Le comté de Paris était un comté carolingien ayant Paris et sa cité épiscopale pour chef-lieu. Il aurait été fondé par Charlemagne[1], mais le premier comte cité est Griffon, fils de Charles Martel, maire du Palais. Jusqu'à la fin du IXe siècle, le comté de Paris est tenu par différents seigneurs.
Le titre de comte de Paris a été concédé la dernière fois par Louis-Philippe Ier en 1838 en faveur de son petit-fils aîné, puis héritier (de 1842 à 1848), à sa naissance[3]. Il est porté depuis 1929 comme titre de courtoisie par l'aîné des Orléans, prétendant au trône de France[4].
Fils de Charles Martel et de sa seconde épouse Swanahilde de Bavière. Il n'est pas certain qu'il fut comte de Paris : une charte mentionne un « Gairefredo Parisius comite (=Garefred, comte de Paris), cité le et qui avec Swanahilde s'était joué des moines de Saint-Denis après la mort de Charles Martel ». Ce Gairefred est parfois identifié à Griffon[N 1].
Probablement frère du précédent, il est fait comte de Toulouse et marquis de Septimanie en 806. Chambrier du roi Louis d'Aquitaine, il devient comte de Paris à la mort de son frère Étienne. Il épouse Alpaïs (fille illégitime de Louis le Pieux ou de Charlemagne)[8].
Fils de Wulfhard de Flavigny[8] et de Suzanne, fille aînée du comte Bégon. Vers 882[11], il succède comme comte de Paris à son oncle Leuthard II. Il est le père d'Adélaïde de Paris, seconde épouse du roi Louis II le Bègue.
Un certain Enguerrand, né entre 740 et 750 et peut-être apparenté aux Robertiens, est également cité comme comte de Paris. Des sources primaires qui le démontrerait n'ont pas été identifiées[8].
Frère d'Eudes, il lui succède en 888 et devient marquis de Neustrie, comte de Tours et d'Orléans. Il est élu et sacré roi de Francie occidentale en 922.
Fils du précédent, il est l'héritier de tous les titres des chefs de la maison d'Orléans, dont le titre régulier de comte de Paris (il n'en fera pas usage et portera celui de duc d’Orléans).
↑Recueil des historiens de France, t. VIII, p. 197, 292 : confirmation dans ce titre par le roi.
↑Olivier Guillot, Albert Rigaudière, Yves Sassier, Pouvoirs et institutions dans la France médiévale, tome I : Des origines à l'époque féodale, Armand Colin, 2003, p. 170.
↑André Dupin, Mémoires de M. Dupin, Paris : Plon, 1860, vol. 3, p. 347.