Cet article est une ébauche concernant une unité ou formation militaire.
Le 80e régiment d'infanterie (80e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment d'Angoumois, un régiment français d'Ancien Régime, et du 5e régiment d'infanterie légère (ex-chasseurs Cantabres). Il est dissous en 1946.
Le 80e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l'héritier des traditions de deux régiments : le 80e régiment d'infanterie de ligne, et le 5e régiment d'infanterie légère.
Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. À cet effet le 5e régiment d'infanterie légère prend le numéro 80 et devient le 80e régiment d'infanterie de ligne.
Au déclenchement de la guerre franco-allemande de 1870, le régiment est en garnison à Metz avec dépôt à Bar-le-Duc[5]. Le régiment (trois bataillons) appartient à la 4e division commandée par le général Decaen du 3e corps d'armée commandé par le maréchal Bazaine. Il est engagé aux batailles de Borny, Rezonville et Saint Privat, puis lors du siège de Metz. Le 7 octobre, il participe à la bataille de Bellevue. Le régiment fait prisonnier à l'issue du siège de Metz.
Le 4e bataillon du 80e de ligne, formé le 6 août, part le lendemain pour la place forte de Verdun, suivi des unités du dépôt qui quittent Bar-le-Duc le 9 août. Le bataillon et le dépôt participent au siège de Verdun (en), qui capitule le 8 novembre 1870[5].
Un nouveau dépôt est créé par décret du 1er décembre 1870 et s'installe à Bagnères-de-Bigorre le 19. De janvier à février 1871, le dépôt forme diverses unités affectées à des régiments de marche[5].
Le 23 septembre 1871, le 80e régiment de marche, alors en Algérie, fusionne avec le 80e de ligne[6].
En 1883, le 80e régiment d'infanterie de ligne est renommé 80e régiment d'infanterie.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 3e bataillon forme le 161e régiment d'infanterie
À la mobilisation, les bataillons de réserve du 80e RI forment le 280e régiment d'infanterie.
En 1940, il combat au sein de la 42e division d'infanterie lors de la bataille de France[11], à l'issue de laquelle il est dissout[2].
Il est recréé à l'automne 1944 à partir des unités FFI du Languedoc[12]. Son appellation est officialisée le 16 mars 1945[13]. Il participe à la campagne d'Allemagne et d'Autriche avec la 4e division marocaine de montagne[2] puis est dissout le 31 janvier 1946[13].
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[14] :
Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée (trois palmes)[8].
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918[8].
« Petit régiment de France. Le clairon a sonné. Rend au pays en vaillance ce qu'il t'a donné. »[2]