À la sortie de la guerre, ce rassemblement permet au Parti radical, en s'alliant à la jeune UDSR, de retrouver une place sur l'échiquier politique français.
l'Alliance démocratique, qui constituait l'un des partis de centre-droit de la IIIe République et qui présentait des personnalités du régime précédent comme Paul Reynaud ;
le Parti républicain-socialiste. Ces deux derniers partis n'avaient plus d'existence réelle à la Libération, permettant à un radical hostile au RGR d'ironiser sur le fait qu'il n'avait pas trouvé leur trace dans l'annuaire.
Le Rassemblement des gauches républicaines comptait également de nombreux adhérents directs, membres d'aucune des formations précédentes. Ainsi, François Mitterrand fut lui-même membre du RGR avant de rejoindre l'Union démocratique et socialiste de la Résistance.
Historique
Les débuts
À l'origine conçu pour permettre aux radicaux et à l'UDSR de survivre au scrutin proportionnel, le RGR accueille de nombreuses formations conservatrices microscopiques afin d'entretenir l'illusion d'un vaste rassemblement. Il est incontestable que cette opération réussit parfaitement, le Parti radical ayant retrouvé une grande partie de son influence politique à la suite de la création du RGR. De fait, ce rassemblement est composé d'individualités et plutôt orienté à droite, en dépit de son nom.
Le RGR est subventionné par le patronat français[6], qui voyait en lui (avant la création du CNIP) le meilleur rempart contre le communisme et l'étatisme, et le meilleur défenseur du libéralisme économique dans un contexte marqué par de nombreuses nationalisations.
Jean-Paul David, secrétaire général[7], dirige le rassemblement selon des principes d'organisation politique moderne.
Grâce à sa participation à la Troisième force (avec la SFIO et le MRP), le RGR permet aux personnalités du parti radical et de l'UDSR de peupler de nombreux gouvernements de la première législature (1946-1951).
Après ce semi-échec, le RGR se constitue en parti autonome de centre-droit sous la conduite d'Edgar Faure, réunissant les radicaux hostiles à Pierre Mendès France et exclus du Parti radical.
Plusieurs organisations étaient affiliées aux RGR, comme le Rassemblement des femmes républicaines et l'Assemblée des jeunes RGR, devenue ensuite les Jeunesses européennes libérales.