L'histoire du Val-d'Oise en tant que département ne remonte qu'à 1968, date de sa création d'un démembrement du département de Seine-et-Oise. Cependant, le territoire occupé par la relativement nouvelle entité est marqué par les grandes phases de l'histoire francilienne et française et en conserve de nombreuses traces.
L'ère paléolithique a laissé quelques traces sur l'actuel territoire départemental. Les rives de l'Oise ont gardé enfouis des silex taillés, découverts notamment aux alentours de L'Isle-Adam grâce aux fouilles de l'abbé Breuil au XXe siècle. C'est à Levallois-Perret et Chelles, dans les départements voisins des Hauts-de-Seine et de Seine-et-Marne, que des sites majeurs de cette période ont été mis au jour. Toutefois, disséminés à peu près partout dans le département, silex taillés et autres indices de l'ère paléolithique ont été recensés à maintes reprises.
Néolithique
En revanche, l'époque néolithique a laissé de nombreuses traces visibles et monumentales dans ce qui est aujourd'hui le Val-d'Oise. Les allées couvertes du département, dont l'impressionnante Pierre Turquaise en forêt de Carnelle, font partie des sites les plus représentatifs en France de ce type de constructions préhistoriques. Parfois fermées par des bouchons de pierre, comme à Guiry-en-Vexin, ces sépultures collectives sont pour la plupart classées monuments historiques et datent de la fin du IIIe millénaire av. J.-C.
Antiquité
Celtes et Gaulois
Les Celtes de la culture de Hallstatt s'implantent sur le territoire de l'actuel département à la fin du Ier millénaire av. J.-C., rejoints par la suite par des peuples belges. À l'aube de la conquête romaine, le territoire était divisé entre plusieurs peuples gaulois. Les Véliocasses tenaient l'ouest du département, ils ont donné leur nom au Vexin. Le territoire des Bellovaques, à qui la ville de Beauvais doit son nom, comprenait la vallée du Sausseron[1]. Les Silvanectes, qui donnent son nom à la ville de Senlis, étaient implantés vers Luzarches[2]. Enfin, les Parisis, implantés autour d'Argenteuil et dans la plaine de France, ont laissé leur nom, toujours usité, à cette région naturelle, à Paris, et à Cormeilles-en-Parisis.
Les vestiges purement gaulois sont cependant maigres dans le département. Ne demeurent que quelques objets de bronze ou de fer, des pièces d'or, quelques lieux de sépultures et traces d'occupation diverses. La découverte de nécropoles à Bouqueval, au Plessis-Gassot et à La Fosse Cotheret sur l'ethnogenèse des Parisii[3]. Un éperon barré a été retrouvé à Nucourt. La toponymie conserve cependant le souvenir des temps gaulois, ainsi les noms de villages se terminant en euil soulignent des éléments naturels de relief et d'hydrographie ou en lien avec le végétal, tels Santeuil, et indiquent souvent une origine gauloise.
Conquête et paix romaine
Les légions de César stationnent sur le territoire du Val-d'Oise lors de la guerre des Gaules. En 57 av. J.-C. une campagne militaire romaine soumet la région francilienne, conquête consolidée par d'autres expéditions en 52 et 51. Par la suite, la région fait partie de la Gaule lyonnaise IV.
La période gallo-romaine du Val-d'Oise est relativement riche en vestiges. Des villas typiques de l'époque, au centre de domaines agricoles, comme celle des Terres Noires dégagée à Guiry-en-Vexin, se retrouvent sur le territoire et donnent leur nom à certains villages actuels. En effet, la romanisation est perceptible dans la toponymie. Un quart des noms de villes et villages du Vexin français, dont une grande partie est comprise dans le département actuel, ont un nom qui évoque la période gallo-romaine. Les toponymes en -y, fréquents dans le Val-d'Oise d'aujourd'hui (Montigny, Andilly, Margency, Montmagny par exemple), dérivent de la désinence gallo-romane -acum et indiquent une origine gallo-romaine[2]. Enfin, vicus, le village latin, a donné les communes de Rhus, Us ou Wy.
La période gallo-romaine marque l'émergence des premières villes du Val-d'Oise. Ainsi, Pontoise, dont le nom gallo-romain, Briva Isara, est un homonyme du sens actuel (Briva, mot gaulois signifiant "pont" et Isara, terme générique signifiant "eau", et par extension "rivière") prend son essor durant cette époque. Dans le Vexin, la villa de Petromentalum (petro, quatre en gaulois et Mantal / Mantol, route, soit « carrefour ») mentionnée dans l'itinéraire d'Antonin est probablement à mettre en rapport avec le site de Saint-Clair-sur-Epte.
Parmi les vestiges archéologiques gallo-romains du Val-d'Oise, fort nombreux (caves, outils et objets, monnaies, sculptures), certains sites présentent un intérêt particulier. Ainsi, à Rhus, des temples antiques ont été mis au jour, mais c'est surtout le site des Vaux-de-la-Celle à Genainville qui fait figure de lieu majeur. On y trouve les ruines, visibles aujourd'hui, d'un conciliabulum comprenant, notamment, un amphithéâtre de dix mille places et un temple. Des sculptures qui en proviennent sont conservées au musée archéologique départemental du Val-d'Oise à Guiry-en-Vexin.
Temps médiévaux
Le territoire de l'actuel département subit les grandes invasions au IIIe siècle. Le pays est néanmoins reconquis par l'empereur Probus et ne connait plus de conquêtes violentes jusqu'à la chute de l'Empire romain d'Occident et la sédentarisation des Francs au Ve siècle, qui met progressivement fin à la culture gallo-romaine, définitivement abattue par la chute de Syagrius en 486. Durant le même temps, le christianisme se diffuse au nord de Paris. Le Val-d'Oise entre alors dans le Haut Moyen Âge.
Haut Moyen Âge
L'époque franque et mérovingienne laisse elle aussi un souvenir toponymique dans le département. Les communes et lieux dits dont le nom est terminé par l'appellatif -court, de curtis, domaine, indiquent une origine mérovingienne. Les plus anciens noms en -ville datent également de cette période, mais sont légèrement postérieurs aux noms en -court, par exemple Genainville ou Franconville, basés sur des anthroponymes germaniques qui se diffusent à cette époque.
L'actuel Val-d'Oise est depuis lors au cœur du royaume de France, proche du domaine royal et de celui de l'abbaye royale de Saint-Denis. Les premiers rois de France, nomades, y font plusieurs séjours, parfois prolongés. Ainsi, Dagobert Ier dicte ses dernières volontés dans sa villa sur l'actuelle commune de Garges-lès-Gonesse lors d'une assemblée des nobles en mars 635. Luzarches est également le lieu d'un palais mérovingien où Thierry III préside un plaid royal en 680[4]. Sur le territoire départemental demeurent de l'époque mérovingienne de nombreuses nécropoles comme à Bezons, Ermont, Saint-Ouen-l'Aumône ou Guiry-en-Vexin qui présentent des sarcophages le plus souvent en plâtre ou en calcaire. Menouville est un lieu de frappe de monnaie. 58 % des communes du Vexin (comprenant quelques communes des Yvelines et de l'Oise) conservent des traces du haut Moyen Âge[5]. Le Vexin est, par ailleurs, érigé en comté vers 750 par Charles Martel, et ce pour trois siècles.
Les invasions vikings ravagent à plusieurs reprises le territoire de l'actuel département, et les villes et villages des abords de la Seine et de l'Oise.
Le Val-d'Oise, berceau des Capétiens
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Renaissance
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Époque moderne
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En août 1914, les forts du camp retranché de Paris[note 1] sont mis en état, des reconnaissances de ulhans allemands sont signalés dans une douzaine de communes[note 2], et, comme à chaque guerre, tous les ponts sont détruits préventivement.
Au bout de quelques mois, n'étant pas touché par les combats[note 3] la vie retrouve sont rythme normal, mais les soldats en cantonnement creusent quand même des tranchées. Beaucoup d'hôpitaux sont ouvert[note 4]et, comme la plupart des activités, ils ne fonctionnent qu'avec du personnel féminin. Les femmes doivent également exploiter les fermes d'un territoire principalement rural. Les réquisitions de toutes sortes accablent les maires : chevaux, voitures, grains, paille... Dans les villes, l'approvisionnement en charbon pose problème. En août 1914, l'usine Lorraine-Dietrich, à Argenteuil, qui fabriquait des automobiles devint d'abord une usine d'armement qui produit des canons et des obus, puis à partir de 1916 des moteurs d'avions.
Comme partout en France pas une famille, pas une commune, n'a échappé au drame qui a coûté la vie à 1,4 million de Français et en a mutilé autant. La commune d'Hérouville compte 27 morts pour 259 habitants.
Le , un contrat de construction d'une ligne d'Aérotrain entre Cergy-Pontoise et La Défense est signé.
Le , le gouvernement revient sur sa décision et décide d'abandonner le projet de l'Aérotrain[11].
En 1977, après d'importants travaux, le musée national de la Renaissance ouvre ses portes.
En , le cardinalKarol Wojtyla visite l'institution Saint-Stanislas à Osny.
En , la population du Val d'Oise s'élève à 1 030 000 habitants selon le dernier recensement.
Le François Mitterrand, alors Président de la République Française, se rend à Cergy-Pontoise pour inaugurer l'Axe Majeur.
Durant l'hiver 1994-1995 des nouvelles crues de l'Oise inondent une trentaine de communes situées entre Bernes-sur-Oise et Éragny. Persan et Saint-Ouen sont particulièrement touchées.
Le , la statue de Gargantua du parc Mirapolis est démontée en partie et abattue à la dynamite.
↑Cette ligne fut remplacée par la liaison Gare de Paris-Saint-Lazare-Cergy, mise en service en avril 1979 en correspondance à Nanterre-Université avec le RER A vers La Défense, puis intégrée en 1988 au niveau de Nanterre-Préfecture comme branche A3 du RER A.