La consonne battue latérale rétroflexe voisée est un son existant dans certaines langues parlées. Il n'a pas de symbole API, mais il correspondrait à un r allongé renversé avec en plus un hameçon rétroflexe, et est parfois représenté avec [ɺ] qui représente aussi la consonne battue latérale alvéolaire voisée[1], ou ce symbole avec le signe diacritique de rétraction [ɺ̠][2], avec le crochet rétroflexe[𝼈][3], ou encore avec le symbole [ɭ][4] qui représente aussi la consonne spirante latérale rétroflexe voisée ou ce symbole avec le signe diacritique de brièveté [ɭ̆].[réf. nécessaire]
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de la consonne battue latérale rétroflexe voisée:
Son mode d'articulation est battu, ce qui signifie qu’elle est produite en contractant brièvement les muscles d'un point d’articulation, sur l'autre.
Son point d’articulation est rétroflexe, ce qui signifie qu'elle est articulée avec la pointe de la langue retournée contre le palais.
Sa phonation est voisée, ce qui signifie que les cordes vocales vibrent lors de l’articulation.
C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
C'est une consonne latérale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer sur les deux côtés de la langue, plutôt que dans le milieu.
Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
Ce son existe dans l'iwaidja ([na uli𝼈], « mon pied »), le pashto (ړوند[und𝼈] « en aveugle »), en tamil en tant qu'allophone du /ɭ/ et en kobon (écrite ƚ).
Symbole
Dans l’alphabet phonétique international, ou certaines variantes non standard, la consonne battue latérale rétroflexe voisée peut être représentée par :
avec le crochet rétroflexe[𝼈][3] (non standard et comme il n'existe pas de symbole Unicode correspondant, on peut utiliser [ɺ], symbole de la consonne alvéolaire latérale battue voisée, auquel on ajoute cette diacritique pour faire [𝼈])
(en) Martin J. Ball, Sara J. Howard et Kirk Miller, « Revisions to the extIPA chart », Journal of the International Phonetic Association, vol. 48, no 2, , p. 155–164 (DOI10.1017/S0025100317000147, lire en ligne)
(en) Peri Bhaskararao et Arpita Ray, « Telugu », Journal of the International Phonetic Association, vol. 47, no 2, , p. 231–241 (DOI10.1017/S0025100316000207, lire en ligne)
(en) Robert Blust, « One mark per word? Some patterns of dissimilation in Austronesian and Australian languages », Journal of the International Phonetic Association, vol. 29, no 3, , p. 355–381 (DOI10.1017/S0952675712000206, lire en ligne)
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API.
Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau).
Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire.
Les affriquéest͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligaturesʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite).
Les occlusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).