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CDC se présente aux élections générales espagnoles le en intégrant la coalition « Pacte démocratique pour la Catalogne ». La liste recueille 522 060 voix et obtient 11 députés et 5 sénateurs. Jordi Pujol et Pere Pi-Suñer, fondateurs de CDC intègrent comme ministres le conseil exécutif de la Généralité provisoire présidée par Josep Tarradellas.
Le , CDC crée une coalition électorale avec l'Union démocratique de Catalogue et forme Convergence et Union, une alliance qui deviendra une fédération le .
Aux législatives espagnoles de 1979, la coalition CiU totalise 484 154 voix et obtient huit députés et un sénateur, puis lors des élections de 1982, 772 673 voix soit douze députés et cinq sénateurs.
Années Pujol : CDC aux commandes de la Généralité
À l'issue des premières élections au Parlement de Catalogne de mars 1980, CiU s'allie avec les députés d'ERC et des centristes. Ainsi, Jordi Pujol est élu président de la Généralité. CiU conserve le pouvoir jusqu'en 2003, durant 23 ans au cours de six législatures, dont trois avec une majorité absolue (1984, 1988 et 1992) et trois autres avec une majorité relative (1980, 1996 et 1999).
En 1985, Miquel Roca et CDC tentent de fonder un parti centriste dans toute l'Espagne, le Parti réformiste démocratique (PRD) pour influencer l'évolution du modèle d'État en Espagne vers une plus large décentralisation (opération Roca). Aux législatives espagnoles de 1986, CiU obtient 1 012 054 voix, 18 députés et 8 sénateurs, mais le PRD seulement 194 538 voix et aucun élu.
Relève générationnelle : CDC dans l'opposition
Après le retrait du devant de la scène de Pujol, Artur Mas devient le candidat de CiU à la présidence de la Généralité pour les élections catalanes de 2003, où CiU obtient 46 sièges. Cependant, trois autres partis, le PSC, ERC et ICV, s'étant coalisés pour gouverner, CiU se retrouve dans l'opposition. Lors des élections suivantes, en 2006, CiU demeure la première formation politique catalane avec 48 sièges, mais doit rester dans l'opposition au gouvernement de coalition reconduit.
En 2006, le Bloc Català décide d'intégrer CDC, dont il devient la première fédération territoriale hors de la communauté autonome de Catalogne. En mars 2008, lors des élections municipales, CDC obtient 15 conseillers municipaux dans les Pyrénées-Orientales.
Lors du XVe congrès, en juillet 2008, CDC renforce son ancrage souverainiste (indépendantiste modéré) en approuvant le droit à l'autodétermination de la Catalogne.
En décembre 2010 ont eu lieu les élections au Parlement de Catalogne au cours desquelles CiU obtient 62 sièges de députés 135. Ne disposant pas de majorité absolue, Artur Mas est investi 129e président de la Généralité par une majorité simple au second tour et grâce à l'abstention du groupe parlementaire du PSC. Il prend ses fonctions le . Dans le gouvernement formé par Artur Mas, CDC comprend huit membres.
Les divergences avec le gouvernement espagnol dirigé par Mariano Rajoy poussent Artur Mas à convoquer des élections régionales anticipées le . À l'issue du scrutin, CiU perd douze sièges et n'en conserve plus que 50. La coalition parvient cependant à former un gouvernement en bénéficiant du soutien sans participation d'ERC.
En juin 2015, la CDC et l'UDC, son partenaire au sein de la coalition CiU, annoncent la rupture de leur alliance due à leurs désaccords stratégiques dans le processus d'accès à l'indépendance[2]. La CDC forme alors une coalition électorale transpartisane, nommée Ensemble pour le oui, avec la Gauche républicaine de Catalogne et plusieurs organisations culturelles en vue des élections régionales de 2015[3].
Corruption
Affaire Palau de la Musica
En 2017, seize accusés sont jugés pour le détournement de 24 millions d’euros entre 1999 et 2009, dont 6,6 millions d’euros pour CDC. L'argent provenait de l'entreprise de construction Ferrovial, qui s'adjugeait par ces pratiques des travaux publics, transitait sous forme de dons au Palau de la Musica et finissait dans les caisses de CDC ou de certains de ses dirigeants. Les commissions ont progressivement augmenté « parce que Convergence voulait plus d’argent »[4].
Les premières audiences se tiennent en mars 2017[5],[6]. Le jugement intervient le 15 janvier 2018. Parmi les condamnés, les dirigeants du palais de la musique de Barcelone, Felix Millet et Jordi Montull, écopent respectivement de 116 mois et 90 mois de prison. L'ancien trésorier de CDC, Daniel Osacar, est condamné à 53 mois de prison[réf. nécessaire].
Affaire des 3 % du port de Barcelone
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Dernier congrès
Le , lors de son dernier congrès, la décision est prise de remplacer la CDC par le Parti démocrate catalan[7]. La CDC n'est cependant pas formellement dissoute.
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Structure en Catalogne nord (CDC 66)
La Convergence démocratique de Catalogne (CDC) a également existé côté français, dans le département des Pyrénées-Orientales (66). Il s'agissait d'une fédération indépendante du parti sud-catalan, fondée le à Perpignan lors d'un congrès de transformation du Bloc Català, un parti nord-catalan qui existait depuis 2001. À sa création, CDC adhère à la fédération Régions et peuples solidaires (R&PS).
Selon la CDC, les habitants de la Catalogne nord forment « une communauté de destin ». Elle prône une démocratie de proximité proche des citoyens et des problématiques des territoires européens. Dans ce sens, la principale revendication de la CDC est la création, en France, d’une région Catalogne du Nord, comme le permet l'article 72 de la Constitution française.
Personnalités de la CDC 66
Jordi Vera, président de la CDC 66 de 2006 à 2016, conseiller municipal de Perpignan (2008-2014)
Donald Smith, vice-président de la CDC 66
Marie-Claude Grégoire, vice-présidente de la CDC 66
Roger Segura, président du conseil fédéral de la CDC 66, ancien conseiller municipal de Thuir
Pierre Bataille, maire de Fontrabiouse depuis 2001, conseiller général de Mont-Louis (2011-2015)
En , soit cinq mois après le dernier congrès du parti sud-catalan, la fédération des Pyrénées-Orientales annonce sa dissolution afin d'intégrer pleinement la démarche « Oui au pays catalan » à laquelle elle participait et qui s'est elle-même structurée en parti politique lors d'un congrès fondateur le .
(ca) Jesús Mestre i Campi (dir.), Diccionari d'història de Catalunya, Barcelone, Edicions 62, , 6e éd. (1re éd. 1992), 1147 p. (ISBN978-84-412-1885-7), p. 297