Le « clos du chardonnet » est mentionné pour la première fois dans un dénombrement de 1126. Il désigne un domaine situé en rive gauche de la Seine allant des fossés de l'abbaye Saint-Victor à l'est jusqu'à la rue de Bièvre à l'ouest et s'arrêtant à mi-pente de la montagne Sainte-Geneviève. Il doit son nom aux chardons sauvages qui y poussaient avant qu'on y plante des vignes. Le clos du chardonnet a été ensuite englobé dans l’enceinte de Philippe Auguste[5].
La première église
Cédant à la demande des habitants du clos à ses tenants (Bruneau, Laas, Garlande, etc.), Pierre, abbé de Saint-Victor à concédé à l'évêque de Paris, Guillaume d'Auvergne, une pièce de terre pour élever une chapelle et un presbytère près du cimetière qu’il dédia à saint Nicolas (1230) pour rappeler un sauvetage de trois mariniers après un naufrage sur la Seine.
Devenue paroisse, la chapelle fut remplacée par une église (1243) qui fut à son tour remplacée par une église plus grande que Jean de Nanton, évêque de Paris, consacra le 13 mai 1425. Agrandie en 1545, l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet reçut un nouveau clocher en 1625. L'église était alors classiquement orientée à l'est : elle s'ouvrait sur la rue des Bernardins et était parallèle à la rue Saint-Victor dont elle était séparée par un canal de dérivation de la Bièvre.
Le cimetière en 1647.
Plan de Bullet, 1676.
La reconstruction du règne de Louis XIV à nos jours
Au milieu du XVIIe siècle, il est décidé de reconstruire une nouvelle église à côté de l'ancienne qui tombait en ruine[6], en dirigeant son axe vers le nord faute de place à l'est occupé par le séminaire de Bourdoise.
Le 29 mai 1656, les marguilliers arrêtèrent avec Michel Noblet et François Levé, architecte du roi, le devis général des travaux et l'échelon des prix à la toise. Le même jour, ils passèrent marché avec eux pour une première tranche de travaux (le chœur ?), suivi d'autres marchés le 2 mars 1659, puis en 1662 et 1667. Cet édifice sera construit d'après les dessins du peintre Lebrun, datés de 1656 à 1690. Elle comporte une tour carrée latérale. C'est une des rares églises du XVIIe siècle qui ne soit pas orientée.
Le 19 juillet 1656, Christophe Martin, conseiller du roi Louis XIV de France, contrôleur général de la Marine et ancien marguillier de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, pose la première pierre dans le cimetière de l'ancienne église avec le curé Georges Froger, Guillaume Compaing et quelques paroissiens (Clermont-Tonnerre, d'Argenson), d’une nouvelle église à laquelle travaille Charles Le Brun et dont Hardouin de Péréfixe de Beaumont fait la dédicace le 15 août 1667[7]. François Levé meurt le 12 juillet 1666, et en 1667, les travaux exécutés ne sont pas encore payés, il reste à construire les travées de la nef encore occupée par l'ancienne église. En 1668, le maçon Jean Bailly donne l'alignement d'une place récemment acquise par la fabrique (conseil financier de la paroisse) par le séminaire[style à revoir], derrière le chœur de l'ancienne église. Plusieurs lots et gains de loteries royales sont organisées « en faveur du bâtiment de Saint-Nicolas-du-Chardonnet », notamment le mardi 20 juillet 1703. En 1763, ils permirent, malgré leur faible succès, de terminer la construction de l'église et de sa façade, financée en grande partie par Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson. La nef est achevée en 1716, la voûte posée en 1763. Le maître-autel est consacré le 4 décembre 1768 par l'archevêque Christophe de Beaumont, qui refuse de consacrer totalement l'église, considérant que sans façade, l'édifice est inachevé[8].
La démolition en 1911 de l'ancien séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet permit la construction en 1930 de la maison de la Mutualité à cet emplacement, et la réalisation de la façade[9].
Le portail principal sud, donnant sur la rue Saint-Victor, est construit entre 1932 et 1937 sous la direction de Charles Halley, et l'église sera enfin consacrée le par Mgr Beaussart, délégué du cardinal-archevêque[8].
L'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet vue par Eugène Atget
Saint-Nicolas du Chardonnet (entre 1898 et 1900).
Saint-Nicolas depuis le boulevard Saint-Germain (entre 1898 et 1900).
Le Petit-Séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet (entre 1898 et 1900).
Le portail ouest
Portail ouest.
Portail ouest : le fronton.
Portail ouest : la porte ouvragée.
Vie de la paroisse depuis le XXe siècle
Jusqu'en 1977
En 1907, le curé de la paroisse, Gabriel Lenert, décide de faire paraître un journal paroissial, Le Chardonnet, l’un des tout premiers journaux paroissiaux, avec le Bulletin de Saint-Sulpice et l’Écho de Plaisance. Son titre fut orné d'une vignette de Louis Périn, architecte diplômé du Gouvernement. Il paraissait le dernier dimanche de chaque mois, même pendant la guerre, où il devint l’organe de l'œuvre de l'Entraide, de Paul Painlevé et de l'Assistance Municipale aux prisonniers de guerre du 5e arrondissement, présidé par son maire. Il fut envoyé au rabbin Jacques Kahn et à tous les consistoires israélites, à l'occasion d'un article sur l' union sacrée. Le journal parut pendant plus de vingt-cinq ans, il comprenait comme les journaux paroissiaux d'aujourd'hui, une chronique médicale, musicale, un Billet-Chardonnet, des bibliographies, des articles, un chapitre historique, des poésies, des histoires drôles, les horaires des messes, les consignes concernant les sacrements, les registres paroissiaux, des publicités, etc., sous la direction de trois curés successifs : Lescure, Girod et Solaro et le curé Lattelais ne pouvait plus faire de sermon sans en recommander la lecture à ses paroissiens. On y apprend par exemple la fondation de la Confrérie Notre-Dame Reine du Clergé le 2 février 1908[10]. L'abbé Lenert fait relier sans équivoque sa paroisse au chardonneret, dont l'image orne le dessin du titre du Journal paroissial : cet oiseau évoquerait dans l'art chrétien la Passion, et la Couronne d'épines, car il se nourrit de chardons[11].
En 1921, il y avait trois employés à la paroisse, un Garde suisse en trois costumes, un bedeau et une chaisière, chargés du nettoyage, balayage, des cierges, des pendules, des cloches, des affiches, des courses, du courrier, de l'aération, du calorifère, du parquet, des chaises, etc[12].
Les traditionalistes y demeurent depuis cette date, malgré un arrêté d'expulsion obtenu par l'archevêché de Paris, et la demande d'intervention de la force publique[15]. Jean Guitton, désigné comme médiateur par le Tribunal de grande instance, mit en avant le risque d'un trouble plus grand à l'ordre public, si cet arrêté était appliqué. Après y avoir exercé la fonction de curé (sans en avoir le titre officiel), François Ducaud-Bourget « remit » l'église entre les mains de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X qui la dessert depuis.
Le , une bombe dans l'église y provoque des dégâts qui ne seront que superficiels. D'après des commentaires tardifs des milieux de droite et du Parti communiste, l'action aurait été revendiquée par un groupe s'intitulant les « Brigades juives »[24].
De 1983 à 1997, l'abbé Philippe Laguérie étant curé, de grandes processions furent relancées à l'occasion de la Fête-Dieu et de la Fête de l'Assomption (le 15 août), ainsi qu'une vie paroissiale.[réf. nécessaire]
En , une messe est dite en latin à la mémoire de Maurice Bardèche, historien négationniste[26], au cours de laquelle, devant une audience de nombreuses personnalités d'extrême-droite comme Pierre Sidos, Henry Coston ou encore Pierre Guillaume, Jean-Marie Le Pen rend hommage à celui qu'il qualifie d'« historien d'avant-garde » et de « prophète d'une renaissance européenne »[20].
Marine Le Pen y a fait baptiser ses trois enfants[29] et son père, Jean-Marie Le Pen, s’y rend régulièrement pour y faire dire des messes pour ses amis défunts[30]. Le terroriste d'extrême droite Florian Scheckler s'y était également déjà rendu[31].
Quatre grandes processions religieuses rassemblent les fidèles lors des fêtes religieuses catholiques, aux Rameaux, à la Fête-Dieu, à l'Assomption le 15 août, et pour la procession aux flambeaux en l'honneur de l'Immaculée conception le 8 décembre. Outre ces fêtes religieuses, des messes commémoratives sont célébrées chaque année : un service à la mémoire des victimes de la Fusillade de la rue d'Isly qui manifestaient le 26 mars 1962 à Alger en faveur de l'Algérie française contre le pouvoir français en place (dans l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, se trouve une statue de Notre-Dame d'Afrique dont l'original se trouve à Alger[32]), et une messe à la mémoire du roi Louis XVI.
Au regard du droit canonique, ces prêtres ne sont pas « curés » de Saint-Nicolas, bien qu'ils en exercent de facto la charge, car la cura animarum ne leur est toutefois pas confiée par l'ordinaire légitime du lieu, l'archevêque de Paris. L'affectataire légitime de l'église est le curé de la paroisse Saint-Séverin-Saint-Nicolas, l'abbé Guillaume Normand.
Dans un sens plus large du terme, ils sont fréquemment désignés comme « curés », aussi bien dans leurs publications[35] que par la grande presse[36],[37], et même par la presse catholique comme La Croix[38].
Vis-à-vis de l'Église catholique, la FSSPX, n'ayant pas encore retrouvé « pleine communion avec l'Église »[39], ne peut, tant que les questions doctrinales « ne seront pas résolues », avoir « de statut canonique dans l'Église » et « ses ministres ne peuvent exercer de façon légitime aucun ministère »[40],[41], selon le motu proprioEcclesiae unitatem.
Architecture
Intérieur de l'église
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Nef de l'église.
Voutes de la nef.
Autel.
Chaire.
Autel.
Chapelle Saint-Vincent de Paul.
Chapelle de la Très Sainte Vierge.
Trésors et reliques
Hippolyte Feret fit exposer une fiole de l'eau qui coule des os de saint Nicolas, apportée par Paul de la Croix, prêtre de la compagnie avec certificats. On y trouvait aussi un ossement (humérus ?) de saint Nicolas, avec attestation de Louise de Foix de Candale, abbesse de l'abbatiale Sainte-Glossinde de Metz[42].
Plus tard, on y mit aussi une relique du pied droit de saint Victor. Y étaient jadis aussi exposées à des jours solennels, des reliques de la croix du Christ. Avant la Révolution, l'église possédait de beaux ciboires et vases sacrés « incrustés de diamants ». Sont conservés aujourd'hui de remarquables canons d'autels brodés et des chasubles[43].
Les tombeaux de Le Brun et de sa mère Julienne Le Bé sont situés dans une chapelle de l'église, obtenus avec messe pour lui et son épouse « à perpétuité » des prêtres et marguilliers de Saint-Nicolas du Chardonnet : « M. Le Brun a fait faire lecture à la compagnie du contrat de concession faite par les curés et marguilliers de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (…) » le 9 juin 1667 (Procès-verbal de l'Académie de Peinture). Cette chapelle consacrée à saint Charles Borromée est l'une des plus somptueuses chapelles privées de Paris, réalisée par Antoine Coysevox et par le sculpteur Jean Collignon[46]. Charles Le Brun qui passe pour avoir fourni les plans et les dessins de toute cette église Saint-Nicolas n'aurait en fait fourni que la décoration de la chapelle, la façade rue des Bernardins (1669), le dessin de la devanture, ceux du tabernacle et du calvaire.
L'église abrite un autre monument funéraire, le mausolée de Jérôme Bignon, avec les statues en pierre de la Justice et de la Tempérance par Michel Anguier, et le bas-relief en marbre de Saint Jérôme par François Girardon.
Angelot, porte latérale.
Mausolée de Jérôme Bignon, gravure d'après l'œuvre de Michel Anguier (statues de La Justice et La Tempérance) et François Girardon (bas-relief de Saint-Jérôme).
Au fond de l'église, un monumental autel en marbre vert[50].
Le sculpteur du roi, Philippe Caffieri était un familier de la Paroisse, habitant rue Saint-Victor[51].
Le grand crucifix en bois et les deux statues de la Vierge et de saint Jean sont de Jean-Baptiste Poultier (1653-1719)[52].
Nicolas Legendre, ami de Le Brun, travailla aux sculptures qui ornent la façade de cette église du côté de la rue des Bernardins, et à l’intérieur à la chapelle de la Vierge et à celle des Agonisants.
Le tabernacle a disparu à la Révolution, mais on en a conservé une description très détaillée. C'était un très beau tabernacle, orné d'une rampe, des lions, placés sur des volutes, de colonnes de Corinthe, la porte gravée du nom de Jéhovah en hébreu, « avec un petit autel décoré des sept sceaux de l'Agneau, le corps supposé solide supporte quatre autres colonnes ornées de lapis, portant un petit dôme et quatre chérubins, sur les angles, sur lesquels est placée une couronne, entre ces colonnes, les figures des Évangélistes qui servent de soubassement, pour exposer le Saint-Sacrement sous le pavillon. »[53]
Pendant la Commune de Paris, le tocsin de l’église sonnera une fois pour prévenir des manœuvres adverses.
Les quatre cloches de Saint-Nicolas ont été bénies le , les parrain et marraine en étaient l’empereur et l’impératrice, représentés par le duc de Bassano, grand chambellan de l'empereur, et la duchesse de Bassano, dame d’honneur de l’impératrice. En conséquence, ces cloches ont été nommées : Louis, Napoléon, Eugénie, et Jean.
Orgues
Grand orgue
La console de l'orgue est constituée de quatre claviers de 56 notes, un pédalier de 30 notes et d'une traction électrique pour 47 jeux réels. Le buffet historique date de 1725. Les facteurs d'orgue qui se sont succédé ont été François Thierry vers 1725, François-Henri Clicquot (1766 et de 1787 à 1790), Merklin (1897), Paul Koenig (1927), Victor Gonzalez (1936), Roethinger-R. Boisseau (1961), Barberis (1987), et Michel Gaillard (2004, 2007-2009)[54],[55].
Jean de Saint-Samson, alors mendiant musicien aveugle et organiste, joue volontiers de l'orgue dans l'église de saint Nicolas du Chardonnet place Maubert lorsqu'il rencontre le carme Matthieu Pinault. Jean-Nicolas Geoffroy, organiste de Saint-Nicolas du Chardonnet et de la cathédrale de Perpignan. Baron : « Né probablement aux alentours des années 1750, celui-ci exerça également à la chapelle de l’hospice de la Pitié en 1796, à Saint-Nicolas-du-Chardonnet à la même époque, puis à Saint-Étienne-du-Mont de 1819 à 1824 et à Saint-Louis-d’Antin. Il eut pour remplaçant dans les années 1815-1820, Adolphe Adam, l’auteur du chant de Noël Minuit, Chrétiens et du ballet Giselle ».
L'orgue actuel provient de l'ancienne paroisse des Saints-Innocents supprimée en 1787, vendu à la Fabrique de Saint-Nicolas du Chardonnet. Il fut construit par le grand facteur François Thierry entre 1723 et 1725 (ce facteur devait œuvrer, en 1733, à Notre-Dame de Paris). À l'époque, cet orgue des Saints-Innocents présentait quatre claviers et 24 jeux. Il fut restauré par François-Henri Clicquot en 1790 puis Louis-Paul Dallery et Paul Koenig en 1927 et inauguré successivement au cours des siècles par François Couperin, Claude Balbastre, Charles Tournemire, et Louis Vierne qui l'inaugura en jouant le Carillon de Westminster le 7 décembre 1927[56].
Jacques-François Blondel, Architecture françoise, ou Recueil des plans, élévations, coupes et profils des églises, maisons royales, palais, hôtels & édifices les plus considérables de Paris, tome 2, p. 92-93, chez Charles-Antoine Jombert, Paris, 1752-1756 (lire en ligne)
Histoire et description de l'église Saint-Nicolas du Chardonnet .- Clément de Ris, Louis Torterat, comte .- Plon .- 1876 .- Livre
Descourveaux (Philippe) La Vie De M. Bourdoise, premier Prêtre de La Communauté & Séminaire De Saint-Nicolas Du Chardonnet. À Paris, chez Morin, 1784.
Pierre Schœnher, Histoire du séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet, 1612-1908 , deux tomes, 1909-1911, Paris, Société Saint Augustin, X-576-705 pages [lire en ligne] ; lire en ligne tome 1 ; lire en ligne tome 2 ;
Yvan Christ, Saint-Nicolas-du-Chardonnet, Paris, Éditions du Cerf, 1948
Paul Biehler, Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Son histoire, ses œuvres d'art, les édifices religieux voisins détruits : foi et beauté, photos de Jean-Pierre Yvon, Paris, P. Biehler, 1979
Jean Bayet, Les Édifices religieux, p. 79-87, [lire en ligne]
Marcel Le Clère, « Saint-Nicolas-du-Chardonnet: de l’église et du séminaire à la Maison de la Mutualité (1243-1983) », Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France. 1986-1987, t. 113-114, , p. 81-104 (lire en ligne)
Sur sa communauté catholique traditionaliste
Communauté Saint-Séverin Saint-Nicolas, Le Défi intégriste, Saint-Nicolas occupé, Paris, éd. Le Centurion, 1977, recension en ligne
Guillaume de Tanoüarn (éd.), L'expérience de la tradition : Saint-Nicolas du Chardonnet, Paris, Éditions Servir, 2002
Thibaud Chalmin : Une affaire d'Église : les débuts de l'occupation de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (27 février - 4 juillet 1977), Mémoire de Maîtrise sous la direction de Jean-Marie Mayeur, Université Paris Sorbonne-Paris IV, 1994, 349 pages, [lire en ligne].
Thibaud Chalmin : Saint-Nicolas-du-Chardonnet, un aspect du catholicisme parisien dans l'après-concile. Mémoire de D.E.A. sous la direction de Jean-Marie Mayeur, Université Paris Sorbonne-Paris IV, 1995.
Abbé Bernard Lorber (réalisateur), St-Nicolas-du-Chardonnet, 30 ans après. Chardons toujours ardents, documentaire de la Procure de St-Nicolas-du-Chardonnet retraçant la « (re)prise » de cette église par la Fraternité Saint Pie X, avec des interview de François Ducaud-Bourget, l'abbé Louis Coache, Mgr Marcel Lefebvre et du Père Congar, Paris, Procure Saint-Nicolas, 2007, (DVD, 115 minutes).
La nuit de Noël à St-Nicolas-du-Chardonnet - Éditions Sacra Musica
L'année liturgique en Chant Grégorien C. Balbastre : Manuscrit de Versailles (en guise d'interludes), disque Actuance, vol. 9, 2006, Organiste d'accompagnement Frédéric Moreau-Saran, Schola Bellarmina : Nicolas Storez, Louis-Salvy Gosse, Edmond de Tarade[62]
Marie-Agnès Grall-Menet, "L'orgue de Saint-Nicolas, un joyau à restaurer" Œuvres de Jullien, Bach, Vivaldi, Walther, Cocker, Langlais, Karg-Elert.
CD restauration-inauguration 7 et 8 novembre 2009. Extraits de la messe Pontificale chœur et 2 orgues, 4 improvisations du facteur d'orgue, extraits du concert inaugural donné par l'organiste titulaire Marie-Agnès Grall-Menet (Œuvres de Marchand, Balbastre, Bach, Kerll, Concerto RV406 de Vivaldi transcrit par Guillou, Toccata de Gigout, Carillon de Westminster de Louis Vierne).
Iconographie
L'un des plus anciens tableaux connus de Gabriel Zendel, peint en 1930, représente l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
↑ a et bBernard Faribault, « Historique de l’église », sur www.saintnicolasduchardonnet.org (consulté le ).
↑De 1898 à 1920, le photographe Eugène Atget a photographié l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet et le petit séminaire. L'ensemble de ces clichés, une trentaine ou plus, au gélatino-bromure sur plaque de verre, est visible dans la base Mémoire du ministère de la Culture, à la médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques, diffusion RMN) et à Paris à la Bibliothèque nationale de France (en ligne sur Gallica pour les clichés antérieurs à 1915). Des clichés d'autres photographes, comme Adolphe Giraudon, sont également consultables sur Gallica. À voir aussi : L'art dans le vieux Paris. [1900-1927] / Eugène Atget, photogr., (1857-1927). [Le quartier Saint-Victor] / Clichés 40-45, et encore sur la base Mistral : les chasubles, canons d'autel brodés, et le séminaire de Saint-Nicolas et les tableaux et l'intérieur de l'Église.
↑La Paroisse de Saint Nicolas édite toujours Le Chardonnet, consultable en version pdf sur le site [1].
↑Or la paroisse de Saint-Nicolas du Chardonnet fut précisément fondée en 1243 pour remplacer une ancienne chapelle St Nicolas détruite ou déplacée pour faire place à la Sainte-Chapelle, sur l'île de la Cité, devant abriter la Couronne d'épines rapportée de Terre sainte par Saint Louis.
↑Coutumier de Saint Nicolas du Chardonnet, Archives paroissiales diocésaines.
↑Marcel Lefebvre et ses disciples se considèrent comme traditionalistes tandis que pour beaucoup, ainsi que l'explique Émile Poulat, le mouvement est l'incarnation de l'intégrisme ; cf. Émile Poulat, in Nelly Schumacher, « Intégrisme, un terme qui vient de loin », entretien avec Émile Poulat in croire.com, 15 novembre 2006, article en ligne. Le terme est également utilisé par Henri Tincq (in « Le pape rallie ses intégristes », Le Monde, 29 septembre 2006) ou par L'Express (« La PME de Le Pen », 28 avril 2002).
↑« L’idée des abbés Louis Coache, Vincent Serralda et Mgr François Ducaud-Bourget était simple : mettre une annonce dans L’Aurore annonçant la célébration d’une grand-messe traditionnelle à la Mutualité dans le 5e arrondissement. Ce que les fidèles ne savaient pas en y venant, c’était qu’ils seraient dirigés directement vers l’église voisine, Saint-Nicolas du Chardonnet, se trouvant à seulement dix minutes de là… » Source : site favorable à St Nicolas, Nations Press [3].
↑les anciens paroissiens de cette église désaffectée durent changer de lieu de culte à l'église Saint-Séverin « Elle est utilisée comme lieu de culte de la paroisse Saint-Séverin-Saint-Nicolas. En effet, depuis 1977, date de l'occupation de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet par des fidèles de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, le territoire de Saint-Nicolas dépend également de Saint-Séverin. La paroisse a l'usage d'un immeuble sis 39, boulevard Saint-Germain, ancien presbytère de Saint-Nicolas du Chardonnet ».
↑Emmanuel Ratier, Les Guerriers d'Israël, Facta, 1995 (ISBN2-9508318-1-8) p. 234. Antérieurement, cette attribution avait également fait l'objet d'une brève citation dans un article publié en juin 1991 par le mensuel politique français Droite et du Parti communiste Le Choc du mois (no 41, p. 7), sous le titre « Milices juives : quinze ans de terrorisme », sous la plume de A. Malek.
↑Olivier Compagnon, article Antisémitisme en Europe depuis la fin du XIXe siècle, in Encyclopaedia Universalis, édition 2006.
↑Francis Bergeron et Philippe Vilgier, De Le Pen à Le Pen. Une histoire des nationaux et des nationalistes sous la Ve République, éd. Dominique Martin Mortin, 1986, p. 137.
↑DSK-Banon : plainte contre Anne Mansouret De même, Brigitte Guillemette a expliqué de quelle manière elle est devenue la marraine de Tristane Banon. « À 17 ans, avant un projet de mariage à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, Tristane Banon devait être baptisée. Sa maman, d'origine iranienne, ne connaissait personne qui était baptisé. Elle m'a demandé d'être sa marraine, ce que j'ai accepté pour lui rendre service ».
↑« Rechercher », sur saintnicolasduchardonnet.fr (consulté le ).
↑« Saint-Nicolas-du-Chardonnet : avec foi mais sans loi », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« L'ex-curé de Saint-Nicolas du Chardonnet relaxé d'injure raciale », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Poursuivi pour injure publique raciale, l’ancien curé de Saint-Nicolas du Chardonnet est relaxé », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
↑Benoît XVI, Lettre apostolique “motu proprio” Ecclesiae Unitatem], point 7, 2 juillet 2009, sur le site du Saint-Siège.
↑Benoît XVI, Lettre apostolique “motu proprio” Ecclesiae Unitatem], point 4, 2 juillet 2009, sur le site du Saint-Siège.
↑[5] « Les ossements sacrés du Thaumaturge s’emperlent continuellement, de nos jours encore, d’une sorte de stillation ou sueur à laquelle les fidèles donnent le nom de manne de saint Nicolas. Dans une révélation qu’elle eut à l’occasion de son pèlerinage à Bari, sainte Brigitte apprit du Seigneur le motif de ce prodige. L’huile miraculeuse qui transsude des os du saint Pontife de Myre, désigne l’immense charité et la compassion qui l’animèrent durant sa vie, alors qu’il se faisait tout à tous pour secourir les autres et ainsi les amener au Christ. » Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique Repons de son tombeau de marbre, découle une huile sacrée qui guérit les aveugles dont les yeux en sont oints, * Rend l’ouïe aux sourds, et remet en santé tous ceux qui sont débiles''
↑Visite Détaillée :Les édifices religieux par Jean Bayet 2009 : Visite détaillée de l'Église, monuments et tableaux, pages 79 à 86.
↑« Philippe Caffieri, qui avait quitté l'hôtel des Gobelins, vers 1688, pour une cause que j'ignore, demeurait, en avril 1696, rue Saint-Victor, au coin des Fossés St-Victor, paroisse Saint-Nicolas du Chardonnet ; c'est ce que m'apprend un pouvoir donné par lui, vingt ans après dans la maison - sa propriété peut-être - de la rue Saint-Victor, ce qu'ont ignoré les biographies qui ont su seulement qu'il décéda en 1735. Ce fut en septembre, ce qu'on n'a pas su non plus. Le septième jour de septembre 1716 mourut, et le neuvième dudit mois et an fut enterré en cette église Monsieur Philippe Caffieri, sculpteur du Roy, et mouleur de bois, bourgeois de Paris, âgé d'environ quatre-vingt-deux ans, de cette paroisse, furent témoins, Monsieur Jacque [sic] Caffieri, bourgeois de Paris, fils du défunt. St-Nicolas du Chardonnet »[réf. nécessaire]. Jean-Jacques Caffieri y repose également.
↑Ce sculpteur fut reçu à l’Académie en 1684 pour les statues de la Vierge et saint Jean destinés à l’entrée du chœur de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
↑Testament de Nicole Chauvin, prêtre, habitué de Saint-Nicolas-du-Chardonnet« Item, icelluy testateur veult et ordonne estre dict, chanté et celebré le jour de son trespas, si faire se peult, ou le lendemain d’icelluy en lad. église Saint-Nicolas-du-Chardonneret, une haulte messe de Requien, avecques vigilles, laudes et recommandaces a neuf pseaulmes et neuf leçons, avec la prose des trespassez, le tout solempnellement et en la plus grande reverence que faire ce pourra. Et estre payé a chascun prebstre et a celluy qui portera la croix pour l’assistance, vingt deniers tournois. »Paris, Cothereau, Guillaume - 24/09/1556.
↑[6] Description historique de la ville de Paris et de ses environs, Volume 6 Par Jean-Aimar Piganiol de La Force p. 306 - 330, Les épitaphes.