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Le poème symphonique est une composition orchestrale, généralement en un seul mouvement, de forme libre, inspirée par une idée extra-musicale poétique ou descriptive, très en vogue au XIXe siècle.
C'est l'un des genres représentatifs de la musique à programme au XIXe siècle, au côté de la symphonie à programme et de l'ouverture à programme. La différence entre la symphonie à programme et le poème symphonique — appelé Sinfonische Dichtung ou encore Tondichtung (littéralement « poésie sonore ») dans la tradition germanique —, réside en ce que le poème symphonique, issu de l'ouverture de concert, s'organise en un mouvement alors que la symphonie à programme obéit au découpage traditionnel du genre symphonie. La Symphonie fantastique (1830) et Harold en Italie (1834) d'Hector Berlioz, la Sinfonia Domestica (1902) et Une Symphonie alpestre (1911-1915) de Richard Strauss sont, par exemple, des symphonies à programme et non des poèmes symphoniques.
Principaux représentants
En Allemagne, ce sont essentiellement Franz Liszt et son cercle de Weimar qui se font les ardents défenseurs de la musique à programme — héritiers en cela des conceptions berlioziennes. Franz Liszt forge le genre du poème symphonique lors de son séjour à Weimar.
Le poème symphonique paraît néanmoins tomber en une relative désuétude après la Première Guerre mondiale, à l'exception de quelques cas isolés. Dans l'ensemble, les compositeurs français lui préfèrent le ballet ; tandis qu'il revient à Darius Milhaud de revendiquer la fusion des deux genres avec son « poème plastique » L'Homme et son désir. Simultanément, l'esthétique de la Nouvelle Objectivité conquiert l'Allemagne. On peut dire que le poème symphonique décline en raison du désintérêt pour le grand orchestre post-wagnérien et d'une volonté générale de libérer la musique instrumentale de l'élément littéraire.
Bibliographie
Michel Chion, Le poème symphonique et la musique à programme, Paris, Fayard, collection « Les chemins de la musique », 1993, 349 p. (ISBN2-213-02995-4)
Damien Ehrhardt, Les relations franco-allemandes et la musique à programme : 1830-1914, Lyon, Symétrie, collection « Perpetuum mobile «, 2009, 163 p. (ISBN978-2-914373-43-2)