La composition s’étend entre octobre et novembre 1869, mais la partition fut révisée une première fois entre juillet et septembre 1870 et à nouveau en août 1880.
Les premières représentations de la version de 1869 eurent lieu à Moscou, le 4 / , sous la direction de Nikolaï Rubinstein. La version de 1870 fut représentée pour la première fois à Saint-Pétersbourg, le 5/, sous la direction d'Eduard Nápravník et celle de 1880 à Tiflis (Tbilissi) le /1er mai 1886 sous la direction de Mikhail Ippolitov-Ivanov. C'est la première œuvre du compositeur jouée hors des frontières de la Russie en 1870[1]
La partition est dédiée à Mili Balakirev qui lui avait suggéré de composer un poème symphonique sur ce thème[1]. Son exécution dure environ 20 minutes (versions de 1870 et 1880) ou 17 minutes (version de 1869). Aujourd'hui, la version de 1880 est celle que l'on joue habituellement.
L’œuvre fut un franc succès dès sa création et le compositeur lui-même, habituellement très critique vis-à-vis de ses œuvres, n’hésita pas à dire que c’était une de ses plus belles partitions.
L'ouverture fantaisie de Roméo et Juliette possède deux grands thèmes musicaux : d'une part la discorde et la haine opposant les Capulet aux Montaigu (thème principal) et d'autre part l'amour (thème secondaire). Ces deux mélodies sont ponctuées par le thème de la mort. Le thème de l'amour est subdivisé en deux parties : la première représente Roméo qui symbolise la passion et le second Juliette qui symbolise la tendresse.
Remarque
En 1881, Tchaïkovski esquisse un opéra basé sur la pièce de Shakespeare en utilisant les thèmes de l'ouverture-fantaisie. Ce projet n'aboutira jamais.