Une démarche de Charles Lussy, président du groupe socialiste, auprès de son homologue MRP, François de Menthon, visant à rallier les Républicains populaires à une candidature d'union, échoue[1].
Le Parti communiste français (PCF) envisage dans un premier temps de présenter la candidature de Marcel Cachin, puis, estimant que celle-ci reléguerait le candidat socialiste au troisième rang (ouvrant dès lors la possibilité à des manœuvres gaullistes), se rallie à Vincent Auriol, président de l'Assemblée nationale.
La pacifiste et féministe Jeanne Mélin se déclare candidate mais l'initiative attire peu l'attention médiatique[2].
Déroulement
Le jeudi 16 janvier 1947, le château de Versailles accueille les députés venus élire le président de la République. Faute de moyens de locomotion privés, les députés viennent pour la plupart en train[3].
Le parc et le château sont interdits au public. Ils font l'objet d'inspection et de protection depuis trois semaines. Une alarme incendie a été installée à cette occasion, ainsi qu'un bloc chirurgical dans l'entresol. La garde des environs est assurée par 3 000 hommes, ainsi qu'une quarantaine d'inspecteurs des Renseignements généraux. Cent cinquante huissiers de l'Assemblée nationale et du Sénat sont venus officier[3].
L'élection du président est annoncée à 16 h 45 par Jacques Duclos[3]. Vincent Auriol embrasse Léon Blum, et une voiture les emmène au palais de l'Élysée, où les honneurs militaires leur sont rendus[3].
Résultats
Résultats de l'élection présidentielle française de 1947[4],[5]
↑Georgette Elgey, Histoire de la IVe République, tome I : de 1945 à 1957, Robert Laffont, rééd. 2018, p. 139.
↑Isabelle Vahé, « Entre ombres et lumières, le parcours singulier d’une féministe pacifiste, Jeanne Mélin (1877-1964) », Clio, (lire en ligne).
↑ abcd et eGeorgette Elgey, Histoire de la IVe République : La République des illusions, 1945-1951, ou la Vie secrète de la IVe République, Cercle du nouveau livre d'histoire, (lire en ligne)