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j
La consonne spirante palatale voisée, semi-consonne palatale, semi-voyelle palatale ou yod est un son très fréquent des langues parlées. Son symbole dans l'alphabet phonétique international (API) est [j]. On l'appelle aussi mouillure quand il suit une consonne, qu'il transforme alors en une consonne mouillée. Certains auteurs utilisent le symbole API [ʝ̞] pour distinguer la consonne de la semi-consonne [j].
Voici les caractéristiques de la consonne spirante palatale voisée :
Le français possède le [j]. Il peut être noté soit par le trigramme ill (comme dans « papillon », « abeille »), soit par la lettre i lorsqu'elle est située devant une voyelle (« lion », « rien »), soit par la lettre y lorsqu'elle est, à l'instar du i, située devant une voyelle (« yoga », « cyan ») ou entre deux voyelles, cas où elle est prononcée comme deux i (« voyage », « crayon »), soit encore dans certains mots d'emprunts (« boycott », « cowboy »).
Mais en ancien français et encore dans quelques dialectes, il est prononcé [ʎ].
On trouve ce son dans de nombreuses langues indo-européennes, dont les langues germaniques comme l'anglais (noté y) ou l'allemand (noté j), les langues slaves (noté généralement j pour les langues utilisant l'alphabet latin), les langues indo-aryennes comme le sanskrit. Il est extrêmement présent en russe. On le retrouve en italien, par exemple dans les mots scoiattolo, proprio ou insieme. Il existe aussi en finnois (noté j), en japonais (noté y dans la plupart des systèmes de transcription, en particulier en rōmaji, le système standard adopté officiellement au Japon).
Le polonais possède un [j̃] allophone de ń [ɲ].
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API. Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau). Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire. Les affriquées t͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligatures ʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite). Les occlusives injectives sourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).