Clic alvéolo-palatal
Les clics alvéolo-palataux, plus couramment appelés clics palataux sont une famille de consonnes à clic que l'on trouve uniquement en Afrique.
Le symbole dans l'alphabet phonétique international représentant l'articulation antérieure de ces sons est ǂ. Il doit être combiné à un second symbole représentant l'articulation postérieure pour figurer un son réel de la parole. Les clics alvéolo-palataux attestés comprennent :
- [k͡ǂ] ou [ǂ͡k] clic alvéolo-palatal vélaire sourd (peut aussi être aspiré, éjectif, affriqué, etc.)
- [g͡ǂ] ou [ǂ͡g] clic alvéolo-palatal vélaire voisé (peut aussi être soufflé, affriqué, etc.)
- [ŋ͡ǂ] ou [ǂ͡ŋ] clic alvéolo-palatal vélaire nasal (peut aussi être sourd, aspiré, etc.)
- [q͡ǂ] ou [ǂ͡q] clic alvéolo-palatal uvulaire sourd
- [ɢ͡ǂ] ou [ǂ͡ɢ] clic alvéolo-palatal uvulaire voisé (généralement prénasalisé)
- [ɴ͡ǂ] ou [ǂ͡ɴ] clic alvéolo-palatal uvulaire nasal
Caractéristiques
Voici les caractéristiques d'une consonne à clic alvéolo-palatale :
- Son mode d'articulation est à clic, ce qui signifie qu'elle est produite grâce à l'air emprisonné entre deux points d'occlusion (antérieur et postérieur) de la cavité orale, mis en dépression par un mouvement rapide de la langue, puis libéré au point d'occlusion antérieur, donnant ainsi naissance à un phénomène d'implosion ressemblant à un claquement.
- Son point d'articulation est alvéolo-palatal, c'est-à-dire palatal, laminal et alvéolaire, ce qui signifie que la libération de l'air est effectuée par la lame de la langue derrière la crête alvéolaire, avec le corps de la langue levé sur le palais, donnant naissance à un son proche d'une occlusive.
- Son point d’articulation postérieur peut être soit vélaire (partie antérieure de la langue contre le palais mou) soit uvulaire (dos de la langue contre ou près de la luette).
- Elle peut être soit orale soit nasale, ce qui signifie que l'air peut s’échapper par la bouche ou par le nez.
- C'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
- Son mécanisme de courant d'air est ingressif vélaire, ce qui signifie qu'elle est produite par un déplacement de l'air dans la bouche sous l'action de la langue, et non par un flux glottal ou pulmonaire.
Voir aussi
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Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API.
Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau).
Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire.
Les affriquées t͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligatures ʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite).
Les occlusives injectives sourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).
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