱뚱해 (CC et LN)
Un jour 언젠가
À la vie, à la mort 영원히 (M, R et B)
Les rois du monde 세상의 왕들
J'ai peur 나는 두려워
Le bal 1 무도회 1
L'amour heureux 행복한 사랑
Le bal 2 무도회 2
C'est pas ma faute 내 잘못이 아니야
Le balcon 발코니
Par amour 사랑으로
Les beaux, les laids 아름답든 추하든
Et voilà qu'elle aime 그녀가 사랑에 빠졌네
Aimer 사랑한다는 건
막 2
Je veux l'aimer 사랑하고 싶어 (R et J)
C'est le jour 그 날이 왔네
La folie 광기 (M)
Le duel 결투
Mort de Mercutio 머큐시오의 죽음
Quel est le prix 대가란 무엇인가
Duo du désespoir 절망의 듀오
Le chant de l'alouette 종달새의 노래
Demain 내일
Avoir une fille 딸이 있다는 건
Le poison 독약
Sans elle 그녀 없이 (R)
Vérone 2 베로나 2 (PV)
Comment lui dire 어떻게 말하지
Mort de Roméo 로미오의 죽음
La mort de Juliette 줄리엣의 죽음
J'sais plus 이젠 더이상 모르겠어요
Coupables (final) 죄인들
Remarques
Grosse, A la vie, à la mort, Je veux l'aimer et Vérone 2 sont de nouvelles chansons.
Quel est le prix est le nouveau titre de La vengeance.
Sans elle est chanté seul par Roméo car la chanson intervient après Le poison.
Les rappels étaient Aimer, Vérone et Les rois du monde.
Les chansons étaient sous-titrées pendant le spectacle.
Roméo et Juliette, les enfants de Vérone (羅密歐 與 茱麗葉) - version taiwanaise (5 avril 2007 - 21 avril 2007)
Fiche technique
Textes, musique : Gérard Presgurvic
Arrangements musicaux : Gérard Presgurvic, Carolin Petit
Mise en scène : Redha
Chorégraphie : Redha
Assistant à la chorégraphie : Allal Mouradoudi
Costumes : Frédéric Delliaux, Laurent Déjardin
Coiffures : Laurent Falcon
Décors : Dominique Lebourges
Conception graphique : Akimandré, Mstar
Lumières : Ton Irthum
Son : Philippe Parmentier
Direction vocale : Guillaume Cognard
Direction artistique : Evelyne Presgurvic
Production : New Aspect
Distribution
Les alternants sont indiqués entre parenthèses[24]. Le nom des personnages est indiqué en chinois traditionnel.
Lady Montaigu : Roberta Faccani (Valentina Ferrari)
Lady Capulet : Barbara Cola (Valentina Ferrari)
La Nourrice : Silvia Querci (Chiara Luppi)
Comte Montaigu : Angelo Minoli
Comte Capulet : Vittorio Matteucci (Angelo Minoli)
Frère Laurent : Giò Tortorelli (Angelo Minoli)
Prince de Vérone : Leonardo di Minno (Angelo Minoli)
Chansons du spectacle
1° atto
Preludio (Ouverture)
Verona (Vérone)
Io tremo (J'ai peur)
L'odio (La haine)
La domanda di matrimonio (La demande en mariage)
Quando (Un jour)
Il giorno del sì (Tu dois te marier)
I re del mondo (Les rois du monde)
Il ballo (Le bal)
La felicità dell'amore (L'amour heureux)
Il ballo 2 (Le bal 2)
Chi son io? (Tybalt)
Il balcone (Le balcon)
Quale amore (Par amour)
Oggi o mai (C'est le jour)
Belli e brutti noi (Les beaux, les laids)
S'innamora già (Et voila qu'elle aime)
Ama e cambia il mondo (Aimer)
2° atto
Cos'hai fatto! (On dit dans la rue)
Il potere (Le pouvoir)
Non ho colpa (C'est pas ma faute)
La follia (La folie)
Il duello (Le duel)
La morte di Mercuzio (Mort de Mercutio)
La vendetta (La vengeance)
Se non ho più Romeo
Dio (Duo du désespoir)
Il canto dell'allodola (Le chant de l'alouette)
Vedrai (Demain)
Avere te (Avoir une fille)
Mio dio pietà (On prie)
Il veleno (Le poison)
Verona (reprise) (Vérone (reprise))
Con che pietà (Comment lui dire)
Non so più (J'sais plus)
La morte di Romeo (La mort de Roméo)
La morte di Giulietta (La mort de Juliette)
Colpa nostra (Coupables)
Remarques
Ama e cambia il mondo est la seule production à avoir suivi le texte shakespearien. Des scénettes jouées sont intercalées entre chaque chanson et reprennent les tirades élisabéthaines. Pour rester au plus près de la trame originale, l'intrigue de Presgurvic a donc été modifiée.
La captation scénique a eu lieu aux Arènes de Vérone, la ville où se déroule la pièce originale.
Roméo et Juliette, Les Enfants de Vérone - Asia Tour (2015)
Le spectacle se jouera du 12 septembre au 11 octobre 2015 au théâtre Blue Square de Seoul.
Lady Montaigu : Brigitte Venditti (Barbara Sonnino)
Comte Capulet : Christophe Hérault (Yoni Amar)
La Nurse : Juliette Moraine (Barbara Sonnino)
Frère Laurent : Stéphane Métro (Yoni Amar)
La Mort : Justine Catala
Roméo et Juliette - version japonaise Black Edition & White Edition (2019)
Cette version comporte deux distributions différentes, la Black Edition et la White Edition. Chaque version bénéficie d'une sortie en support physique.
Fiche technique
Textes, musique & Production exécutive : Gérard Presgurvic
La Demande en mariage (Le Comte Capulet, Pâris et les Chœurs)
Tybalt (Tybalt)
Conseils de mariage (La Nourrice et Juliette)
Tu dois te marier (Lady Capulet)
Sauf le mariage (Juliette)
Les Rois du monde (Roméo, Benvolio et Mercutio)
La Reine Mab (Je Rêve) (Roméo, Benvolio et Mercutio)
J'ai peur (Roméo)
Le Bal (instrumental)
L'Amour heureux (Roméo et Juliette)
C'est pas ma faute (Tybalt)
Le Balcon (Roméo et Juliette)
Par amour (Frère Laurent et Roméo)
Les Beaux, les Laids (La Nourrice, Benvolio et Mercutio)
Et voilà qu'elle aime (La Nourrice)
Aimer (Roméo et Juliette)
Acte 2
On dit dans la rue (Roméo, Mercutio et Benvolio)
C'est le jour (Tybalt)
Le Duel (Mercutio, Tybalt, et Roméo)
Mort de Mercutio (Mercutio et Roméo)
Quel est le prix (Comte Montaigu, Lady Capulet, Comte Capulet, Lady Montaigu, le Prince de Vérone et Roméo)
Vérone 2 (Le Prince)
Reprise La haine / Aimer (Roméo)
Duo du désespoir (La Nourrice, Frère Laurent et Roméo)
Le Chant de l'alouette (Roméo et Juliette)
Demain (Comte Capulet, Lady Capulet, Pâris, Juliette)
Avoir une fille (Comte Capulet)
Sans elle (Roméo, le frère Laurent & Juliette)
La folie / Le Poison (Juliette, les Capulet, les Montaigu, la Nourrice et Benvolio)
Comment lui dire (Benvolio)
La complainte de Roméo (Roméo)
Mort de Roméo (Roméo)
Mort de Juliette (Juliette)
J'sais plus (Frère Laurent & la troupe)
Coupables (final) (Lady Montaigu, Lady Capulet, La Nourrice et tous)
Aimer (Rappel, la troupe)
Roméo et Juliette, Les Enfants de Vérone - Asia Tour (2023)
La comédie musicale se jouera entre début février et fin mars 2023 à Taiwan (Taichung, Taipei, Kaohsiung) et dans le Nord de la Chine[26].
Afin de fêter les vingt ans du spectacle, la production réunit pour la première fois le couple original lors d'une tournée. Si Damien Sargue a campé Roméo sur les deux versions, Cécilia Cara n'avait pas incarné Juliette depuis la fin De la haine à l'amour.
Parmi les premiers membres des Enfants de Vérone, John Eyzen (Mercutio), Cyril Niccolai (Benvolio), Jean-Frédéric Charter (Frère Laurent), Arié Itah (Comte Capulet) et Brigitte Venditti (Lady Montaigu) reprennent également leurs rôles. Clémence Illiaquer, qui avait incarnée Juliette en 2016, 2018 et 2019, officie en tant que doublure sur la tournée 2023.
Lady Montaigu : Brigitte Venditti (Clémence Illiaquer)
Comte Capulet : Arié Itah (Pierre Etienne)
La Nourrice : Juliette Moraine (Clémence Illiaquer)
Frère Laurent : Jean-Frédéric Charter (Pierre Etienne)
La Mort : Mie Nyhuus
Différences avec la pièce shakespearienne
Contrairement aux dires de Presgurvic, lequel affirme avoir suivi la trame fidèlement[27], la comédie musicale diffère assez de la pièce originale. La première variation réside dans les dialogues : le texte élisabéthain n'est pas utilisé, à l'exception de la version italienne Ama e cambia il mondo.
L'intrigue a également connu de nombreux changements. Ainsi, presque tous les personnages sont au courant du mariage « secret » des deux amoureux, ce qui renforce l'hostilité entre les familles.
Les morts des protagonistes diffèrent selon la production, certaines s'éloignant grandement du final imaginé par le Barde d'Avon (voire section concernée).
Le personnage du Comte Montaigu est absent dans quasiment toutes les versions, la mère de Roméo est le plus souvent veuve. Il est néanmoins présent dans les productions anglaise, japonaise et italienne, son rôle restant cantonné à de la figuration. Par conséquent, Lady Montaigu occupe souvent un rôle plus important : elle est une mère protectrice et une cheffe de famille déterminée, soucieuse de préserver son fils comme son clan. Si elle peut sembler sous-estimer les conflits, parlant avec ironie de « bataille », elle prend conscience de la gravité de la situation lors de l'assassinat de Mercutio et Tybalt. Dans la plupart des spectacles, elle apparaît souvent avec une escorte, généralement des danseurs/danseuses. Si elle est parfois en désaccord avec Benvolio, elle peut compter sur son soutien infaillible. Dans la production hongroise, elle est plus active et virulente, s'opposant frontalement avec Lady Capulet. Lors de la chanson finale Bűnösők (Coupables), effondrée, elle s'appuie sur Benvolio pour se rendre auprès de la dépouille de son fils.
Lady Capulet tient un rôle majeur et représente le plus souvent la voix de la raison. Dans les productions hongroise du Budapesti Operettszínház et japonaise de la Tōhō, elle est en revanche la véritable cheffe de famille ; elle s'avère aussi agressive et virulente que son neveu Tybalt, avec lequel elle entretient par ailleurs une relation très ambiguë. Dans ces cas précis, Lady Capulet apparaît comme un personnage sensuel et séducteur, bien au fait de ses charmes - c'est toutefois la perte de son neveu qui signe la chute morale du personnage. Symboliquement, dans la version italienne, ce sont les mères qui se réconcilient sur les dépouilles de leurs enfants.
Le rôle de Tybalt a lui aussi évolué : d'un personnage très violent et belliqueux, uniquement tourné vers l'honneur de sa maison, il s'est vu doté d'une personnalité plus complexe. Ici, il s'agit d'un jeune homme moins manichéen, son comportement étant la résultante d'une enfance bercée par la haine. Il n'est pas incapable d'amour, la trame de Presgurvic lui prêtant une passion non réciproque pour sa cousine Juliette.
De nouveaux personnages tels que La Mort (productions française, belge, néerlandaise, russe, coréenne, taïwanaise, mexicaine et japonaise) ou Le Poète (production française) n'apparaissent que par effet dramatique. La Mort est incarnée par une femme sur la scène française mais par un homme dans les clips de Vérone et des Rois du monde. Son rôle est masculin dans certaines productions, par exemple dans la version japonaise de la Tōhō et l'adaptation russe.
A noter également que Paris ne meurt pas dans la plupart des productions. Seules les versions hongroises et italiennes montrent son assassinat de la main de Roméo.
Différences notables entre les versions
Les morts des amants
Version française : Dans la production française, Roméo chante Mort de Roméo, avant que la danseuse incarnant La Mort ne le tue d'un baiser. Quand Juliette se réveille et découvre son cadavre, elle entonne La mort de Juliette puis se poignarde avec la dague de Roméo, donnée par La Mort.
Version franco-québécoise : Après avoir chanté Mort de Roméo, ce dernier boit du poison et s'effondre à côté de Juliette. Cette dernière se réveille et le trouve mort. Elle chante La mort de Juliette, la tête de Roméo sur ses genoux, puis met fin à ses jours avec la dague de Roméo.
Version anglaise : Roméo et Juliette se tuent tous les deux avec la dague du jeune homme.
Version hongroise et roumaine : La production du Budapesti Operettszínház et celle du Teatrul National Opereta 'Ion Dacian' comprennent sans doute le dénouement le plus violent et le plus graphique. Après avoir tué Paris, Roméo, hagard et désespéré, enlace son épouse en chantant Úgy fáj (reprise de Miért fáj?, version hongroise de J'ai peur)ou De ce (reprise, version roumaine de J'ai peur). Il attache Juliette à lui au moyen de sa ceinture, puis se pend à la potence. Elle se réveille suspendue à son amant, dans le vide, et hurle sa souffrance. Elle chante alors Júlia halála / Moartea Julietei (La mort de Juliette) en s'ouvrant les veines avec le poignard de Roméo. Le couple maudit est détaché par Frère Laurent[28].
Version russe : La Mort, incarnée par un homme, n'embrasse pas Roméo mais aspire tout son fluide vital. Juliette se tue avec la dague de Roméo.
Versions autrichienne, sud-coréenne et italienne[29] : Roméo boit une fiole de poison. Juliette se réveille juste au moment où Roméo meurt, tout comme dans la mise en scène de Baz Luhrmann. Elle s'éventre avec la dague de Roméo et expire contre lui.
Version japonaise (Tōhō) : Après avoir chanté Mort de Roméo, ce dernier boit du poison fourni par la Mort, déguisée en apothicaire. Son agonie est douloureuse mais il parvient à sourire en contemplant sa bien-aimée. Après lui avoir effleuré le bras une dernière fois, il s'effondre aux côtés de Juliette. A son réveil, la jeune fille est enchantée de le découvrir à son chevet et pense qu'il s'est simplement endormi, épuisé par son long voyage depuis Mantoue. En se blottissant contre son torse, horrifiée, elle comprend que son époux s'est suicidé. Elle entonne La mort de Juliette tout contre Roméo puis se poignarde avec la dague de ce dernier. Elle expire à proximité de son mari, entrelaçant leurs mains dans un ultime effort. Durant ces deux chansons, l'ombre de la Mort apparaît dans le décor. Elle surplombe le couple maudit et observe les amants mettre fin à leurs jours[30].
Les costumes
Les costumes varient régulièrement d'une production à l'autre, chaque pays ayant insufflé une note particulière à son esthétisme.
Version française : Les costumes sont inspirés du XVIe siècle avec une touche de XXe siècle. Ils sont en grande partie faits en similicuir. Les costumes des Montaigu sont dans les tons bleus, ceux des Capulet sont dans les tons rouges, les costumes des dignitaires de Vérone sont marrons, comme celui porté par le Frère Laurent. Le Prince de Vérone arbore du gris et du noir, Pâris opte pour le doré.
Version franco-québécoise : Les costumes reprennent les codes de la version française, excepté celui de Juliette qui propose une variation dans les tons blancs et argentés.
Versions belge et néerlandaise : La plupart des costumes reprennent les designs français. Ceux de Lady Montaigu, du frère Laurent, de la Nourrice et de Mercutio présentent cependant des variations. Juliette porte des robes de bal et de mariage plus épurées.
Version anglaise : Les costumes de la production anglaise proposent un nouveau parti-pris. Ils sont un mélange de différents styles : renaissance, victorien, élisabéthain et fin du XXe siècle. Les costumes des Capulet sont bleu foncé et blancs, tandis que ceux des Montaigu sont rouge foncé et noirs. Juliette porte essentiellement du blanc.
Version hongroise : Rita Velich, récompensée par le prestigieux Prix Mari-Jászai, insuffle une dimension plus provocante à la comédie musicale. Ses costumes mélangent les époques et les genres, futuristes pour certains (Benvolio), médiévaux excentriques pour d'autres (le Prince, Tybalt), bohèmes (Roméo) ou rock dans certains cas (Mercutio). La tenue de la nourrice évoque le style de la Belle Epoque. Ils contribuent à renforcer la nature hors du temps du spectacle - un choix déjà souligné par l'esthétique post-apocalyptique et gothique des décors. A l'exception de quelques scènes, les codes couleurs ne sont plus présents. Certains passages viennent contrebalancer cette décision. Lady Capulet et Lady Montaigu portent les teintes attribuées par la comédie musicale française, notamment dans Gyűlölet (La haine), où la première arbore une robe grenat à sequins et la seconde une combinaison bleue violacée à bustier. Lors du bal, Juliette apparaît dans une robe corset en satin rouge, Roméo dans une chemise bleue, foulard léger assorti et pantalon de cuir noir. Le couple arbore cependant des tenues dans les teintes blanches et beiges durant le premier acte ; leurs vêtements vont devenir de plus en plus sombres dans le second acte. Dès la mort de Tybalt, Roméo portera ainsi une tenue intégralement noire avec un ample manteau camel, Juliette dissimulera ses toilettes immaculées sous une veste en cuir sombre (peut-être celle de son amant). Tout comme celle du bal, la robe de mariée choisie par Juliette est beaucoup plus osée que celle des précédentes productions : de coupe empire (cintrée sous la poitrine), elle est très décolletée, avec des manches amples en dentelle délicate et un fin ruban noué en guise de ceinture. Pour se présenter discrètement à la chapelle, elle se dissimule sous un lourd chaperon en velours noir, bordé de bleu, rappelant le foulard de Roméo. Ce dernier porte lui aussi un ensemble blanc (une chemise échancrée pourvue d'un col en V et pantalon assorti), caché par un capuchon noir similaire à celui de son amante. Suivant la trame shakespearienne, Juliette porte sa robe de mariée lorsqu'elle est déposée dans la crypte familiale : elle se suicide donc dans cette tenue.
Version russe : De nombreux costumes sont un mélange des productions française et belge. D'autres sont des créations originales, comme celui de La Mort.
Version autrichienne : la costumière Dominique Borg opte pour une direction plus futuriste. Les costumes de cette production sont plus dénudés, rappelant la nature charnelle de la pièce, mais conservent malgré tout une note médiévale.
Version coréenne[31] : Laurent Dejardin livre des costumes dans un esprit haute couture, contemporains, à la fois urbains et baroques. Il mise sur l'anachronisme pour empêcher toute identification claire d'époque ou de lieu. Le code couleur est globalement le même que dans la version française d'origine : rouge agrémenté de touches d’or et de noir pour les Capulet ( « ligne militaire, structurée, austère »), bleu réhaussé d'argent pour les Montaigu (ligne « bohème, tzigane, dénudée, floue, aérienne »). Un soin tout particulier est apporté au style de Mercutio, personnage plus volubile et instable que dans la production initiale. La lignée de Mercutio est cette fois la même que dans la pièce shakespearienne : il est le neveu du Prince, en conséquence, il ne peut se permettre de brandir ouvertement la couleur des Montaigu. Il porte donc du violet, obtenu par le mélange du pourpre et du bleu. Son tempérament emporté se traduit par « la pointe du col de son manteau, un peu agressive ». Le violet est également la couleur de la robe portée par Juliette lors de son mariage : elle arbore une tenue qui mêle les couleurs de sa famille à celles de son époux.
Version italienne : les costumes sont signés par le français Frédéric Olivier, célèbre couturier ayant œuvré pour divers comédies musicales et opéras. Pour son travail sur Ama e cambia il mondo, il a remporté le prix des meilleurs costumes aux Oscar Italiani del Musical[32]. Il opte ici pour un croisement entre la Renaissance et une esthétique haute couture, reprenant le code couleur habituels des deux maisons. La jeunesse véronaise porte pour l'essentiel des pourpoints stylisés largement ouverts et des pantalons modernes. Les figures adultes ou d'autorité arborent des vêtements plus imposants, plus lourds. Les jeunes protagonistes semblent en avance sur leur temps, là où leur famille respective reste engoncée par le passé. Entre ces deux extrêmes, le Prince possède l'une des tenues les plus spectaculaires et avant-gardistes : sous un opulent manteau bronze et or, il apparaît torse nu, la gorge prise dans une large fraise, la taille ceinte d'une immense ceinture soulignant sa stature. Le vêtement semble contraignant mais est contrebalancé par son buste dénudé, révélant la dualité de son personnage : à la fois autoritaire, fortuné et imposant, il est aussi un homme de chair et de sang, sensible à la luxure et obsédé par sa descendance - ces facettes sont soulignées par la chanson Il potere / Le pouvoir. La veste en jean de Roméo, dont le dos est orné d'une représentation christique, semble être inspirée par la chemise de Leonardo DiCaprio dans Roméo + Juliette. Juliette ne porte jamais de vêtements rouges ou bleus mais une gamme de tenues allant du rose pâle au crème en passant par le blanc immaculé - l'innocence de son caractère et sa volonté d'échapper aux conflits se traduit donc par son apparence. Elle ne se soucie guère des tensions entre Capulet et Montaigu, se soustrait à l'autorité familiale et ne doit allégeance qu'à elle-même ou son amour. Hormis sa toilette de bal (dont elle usera également pour son mariage), elle mise essentiellement sur des robes épurées et légères, dont une nuisette en tulle translucide pour sa nuit de noces. Lors du bal, les costumes évoquent un carnaval bariolé, très contemporain, dans l'esprit des festivités brésiliennes. Les tenues sont multicolores, les danseurs sont tous affublés de masques d'animaux : Pâris (danseur classique dans cette version) arbore par exemple une tête de cheval. Pour le jeune Comte, les couleurs prédominantes sont le vert et le doré, rappelant sa fortune et son rang.
Versions japonaises : la première version signée Tōhō opte pour des costumes alliant la fin du XIXe siècle (redingote, robe imposante) et la scène rock (pantalon rouge, vêtements à motif floral, léopard ou crocodile). Roméo et Juliette portent essentiellement du blanc, couleur de deuil dans la culture nippone, comme annonciatrice des malheurs à venir. La seconde production Tōhō joue encore davantage sur les anachronismes. Les jeunes Capulet ont un style rock, avec de nombreux jeux sur les fermetures éclairs et de matière, beaucoup de cuir, le tout dans une dominance de rouge et de noir. Les jeunes Montaigu ont un look grunge/punk avec des rangers, vestes bariolées ou en jean, dreadlocks, le tout dans une dominance bleue/blanche. A noter que pour se fondre parmi les invités lors du bal, Benvolio, Mercutio et Roméo optent pour le style des Capulet et leur code couleur. Les tenues de Juliette évoquent le style de la fin des 60's et du début des 70's. Cela l'oriente davantage vers l'univers de Grease avec une veste Letterman, des Converse ou des escarpins à petits talons et des robes de coupe pin-up à jupon. Sa robe de bal l'associe au mouvement Lolita. Pâris a un look exagérément précieux, inspiré du dandysme, rappelant la nature superficielle et vaniteuse du personnage. Lady Capulet et Lady Montaigu ont une garde robe proche des années 40 : la jupe est droite, la veste croisée et bordée de fourrure. La Mort arbore un costume strict, sombre et sans fioriture, avec un fédora qui dissimule en grande partie son visage. Plus la Faucheuse se rapproche des protagonistes, plus sa tenue est dépouillée : le danseur qui l'incarne est uniquement vêtu d'un pantalon noir fluide sur les derniers tableaux.
Notes et références
↑À noter que Redha a interprété lui-même une fois le rôle de La Mort.
↑Bruno Masi, « Une comédie musicale sur deux cale », Libération, (lire en ligne)
↑Frédéric Garat, « L'Ali Babazar des comédies musicales », Radio France International, (lire en ligne)
↑Jean-François Brieu, Les comédies musicales de Starmania aux Dix Commandement, Editions Hors-Collection, , 128 p. (ISBN978-2258058330), p. 98, 101,105,106
↑François Brunet, Le mythe de Roméo et Juliette, Editions Privat, , 160 p. (ISBN978-2708908086), p. 109-111
↑Alexandre Raveleau, Musicals - Paris, Hollywood, Broadway : L'histoire de la comédie musicale, Chronique Editions, , 240 p. (ISBN978-2-36602-560-6), p. 218