Né le à la clinique Santa Cristina de Madrid[3], François d'Orléans est le second fils de Michel d'Orléans (1941), comte d'Évreux, et de sa première épouse Béatrice Pasquier de Franclieu (1941). Il est le benjamin des 40 petits-enfants du prince Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris et prétendant orléaniste au trône de France[1],[2].
François d'Orléans passe son enfance auprès de ses sœurs Clotilde (1968) et Adélaïde (1971) et de son frère Charles-Philippe (1973) à Madrid, où ses parents sont établis depuis 1973. Le comte et la comtesse d'Évreux se séparent en 1994[4]. Leur divorce est prononcé par la cour d'appel de Paris en 2012[N 3].
Mariage et descendance
Le château de Niederaichbach où se sont mariés François et Theresa d'Orléans en 2014.Armes de la comtesse de Dreux née Theresa von Einsiedel.
Marie-Amélie d'Orléans, née à Palma de Majorque, le ;
Raphaël d'Orléans, né le .
Formation et carrière
François d’Orléans étudie à Madrid, d'abord chez les religieuses de l'Union-Chrétienne de Saint-Chaumond, puis au lycée français de la capitale espagnole[3]. Il termine ses études à Downside School(en), un collège dépendant d'une abbaye bénédictine à Stratton-on-the-Fosse, dans le Somerset (Royaume-Uni), où il obtient son baccalauréat. Il poursuit ensuite des études de paysagiste[3]. Après l'obtention de son diplôme de l’École d’architecture et du paysage en Espagne, en 2010, et à l'issue d'une collaboration de cinq ans avec le paysagiste Louis Benech[20], François d'Orléans crée son propre cabinet à Palma de Majorque en Espagne, où il réside depuis 2016[20],[21]. Même s'il a étudié durant trois ans l'informatique, le prince nourrit depuis longtemps une passion pour le jardinage et la botanique[22]. De sa passion, il a créé sa profession[22]. Initialement, il conçoit et réalise des jardins destinés à des Français, comme Vianney d'Alançon propriétaire du château de Saint-Vidal en Haute-Loire, où il a collaboré au jardin à la Le Nôtre[23],[24],[25]. Sa clientèle devient également internationale[26], tant pour des particuliers, que pour des institutions qui le mandatent afin de redonner vie à des jardins abandonnés, tout en tentant de concilier l'économie et l'écologie[22].
Son engagement pour la durabilité repose sur une analyse du terrain et l'intégration optimale de la flore locale dans le paysage. Il affirme : « J'aime la symétrie et l'ordre, mais en même temps je m'adapte à la géographie[20] ». L'eau étant une ressource rare à Majorque, le paysagiste tente d'en utiliser le moins possible. Dès lors, explique-t-il : « avec un partenaire et un ami, nous étudions comment créer un jardin avec une irrigation par submersion, comme le faisaient les Arabes. C'est aussi un projet social, pour que les gens apprennent à mieux utiliser et gérer l'eau[20] ». Hormis Louis Benech, François d'Orléans est également influencé par le concepteur de jardins néerlandais Piet Oudolf. Enfin, il espère que : « La maison du futur sera en harmonie avec la nature… que le paysagiste ne viendra plus après l'architecture, mais fera partie intégrante du projet, et que cela nous rendra plus heureux en tant que société[20] ».
Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem
Investiture du prince François d'Orléans, comte de Dreux, à Orléans, le .
L'élection du comte de Dreux intervient quelques semaines après que le chef de la maison de France, le prince Jean d'Orléans, comte de Paris, a affirmé dans son communiqué du ne pas reconnaître l'ordre de Saint-Lazare et ne pas reprendre le titre de « protecteur temporel » de l'ordre pris par son père, le prince Henri d'Orléans, comte de Paris et duc de France, entre 2004 et 2012[29].
Depuis les années 1960, un conflit concernant la gouvernance a surgit au sein de l'ordre de Saint-Lazare, conduisant à sa scission en deux obédiences : celle dite « de Malte », conduite par les ducs de Séville, et celle dite « de Paris », conduite par les ducs de Brissac. En , un chapitre-général s'est tenu à Toronto et a procédé à l'élection de Francisco de Borbón y Escasany, duc de Séville, grand maître sortant de l'obédience de Malte et comme grand maître des deux obédiences réunifiées, par 574 voix contre 47 pour le prince Charles-Philippe d'Orléans[30],[31]. Les chevaliers n'acceptant pas l'élection du duc de Séville ont organisé leur propre chapitre-général, le , aboutissant à l'élection de Charles-Philippe comme grand maître d'une nouvelle obédience, appelée « obédience d'Orléans », celle-ci étant placée sous la « protection temporelle » du comte de Paris et duc de France. Ce dernier a retiré sa protection en 2012 par communiqué[32], mais depuis, l'obédience d'Orléans de l'ordre de Saint-Lazare a continué de revendiquer un lien avec la maison de France, notamment dans une « déclaration de légitimité » d'[33].
Opinions
François d'Orléans refuse d'entrer personnellement en politique, mais il estime que « les grandes traditions françaises ont été anéanties pour le bien de la république[22]. ». Il considère que la monarchie espagnole, incarnée aujourd'hui par le roi Felipe, apporte, en dépit des turbulences, la stabilité au pays[22]. Selon lui, les traditions revêtent une importance majeure et, en France, elles ont été représentées par le général de Gaulle lequel était, selon ses dires, « très monarchiste[22]. ». Toutefois, son frère, ses sœurs et lui ont été éduqués de manière réaliste, et il estime qu'il n'y aura plus jamais de roi en France, raison pour laquelle « il est nécessaire de travailler pour s'assurer un avenir[22]. »
Titres et honneurs
Titulature
Les titres portés actuellement par les membres de la maison d’Orléans n’ont pas d’existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison.
10 février 1982 - 24 juin 1999 : comte François d'Évreux (naissance[34]) ;
24 juin 1999 - 27 juillet 2014 : Son Altesse Royale le prince François d'Orléans ;
depuis le 27 juillet 2014 : Son Altesse Royale le comte de Dreux[5].
↑Il s'agit là d'un titre de courtoisie octroyé par son oncle, Henri d'Orléans, comte de Paris et « chef de la maison de France » pour les orléanistes.
↑Le baptême de « François d'Évreux » fait alors la une du no 1758 du du magazine Point de vue.
↑Service de l'état civil du ministère des
Affaires étrangères et du Développement international - Registres
consulaires de Casablanca - Année 1967 - Acte no 131 - Extrait [de mariage] sans filiation de Michel d'Orléans et Béatrice Pasquier de Franclieu. Mentions marginales : Mariage dissous. Arrêt de divorce de la cour d'appel de Paris rendu le (ordonnance de non-conciliation du ). Nantes, le .
↑Le château de Niederaichbach appartient, depuis 2008, à Karl Anselm d'Urach, oncle maternel de Theresa von Einsiedel. Iniga de Tour et Taxis (1925-2008), grand-mère maternelle de Theresa von Einsiedel, y est née[9].
↑(es) Alberto Espinosa Grau, « Beatriz de Orleans casa a su hijo pequeño », ABC, (lire en ligne).
↑Monique da Rocha Carneiro, La descendance de Frédéric-Eugène duc de Wurtemberg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 511 p. (ISBN978-2-908003-17-8), p. 248-249.
↑ abcd et e(es) Sara Barragán del Rey, « François d'Orléans, pasión por la botánica », Architectural Digest España, no 100, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jérôme Carron, « Prince François d'Orléans et Vianney d'Alançon - Le projet fou du château de Saint-Vidal », Point de vue, no 3649, , p. 40-43 (lire en ligne).
Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste Maison de France : La Maison de Bourbon, vol. IV, Villeneuve d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 795 p. (ISBN978-2-9501509-1-2) ;
Philippe de Montjouvent, Le Comte de Paris et sa descendance, Paris, Éditions du Chaney, , 480 p. (ISBN978-2913211001) ;
Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN978-2-908003-04-8).