Landivisiau

Landivisiau
Landivisiau
L'Ă©glise Saint-Thuriau.
Blason de Landivisiau
HĂ©raldique
Landivisiau
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement FinistĂšre
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landivisiau
(siĂšge)
Maire
Mandat
Laurence Claisse
2020-2026
Code postal 29400
Code commune 29105
DĂ©mographie
Gentilé Landivisiens
Population
municipale
9 192 hab. (2021 en Ă©volution de +1,24 % par rapport Ă  2015en Ă©volution de +1,24 % par rapport Ă  2015)
DensitĂ© 484 hab./km2
Population
agglomération
12 218 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 30â€Č 36″ nord, 4° 04â€Č 01″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 126 m
Superficie 18,98 km2
Type Petite ville
Unité urbaine Landivisiau
(ville-centre)
Aire d'attraction Landivisiau
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton de Landivisiau
(bureau centralisateur)
LĂ©gislatives CinquiĂšme circonscription
Localisation
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Landivisiau
Liens
Site web landivisiau.fr

Landivisiau [lɑ̃divizjo] est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, en France. SituĂ©e dans le nord du dĂ©partement, la ville est la capitale historique du cheval breton (foire aux chevaux annuelle).

GĂ©ographie

Situation

Landivisiau se trouve en bordure sud du plateau de LĂ©on, juste au nord de la vallĂ©e de l'Élorn, fleuve cĂŽtier venant des monts d'ArrĂ©e et qui se jette, aprĂšs avoir traversĂ© Landerneau, dans la rade de Brest ; son tracĂ© sert de limite communale avec Loc-Eguiner et forme un coude juste Ă  la limite sud de la commune (l'Élorn coule sud-nord en amont de Landivisiau, est-ouest en aval), oĂč ce cours d'eau reçoit un affluent de rive droite, le Quillivaron, qui sĂ©pare Landivisiau de Lampaul-Guimiliau et, plus Ă  l'est, de Guiclan ; Ă  l'ouest le ruisseau de Kerfeunteniou, un autre affluent de rive droite de l'Élorn qui se jette dans celui-ci en aval de Landivisiau, sert de limite communale avec Bodilis ; au nord la limite de la commune avec Plougourvest, son ancienne paroisse-mĂšre, est totalement artificielle, ne s'appuyant sur aucun fait naturel.

Les altitudes s'Ă©chelonnent entre 115 mĂštres (sur le plateau du LĂ©on, au nord du finage communal) et 35 mĂštres (au niveau du Moulin Neuf, lĂ  oĂč l'Élorn quitte le territoire communal).

Landivisiau possÚde un bois, le bois de Coatmeur, situé à l'est de la ville, sur une butte formée par la presqu'ßle de confluence entre le Quillivaron et un de ses affluents.

Landivisiau fait partie de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau et traditionnellement du Pays Chelgen. L'Aire urbaine de Landivisiau regroupe, outre Landivisiau, les communes de Lampaul-Guimiliau et Guimiliau.

Communes limitrophes

Transports

Landivisiau est en bordure de la voie express RN 12, Ă  40 kilomĂštres de Brest et 100 kilomĂštres de Saint-Brieuc ; la ville est desservie par deux Ă©changeurs, l'un Ă  l'ouest, l'autre Ă  l'est de la ville, qui ont facilitĂ© l'essor de la zone artisanale et industrielle du Vern, situĂ©e au nord de la voie express. AntĂ©rieurement, le tracĂ© de l'ancienne RN 12 passait en plein cƓur de la ville de Landivisiau.

Landivisiau est aussi desservie par une gare (excentrĂ©e au sud de la ville car le tracĂ© de la voie ferrĂ©e emprunte la vallĂ©e de l'Élorn) situĂ©e sur la Ligne de Paris-Montparnasse Ă  Brest, oĂč s'arrĂȘtaient par le passĂ© certains trains express, et qui a suscitĂ© la crĂ©ation de la zone industrielle du Fromeur. DĂ©sormais, cette gare n'est plus desservie que par des TER, les TGV Atlantique ne s'y arrĂȘtant pas. Landivisiau fut aussi entre 1912 et 1946 un carrefour ferroviaire, la ligne ferroviaire Ă  voie mĂ©trique exploitĂ©e initialement par les Chemins de fer armoricains allant de Plouescat Ă  Rosporden, et exploitĂ©e Ă  partir de 1921 par les Chemins de fer dĂ©partementaux du FinistĂšre y croisant celle des Chemins de fer de l'Ouest, c'est-Ă -dire la ligne ferroviaire actuelle.

L'aéroport de Brest-Bretagne est l'aéroport commercial le plus proche de Landivisiau, la Base d'aéronautique navale de Landivisiau étant exclusivement militaire.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat ocĂ©anique franc, selon une Ă©tude du CNRS s'appuyant sur une sĂ©rie de donnĂ©es couvrant la pĂ©riode 1971-2000[1]. En 2020, MĂ©tĂ©o-France publie une typologie des climats de la France mĂ©tropolitaine dans laquelle la commune est exposĂ©e Ă  un climat ocĂ©anique et est dans la rĂ©gion climatique FinistĂšre nord, caractĂ©risĂ©e par une pluviomĂ©trie Ă©levĂ©e, des tempĂ©ratures douces en hiver (°C), fraĂźches en Ă©tĂ© et des vents forts[2]. ParallĂšlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la rĂ©gion Bretagne, s'appuyant sur des donnĂ©es de MĂ©tĂ©o-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'ArrĂ©e Â», avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].

Pour la pĂ©riode 1971-2000, la tempĂ©rature annuelle moyenne est de 11,3 Â°C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,2 Â°C. Le cumul annuel moyen de prĂ©cipitations est de 1 004 mm, avec 16,3 jours de prĂ©cipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la pĂ©riode 1991-2020, la tempĂ©rature moyenne annuelle observĂ©e sur la station mĂ©tĂ©orologique la plus proche, situĂ©e sur la commune de Saint-Servais Ă  6 km Ă  vol d'oiseau[4], est de 11,6 Â°C et le cumul annuel moyen de prĂ©cipitations est de 1 160,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramĂštres climatiques de la commune estimĂ©s pour 2050 selon diffĂ©rents scĂ©narios d’émission de gaz Ă  effet de serre sont consultables sur un site dĂ©diĂ© publiĂ© par MĂ©tĂ©o-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

Typologie

Au , Landivisiau est catĂ©gorisĂ©e petite ville, selon la nouvelle grille communale de densitĂ© Ă  7 niveaux dĂ©finie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Landivisiau, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale dont elle est ville-centre[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Landivisiau, dont elle est la commune-centre[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), en diminution par rapport Ă  1990 (62,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (28,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (23,4 %), zones urbanisĂ©es (22,5 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (14,4 %), forĂȘts (7 %), prairies (3,9 %)[13]. L'Ă©volution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Landeviziau en 1232, Landiviziau en 1309[14].

Landivisiau vient du breton lann qui signifie « ermitage Â» et de saint Thivisiau qui est Ă  l'origine du patronyme de Gwisiau (Vizio).

En breton, Landivisiau est orthographié Landivizio.

Histoire

Origines

Son origine provient de cet Ă©tablissement monastique datant du Haut Moyen Âge et jusqu'Ă  la RĂ©volution française, Landivisiau resta une simple trĂšve dĂ©pendante de la paroisse de Plougourvest.

Dates clés

Gare de Landivisiau, en 1905.
  • 1292 : apparition du nom Landeviziau.
  • 1309 : changement de nom pour Landivisiau.
  • 1497 : construction de la chapelle Saint-GuĂ©nal.
  • 1590 : dĂ©but de la construction du clocher de l'Ă©glise.
  • Entre 1610 et 1620 : construction de la chapelle Sainte-Anne.
  • 1856 : transfert de la chapelle Sainte-Anne dans le cimetiĂšre.
  • 1875 : construction de la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes.
  • 1958 : destruction des anciennes halles.
  • 1960 : construction des nouvelles halles.
  • 1963-1965 : construction de la base aĂ©ronavale de Landivisiau.
  • 1982 : inauguration de la nouvelle mairie.
  • 2007-2008 : construction de la nouvelle caserne des pompiers.
  • 2007 : inauguration de la nouvelle piscine.

Préhistoire et Antiquité

Deux chambres sépulcrales contenant des traces de crémation ainsi que quelques objets archéologiques furent découverts en 1888 sous un dolmen situé dans un tumulus situé à Ker-huella par Paul du Chùtellier[15].

La voie romaine allant de Morlaix à Brest suivait de trÚs prÚs le tracé emprunté par la suite par l'ancienne route nationale 12, passant donc par Saint-Thégonnec, Landivisiau, La Roche-Maurice et Landerneau[16].

Moyen Âge

La chĂątellenie de Daoudour (mot breton signifiant en français "Deux-Eaux") s'Ă©tendait entre le haut cours de l'Élorn et la riviĂšre de Morlaix[17].

La seigneurie de CoĂ«tmeur appartenait au XIIIe siĂšcle Ă  Yvon de CoĂ«tmeur, seigneur du dit lieu et de Daoudour (ces deux lieux Ă©tant alors dans la paroisse de Plougourvest) et aussi seigneur de Kermilin en TrĂ©flaouĂ©nan et de Lescoat en Plouguin[18]. Au XIVe siĂšcle, elle appartint Ă  la maison de Tournemine. Le Chevalier de FrĂ©minville Ă©crit en 1844 qu' « on voyait naguĂšre, dans l'Ă©glise de Landivisiau, le tombeau d'un chevalier armĂ©, François de Tournemine[Note 2], seigneur de CoĂ«tmeur, Kermilin et LescoĂ«t. On l'a entiĂšrement dĂ©truit Â»[19]. Le chĂąteau du Daoudour est vendu Ă  François de Tournemine en 1550 par la vicomtesse de Rohan.

La juridiction de Daoudour et CoĂ«tmeur, une des quatre juridictions du LĂ©on, s'exerçait Ă  Landivisiau, mais la localitĂ© resta une simple trĂšve de Plougourvest jusqu'en 1792[20]. Mais Landivisiau, mieux situĂ©e sur l'axe Brest-Morlaix et dans la vallĂ©e de l'Élorn, qui fournissait de l'Ă©nergie aux moulins, a tĂŽt dĂ©passĂ© sa paroisse-mĂšre, dĂšs la fin du Moyen Âge. Devenue capitale Ă©conomique et administrative (un subdĂ©lĂ©guĂ© y Ă©tait installĂ©) du pays chulod, Landivisiau avait deux fois plus d'habitants que Plougourvest dĂšs 1700, quatre fois plus vers 1900, six fois plus vers 1960 et huit fois plus au dĂ©but du XXIe siĂšcle[21].

La foire Saint-Mathieu de Landivisiau a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e initialement en 1429 en pleine campagne Ă  Coatsabiec, alors en Plougourvest (dĂ©sormais en Bodilis). Ne trouvant pas Ă  se loger dans les environs, les marchands passaient la nuit sur place, brĂ»lant du bois pour se rĂ©chauffer. À la suite d'un incident survenu en 1768 (la foule tua un exempt [un policier] et blessa deux gendarmes qui voulaient arrĂȘter un mendiant), la foire fut transfĂ©rĂ©e Ă  Landivisiau[22].

Époque moderne

L'essor de l'activité toiliÚre

SituĂ©e au cƓur du pays de l'industrie de la toile, Landivisiau s'enrichit considĂ©rablement aux XVIe et XVIIe siĂšcles, ce qui provoque aussi la croissance de l'agglomĂ©ration : comme certains dimanches, la moitiĂ© des fidĂšles ne pouvaient entrer dans l'Ă©glise pour la grand-messe, celle-ci est reconstruite entre 1554 et 1590 (une inscription sur le portail indique la date de 1566 et le clocher date de 1590 ; il porte l'inscription en lettres capitales romaines : "LE : 14 : OCTOBRE FUT COMENCE CETE (TOUR) 1590"). Vers 1660, il y avait, sans compter les diacres et les sous-diacres, 14 prĂȘtres dans la paroisse de Landivisiau[23]

Une Ă©cole des filles est attestĂ©e Ă  Landivisiau Ă  la fin du XVIe siĂšcle[24].

La seigneurie de Coëtmeur et la chùtellenie du Daoudour

La seigneurie de CoĂ«tmeur, qui comprenait les terres de CoĂ«tmeur, de Daoudour (l'ancien chĂąteau du Daoudour se trouvait dans l'actuelle ville de Landivisiau, la "rue du Vieux-ChĂąteau" en perpĂ©tuant le souvenir) situĂ© en Landivisiau et Guicourvest et celle de Kermilin (en TrĂ©flaouĂ©nan) appartint Ă  la maison de Tournemine depuis Geofroy Tournemine[25] et ses hĂ©ritiers, successivement son fils Jean Tournemine et son petit-fils Alain Tournemine[26] ; le fils de ce dernier François de Tournemine[27] et son Ă©pouse, RenĂ©e de Saint-Amadour[28], fondent une chapellenie dans l'Ă©glise de Landivisiau, dans laquelle ils furent par la suite enterrĂ©s ; leur fils, Jacques de Tournemine[29], est tuĂ© en duel le Ă  Rennes.Pendant les Guerres de la Ligue, le duc de MercƓur confisqua la terre de CoĂ«tmeur et fit dĂ©truire le chĂąteau[20].

La seigneurie passe alors par mariages successifs d'hĂ©ritiĂšres dans la famille de l'Isle-Marivaux[30], puis dans celle du Vieux-Pont-Neubourg[31], sans postĂ©ritĂ©. La maison de Rieux la possĂ©da jusqu'en 1702 (RenĂ© de Rieux en est propriĂ©taire en 1596), date oĂč elle fut acquise par NoĂ«l Danycan[32] ; ses successeurs en restĂšrent propriĂ©taires pendant deux gĂ©nĂ©rations[33]. Louis II de Rohan-Chabot l'acquit et donna cette seigneurie Ă  sa fille Charlotte de Rohan-Chabot[34] qui avait Ă©pousĂ© en 1739 dom Fernando Nuguez de Los Rios[35], grand d'Espagne, ambassadeur Ă  Paris ; ces seigneurs espagnols possĂ©daient encore ces terres en 1800, date Ă  laquelle le Premier Consul mit ces terres sous sĂ©questre pour punir leur propriĂ©taire, Carlos JosĂ© Gutierrez de Los Rios[36], petit-fils de Charlotte de Rohan-Chabot, de son attachement Ă  Charles IV d'Espagne[37].

Au XVIIe siĂšcle, la chĂątellenie de Daoudour (qui avait appartenu avant sa scission Ă  François III de KergroadĂšs[38], Ă©poux de Gilette de QuĂ©len[39]) est subdivisĂ©e en deux juridictions : celle de "Daoudour-Landivisiau", dite aussi "Daoudour-CoĂ«tmeur", qui avait son siĂšge Ă  Landivisiau (elle appartenait en 1683 Ă  Alexandre de Rieux (1620-1695), marquis de SourdĂ©ac, Ouessant, etc., petit-fils de RenĂ© de Rieux (1548-1628)) et comprenait Plouvorn et ses trĂšves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trĂšve de Landivisiau, Guiclan, Saint-ThĂ©gonnec, Guimiliau, Lampaul-BodĂ©nĂšs, Pleyber-Christ, Commana et sa trĂšve de Saint-Sauveur, PlounĂ©our-MĂ©nez et pour partie PlouĂ©nan ; et celle de "Daoudour-PenzĂ©", qui avait son siĂšge Ă  PenzĂ© et comprenait TaulĂ© et ses trĂšves de Callot, Carantec, Henvic et PenzĂ©, LocquĂ©nolĂ©, Saint-Martin-des-Champs et sa trĂšve de Sainte-SĂšve[17]. Un aveu de 1683 Ă©voque « le vieux chĂąteau de Daoudour (...), ledit chĂąteau Ă  prĂ©sent ruinĂ©, situĂ© prĂšs de la ville de Landivisiau, paroisse de Guicourvest ; sur les fossĂ©s, douves et issues duquel chĂąteau a Ă©tĂ© bĂąti des logements et jardinages appartenant au seigneur avouant, tant en fief que domaine, Ă  prĂ©sent nommĂ© le terroir du Vieux ChĂątel Â». Le mĂȘme aveu mentionne aussi dans cette mĂȘme trĂšve de Landivisiau, mais Ă  quelque distance de la ville, « le chĂąteau et manoir de Couatmeur [CoĂ«tmeur], avec ses douves, issues, appartenances et dĂ©pendances tout autour, Ă©tant ledit chĂąteau Ă  prĂ©sent ruinĂ©, plus le moulin de CoĂ«tmeur, le bois de CoĂ«tmeur, etc. Â»[40].

Les autres chĂąteaux et manoirs

Le chĂąteau du Mur, disparu, fut possĂ©dĂ© aussi par François de Tournemine, puis son fils Jacques et ensuite par successivement par les familles de Rieux et de Rohan-Chabot. Deux autres manoirs au moins, disparus eux aussi, existaient : le manoir de Penanru et celui de Kervoadec[20].

Landivisiau dans la seconde moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle

Guy Abgrall (1731-1778) est « maire Â» de Landivisiau en 1764. Son inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs du 07/01/1778 donne 5 847 livres (550 livres agricoles et 4 521 livres textiles). Voir article paru dans la revue française d'apiculture en [41].

En 1770, Guiclan est la paroisse la plus riche du Haut-LĂ©on central : les habitants paient en tout 2590 livres de capitation (pour 3 100 habitants), devançant Plouvorn : 2 524 livres (pour 3 600 habitants), Landivisiau : 1 564 livres (pour 2 400 habitants) et Bodilis : 1 208 livres (pour 2 000 habitants)[21].

Jean-Baptiste OgĂ©e dĂ©crit ainsi Landivisiau en 1778 :

« Landivisiau, petite ville sans clĂŽture, sur la route de Morlaix Ă  Brest, Ă  4 lieues deux-tiers au sud-sud-ouest de Saint-Pol-de-LĂ©on, son Ă©vĂȘchĂ©, Ă  40 lieues Âœ de Rennes et Ă  3 lieues Âœ de Lesneven, sa subdĂ©lĂ©gation. Cette ville, oĂč l'on compte 2 400 communiants[42] relĂšve du roi et ressortit au siĂšge royal de Lesneven. Il s'y tient un marchĂ© par semaine et sept foires par chaque annĂ©e. Landivisiau est trĂšve de Guicourvestz. (...). Les maisons nobles sont : Barach, CoĂ«tmeur, Trouzilit, Parcou et Roziliez (...). Daoudour, comtĂ© de CoĂ«tmeur, haute-justice, appartient Ă  M. le duc de Rohan-Chabot. Ce territoire, coupĂ© de ruisseaux qui coulent dans les vallons, renferme des terres d'assez bonne qualitĂ©, et des landes dont le sol est absolument stĂ©rile. La forĂȘt de CoĂ«tmeur, qui peut avoir trois lieues de circuit, est en partie dans cette paroisse[43] Â»

Plusieurs landivisiens ont participĂ© Ă  la Guerre d'indĂ©pendance amĂ©ricaine dans l'escadre du comte d'Estaing ; parmi eux Jean-Marie Prigent, mort Ă  bord le , Jean Le Gac, HervĂ© Le Viader et Guillaume Le Jeune, qui furent blessĂ©s lors de combats[44]

La Révolution française

Un livre d'Isabelle Bras décrit Landivisiau pendant la Révolution française[45]. L'année 1789-1790 y fut particuliÚrement agitée[46].

Guy Le Guen de Kerangal, nĂ© le Ă  Landivisiau, ville oĂč il Ă©tait marchand de toiles, fut Ă©lu dĂ©putĂ© par la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Lesneven aux États gĂ©nĂ©raux de 1789 et fut le premier, lors de la nuit du 4 aoĂ»t 1789, Ă  demander l'abolition immĂ©diate des titres fĂ©odaux. « Montant Ă  la tribune dans son costume breton, [il] prit corps Ă  corps les privilĂšges, avec sa rude Ă©loquence, et dĂ©chaĂźna l'enthousiasme des renonciations fĂ©odales Â»[47].

Yves Le Gall[48] fut Ă©lu recteur constitutionnel de Landivisiau et parvint Ă  s'y maintenir jusqu'au Concordat de 1801[23]. Jean Olivier Pellen[49] fut vicaire Ă  Landivisiau entre 1787 et 1804[20].

Pendant la Terreur, les rues furent rebaptisĂ©es : par exemple la "Rue de l'Église" devint la "Rue de la Raison" et la "Rue de la TrinitĂ©" devint la "Rue des Sans-culottes". Le , Landivisiau est renommĂ© "Mont-sur-Élorn", mais cette dĂ©cision ne fut jamais rĂ©ellement appliquĂ©e. Le 3 prairial an II (), le marchand de toiles landivisien Guillaume Le Roux[50] fut guillotinĂ© Ă  Brest[23].

La statue de l'enfeu de François de Tournemine fut retirĂ©e de l'Ă©glise de Landivisiau pendant la Terreur. FĂ©lix Benoist Ă©crit en 1867 qu'elle gĂźt « aujourd'hui dans une prairie Ă  l'entrĂ©e de la route de Brest ; le noble chevalier est reprĂ©sentĂ© armĂ© de toutes piĂšces, Ă  l'exception de sa tĂȘte, soutenue sur un coussin par deux anges. Son Ă©pĂ©e est suspendue du cĂŽtĂ© gauche, tandis qu'une longue banderolle [banderole], dĂ©ployĂ©e Ă  droite, porte en lettres gothiques les mots : Autre n'auray, devise de la maison de Tournemine Â»[37].

En 1799, il n'y a plus que 46 marchands de toiles Ă  Saint-ThĂ©gonnec (mais c'est encore la commune oĂč ils sont les plus nombreux), 26 Ă  Guiclan, 23 Ă  Plouvorn, 16 Ă  Bodilis, 10 Ă  Landivisiau, 4 Ă  Saint-Servais, etc.[51]

Le XIXe siĂšcle

Landivisiau en 1867 (lithographie d'aprĂšs un dessin de FĂ©lix Benoist)

Les tanneries dans le pays de Landivisiau et Lampaul-Guimiliau Ă©taient nombreuses depuis au moins le XVIe siĂšcle. En 1795, le district de Landerneau compte 160 tanneries employant de 3 Ă  15 ouvriers (surtout concentrĂ©es dans la rĂ©gion de Landivisiau). Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, Lampaul-Guimiliau en compte une cinquantaine et Landivisiau une trentaine, en comptant les paysans tanneurs. Elles ne sont plus que 18 en 1921 (11 Ă  Landivisiau et 7 Ă  Lampaul-Guimiliau) employant encore 240 ouvriers environ et 8 en 1946 employant une soixantaine de salariĂ©s. La derniĂšre a fermĂ© en 1986[52]. Ateliers d'Ă©quarrissage, tanneries et usines de colle rĂ©pandaient alors dans la ville des odeurs Ă©pouvantables. Des tanneurs Ă©taient aussi victimes de la maladie du charbon propagĂ©e par les peaux contaminĂ©es de moutons ou de chĂšvres[53].

Les halles de Landivisiau vers 1920 (carte postale)
Homme de Landivisiau (dessin anonyme, 1849).

« BlĂ©, toiles, cuirs, suifs, miels, tout abonde sur le marchĂ© de Landivisiau, que frĂ©quentent les nĂ©gociants de Saint-Pol, de Brest, de Landerneau, de Morlaix Â» Ă©crit Jean-François Brousmiche en 1835.

Paul François Le Bris du Rest, ancien prĂȘtre constitutionnel nommĂ© recteur de Landivisiau en 1804, fut mal accueilli par ses paroissiens : « Je n'ai pas de presbytĂšre et je ne trouve pas de maison Ă  louer Â» Ă©crit-il ; il dut se retirer dans sa commune natale de Plougastel oĂč il mourut en 1830[23].

Landivisiau a « de jolies maisons et de fort belles halles Â» Ă©crit FortunĂ© du Boisgobey en 1839. Ces halles, construites en 1820, ont Ă©tĂ© dĂ©molies en 1960 et remplacĂ©es par un marchĂ© couvert, un bĂątiment banal. « BlĂ©, toiles, cuirs, suifs, miels, tout abonde sur le marchĂ© de Landivisiau, que frĂ©quentent les nĂ©gociants de Saint-Pol, de Brest, de Landerneau, de Morlaix Â» Ă©crit Jean-François Brousmiche en 1835.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'OgĂ©e, dĂ©crivent ainsi Landivisiau en 1843 :

« Landivisiau (ville sous l'invocation de saint Thivisiau) (...), formĂ©e de l'ancienne trĂšve de Guicourvest (...) ; cure de 2Ăšme classe ; chef-lieu de perception ; bureau d'enregistrement, bureau de poste et relais ; brigade de gendarmerie Ă  cheval. (...) Principaux villages : le Drennec, Kerver, Guernevez, QuĂ©levarc'h, La Poterie, Kervoasclet, le Quinquis, Kervalon, Coatquelven. Maison principale : manoir de Coatmeur. Superficie totale : 1642 hectares dont (...) terres labourables 927 ha, prĂ©s et pĂątures 119 ha, bois 221 ha, canaux et Ă©tangs 3 ha, landes et incultes 265 ha, superficie des propriĂ©tĂ©s bĂąties 22 ha (...). Moulins : 4 (de Pont-Croix, aux PrĂȘtres, de Casuguel, Ă  eau). (...). Les halles sont une construction rĂ©cente et belle. Cette ville, situĂ©e sur la route de Brest Ă  Paris, faisait jadis un commerce assez Ă©tendu en beurre, suif, miel, chevaux et surtout en toiles ; aujourd'hui elle n'a plus guĂšre d'importance que par son marchĂ© qui est le centre des achats et ventes des communes environnantes. Le pavĂ© de la route de Paris Ă  Brest dans la traversĂ©e de la ville de Landivisiau est Ă  77 mĂštres 66 centimĂštres au-dessus du niveau de la mer ; le pont de l'abreuvoir est Ă  59 mĂštres 9 centimĂštres. La partie agricole de cette commune est loin d'ĂȘtre en Ă©tat prospĂšre ; cependant on commence Ă  y cultiver les plantes sarclĂ©es et surtout les pommes de terre. La tannerie, jadis florissante dans ce pays, est beaucoup rĂ©duite maintenant ; cependant il y a encore seize tanneries, tant grandes que petites. On compte en outre Ă  Landivisiau deux fabriques de toiles peu considĂ©rables, et une fabrique de poteries communes. Il y a foire, dite de Saint-Mathieu, les 15, 21 et 22 septembre ; et le second mercredi de chaque mois. MarchĂ© le mercredi. GĂ©ologie : une partie du sol est granitique ; le micaschiste se montre au nord du bourg ; Ă  l'est, le terrain schisto-argileux domine ; enfin sur quelques points le granite amphibolique est exploitĂ© comme pierre Ă  bĂątir. On parle beaucoup plus le français que le breton[33]. Â»

Le , jour de marchĂ©, une exĂ©cution publique, celle d'un nommĂ© Renaout, condamnĂ© pour assassinat, eut lieu Ă  Landivisiau : « DĂšs le matin, une affluence considĂ©rable de gens de la campagne s'Ă©tait portĂ©e sur la place de ce bourg. Un dĂ©tachement de cinquante hommes s'Ă©tait rendu dĂšs la veille de Morlaix au lieu d'exĂ©cution Â»[54].

François Hippolyte Lalaisse : La conclusion d'un marchĂ© dans le FinistĂšre (Landivisiau et Saint-ThĂ©gonnec) (dessin publiĂ© en 1867).

Le pourcentage de conscrits illettrĂ©s Ă  Landivisiau entre 1858 et 1867 est de 45 %[24].

Une mission qui dura 15 jours, avec 24 prĂȘtres, fut organisĂ©e Ă  Landivisiau en 1865[55].

La ville connaĂźt un essor rapide passant de 1 547 habitants en 1821 Ă  4 002 habitants en 1886. Lors de la construction de la nouvelle Ă©glise paroissiale en 1864-1865, on dĂ©truisit tout un quartier ancien et l'enclos paroissial pour pouvoir faire une grande place de marchĂ©, situĂ©e juste devant elle. L'ossuaire datant de 1581-1585, avec ses cariatides, fut transportĂ© dans le nouveau cimetiĂšre. De l'ancienne Ă©glise, qui datait du XVIe siĂšcle, ne subsiste que le clocher, le porche et dix panneaux sculptĂ©s qui ornaient un tombeau et qui ont Ă©tĂ© rĂ©installĂ©s autour d'un lavoir, connu aussi sous le nom de fontaine Saint-Thivisiau[21]. L'annĂ©e 1865 est aussi marquĂ©e par l'ouverture de la ligne ferroviaire entre Guingamp et Brest (les travaux ont commencĂ© en 1860[56]), dernier tronçon de la ligne de Paris-Montparnasse Ă  Brest et donc par l'ouverture de la gare de Landivisiau[57], ce qui mit fin au service des diligences qui existait auparavant entre Paris et Brest en desservant au passage Landivisiau[58].

La premiĂšre compagnie (Landivisiau) du 4e bataillon de mobiles du FinistĂšre, dirigĂ©e par Charles Boscals de RĂ©als[59], participa le au combat de l'HaĂż lors du SiĂšge de Paris pendant la Guerre de 1870 ; plusieurs de ses membres furent tuĂ©s ou blessĂ©s Ă  mort lors de ce combat[60].

Par un dĂ©cret du , la ville de Landivisiau est autorisĂ©e Ă  contracter un emprunt d 100 000 francs pour la reconstruction de son Ă©glise et « l'acquisition des immeubles nĂ©cessaires Ă  l'agrandissement de la place oĂč se tiennent les marchĂ©s et foires Â»[61].

Un scandale Ă©clata en 1882 Ă  Landivisiau lorsque deux FrĂšres congrĂ©ganistes furent poursuivis pour pĂ©dophilie ; le directeur de l'Ă©cole fut rĂ©voquĂ© pour avoir fermĂ© les yeux sur de tels agissements[62] et l'un des religieux mis en cause fut condamnĂ© Ă  huit ans de rĂ©clusion par la Cour d'assises du FinistĂšre[63]. La laĂŻcisation de l'Ă©cole dĂ©cidĂ©e en 1883 entraĂźna la crĂ©ation d'une Ă©cole chrĂ©tienne "libre"[64].

Le , le clergĂ© de Landivisiau organisait chaque annĂ©e une procession pour protester contre la cĂ©lĂ©bration de la FĂȘte nationale[65].

Le XXe siĂšcle

Les foires de Landivisiau et le commerce des chevaux

Le marché couvert.

Au dĂ©but du XXe siĂšcle, et cela resta vrai pendant presque tout le siĂšcle, Landivisiau fut le siĂšge d'un marchĂ© trĂšs florissant (c'Ă©tait dĂ©jĂ  vrai prĂ©cĂ©demment, le champ de foire ayant Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© en 1870, Landivisiau faisant dĂ©jĂ  au XIXe siĂšcle figure de capitale du cheval breton[66]) et de foires aux chevaux trĂšs frĂ©quentĂ©es. « Les foires de Landivisiau sont incontestablement les plus importantes foires mensuelles de tout l'Ouest de la France Â» Ă©crit F.-M. BlĂ©as en 1913[67]. Ces foires se dĂ©roulaient le deuxiĂšme mercredi de chaque mois (mais la plus importante Ă©tait la foire Saint-Mathieu en septembre dont l'origine remonte Ă  1426[68]) et le commerce des chevaux faisait vivre environ 150 marchands et courtiers landivisiens. « Autour du champ de foire, il y avait plus de 15 bistrots. Les cars venus des communes voisines Ă©taient tellement pleins que les gens grimpaient sur le toit ou sur les marchepieds ! Â» dit Jean Billon[69] ; HervĂ© Conan[70] dĂ©clare : « Toutes les belles maisons de la commune appartenaient Ă  des marchands de chevaux Â»[71]

« Ce qui fait l'importance de Landivisiau, (...) c'est le cheval. Landivisiau, c'est le centre de commerce des chevaux le plus important de toute la France : c'est une agglomĂ©ration de marchands, de courtiers, de maquignons (...), c'est une organisation d'achat et de vente du cheval. C'est une organisation d'achat avec ses courtiers qui passent leur temps Ă  "villager", non seulement dans les environs, mais aussi dans (...) toute la Bretagne, en Normandie et surtout dans cette Mayenne fĂ©conde et sage (...). RentrĂ©s chez eux avec leur marchandise de partout, ils s'empressent de la troquer, de la financer, si bien que le mĂȘme cheval passe dans trois ou quatre mains avant de quitter dĂ©finitivement le pays. L'organisation de la vente au marchand Ă©tranger est Ă  la hauteur de celle des achats. Rien ne faut dĂ©faut, ni les Ă©curies, ni les accessoires, ni surtout les h^tels oĂč l'on trouve, avec un excellent accueil, le bien manger et le bien boire. En dehors des foires, c'est un marchĂ© permanent dont le rendement est considĂ©rable. (...) Les jours de foire, tels que le 8 fĂ©vrier, l'animation est extraordinaire. Il sort du cheval de partout, (...) il en vient de toutes les paroisses[72]. Â»

La gare de Landivisiau expĂ©dia prĂšs de 32 000 chevaux en 1928, 14 000 chevaux en 1937 et de 18 000 en 1939, sans compter ceux qui Ă©taient expĂ©diĂ©s par voie routiĂšre (des chevaux Ă©taient expĂ©diĂ©s jusqu'en Argentine, au BrĂ©sil et au Japon)[14]. La statue en bronze d'un cheval sur une place situĂ©e prĂšs de l'hĂŽtel-de-ville rappelle cette activitĂ©[73].

Diverses manifestations liées à l'élevage des chevaux étaient périodiquement organisées à Landivisiau, par exemple des raids hippiques[74], des concours de chevaux bretons[75] (organisés par la Société hippique de Landivisiau), ou encore en le concours central des chevaux d'artillerie[76]. Les courses hippiques de Landivisiau attirent alors chaque année environ dix mille spectateurs.

La Belle Époque

En 1904, un décret du gouvernement Combes, pris en vertu de la loi sur les congrégations, entraßne la fermeture de l'école congréganiste tenue par les FrÚres des écoles chrétiennes à Landivisiau[77]. Le , l'inventaire des biens d'église eut lieu à Landivisiau dans un calme relatif, mais en présence d'une foule énorme venue protester[78].

Une importante grÚve des ouvriers tanneurs (ils étaient encore environ 150 à cette date employés dans une vingtaine de tanneries) de Landivisiau se produisit en [79]. Ils obtinrent la journée de 10 heures (jusque-là ils travaillaient 12 heures par jour) et une augmentation de leur salaire quotidien de 25 centimes[80].

Chaque annĂ©e les FĂȘtes de la Saint-Mathieu, en septembre, attiraient la population de la rĂ©gion[81].

La PremiĂšre Guerre mondiale

Le monument aux morts de Landivisiau

En , 350 réfugiés belges arrivés à Morlaix furent dirigés sur Landivisiau et répartis dans la ville et les cantons voisins[82].

Le monument aux morts de Landivisiau porte les noms de 170 soldats morts pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale ; parmi eux 11 au moins sont morts en Belgique, un au moins (Yves Toubot) en Turquie lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr, deux au moins (HervĂ© Riou en MacĂ©doine et Paul Le Roux Ă  Salonique en GrĂšce) dans le cadre de l'expĂ©dition de Salonique, 1 au moins (Yves Guillerm) au Maroc, 1 (Jean Pierre Le Gall) est un marin disparu en mer, 1 (Jean Barbault) est mort en captivitĂ© en Allemagne ; la plupart des autres sont morts sur le sol français (5 d'entre eux : François Cottaing, Paul Grall, JĂ©rĂŽme Kerleroux, JĂ©rĂŽme Le Gall, Joseph Offret ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s de la MĂ©daille militaire et de la Croix de guerre et François Quentric de la MĂ©daille militaire)[83].

Joseph MazĂ©, prĂȘtre instituteur Ă  Landivisiau, caporal infirmier au 19e rĂ©giment d'infanterie, fut citĂ© deux fois Ă  l'Ordre de l'ArmĂ©e (lors des combats de Tahure en septembre- et lors d'un autre combat le en raison de son hĂ©roĂŻsme Ă  secourir les blessĂ©s malgrĂ© ses propres blessures[84].

L'Entre-deux-guerres

En 1923, un rapport du conseil dĂ©partemental d'hygiĂšne Ă©voque la crĂ©ation prochaine d'un rĂ©seau d'eau potable dans la ville de Landivisiau, « ce qui attĂ©nuera les consĂ©quences des installations dĂ©fectueuses de toutes les fosses d'aisances de la localité»[85].

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Landiviau porte les noms de 29 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, JĂ©rĂŽme Le Gall a Ă©tĂ© tuĂ© Ă  l'ennemi Ă  Hermeton-sur-Meuse (Belgique) le et a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© de la MĂ©daille militaire et de la Croix de guerre et Yves MĂ©vel le mĂȘme jour Ă  Flavion (en Belgique Ă©galement) ; trois (François Ollivier, HervĂ© Paul, Jean Potard) sont des marins disparus en mer et un (Yves Picart) est un marin tuĂ© Ă  Arzew (AlgĂ©rie)[83].

Le , des avions alliĂ©s bombardent et mitraillent la gare de Landivisiau ; plusieurs immeubles du voisinage sont endommagĂ©s. Le viaduc ferroviaire de Guimiliau est aussi attaquĂ© le mĂȘme jour. Le lendemain , la gare de Landivisiau est Ă  nouveau mitraillĂ©e et la locomotive d'un train de marchandises mise hors d'usage[86].

Le , le Combat Command A, de la 6e division blindĂ©e amĂ©ricaine, venant du Huelgoat, et passĂ©e par PlounĂ©our-MĂ©nez, Loc-Éguiner-Saint-ThĂ©gonnec et Saint-ThĂ©gonnec, bivouaqua dans la rĂ©gion de Landivisiau, qu'elle libĂ©ra, avant de poursuive son avancĂ©e en direction de Brest[87].

Athanase Tigréat, ancien résistant, emprisonné en Pologne dans le camp de Kobierzyn pendant plusieurs années pendant la Seconde Guerre mondiale, a été fait chevalier de la Légion d'honneur en 2016[88].

L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale

Un soldat originaire de Landivisiau (Richard Guyomard) est mort pendant la guerre d'Indochine, quatre (Yves Bizien, Joseph Le Deunff, Yves Quémener, Jean Tanguy) pendant la guerre d'Algérie et un (Gilles Ollivier) à Beyrouth au Liban en 1983[83].

La base d'aĂ©ronautique navale de Landivisiau a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en 1966. Une plaque commĂ©morative, situĂ©e dans cette base, porte les noms de 8 soldats membres de l'escadrille 57 S morts en service commandĂ© dont trois au Maroc (Jean Biaux, Robert Heinemann, Claude Picart), deux en AlgĂ©rie (Louis Pellerau, Jean Roose) et un en mer (Germain Petot), tous les cinq pendant la guerre d'AlgĂ©rie ; deux Ă  Toul (Serge Bremond, Michel Le Bail), hors conflit, en 1980[89].

Les deux clubs sportifs rivaux, l'"Association sportive landivisienne" et les "Gars de Saint-Thivisiau" renommé "Stade landivisien"[90], le premier laïque et le second catholique, fusionnent en 1991 pour former le "Landi Football Club" (Landi FC)[91].

Le XXIe siĂšcle

En 2012, l'hippodrome de Landivisiau, situĂ© en fait sur la commune de Plougourvest, a Ă©tĂ© transformĂ© en "ÉquipĂŽle du pays de Landivisiau".

Population et société

DĂ©mographie

Évolution dĂ©mographique

L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[92]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[93].

En 2021, la commune comptait 9 192 habitants[Note 3], en Ă©volution de +1,24 % par rapport Ă  2015 (FinistĂšre : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 3602 1242 6902 5472 8533 0313 2173 4823 420
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 3043 3173 2113 2033 3593 7064 0024 0794 240
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 3544 3854 7134 6474 5444 5434 5185 4454 926
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
5 5836 1747 6057 9648 2548 7518 7398 7319 096
2014 2019 2021 - - - - - -
9 0859 1519 192------
De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[94] puis Insee Ă  partir de 2006[95].)
Histogramme de l'évolution démographique

Évolution du rang dĂ©mographique

Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des annĂ©es : 1968[96] 1975[96] 1982[96] 1990[96] 1999[96] 2006[97] 2009[98] 2013[99]
Rang de la commune dans le département 18 13 13 12 12 13 13 13
Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

En 2017, Landivisiau Ă©tait la 13e commune du dĂ©partement en population avec ses 9 132 habitants (territoire en vigueur au ), derriĂšre Fouesnant (12e avec 9 458 habitants) et devant Plabennec (14e avec 8 436 habitants).

En 2017, elle Ă©tait Ă©galement la 1 098e commune en population au niveau national, derriĂšre Le Muy et devant Saint-Sulpice-la-Pointe.

Pyramide des Ăąges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  35,2 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 26,0 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 29,8 % au niveau dĂ©partemental.

En 2018, la commune comptait 4 424 hommes pour 4 718 femmes, soit un taux de 51,61 % de femmes, lĂ©gĂšrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,41 %).

Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[100]
HommesClasse d’ñgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,1 
6,5 
75-89 ans
10,4 
14,6 
60-74 ans
17,3 
22,0 
45-59 ans
18,8 
18,7 
30-44 ans
18,2 
16,9 
15-29 ans
15,6 
20,5 
0-14 ans
17,6 
Pyramide des ùges du département du FinistÚre en 2021 en pourcentage[101]
HommesClasse d’ñgeFemmes
0,7 
90 ou +
2,2 
7,8 
75-89 ans
11,5 
19,2 
60-74 ans
20,1 
20,8 
45-59 ans
19,7 
17,7 
30-44 ans
16,6 
17,1 
15-29 ans
14,7 
16,8 
0-14 ans
15,2 

Enseignement et langue bretonne

Maternelle

  • Publiques
    • École Denis Diderot (Kervignounen)
    • École de l'Arvor
  • PrivĂ©es
    • École Notre-Dame-des-Victoires
    • École de Sainte-Marie Lannouchen

Primaire

  • Publiques
    • École Denis Diderot (Kervignounen)
    • École de l'Arvor
  • PrivĂ©e
    • École Notre-Dame-des-Victoires

CollĂšges

  • Public
    • CollĂšge de Kerzourat
  • PrivĂ©
    • CollĂšge Saint-Joseph

Lycées

  • Public
    • LycĂ©e du LĂ©on - Le lycĂ©e du LĂ©on de Landivisiau accueille 400 Ă©lĂšves de second cycle en sections gĂ©nĂ©rales et technologiques-tertiaires, auxquels s'ajoutent 70 Ă©tudiants en BTS Management des UnitĂ©s Commerciales. Le lycĂ©e propose Ă©galement une option musique facultative (thĂ©orie et pratique), notĂ©e au baccalaurĂ©at.
  • PrivĂ©
    • LycĂ©e du Saint-Esprit - Le lycĂ©e Saint-Esprit accueille des Ă©lĂšves de la Seconde gĂ©nĂ©rale Ă  la Terminale, le lycĂ©e propose diffĂ©rents ateliers le mardi aprĂšs-midi aux lycĂ©ens dont un atelier arts-plastiques (option facultative notĂ©e au baccalaurĂ©at).

Écoles spĂ©cialisĂ©es

  • MFR de Landivisiau
  • AFPI Bretagne

Langue bretonne

À la rentrĂ©e 2012, une Ă©cole Diwan voit le jour rue Georges-Clemenceau.

À la rentrĂ©e 2017, 131 Ă©lĂšves Ă©taient scolarisĂ©s Ă  l’école Diwan et dans les filiĂšres bilingues catholiques (soit 8,1 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[102].

HĂ©raldique

Blason de Landivisiau

Blason de Landivisiau :
De gueules à l'écusson d'or chargé d'un lion morné de sable, accompagné de huit mùcles aussi d'or ordonnées en orle 3, 2 et 3.
Approuvé en conseil municipal le 22 mai 1981[103].
Explications : les armoiries se basent sur un sceau de 1482 oĂč apparaissaient les armoiries des familles de LĂ©on et de Rohan. Le lion reprĂ©sente la famille des LĂ©on, les macles d’or la famille des Rohan.
Concepteur : dessin de Jean-Édouard Benoiston et mis en relief par le sculpteur Antoine Roland.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Administration municipale

Liste des maires

Liste des maires successifs depuis la Libération de la France
PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
1944 1965 Joseph Pinvidic RPF Conseiller général (1945-1964), Président du Conseil Général (1949-1955), député (1951-1962)
1965 1983 Yves Quéguiner RPR Chef d'entreprise
1983 2001 Charles Miossec RPR Cadre commercial, conseiller général (1982-2001), député (1978-2002)
2001 2014 Georges Tigréat[104] UMP Assureur, conseiller général (2008-2015)
2014 en cours Laurence Claisse DVD Salariée du secteur médical

Jumelages

Monuments et sites

  • La fontaine Saint-Thivisiau
  • L'Ă©glise paroissiale Saint-Thuriau : l'Ă©glise actuelle date du XIXe siĂšcle, mais le clocher et le porche de l'ancienne Ă©glise, datant du XVIe siĂšcle, ont Ă©tĂ© conservĂ©s.
  • Chapelle Sainte-Anne ; il s'agit en fait de l'ancien ossuaire construit entre 1610 et 1620 et dĂ©placĂ© dans le nouveau cimetiĂšre lors de la construction de l'Ă©glise Saint-Thuriau, qui s'accompagna de la destruction de l'ancien enclos paroissial afin d'amĂ©nager la place se trouvant devant l'Ă©glise.
  • Les Halles, dĂ©molies en 1958.
  • Le manoir de CrĂ©ac'h Kellen, aujourd'hui reconverti en « espace culturel Lucien-Prigent Â».
  • La villa TrĂ©anton (1925) Ɠuvre de l'architecte Lionel HeuzĂ© (1878-1970) et de son fils[105].
  • L'hippodrome Croas-al-Leuriou, construit Ă  la suite de la crĂ©ation de la SociĂ©tĂ© des Courses Hippiques en 1911.

Industrie

Les principales usines

  • C'est sur la zone du Fromeur qu'est situĂ©e l'usine de production de bĂ©ton Celtys[106], ainsi que le groupe QuĂ©guiner MatĂ©riaux, leader breton dans la commercialisation de matĂ©riaux et de produits dĂ©rivĂ©s du bĂ©ton.
  • Un site de production Marine Harvest Kritsen : spĂ©cialisĂ© dans le conditionnement et la prĂ©paration de saumons fumĂ©s y est implantĂ©. L'usine est victime d'un incendie en 2018. L'usine est reconstruite pour reprendre la production en 2021. La marque est renommĂ©e Mowi[107]. En 2023 l'usine emploie 163 personnes, sans compter les 220 intĂ©rimaires saisonniers.
  • Un site de production Mer Alliance Narvik : spĂ©cialisĂ© dans le conditionnement et la prĂ©paration de saumons fumĂ©s y est implantĂ©.
  • Un site de production Tecnor-Sofac, fabricant d’aliments pour animaux d'Ă©levage est implantĂ© sur la commune' Ă  proximitĂ© de la gare.
  • La Sill met en service en 2021 dans la zone du Vern une tour de sĂ©chage de 47 mĂštres de haut destinĂ©e Ă  produire chaque annĂ©e 18 000 tonnes de poudre de lait infantile et 20 000 tonnes de poudre de lait classique, qui emploiera entre 70 et 80 salariĂ©s[108].

Implantation d'une centrale au gaz

En , la municipalitĂ© a exposĂ© en conseil extraordinaire un projet de Centrale au Gaz Ă  Cycle CombinĂ© (CGCC) de production d'Ă©lectricitĂ©. Le projet, portĂ© d'une part par la sociĂ©tĂ© Direct-Énergie et d'autre part par l’État avec le concours de la RĂ©gion, suscite de nombreuses rĂ©actions citoyennes. Ainsi, le collectif GASPARE et plusieurs associations locales (dont « Landivisiau doit dire NON Ă  la centrale Â») entendent dĂ©noncer le projet[109]. MalgrĂ© l'opposition, la construction dĂ©butera en 2019 pour une livraison le 31 mars 2022[110].

Culture

Musique

Le Bagad Landi lors du Gouel Bro Leon Ă  Plouvorn en 2013.
  • La ville de Landivisiau dispose d'une Ă©cole de musique traditionnelle en relation avec le Bagad Landi.
  • Le Bagad Landi est crĂ©Ă© en 1959 par frĂšre Dominique, professeur au collĂšge Saint-Joseph. Il fĂȘte ses 50 ans le .
  • Le cercle celtique Danserien Lann Tivizio. L'association a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2001 afin de valoriser le patrimoine breton, principalement issu du pays Chelgen, Ă  travers ses danses, costumes, musiques, chants, etc. et surtout de continuer Ă  le transmettre[111]. Les Dañserien veillent Ă©galement Ă  animer le territoire : fest-noz, confĂ©rences, spectacles, stages, etc.
  • Au sein des groupes de musiques landivisiens, certaines formations se sont particuliĂšrement distinguĂ©es sur la scĂšne rock local (les Delta, Unlimited freak out, Venus portal, Skilabu, les sans talents, Torapatora
).
  • Nevez Productions, entrepreneur de spectacles depuis 2016, dont le siĂšge social se situe Ă  Landivisiau, a Ă©tĂ© fondĂ© et dirigĂ© par Kilian Hamon, landivisien dĂ©cĂ©dĂ© en avril 2024. SpĂ©cialisĂ© dans la production de spectacles autour de la musique bretonne et celtique, Kilian Hamon a conçu une crĂ©ation scĂ©nique originale en 2020, « CƓur de Bretagne Â»[112].

Tableaux

  • Maurice Le ScouĂ«zec : Groupe Ă  Landivisiau (1924, huile sur panneau) ; Bonnes sƓurs et pensionnaires (Landivisiau).

Sports

Cheval de trait lors d'une foire en 2006 dans la ville, qui dispose d'un club d'Ă©quitation et d'un hippodrome.

Clubs

  • Club de handball : Landi-Lampaul en entente avec celui de Lampaul-Guimiliau
  • Club de football : Landi FC
  • Club de tennis : TC Landi
  • Club de tennis de table
  • Club de Natation : Pays de Landi Natation
  • Club de basket : LBA (Landi Basket Association)
  • Club de rugby : R.C.L (Rugby Club Landivisien)
  • Club d'Ă©quitation
  • Club AthlĂ©tique Landivisiau : LĂ©on-TrĂ©gor-AtlĂ©thisme (Avec Morlaix et Saint-Pol-de-LĂ©on)
  • Club de Badminton
  • Club de Judo : JUDO Club landivisien
  • Club de Taekwondo
  • Club de tir Ă  l'arc : les archers landivisiens
  • Club de Gymnastique : GST (Gas de Saint Thivisiau)
  • Danse classique : Le pont des arts
  • Cercle Celtique Danserien Lann Tivizio

Compétitions

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacĂ© en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohĂ©rentes avec les autres pays de l'Union europĂ©enne.
  2. ↑ François de Tournemine, nĂ© en 1495 Ă  TrĂ©flaouĂ©nan.
  3. ↑ Population municipale lĂ©gale en vigueur au 1er janvier 2024, millĂ©simĂ©e 2021, dĂ©finie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de rĂ©fĂ©rence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. ↑ IGN, « Ă‰volution comparĂ©e de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes Â», sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ).

Références

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  2. ↑ « Zonages climatiques en France mĂ©tropolitaine. Â», sur pluiesextremes.meteo.fr (consultĂ© le ).
  3. ↑ « Les zones climatiques en Bretagne. Â», sur bretagne-environnement.fr, (consultĂ© le ).
  4. ↑ « Orthodromie entre Landivisiau et Saint-Servais Â», sur fr.distance.to (consultĂ© le ).
  5. ↑ « Station MĂ©tĂ©o-France commune de Saint-Servais) - fiche climatologique - pĂ©riode 1991-2020 Â», sur donneespubliques.meteofrance.fr (consultĂ© le ).
  6. ↑ « Station MĂ©tĂ©o-France commune de Saint-Servais) - fiche de mĂ©tadonnĂ©es. Â», sur donneespubliques.meteofrance.fr (consultĂ© le ).
  7. ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivitĂ©. Â», sur meteofrance.fr, (consultĂ© le ).
  8. ↑ « La grille communale de densitĂ© Â», sur le site de l’Insee, (consultĂ© le ).
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  10. ↑ a et b Insee, « MĂ©tadonnĂ©es de la commune Â».
  11. ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Landivisiau Â», sur insee.fr (consultĂ© le ).
  12. ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville Â», sur insee.fr, (consultĂ© le ).
  13. ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - RĂ©partition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (mĂ©tropole). Â», sur le site des donnĂ©es et Ă©tudes statistiques du ministĂšre de la Transition Ă©cologique. (consultĂ© le ).
  14. ↑ a et b « Commune de Landivisiau Â», sur landivisiau.fr (consultĂ© le ).
  15. ↑ Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires, n° du 15 avril 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k464273h/f3.image.r=Landivisiau?rk=665239;2 et Alexandre Bertrand, DĂ©couverte du tumulus-dolmen de Ker-huella, prĂšs Landivisiau (FinistĂšre) par M. Paul du ChĂątelier, "Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres", 1888, consultable http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1888_num_32_2_69445
  16. ↑ RenĂ© Kerliver, "Étude critique sur la gĂ©ographie de la presqu'Ăźle armoricaine au commencement et Ă  la fin de l'occupation romaine", 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57839621/f81.image.r=Landivisiau?rk=5214618;0
  17. ↑ a et b Arthur de La Borderie, Les grandes seigneuries de Bretagne. La vicomtĂ© ou principautĂ© de LĂ©on, "Revue de Bretagne et de VendĂ©e", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f108.image.r=Daoudour?rk=21459;2
  18. ↑ « Not Found Â», sur ovh.net via Wikiwix (consultĂ© le ).
  19. ↑ Chevalier de FrĂ©minville, Le guide du voyageur dans le dĂ©partement du FinistĂšre,
  20. ↑ a b c et d http://www.infobretagne.com/landivisiau.htm
  21. ↑ a b et c Jean Rohou, Fils de ploucs, tome 1, 2005, Ă©ditions Ouest-France, (ISBN 2-7373-3452-7).
  22. ↑ Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, Ă©ditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0).
  23. ↑ a b c et d Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", Ă©ditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
  24. ↑ a et b Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, Ă©ditions Ouest-France, [ (ISBN 978-27373-3908-0)]
  25. ↑ Geofroy Tournemine serait un fils puĂźnĂ© de Jean II Tournemine, seigneur de la Hunaudaye, dĂ©cĂ©dĂ© en 1427
  26. ↑ Louis MorĂ©ri, "Le grand dictionnaire du Moreri", tome dixiĂšme, 1759, consultable https://books.google.fr/books?id=VoTFkgvSahAC&pg=PA293&lpg=PA293&dq=Fran%C3%A7ois+de+Tournemine+de+la+Guerche&source=bl&ots=TatR05Sjbr&sig=dy2jeG0ujMX7lY0mke6wxVvRK6U&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi-97T2geHZAhUKWBQKHTVwBo0Q6AEIYDAM#v=onepage&q=Fran%C3%A7ois%20de%20Tournemine%20de%20la%20Guerche&f=false
  27. ↑ François de Tournemine, nĂ© vers 1529, seigneur de La Hunaudaye. Il ne faut pas le confondre avec François de Tournemine de La Guerche, lequel fut ambassadeur de Louis XII en Hongrie
  28. ↑ RenĂ©e de Saint-Amadour, nĂ©e vers 1533 Ă  GuĂ©menĂ©-sur-Scorff
  29. ↑ Jacques de Tournemine, marquis de Tournemine, nĂ© vers 1557 Ă  GuĂ©menĂ©-sur-Scorff, mariĂ© en 1574 avec LucrĂšce de Rohan (fille de Louis VI de Rohan-GuĂ©mĂ©nĂ©)
  30. ↑ Jean de l'Isle-Marivaux, seigneur de Marivaux, tuĂ© en duel le , avait Ă©pousĂ© RenĂ©e-LucrĂšce de Tournemine, nĂ©e en 1576, fille de Jacques de Tournemine, dame de CoĂ«tmeur
  31. ↑ Alexandre de Vieux-Pont, baron de Neufbourg, vice-amiral de Bretagne, Ă©pousa en 1593 RenĂ©e-LucrĂšce de Tournemine, dame de CoĂ«tmeur et veuve de Jean de l'Isle-Marivaux, voir Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f495.image.r=Daoudour?rk=150215;2
  32. ↑ NoĂ«l Danycan, nĂ© le Ă  Saint-Servan, sieur de l'Épine, marquis de Daoudour, comte de Landivisiau, comte de Rieux, conseiller du Roi, armateur et nĂ©gociant, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Paris
  33. ↑ a et b A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et gĂ©ographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi5woaB89vZAhWO16QKHRp_CDEQ6wEIOTAD#v=onepage&q=Landivisiau&f=false
  34. ↑ Charlotte de Rohan-Chabot, nĂ©e le , dĂ©cĂ©dĂ©e le prĂšs de Madrid, ĂągĂ©e de 21 ans
  35. ↑ Fernando Nuguez de Los Rios, dĂ©cĂ©dĂ© en 1745
  36. ↑ Carlos JosĂ© Gutierrez de los Rios, nĂ© en 1779 Ă  Lisbonne, dĂ©cĂ©dĂ© en 1822, fut ambassadeur Ă  Paris
  37. ↑ a et b FĂ©lix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "FinistĂšre", 1867
  38. ↑ François III de KergroadĂšs, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  TaulĂ©
  39. ↑ Gilette de QuĂ©len, dĂ©cĂ©dĂ©e le au manoir de KernĂ©guez, paroisse Saint-Mathieu Ă  Morlaix
  40. ↑ Arthur de La Borderie, Les grandes seigneuries de Bretagne. La vicomtĂ© ou principautĂ© de LĂ©on, "Revue de Bretagne et de VendĂ©e", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f112.image.r=Daoudour
  41. ↑ http://gw.geneanet.org/flcharlet_w?lang=fr&m=NG&pz=valentin&nz=charlet&ocz=0&fn=guy&sn=abgrall&v=
  42. ↑ Personnes en ñge de communier
  43. ↑ Jean-Baptiste OgĂ©e, "Dictionnaire historique et gĂ©ographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist02og
  44. ↑ Henri MĂ©rou, "Les combattants français de la guerre amĂ©ricaine, 1778-1783 : listes Ă©tablies d'aprĂšs les documents authentiques dĂ©posĂ©s aux Archives Nationales et aux Archives du MinistĂšre de la guerre", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f114.image.r=Landivisiau?rk=5472130;0
  45. ↑ Isabelle Bras, Landivisiau pendant la RĂ©volution : 1789-1799, 1988, CRBC, Brest
  46. ↑ Georges-M. Thomas, "Une annĂ©e mouvementĂ©e Ă  Landivisiau (aoĂ»t 1789 - novembre 1790)", Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du FinistĂšre, tome LXXIII, annĂ©e 1947
  47. ↑ Charles Boysset, journal L'Univers, n° du 18 mai 1881, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7037538/f2.image.r=Landivisiau?rk=686698;4
  48. ↑ Yves Le Gall, baptisĂ© le Ă  Sizun, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Landivisiau
  49. ↑ Jean Olivier Pellen, nĂ© le Ă  Plourin, dĂ©cĂ©dĂ© le 2 messidor an XI () Ă  Landivisiau
  50. ↑ Guillaume Le Roux, nĂ© le Ă  KerjĂ©zĂ©quel en Pleyber-Christ, administrateur du FinistĂšre
  51. ↑ Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, Ă©ditions Ouest-France, (ISBN 2-7373-3452-7).
  52. ↑ Louis ElegoĂ«t et Marthe Le Clech, "La vie des paysans du LĂ©on de 1800 Ă  1950", Ă©ditions Bretagne d'Hier, Plourin-les-Morlaix, 2006 [ (ISBN 2-9523019-0-5)]
  53. ↑ La Semaine vĂ©tĂ©rinaire, n° du 14 janvier 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5503359s/f2.image.r=Landivisiau?rk=1845502;4 et Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires, n° du 10 janvier 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k466785q/f3.image.r=Landivisiau?rk=493564;4
  54. ↑ Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires, n° du 19 novembre 1844, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4467509/f2.image.r=Landivisiau?rk=321890;0
  55. ↑ Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", Ă©ditions Dialogues, Brest, 2012, [ (ISBN 978-2-918135-37-1)]
  56. ↑ "Gazette de l'industrie et du commerce", n° du 10 juin 1860, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58229785/f3.image.r=Landivisiau?rk=64378;0
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  59. ↑ Charles Boscals de RĂ©als, nĂ© le Ă  Morlaix, capitaine, puis colonel, chevalier de la LĂ©gion d'honneur, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Plouvorn
  60. ↑ Adolphe Allier, "Combat de l'Hay, livrĂ© le 29 novembre 1870, par le 110e et le 112e rĂ©giment de ligne, le 2e et le 4e bataillon des mobiles du FinistĂšre : part prise Ă  ce combat par la 1re compagnie des mobiles de Landivisiau, la 2e compagnie des mobiles de Lanmeur et la 3e compagnie des mobiles de Morlaix", 1881, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65748982/f38.image.r=Landivisiau?rk=472105;2
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  63. ↑ Journal La Calotte, n° du 20 aoĂ»t 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6268661k/f5.image.r=Landivisiau?rk=3261818;4
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  67. ↑ F.-M. BlĂ©as, "Les chevaux bretons", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6578544q/f137.image.r=Landivisiau?rk=643780;0
  68. ↑ Une foire, ancĂȘtre des foires de Landivisiau, fut crĂ©Ă©e en 1429 en peine campagne Ă  Coatsabiec (alors en Plougourvest, dĂ©sormais en Bodilis), aux alentours de la chapelle Saint-Mathieu, ancien prieurĂ© de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre. Ne trouvant pas Ă  se loger dans les environs, les marchands passaient la nuit sur place, brĂ»lant du bois pour se rĂ©chauffer. Cette foire fut transfĂ©rĂ©e Ă  Landivisiau en 1868, Ă  la suite d'une Ă©meute, la foule tua un exempt et blessa deux gendarmes qui voulaient arrĂȘter un mendiant
  69. ↑ Jean Billon, prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© des courses de Landivisiau depuis 1958
  70. ↑ HervĂ© Conan, directeur de la Maison Familiale et rurale de Landivisiau, champion de France d'attelage
  71. ↑ https://www.ouest-france.fr/landivisiau-capitale-du-cheval-dhier-aujourdhui-205002
  72. ↑ Colonel Charpy,La vie chevaline, journal L'Ouest-Éclair, n° du 10 fĂ©vrier 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k612229q/f9.image.r=Landivisiau?rk=193134;0
  73. ↑ http://www.mfr-landivisiau.com/articles_archiv%C3%A9s/88-le-cheval-de-retour-en-ville.html
  74. ↑ Journal L'Ouest-Éclair, n° du 22 aoĂ»t 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584605s/f3.image.r=Landivisiau?rk=236052;4
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  83. ↑ a b et c http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=29105&pays=France&dpt=29&idsource=27488&table=bp&lettre=&fusxx=&debut=0
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Voir aussi

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Bibliographie

  • Les Juloded, grandeur et dĂ©cadence d'une caste, Louis ElegoĂ«t, Presses universitaires de Rennes, 1998.
  • Le petit train Rosporden-Plouescat, Annick Fleitour, Éditions Ressac, Quimper, 2001. [historique de la petite ligne de chemin de fer Ă  voie mĂ©trique qui desservait Landivisiau de 1912 Ă  1935]

Articles connexes

Liens externes