Elle est bordée à l'ouest par le ruisseau l'Hain et au nord par la Vire.
Le point culminant (100 m) se situe au sud, près des lieux-dits la Monterie et Hamel Huault. Le point le plus bas (12 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.
La commune se compose de plusieurs écarts : Gourfaleur, le Hamel, la Dohinière, l'Hôtel Jean, les Moulins, les Anneries, la Butterie, la Corderie, la Groudière, la Rançonnière, la Jouannerie, la Crespelière, la Crosnerie, les Mares, Hamel Huault, les Champs, la Monterie, la Patoyère, la Lande, la Hardière, l'Arguillier, la Rolière, la Dainerie, le Béron, la Pitardière.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Corphalour en 1056[3], Gourfalou en 1190[3] et Corfalor en 1203[3].
L'origine est incertaine. Ernest Nègre relève les hypothèses de l'ancien françaisfailli cœur, « à qui manque le courage », et de l'ancien français court, « ferme », adjoint de l'anthroponymeFalourd[3]. René Lepelley considère quant à lui que -faleur aurait dans ce dernier cas peut-être pour origine le nom d'un peuple germanique, sans plus de précision[4]. François de Beaurepaire considère aussi que l'origine pourrait être un curte taifalorum, du nom du peuple des Taïfales, sans en être assuré ; il pense aussi que le nom pourrait provenir du peuple des Falchovarii, qui a aussi donné son nom à la Westphalie[5].
Les lieux-dits en Y-ère/-erie sont des habitats relativement récents, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècle. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[6].
Les autres lieux-dits en (Hôtel / Hameau / Le / Clos / Pont / Maison)-Y sont des constructions plus tardives, ils désignaient un bien de la famille Y.
Histoire
Guillaume Ier de Gourfaleur, chevalier, vivant en 1210, qui tenait le fief de Gourfaleur en est le premier seigneur connu. Renouf de Gourfaleur, son fils ? était, en 1259, bailli de Caen[7].
Charles-Gabriel Daniel de Frotté (1732-1791), fils de Marie-Élisabeth de Béron, seigneur et patron de Couterne, Gourfaleur et autres lieux, sera le dernier seigneur de Gourfaleur[7].
En 2021, la commune comptait 460 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Gourfaleur[12]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 3].
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Lieux et monuments
Église Notre-Dame du XIIe siècle (parties en arête-de-poisson), très remaniée au XIXe.
L'existence de l'église Notre-Dame est attestée dès 1056 dans une charte de Guillaume, duc de Normandie. Son architecture remonte au XIIe siècle. Le portail occidental en pierre de Caen est surmonté d'une archivolte en plein cintre simplement moulurée soutenue par deux colonnettes à chapiteaux. La nef a conservé au sud son appareil en opus spicatum. Le plan d'origine a été maintenu, malgré la reconstruction du chœur au XVe siècle et l'adjonction en 1656 d'un clocher abritant la chapelle Saint-Joseph, au nord. Cette tour ne fut achevée qu'à la fin du XVIIe siècle. Le chœur est prolongé par une sacristie à pans coupés formant un faux chevet. La charpente lambrissée de la nef date de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle. Certains poinçons sont dédoublés et sculptés en forme de colonnettes. Les verrières du chœur (XIXe – XXe siècle), de Charles Champigneulle, sont consacrées aux archanges. Saint Raphaël arrache des flammes le jeune Tobie, représenté au-dessous avec son poisson. Saint Michel terrassant le dragon apparaît à saint Aubert, évêque d'Avranches, à qui l'archange demanda à plusieurs reprises de bâtir un sanctuaire au mont Tombe : le futur mont Saint-Michel. Enfin, l'archange saint Gabriel tient un lys dans le mystère de l'Annonciation. La présence des armoiries du pape Léon XIII et de celles de Abel-Anastase Germain, évêque de Coutances, permet de placer leur création entre 1878 et 1891[réf. nécessaire]. L'église abrite également un bas-relief (XVe), un cadran solaire (XVIIIe), une chaire à prêcher (XVIIIe), une charpente de toit (XVe), une statue de saint Lubin (XVIIIe), une Vierge à l'Enfant (XVIIIe).
Croix de cimetière (XVIIe siècle).
Château du Béron (XVIIe – XIXe siècle).
Manoir de la Cour (XVIe siècle).
Manoir de Saint-Lubin.
Manoir de Cahanel (XVIe – XIXe siècle).
La Patoyère dite la maison du laboureur (XVIIe siècle).
Site de l'ancienne gare et du pont de Gourfaleur (en fait partagé avec les territoires de Baudre et Saint-Lô).
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 95.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 227.
↑La sergenterie de Saint-Gilles, qui relevait initialement de l'élection de Coutances, fut en grande partie rattachée à l'élection de Saint-Lô à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle.
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.