Pour les articles homonymes, voir Nicolas Régnier (peintre), Régnier et Duc de Massa.
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Nicolas François Sylvestre Régnier, comte de Gronau et de l'Empire (1811), duc de Massa et pair de France (1816-1848), né le 31 décembre 1783 à Nancy et décédé le 20 août 1851 au château de Moncontour, à Vouvray (Indre-et-Loire), est un haut fonctionnaire et un homme politique français.
Fils de Claude Ambroise Régnier, duc de Massa, ministre de la Justice sous le gouvernement impérial. Quoiqu'ayant fait son droit, il ne suivit pas comme son père la carrière du barreau, il préféra celle de l'administration.
Nommé parmi les premiers auditeurs au Conseil d'État en thermidor an XI (22 juillet 1801), il est détaché au ministère de la justice, à la section de législation (13 août 1803 - 1808, mais aussi à la commission du contentieux de 1807 à 1808. Passé en service extraordinaire en 1808, il est nommé sous-préfet de Château-Salins le 19 octobre 1808 (prise de poste le 29 novembre 1808), avant de devenir secrétaire général du Conseil du sceau des titres le 12 septembre 1810.
Il épouse à Paris, en décembre 1810 la fille aînée du maréchal-duc de Tarente.
En 1811, il est fait comte de Gronau et de l'Empire (ancienne seigneurie prussienne, médiatisée).
En avril 1812, il est nommé auditeur de première classe en service ordinaire près du ministre de la Justice et de la section de législation, poste qu'il occupe jusqu'en 1813 et qui lui permet assister aux séances du Conseil présidées par l'Empereur.
En 1813, il repasse en service extraordinaire et devient préfet de l'Oise (30 septembre 1813 - 20 octobre 1813). Survient alors, le 24 juin 1814, la mort de son père : il hérite de son titre de duc de Massa.
Après avoir fait contre les Alliés envahissant le territoire national diverses proclamations très énergiques, qui n'étaient que la copie des instructions ministérielles qu'il recevait, il adhère à la déchéance de Napoléon Ier. Il est confirmé dans son poste par Louis XVIII à la Première Restauration et prend alors résolument la cause des Bourbons.
Pendant les Cent-Jours, Napoléon l'invite à continuer ses fonctions, mais Régnier refuse, et, imitant son beau-père le Duc de Tarente, donne sa démission. La préfecture est donnée au baron Basset de Châteaubourg.
À la seconde Restauration, il est nommé préfet du Cher le 14 juillet 1815, mais se démet de ses fonctions lorsqu'il est appelé, le 10 juillet 1816, à siéger à la Chambre des pairs. Il est remplacé à la préfecture de Beauvais par M. Pons Louis François de Villeneuve.
Louis XVIII l'avait créé pair de France sous le titre de duc de Massa, que portait son père, et ses lettres d'institution de pairie héréditaire ont été registrées à la chambre haute et à la cour royale de Paris les 15 janvier et 2 mai 1818. Le duc de Massa a été créé officier de la Légion d'honneur le 19 août 1823.
Votant généralement avec les modérés, il prête serment à Louis-Philippe Ier après les Trois Glorieuses. Élevé à la dignité de commandeur de la Légion d'honneur (30 avril 1836), il siège à la Chambre des pairs jusqu'à la révolution de février 1848 et la proclamation de la Deuxième République.
En 1817-1819, il fut propriétaire du domaine des Coudrais à Etiolles (Essonne) qu'il revendit à Antoine Alexandre de Canouville.
Fils de Claude Ambroise Régnier (6 avril 1746 - Blâmont ✝ 24 juin 1814 - Paris, inhumé au Panthéon (caveau III)), duc de Massa, ministre de la Justice sous le gouvernement impérial, et de Charlotte Lejeune ( ✝ 25 janvier 1835 - Paris), il épouse en décembre 1810 (Paris) Anne-Charlotte, dite Nancy MacDonald, fille aînée du Maréchal MacDonald (29 février 1792 - Saint-Germain-en-Laye ✝ 28 mai 1870 - Château de Moncontour, Vouvray (Indre-et-Loire). Ensemble, ils eurent :
Parti : au I coupé du quartier des Comtes Conseillers d'État et de gueules semé d'étoiles d'argent ; au II ; écartelé : au 1, d'argent, au lion de gueules ; au 2, d'or, au dextrochère armé de gueules, mouvant du flanc sénestre, tenant une croix haute recroisetée au pied fiché ; au 3, d'or, à la galère de sable, pavillonnée et girouettée de gueules ; au 4, de sinople, au saumon nageant d'argent (de Macdonald) ; sur-le-tout d'hermine, à la fasce de sable, chargé de trois alérions d'or (de Régnier).[3],[4],[5]
D'hermine, à la fasce de sable, chargée de trois alerions d'or.[2],[4],[6]