Son accès principal s'ouvre sur la rue de la Paroisse. Légèrement surélevée par rapport au trottoir, cinq marches sont disposées devant les entrées.
Histoire
Annexe de la paroisse d'Avon
Alors que l’histoire de la paroisse d’Avon commence plusieurs siècles auparavant, la construction d’une église à Fontainebleau puis la création d’une paroisse, ne commence qu’au début du XVIIe siècle. Les Bellifontains se rendaient auparavant à la messe en l'église Saint-Pierre d'Avon. Ainsi, c'est dans le registre paroissial d'Avon que se trouve l'acte de baptême du futur roi Louis XIII, né le à Fontainebleau et baptisé le [1].
Lorsque Henri IV décide d’ériger un mur d’enceinte au parc du château afin de pouvoir y chasser le gibier, les fidèles doivent parcourir près de trois kilomètres pour aller à la messe, ce qui est inconfortable pour les habitants.
Église royale
La reine-mère Marie de Médicis, veuve de Henri IV, qui assume la régence pour son fils Louis XIII, confie la construction d'une chapelle, annexe de l'église d'Avon, à Claude Matin. Le bâtiment est édifié entre 1611 et 1614. Il est dédié à SaintLouis IX de France, ancêtre de la Maison de Bourbon et Saint-patron du roi.
Au XVIIIe siècle, le roi Louis XV et son épouse, la reine Marie Leszczynska, sont les parrain et marraine de la cloche de l'église.
Révolution
Après avoir investi le château, la Société populaire de Fontainebleau (alors officiellement, Société des amis de la liberté et de l'égalité) fondée le , s'installe dans l'église le [4],[5]. Les jacobins en font un temple de la Raison et le citoyen Bataille, président de cette Société populaire, prononce un discours durant une séance d'inauguration[5],[6]. L'église est pillée et dévastée ; sous la direction de l'architecte Saulgeot, l'édifice est ainsi transformé par l'installation de banquettes, une tribune au milieu de la nef et l'ajout d'une inscription jacobine[6].
La cloche « baptisée » par le couple royal est démontée et brisée à cette même période révolutionnaire[7]. Les débris sont alors fondus pour en faire une nouvelle cloche montée dans l'église Saint-Philippe-et-Saint-Jacques de Veneux-les-Sablons, inaugurée le [8].
Agrandissement au XIXe siècle
En 1852, le curé demande à Napoléon III une subvention pour transformer l'église. On décide d'agrandir le bâtiment existant. En 1859, l'empereur accorde une subvention de 200 000 francs pour les travaux, exécutés d'après les projets de l'architecte de la ville, Lebois[2]. En 1868, les travaux sont terminés. En fait, l'empereur vient souvent à Fontainebleau et souhaite donner un caractère plus monumental à la ville.
Incendie criminel de 2016
Le , une partie de l'église est ravagée par un incendie criminel : d'après le maire de la ville, Frédéric Valletoux, la statue de la Vierge de Franchard du XIVe siècle, un retable du XVe siècle et un autel du XVIe siècle, tous classés, sont détruits. Le ciboire a été volé et des hosties consacrées ont été jetées sur le sol[9],[10]. Au même moment, la Croix de Guise, en forêt de Fontainebleau, est retrouvée renversée, et l'église Saints-Philippe-et-Jacques de Veneux-les-Sablons part également en fumée[11]. Le lendemain soir, , le ministre de l'IntérieurBernard Cazeneuve effectue une visite sur place, il reconnaît « la gravité des faits » et précise qu'il faut « que ces individus qui ne respectent rien soient sévèrement punis »[12]. Après une importante mobilisation[13], la « messe de réparation » est célébrée par l'évêque de Meaux, MgrJean-Yves Nahmias, le 24 janvier suivant[14], en présence de Nicolas Sarkozy et de la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse[15]. Un suspect est placé en garde à vue le lendemain : il s'agit d'un marginal de 48 ans suivi en psychiatrie, aidé par la paroisse depuis plusieurs années et qui avait déjà menacé le curé. La justice le considérera comme coupable mais pénalement irresponsable en raison de troubles psychiatriques lourds[16],[17],[18].
Structure
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Girouette
Issue du clocher, la girouette d’origine en forme de coq, est datée de 1701 et est restaurée en 1877 comme l’indiquent les inscriptions sur ses deux faces respectives. Cet objet, d’important historique localement, est retrouvé « par hasard » par un antiquaire de Strasbourg, Armand Berauer, à La Baule-Escoublac qui en remporte la mise lors d’une vente aux enchères, le , pour 676 euros (alors qu’il est estimé entre 500 et 700 euros)[19]. Sa vente par la maison Osenat, à Fontainebleau, est prévue le ; le pôle missionnaire souhaite un « retour dans son poulailler d’origine » en comptant se positionner lors de la vente[19],[20]. Si l’histoire du coq d’origine reste inconnue, celui argenté coiffant actuellement l’église aurait été installé lors d’une restauration dans les années 1960[19].
Dans la chapelle de la Vierge, de style Napoléon III, aux vitraux consacrés à Marie, la statue du XIVe siècle, Notre-Dame de Franchard, provenant d'un ermitage, le prieuré Notre-Dame de Franchard, situé en forêt de Fontainebleau. Elle échappe notamment à la destruction pendant la Révolution française. La statue disparait lors d'un incendie criminel le sans savoir encore véritablement au départ s'il s'agit d'une destruction ou d'un vol[10],[30]. Quelques jours plus tard, au cours des opérations de nettoyage de l'église, des restes de cette statue sont retrouvés, confirmant donc sa destruction pendant l'incendie[31].
Il est relaté que lors de l'inauguration des orgues de l'église Saint Louis de Fontainebleau, le 29 mars 1925, l'abbé Bee, maitre de la chapelle, dirigea 50 Choristes, les élèves de Marie Pironnet, et trois solistes de la Schola Cantorum, accompagnés au piano par Charles Marie Widor et Marcel Laisné[32].
En 1958 une restauration est effectuée par la Maison Ruche de Lyon sous la direction de l'organiste titulaire de l'époque Geneviève de la Salle. Muet à partir de 1982, sous l'impulsion de son organiste titulaire nommée en 1974 Anne-Marie Barat, une réfection complète de l'instrument est entreprise par Benoist et Sarelot de 1989 à 1992[33]. L'orgue est partiellement endommagé, notamment à cause de la suie, pendant l'incendie criminel du [13]
↑ a et bLe Figaro.fr, « Une église incendiée à Fontainebleau », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑Le Parisien, « Fontainebleau : Cazeneuve se rendra à l'église Saint-Louis profanée et incendiée », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Le Parisien, « VIDEOS. Incendie à l'église de Fontainebleau : Cazeneuve reconnaît « la gravité des faits » », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cJulien Van Caeyseele, « Fontainebleau : l’incroyable histoire du coq du clocher de l’église, retrouvé par hasard », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le )
[Flohic 2001] Jean-Luc Flohic, Le Patrimoine des communes de Seine-et-Marne, t. I, Paris, Flohic, , 1re éd., 1 507 p. (ISBN2-842-34100-7), Canton de Fontainebleau, « Fontainebleau », p. 568-580.