Devenue veuve, la princesse Hélène épouse en secondes noces, en , le colonel Otto Campini (né Oddone Maria Campini), au Palais de Capodimonte.
Biographie
Jeune fille, Hélène d'Orléans manque à deux reprises d'épouser l'héritier d'un trône européen. En 1890, le duc de Clarence et d'Avondale, Albert Victor de Clarence (1864-1892), petit-fils de Victoria Ire et fils du futur Édouard VII, cherche, le premier, à l'épouser. Mais le prince est anglican et le père d'Hélène, le comte de Paris, interdit à sa fille d'abjurer le catholicisme, ce qui rend le mariage impossible.
Cependant, le comte cherche toujours un époux pour sa fille et, en 1892, fait exécuté son portrait en pied est par Esther Huillard en la résidence de Stowe House.
Quelque temps plus tard, c'est au tour du tsar Alexandre III de Russie de s'intéresser à Hélène, mais pour son fils, le tsarévitch Nicolas (futur Nicolas II). Là encore, la tentative est un échec car le prince, profondément épris de la princesse Alix de Hesse-Darmstadt, refuse d'entendre parler d'alliance stratégique avec une Française. Finalement, Hélène d'Orléans se marie au second duc d'Aoste. Certes, le prince n'est pas appelé à régner mais il représente néanmoins un bon parti... Le mariage fut heureux dans ses premières années mais la princesse fut délaissée par son mari qui lui préféra sa maîtresse, Paula Orsini.
Comme plusieurs de ses frères et cousins, la princesse Hélène de Savoie a l'âme voyageuse. Durant sa vie, elle réalise d'ailleurs plusieurs voyages de chasse ou d'études en Afrique et en Extrême-Orient. Lors d'un de ses séjours en Afrique, elle croise ainsi Georges-Marie Haardt, à la tête de la croisière noire.
De ses voyages, elle ramène une religion très personnelle… Elle choisit ses aumôniers pour leur rapidité à dire la messe et, à chaque premier croissant de lune, elle accomplit des gestes mystérieux devant la statue d'un chat égyptien en agate noire[1] !
Durant l'Entre-Deux-Guerres, la princesse devient l'un des plus ardents défenseurs du fascisme et ses fils reçoivent de Mussolini d'importantes fonctions dans l'Empire. Mais son adhésion au nationalisme italien choque ses parents Orléans, qui finissent par rompre tout contact avec elle[1].
Titulature et décorations
Titulature
- :Son Altesse Royale la princesse Hélène d'Orléans
- :Son Altesse Royale la duchesse d'Aoste
- :Son Altesse Royale la duchesse d'Aoste douairière
(en) Michael of Greece, Eddy & Hélène : an impossible match, Rosvall Royal Books, .
(en) Edward Hanson, The Wandering Princess : Princess Hélène of France, Duchess of Aosta (1871-1951), Fonthill, , 464 p. (ISBN978-1-78155-592-7, lire en ligne).