Le mode de scrutin est défini par la loi 47-1732 du 5 septembre 1947 fixant le régime général des élections municipales[1].
Art. Ier : Dans les communes du département de la Seine, sauf Paris, dans les communes de 9.000 habitants et plus, les conseillers municipaux sont élus au scrutin de liste à un tour avec dépôt de liste complète, représentation proportionnelle, signes préférentiels, panachage et vote préférentiel. L’ensemble de la commune forme une circonscription unique.
L'article 8 indique que seules les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages participent à la répartition des sièges.
L'article 10 indique que le régime de la loi du 5 avril 1884[2] s'applique aux communes non visées par l'article Ier.
La loi 47-1733 du 5 septembre 1947 fixe le régime électoral pour les élections au conseil municipal de Paris[3]. La différence avec le régime général est que vote s'effectue par secteurs. Les 9 secteurs comprennent chacun 1 à 4 arrondissements municipaux.
Le RPF est le grand gagnant de ces élections, remportant 38 % des suffrages et conquérant de nombreuses grandes villes : Bordeaux, Rennes, Strasbourg et Paris (dont Pierre de Gaulle prend la présidence du Conseil). Il obtient un total de 8,4 % sièges de conseillers et 3 131 mairies. Le Parti républicain de la liberté obtient 1,6 % des sièges de conseillers et 2 % de mairies, les indépendants de droites, 16 % de sièges et 10 658 mairies[4]. Le Mouvement républicain populaire enregistre une défaite sévère avec seulement 10 %.
À gauche, le rapport de force reste stable. Malgré ses déboires, le PCF se maintient à 30 %, grâce à son implantation dans les communes ouvrières.
Maire: Marcel Tribut (RGR). Coalition: RGR (UDSR-PRRS)-RPF avec support MRP.
Notes et références
↑Loi n°47-1732 du 5 septembre 1947 DITE DEPREUX ET BARRACHIN RELATIVE AU REGIME GENERAL DES ELECTIONS MUNICIPALES, (lire en ligne)
↑Loi du 5 avril 1884 relative à l'organisation municipale (lire en ligne)
↑Loi n°47-1733 du 5 septembre 1947 FIXANT LE REGIME ELECTORAL POUR LES ELECTIONS AU CONSEIL GENERAL DE LA SEINE ET AU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS, (lire en ligne)
↑Mathias Bernard, « Le Parti Républicain de la Liberté (PRL) ou l’impossible union des droites (1946-1948) », dans La recomposition des droites : en France à la Libération, 1944-1948, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN978-2-7535-2523-8, DOI10.4000/books.pur.16309, lire en ligne), p. 191–203