Équipe d'Argentine de rugby à XV à la Coupe du monde 2007
L'équipe d'Argentine de rugby à XV a marqué les esprits en remportant le match inaugural de la Coupe du monde de rugby 2007 qu'elle dispute en France. Elle avait connu à deux autres reprises cet honneur, en concédant la défaite toutefois. Le , les Argentins battent la France lors du match d'ouverture de la Coupe du monde 2007 (12-17), confirmant leur statut de "bête noire" des bleus (5 victoires en 6 précédentes confrontations depuis 2002). Ils battent par la suite la Géorgie, l'Irlande et la Namibie pour finir 1er de la poule D. Ils remportent la victoire contre l'Écosse en quarts de finale. Ils seront défaits par l'Afrique du Sud en demi-finale, avant de vaincre encore une fois l'équipe de France lors de la petite finale (34 à 10). Lors de cette coupe du monde, l'Argentine signe le plus grand exploit de son histoire.
Les 30 sélectionnés
Voici la liste des trente sélectionnés pour la Coupe du monde 2007 :
L'équipe actuelle
Joueurs sélectionnés pour la coupe du monde 2007 (17 avants, 13 arrières) Le centre Martín Gaitán, victime d'un problème cardiaque, a dû déclarer forfait en août et a été remplacé par Hernán Senillosa. (Mise à jour : 25/08/2007.)
Le XV de France passe totalement à côté de ce qui constitue le match d’ouverture de la compétition au Stade de France. Après des hymnes respectés et non sifflés, les Bleus subissent les « chandelles » de Juan Martín Hernández, la précision des coups de pied placés de Felipe Contepomi et le métier du demi de mêlée du Stade français, Agustín Pichot. Se heurtant au mur savamment dressé par des Pumas argentins accrocheurs et qui interceptent un grand nombre de ballons, les Bleus, fébriles, assurent à peu près leur conquête en touche et en mêlée, mais souffrent dès que le ballon arrive dans les mains de leur charnière et de leurs arrières. Les Argentins mènent au score pendant tout le match, et inscrivent le seul essai du match par Ignacio Corleto, qui concrétise un ballon intercepté par Horacio Agulla sur une passe de Rémy Martin sur la ligne médiane, à la 27e minute. Plusieurs actions françaises échouent tout près de la ligne. L’entrée de Sébastien Chabal et de Dimitri Szarzewski ne suffit pas à inverser la tendance et c'est l'Argentine qui l'emporte. S'ils ne devaient sortir que deuxième de leur poule, les Français s’exposent à devoir affronter la Nouvelle-Zélande, grande favorite de la compétition, en quarts de finale à Cardiff
Deux joueurs focalisent les critiques : Cédric Heymans, titularisé à l’arrière et auteur d’une prestation faible, notamment au pied, et David Skrela, faible au pied également, peu inspiré pour animer l'attaque, et qui manqua une pénalité face aux poteaux alors que la France n’avait que 5 points de retard (12-17). Skrela se blesse en outre au tendon d'Achille, ce qui fait craindre pour sa participation à la suite de la compétition.
Laurent Benezech, ancien pilier du XV de France, met en cause la gestion des heures ayant précédé la rencontre, notamment le surplus d’émotion causé par la lecture de la lettre de Guy Môquet à sa mère, et la remise des maillots par les huit joueurs n’ayant pas été retenus pour ce premier match, qui auraient « vidé » émotionnellement les joueurs[1]. Les joueurs et l’encadrement tricolores préfèrent eux retenir la « thèse de l’accident » [2].
Notes
Jamais la France n’avait connu la défaite lors d’un match de poule en phase finale de coupe du monde jusqu’alors. Elle n’avait concédé qu’un match nul à l’Écosse en 1987 (20-20).
Avec seulement 3 points inscrits, la seconde mi-temps du match fut la moins prolifique de toute l'histoire de la phase finale de la Coupe du monde.
L'Argentine jouait son troisième match d'ouverture de la Coupe du monde, à chaque fois contre le pays organisateur. C'est sa première victoire après deux échecs contre Galles en 1999 (18-23) et l'Australie (8-24) en 2003.
Une seule autre fois le pays organisateur s'était incliné lors du match d'ouverture, l'Angleterre contre la Nouvelle-Zélande en 1991.
Les Argentins n’ont utilisé que 4 de leurs 7 remplaçants.
Les Argentins ont joué avec deux paires de frères : I. et J. Fernández-Lobbe et Felipe et Manuel Contepomi.
Argentine : 7 essais de Roncero (25e), J. Leguizamon (35e), M. Contepomi (38e), F. Contepomi (45e), G. Tiesi (55e), I. Corleto (58e), F. Todeschini (71e), 1 essai de pénalité (63e), 5 transformations de F. Contepomi (25e, 38e, 45e) et F. Todeschini (63e, 71e), 2 pénalités de F. Contepomi (10e, 20e)
Namibie : 1 pénalité de M. Schreuder (7e)
Avec cette victoire tranquille, la plus large de l'Argentine en phase finale de Coupe du monde (+60 points, leur ancien record de +53 points datait de 2003 lors d'une victoire 67-14 contre la Roumanie), les Pumas n'ont plus besoin que d'un point contre l'Irlande pour se qualifier pour les quarts de finale. Une victoire ou même un simple point de bonus les ferait terminer premier de la poule et jouer au Stade de France contre le second de la poule C.
Argentine : 1 essai de Longo (32e), 1 transformation de F.Contepomi (33e), 3 pénalités de Contepomi (22e, 26e, 42e), 1 drop de Hernandez (55e)
Écosse : 1 essai de Cusiter (62e), 1 transformation de Paterson (63e), 2 pénalités de Parks (16e), Paterson (38e)
Les Argentins gagnent le match grâce à leurs buteurs, Felipe Contepomi et Juan Martín Hernández, à l'issue d'un match terne, ponctué de nombreuses chandelles de part et d'autre, et marqué seulement par un essai argentin de Gonzalo Longo, qui contre un dégagement écossais, auquel a répondu un essai de l'Écossais Chris Cusiter. L'Argentine se qualifie pour la première fois de son histoire pour les demi-finales, où elle affronte l'Afrique du Sud, contre qui elle n'a jamais gagné.
Afrique du Sud : 4 essais de Fourie du Preez (7e), Habana (32e, 77e), Rossouw (40e), 3 pénalités de Montgomery (17e, 71e, 75e), 4 transformations de Montgomery (8e, 33e, 41e, 78e)
'Argentine : 1 essai de M.Contepomi (45e) , 1 transformation de F.Contepomi (46e), 2 pénalités de F.Contepomi (15e, 30e)
Les deux équipes ont gagné tous leurs matchs jusqu'à présent.
Avant cette rencontre, les Springboks avait remporté les onze matchs disputés contre les Argentins (voir Afrique du Sud-Argentine en rugby à XV). Les Springboks enregistrent la rentrée de leur pilier CJ van der Linde et de Bobby Skinstad sur le banc des remplaçants. Les Springboks bonifient les déchets des attaques argentines pour prendre un large avantage au score. Sur une interception Bryan Habana ajoute un nouvel essai pour rejoindre Jonah Lomu, meilleur réalisateur lors d'une coupe du monde avec huit essais inscrits. L'Afrique du Sud est le seul favori au rendez-vous contre une équipe anglaise qu'elle a largement battue au premier tour de la compétition.
France : 1 essai de Poitrenaud (70e), 1 transformation de Beauxis (70e), 1 pénalité de Élissalde (18e)
Argentine : 5 essais de F. Contepomi (28e, 77e), Hasan (32e), Aramburú (53e), Corleto (65e), 3 transformations de F. Contepomi (29e, 33e, 78e), 1 pénalité de F. Contepomi (20e)
Les Argentins confirment leur supériorité face aux Français en remportant la petite finale, après avoir aussi battu le XV de France lors du match d'ouverture de la coupe du monde (17 à 12). Ils dominent la rencontre en marquant cinq essais, contre un seul pour les Français. Ces derniers enregistrent leur 3e défaite et terminent cette coupe du monde sur une note décevante alors que les Argentins confirment leurs progrès et leur nouveau statut d'équipe majeure dans le monde du rugby à XV.