Voici les caractéristiques de la consonne fricative latérale palatale sourde :
son mode d'articulation est fricatif, ce qui signifie qu’elle est produite en contractant l'air à travers une voie étroite au point d’articulation, causant de la turbulence ;
son point d'articulation est dit palatal, ce qui signifie qu'elle est articulée avec le milieu ou l'arrière de la langue contre le palais rigide ;
sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales ;
c'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche ;
c'est une consonne latérale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer sur les deux côtés de la langue, plutôt que dans le milieu ;
son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
Dans les dialectes français, cette consonne a été citée par G. Straka (in F. de La Chaussée [1]) en Auvergne, dans le mot-témoin "clé". Dans certains endroits, kl se prononce en "un seul mouvement du dos de la langue, fortement appuyée contre le palais, l'air s'écoulant latéralement (consonne palatale latérale sourde)".
Autres langues
On le retrouve dans le dahalo (comme dans [ʎ̥˔aːbu] « feuille ») et dans le hadza (comme dans tla'a [cʎ̥˔aʔa] « suivre, rencontrer »).
Notes et références
↑François de La Chaussée, Initiation à la phonétique historique de l'ancien français, Lille, Klincksieck, , 251 p. (ISBN2-252-02691-X), p. 69
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API.
Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau).
Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire.
Les affriquéest͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligaturesʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite).
Les occlusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).