Ne doit pas être confondu avec API ɲ ou API ɳ.
N
La consonne nasale vélaire voisée (parfois appelée agma) est un son consonantique existant dans de nombreuses langues du monde. Son symbole dans l'alphabet phonétique international est [ŋ].
Il existe plusieurs variétés de cette consonne, outre le [ŋ] plein, il existe le [ŋ̊] sourd, le [ŋ̍] syllabique, le [ŋ̈] murmuré, le [ŋ̃] craqué, etc.
ŋ
Voici les caractéristiques de la consonne nasale vélaire voisée :
Le français standard ne possède pas le [ŋ], mais on le trouve bien dans le francitan, où le mot "pain" est prononcé [pɛŋ], au lieu de [pɛ̃] en français standard.
Il apparaît également dans certains mots. On le trouve dans l'onomatopée bing ! (/biŋg/) et dans des mots d'origine étrangère apparus ultérieurement comme parking, où il s'écrit ng. Les Français prononcent [ŋg] ou [ŋ], contrairement aux Québécois.
La consonne [ŋ] est très courante dans de nombreuses langues très différentes.
Toutes les langues germaniques le possèdent.
L'italien possède le [ŋ], par exemple dans les mots fango, unghia et piango.
L'espagnol utilise ce son dans les mots tango, ganga, rango, Inglaterra, anglosajón, inguinal, tengo, mantengo, sostengo, entretengo, inglés, engreído, angustia, ungüento, ungulado, ángulo, ingrediente, etc.
En Asie du Sud-Est et en cantonais, il peut être à lui seul un nom propre (Ng).
En finnois, le n se prononce [ŋ] lorsqu'il est accolé directement devant un cas k (ou un g suivi d'une consonne), dans les mots simples comme anka ou dans un mot composé comme onko. Devant un g (non prononcé) suivi d'une voyelle, le n se prononce [ŋ:] comme dans kengät.
En grec ancien, il fut un allophone de /n/. Le γ placé devant κ, γ, χ et ξ se prononçait ainsi.
Le latin le prononçait lorsque le n se trouvait devant le c et le g ou après le g (agnus se prononçait classiquement [ˈaŋnus]).
En same du Nord, [ŋ] s'écrit ŋ.
En malgache, [ŋ] s'écrit n̈.
Le provençal connait ce son dans des mots comme man ou pan.
Le polonais possède le [ŋ], comme dans les mots bank, cyngiel, ongiś.
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API. Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau). Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire. Les affriquées t͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligatures ʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite). Les occlusives injectives sourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).